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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 19:07

Notre première rencontre est épique. Il fait parti du MC Les Alérions venu passer un week-end de Pâques dans mon gîte.


Pour le premier soir qui est le vendredi saint, j’ai pris le soin de préparer du poisson mais sans arêtes, accompagné d’un délicieux beurre blanc. Sur la vingtaine de motards présent, un, chevelu, assis en bout de table, dédaigne le mets pourtant préparé avec tant de soin.


C’est Serge.


Le lendemain matin, juché sur son 750 GSXR, il invective les retardataires. Une fois que tout le monde est prêt à partir, il béquille sa moto pour aller vérifier que les portes des gîtes sont bien fermées.

Je le chahute au grand plaisir de ses collègues qui entament un concert de protestations.

S'il y en avait un dont je devais me souvenir, c’était bien lui !

 






En Sologne,
devant l'étang de Louis gelè.


Bien pensif, le Serge.






Quelques semaines plus tard, sur la route de ses vacances, il fera une pause au gîte et nous faisons la connaissance de sa compagne Brigitte. Nous les retrouverons pour une journée au bord de mer et ils s’arrêtent de nouveau au retour.


Avec Serge  nous découvrons que nous sommes de la même année et que nous avons été dans les derniers à passer notre permis à 16 ans.


A partir de là, notre relation prend de l’ampleur. A Metz, Montélimar, en Auvergne, Vendée, Sologne, sur les circuits, nous nous retrouvons régulièrement.

 

 





Lors du TT 2007.

Comme d'habitude, nous oeuvrons
de concert à la logistique.

Ce jour là nous avons réalisé
3 menus différents ! ! !

Y en a pas des pète-coui**** ?





C’est un homme au moins aussi entier que moi, ce qui engendre des débats homériques, voir houleux. Mais c’est un mec droit, souvent trop gentil, sur qui on peut toujours compter.

Sous des formes souvent différentes, nous partageons les mêmes valeurs quant à la vie et l'amitié.



PS pour les abonnés à la newsletter.
Je compléterais cette trop brève présentation du personnage, mais je voulais, avant de partir, vous brosser un portrait rapide de ce fidèle compagnon de tant d'aventures.


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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 19:03

Ma première rencontre avec André est relatée dans l'article "La Diversion Bleue". Ce "papy" (il a près de 20 ans de plus que moi) avec sa trapanelle (250 NX) cachait bien son jeu.

Il m'a d'ailleurs longtemps rétorqué que ce terme de "Papy" me qualifiait plus que lui. En effet j'étais Grand-Père et pas lui ! ! !

Enfin, depuis quelques mois voilà une objection qui n'a plus cours avec l'arrivée d'un petit Nathan.

 





Andre, ou DD07.

Ici à Alès lors du dernier
Dark Dog Moto Tour 






Après cette première sortie avec le MC "les Bélugues" de Bollène, nous avons vite sympathisé. Il faut dire que dès le départ nous découvrons un fait étonnant. Nous avons été presque voisins pendant 5 ans sans jamais nous rencontrer, et ce contact se réalise maintenant que j'habite à Montélimar.

 

André est toujours de bonne humeur, toujours prêt à de nombreuses facéties. Il est certain qu'avec mon côté taquin, notre relation ne pouvait pas être commune. Soit nous étions concurrents, soit nous étions complices. Et c'est la complicité qui a tout de suite pris le dessus pour devenir de plus en plus profonde avec le temps.

 

Il est vrai que le fourbe utilise toutes les ficelles pour se rendre rapidement indispensable :

 

Ø      En bon retraité ne sachant pas quoi faire de son temps, il nous concocte des road-book aux petits oignons. Il a tellement l'envie de bien faire qu'il nous reconstruit même des itinéraires en s'appuyant sur les cartes d'état major. A de nombreuses reprises, certains motards s'étonnaient de ne pas trouver les routes empruntées sur leurs cartes pourtant détaillées. Et pour cause ! ! !

Ø      Il utilise abusivement les compétences culinaires de Annie, son épouse, pour nous appâter avec de délicieux cakes dégustés au cours de pique-nique ou de sympathiques repas (ah, la tapenade de Annie !).

 

Le seul point sur lequel nous nous frictionnons (gentiment) de temps en temps réside dans la rapidité de réaction. J'ai tendance à essayer d'être toujours prêt et, à contrario, André aime prendre son temps. En homme d'expérience, il a vite trouvé la parade. Lorsqu'il sent que je risque de commencer  à m'agacer, il me sort son joker sémantique : "Tu sais, l'important c'est d'arriver au 31 décembre, et nous y arriverons ensemble ! ".

 





André, a dominante jaune.

Devant le magnifique château de Val,
sur le lac de Bort (19)





Nous le retrouverons dans de prochains articles, puisqu'il est une composante majeure de nombreuses aventures, et en particulier :

 

  • 3 vieux pour 3 jours à Nice et en Italie ;
    Une virée sur les traces du Monte-Carlo où j'étais le plus jeune des trois.
  • 10 jours en Corse ;
    Un fabuleux voyage pour découvrir l'île de beauté où André a travaillé 7 ans. C'est d'ailleurs au cours de ce voyage que, la seule fois,  je le verrai perdre son flegme suite à une blague douteuse.
  • Une virée entre Jura et Vosges où nous retrouverons Serge de Metz.
  • La concentration de la Bachellerie en 2004 pour laquelle il a réalisé les road-books et qui fut redoutable pour deux raisons majeures, le nombre de participants et l'accident de Jean-Luc.
  • Les rencontres "La Tortue" du Repaire de Motards de 2006 et 2007 qui resteront dans les mémoires. La première pour l'accident de Laurence et la seconde pour deux journées fabuleuses à réduire les "bandes de peur" de certains petits jeunes.
  • Ses week-end en Auvergne avec Carlo et Martine ou avec Patricia.
  • Le rôdage de la Versys où nous sommes obligés de nous restreindre si nous ne voulons pas amener la machine à plus de 2000 kilomètres 5 jours après sa prise en charge.

 

 

L'histoire avec André, devenu depuis DD07 sur les forums, n'est pas terminée et je souhaite qu'elle dure encore très longtemps.

 

En attendant, vous allez le voir apparaître fréquemment à travers ces lignes dans les mois à venir.

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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 18:29

La première fois que nous nous voyons, c'est totalement par hasard. J'attends des potes à mon QG, la brasserie "Les Négociants" à Montélimar, pour une sortie. Un motard esseulé est au bar et il est possible qu'il ait été convié à notre balade par un autre. Je l'aborde donc pour savoir si c'est le cas, mais sa réponse est négative.

 

Néanmoins, je lui expose notre projet de monter au lac d'Issarlès par la vallée de l'Eyrieux (07) et il adhère à l'idée. Comme nous avons prévu un pique-nique, il s'empresse d'aller faire deux courses le temps que les autre arrivent.

 

A son retour, sur son TDM, les 17 autres motos sont là. Nous finissons le café et partons sous un soleil radieux. André et sa vaillante NX prend la tête des opérations et, fidèle à mes habitudes pour les groupes importants, j'assure les changements de direction. Heureusement car en arrivant à Rochemaure une scission importante s'est créée et le second peloton peut ainsi reprendre contact avec la tête. Fabrice s'est arrêté au rond point avec moi et il acquiert une nouvelle expérience qu'il utilisera fréquemment par la suite lorsque je serai le meneur d'autres sorties.

 

Dans les longues courbes qui nous mènent à Privas, André s'encanaille. A la vue d'un autre troupeau de motos, il bascule son interrupteur sur "ON" et enfume tout le monde, suivi par la majorité de notre troupe. D'ailleurs, la semaine suivante Pierre Tissot m'explique qu'il s'est fait doubler par une bande de furieux. Je lui explique que je le sais puisqu'il nous bouchonnait en ayant pris l'aspiration des premiers, et que nous n'étions pas furieux puisque nous avions mis devant le plus âgé avec la plus petite moto ! ! ! Il ne connaissait Le ANDRE !

 

Cette première sortie avec Fabrice marque le début d'une longue et mouvementée période d'amitié. Nous sommes tous les deux célibataires et profitons donc de nos temps libres pour écumer toutes les routes de la région. Encore jeune permis, il prend rapidement de l'assurance et une expérience salutaire.

Quelques temps auparavant, il avait vécu une sortie de route en roulant dans un groupe qui ne tenait peut-être pas assez compte du manque d'expérience et de maîtrise. Fabrice passera rapidement au 1000 Fazer.

 

Nous arriverons à un tel niveau de complicité sur la route que nous pourrons rouler des dizaines de kilomètres en gardant un espace quasi constant entre les motos. Nous pourrions fixer une corde entre les deux machines sans qu'elle ne rompe ou ne traîne par terre, quelle que soit la vitesse ou la nature de la route.

 

Quelques fait marquants ou épiques durant ces années :

 

Un soir d'été nous prenons le café chez une amie, Patricia à Bourg Saint Andéol, après une délicieuse pizza chez Christophe à Saint Martin d'Ardèche. Le troisième larron, un jeune en 600 GSXR nous abandonne sèchement le café à peine servi. Nous finissons nos tasses et prenons rapidement congé. J'ai hâte d'expliquer ma façon de penser à ce petit malappris qui semble manquer de la plus élémentaire politesse (Ah, ces vieux avec leurs principes !).

 

Nous repartons comme des balles vers Montélimar. Heureusement, les radars ne foisonnaient pas à cette époque. A la sortie de Chateauneuf, nous apercevons au loin un feu rouge. A-t-il eu un problème pour être seulement là ?

Dès la sortie de ville, d'un  accord tacite, nous essorons les poignées. Mon compteur approche de son maxi et nous fondons littéralement sur le traînard. Arrivés à sa hauteur, nous constatons que ce n'est qu'une 125 esseulée. Nous comprenons mieux pourquoi nous l'avons rattrapée si vite. Nous repartons de plus belle et rigolons secrètement en pensant aux réactions de ce pauvre motard. Il n'a pas dû comprendre ce qu'il lui arrivait.

A Montélimar, la Suzuki n'est pas dans mon garage (je lui laissais libre accès pour remiser sa moto afin qu'elle ne couche pas dehors).  Une légère inquiétude commence à poindre. Nous allons voir aux Négociants. Il n'est pas là et personne ne l'a vu. Nous vérifions dans les quelques bars encore ouverts, mais ne trouvons aucune trace. Franchement préoccupés nous retournons chez moi, il n'est toujours pas là et son téléphone est toujours en messagerie. Particulièrement perplexes, nous décidons de retourner aux Négociants  et d'y attendre une demi heure avant de refaire la route, bien que nous n'ayons rien vu de particulier à notre passage. Il arrive quelques minutes plus tard et nous explique qu'ils s'est trompé de route et s'est perdu dans les garrigues qui surplombent les gorges de l'Ardèche.

Nous évacuons notre tension très sournoisement par ce style de propos :

 

La 600 GSXR, la seule moto qui, pour faire 25 kilomètres, part avec 10 minutes d'avance pour arriver 20 minutes plus tard ! ! !

 

 

Un samedi de novembre, nous sommes allés au salon de la moto de Valence, le temps est frais mais magnifique. En fin d'après midi, revenu à Montélimar, j'annonce à Fabrice que nous avons deux jours devant nous (le 11 novembre étant le lundi) et que j'espère bien profiter de ce beau temps. Il est d'accord mais n'a pas d'idée particulière. Je lui propose d'aller rendre visite à une auberge de jeunesse à Nice. Sa copine n'est pas trop enthousiaste mais accepte si nous ne partons pas trop tôt le lendemain matin.

 

Le pied du Ventoux, le Lubéron, les gorges du Verdon, Draguignan, Grasse et nous arrivons à Nice des paysages grandioses plein la tête, un Fabrice fatigué et une passagère éreintée. La soirée sur les bords de la Méditerranée ne s'éternise pas au profit d'un sommeil réparateur.

 

Le lendemain, c'est le retour par Grasse, Castellane, Digne, Sisteron où nous commençons à trouver des zones humides mais évitons les orages. A la sortie de Serres, nous montons à l'aveugle. Le soleil déjà bas se reflète sur la chaussée détrempée. Je sens la fatigue de Fabrice à un rythme plus calme et légèrement décousu. En avançant vers Nyons je surveille de sombres nuages qui déboulent du Vercors pour venir nous couper la route. J'accélère autant que possible pour tenter de gagner cette course contre le monstrueux orage qui se profile, mais Fabrice a de plus en plus de mal à suivre. En définitive, nous n'aurons que quelques embruns et nous laissons derrière nous le déchaînement des cieux.

 

A Nyons, il fait nuit et nous nous arrêtons pour nous reposer quelques minutes. La passagère de Fabrice en profite pour enfiler une combine pluie qui lui servira de coupe vent et annihiler son refroidissement. La pluie se déclenchera moins d'une heure après notre retour à Montélimar.

 

En famille en Vendée. Fabrice est à droite avec son fils Camille devant lui.
 
  

C'est aussi avec Fabrice que je prendrai l'habitude, et le plaisir, d'aider les plus jeunes à monter en gamme. Comme il a gardé des liens privilégiés avec son moniteur, nous assistons fréquemment aux nouvelles arrivées dans notre monde.

Dans ce contexte, nous organiserons de nombreuses balades avec ces néos-motards, dans l'objectif de favoriser leur adaptation à un maximum de cas de figure concrets.


A titre personnel, ce exercice est doublement valorisant :

Ø      Il m'oblige à me remettre en cause, à analyser nombres de réactions ou attitudes devenues intuitives, afin de transmettre une part de cette expérience.

Ø      Il concrétise la notion de partage et d'échange qui régit en partie ma vie.

 

Avec Fabrice, nous avons vécu l'Auvergne, la Vendée, 2 Bol d'or et d'innombrables balades locales (au sens large puisque cela inclut les Alpes, le Vercors, les Cévennes et la Méditerranée).

 

Il a dû  abandonner la moto il y a quelques années pour des raisons familiales, mais pense bientôt retrouver cette passion, ce que j'espère vivement.

 

Le problème, c'est qu'il va falloir tout lui réapprendre ! ! !

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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 22:48

Un matin, j'arrive chez Tissot motos (Yamaha Montélimar), probablement pour changer un pneu. Pierre Tissot m'accueille assez agressivement, ce qui n'est pas dans ses habitudes :

 

-         Que sont ces âneries que tu racontes sur notre compte ?

 

Il est vrai que je blague souvent de tout ou de rien, mais j'essaye que ça ne porte pas à conséquence. Néanmoins, là je suis peut-être allé  trop loin. Devant mon étonnement, Pierre précise sa pensée :

 

-         Il y a un gars qui vient de ta part pour que j'équipe sa moto du même système de passage automatique des vitesse que j'aurais monté sur la tienne !

 

Je suis de plus en plus perplexe. Le seul système additionnel que j'ai fait monter c'est une prise allume-cigare, et je ne comprends même pas ce qu'il dit. Je lui rétorque donc :

 

-         Es-tu sûr que ce gars venait de ma part, tu sais aussi bien que moi que je n'ai pas de tel dispositif sur ma machine.

 

-         Un type qui roule beaucoup en Diversion rouge, qui en avait une bleue avant, il n'y en a qu'un et c'est toi. C'est un gars qui roule en TDM et avec lequel tu fais quelques sorties.

 

-         Effectivement, je roule quelquefois avec Pascal en TDM, mais je ne le vois pas du tout te raconter un truc comme ça !

 

Mais en même temps que je prononce ces paroles, un doute insidieux s'immisce dans mes pensées. Il s'est effectivement passé quelque chose, il y a deux ou trois mois, qui aurait pu provoquer ce tohu-bohu. Intérieurement, je rassemble mes souvenirs, reconstruis l'histoire et éclate de rire. Oui, c'est bien moi qui ai provoqué cette situation, mais vraiment involontairement. Je raconte donc l'histoire à Pierre et Jacques Tissot et à Bruno, le mécano :

 

Nous faisions une petite balade tranquille avec les Bélugues de Bollène. Un grand peloton qui s'étirait sur de petite routes, un temps magnifique, une humeur joyeuse. Lors d'un arrêt, nous discutons par petits groupes, et Pascal évoque un problème d'embrayage. Je lui fais part de mon étonnement, car ma machine a nettement plus de bornes mais n'a aucun souci. Par contre, il est vrai que je ne me sers pas souvent de l'embrayage et que cela est peut-être l'explication.

 

Pascal, qui me connaît bien pour souvent partir sur des délires, rigole et me demande de ne pas le prendre pour un abruti.

 

Le voyant dans cet état, mon esprit un tantinet taquin s'échauffe et je pars dans de grandes explications. J'ai un système, directement importé de la compétition, qui me permet de passer les vitesses sans embrayage. Là, il s'insurge et m'agresse littéralement :

 

-         Vas-y, continue à me prendre pour un con !

-         Mais non, pas du tout. D'ailleurs, je comprends ta réaction. Je vais donc te prouver que, pour une fois, je ne raconte pas d'âneries. Tu rouleras à côté de moi, je retirerai ma main gauche du guidon et je passerai mes vitesses.

 

Aussitôt dit, aussitôt fait. Une fois le groupe sur son allure de croisière, Pascal se porte à ma hauteur et je commence mon récital. Main gauche sur le casque, je monte les vitesses, les descends, les remonte. Malgré l'intégral, je perçois l'étonnement de Pascal, il est éberlué.

 

A l'arrêt suivant, il est comme un fou et me demande des explications. Je poursuis mon délire avec des signes de connivences avec les autres dont André et Fabrice. Lorsque le pied approche du sélecteur, il ébranle le dispositif et je n'ai plus qu'a sélectionner la vitesse.

 

Il veut savoir s'il peut avoir la même chose sur le TDM. Et je continue de plus belle. Je sais que Tissot a eu du mal a adapter ça sur la Diversion et je ne pense pas qu'il recommencera l'opération.

 

Nous finirons la journée en rigolant sous cape. Et je pense que nous aurions été encore plus réjouis si nous avions connu la suite, à savoir, venir faire la demande chez Tissot.

 

 

L'énoncé de cette histoire provoque un éclat de rire général dans l'atelier.

 

Cet éclat de rire se renouvellera à chaque évocation de cet épisode, y compris avec Pascal. Très grand seigneur, il reconnaît s'être fait posséder, et pourtant, précise-t-il, avec toi on devrait toujours se méfier.

 

Sur ce coup là, le double effet d'un célèbre bonbon est largement dépassé !

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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 11:43

Le démarrage de 2002 se réalise dans une joyeuse ambiance.
 

Pour le réveillon nous sommes une trentaine de motards. Encore faut-il le savoir car il y a peu de motos devant la porte ! ! ! En effet, je suis le seul à ne pas posséder de voiture ! ! !


Nous enchaînons immédiatement sur les galettes. 2 kilos de pâte feuilletée, la frangipane qui va bien et une après midi de cuisson en continu dans mon four de ménagère. A ces ingrédients nous rajoutons quelques bouteilles de cidre et voilà une excellente recette pour passer une soirée mémorable.


En février, lors d'un passage à Paris, je rencontre à nouveau Mme T. (cf. le début de cette histoire dans le premier chapitre) qui m'annonce qu'elle pourra probablement se libérer de ses contraintes familiales un week-end de printemps et envisage de venir à Montélimar pour répondre à mon invitation. Je lui confirme que ce n'était pas des paroles en l'air et que nous organiserons une série de balades dans notre magnifique région.


Elle m'appelle quelques jours plus tard pour me confirmer la date. Stupeur, cela tombe sur un le long week-end de l'ascension et nous avons prévu de participer à la concentration de La Bachellerie (24). Le périple de 1500 Km, essentiellement en virolos, sur 4 jours me paraît inadapté pour une personne qui n'a jamais vraiment fait de moto. Néanmoins, je lui propose, sous forme de boutade, de participer à cette virée.  Elle m'annonce qu'elle va y réfléchir.

Rapidement, Mme T. me confirme sa volonté de venir. Je lui exprime mon étonnement et mes inquiétudes « Es-tu consciente de la galère dans laquelle tu pars ? Tu ne connais aucun des participants et en ce qui me concerne, très peu.  As-tu une idée des contraintes physiques d'un tel périple, surtout si la météo n'est pas bonne ? »

 Après quelques jours de réflexion elle me confirme qu'elle est partante, qu'elle me fait confiance. En ce qui concerne l'équipement, elle pourra endosser celui de ma fille, donc pas de soucis.


 
Le mercredi soir elle arrive par le train à Montélimar. Nous partons vers Saint Just d'Ardèche où est organisé un barbecue avec la majorité des participants. Une bonne occasion pour Mme T. de se mettre dans l'ambiance. Elle se fait gentiment chahuter et se prend rapidement au jeu.


 
Jeudi matin, rendez vous de toute l'équipe à mon quartier général de l'époque, la brasserie « Les Négociants » à Montélimar. Pratique d'accès, les motos sous les yeux, une grande terrasse abritée, la boulangerie juste à côté, tout ce qu'il faut pour le café du matin. La diversion est lourdement chargée. Double sacoche de réservoir, Top case surmonté de la tente et des duvets, valises latérales pleines. Elle est accompagnée de 8 autres bécanes, très éclectiques :

André (qui deviendra plus tard le redoutable DD07) et son 250 NX, Jean-pierre et son roadster BMW, Sébastien dit néné sur un Harley qui n’en a plus que le moteur, sa compagne Stéphanie en Bandit 400, Pascal en TDM, René en XJR, un autre Jean-Pierre en VFR, Francis et Marie en K1200LT.


 
La troupe déambule sur les petites routes jusqu'au viaduc de Garabit. Le temps est gris mais nous n'essuyons que de rares ondées. Après le pique nique nous repartons vers notre objectifs du soir, 2 chalets à Lanobre (15) avec vue sur le lac de Bort les Orgues. Barbecue et dodo.


 






La petite troupe se prépare
au départ de Lanobre
vers La Bachellerie.















Le lendemain matin, comme d'habitude, je me lève de bonne heure et j'en profite pour aller en ville chercher des croissants. Une petite heure plus tard, Stéphanie se réveille de mauvais poil et descend de son perchoir en apostrophant l'assemblée d'un air rogue :

 

 

« Qui c'est le con qui a démarré sa moto ce matin ? »


Le temps de dire cela elle arrive devant la table du petit déjeuner et s'exclame sur un ton beaucoup plus doux :


« Qui c'est qui a eu la bonne idée de ramener les croissants ? »


Et tout le monde explose de rire


Pour rejoindre La Bachellerie (24), André nous a concocté un itinéraire très rural. Aux petites routes  s'ajoute une météo médiocre. Au barrage de l'Aigle, sur la Dordogne, néné explose. Avec son  « rats » il souffre trop. De plus, son guidon à bronzer sous les bras ne lui est d’aucune utilité avec cette bruine ! ! !

Nous décidons de rejoindre des axes plus roulants.


Le week-end se déroule comme d’habitude pour cette concentration des Cromagnons.


Vendredi soir, repas pris en commun chez Marie-Pierre, autrement dénommée « La Louise ». Nous retrouvons, entre autre, la joyeuse équipe du MC les Escargots qui vient de l’Isère. La chaleur s’élève vite avec le confit, mais aussi avec les vins, bières et alcools. Pour certains la soirée s’allonge démesurément. En ce qui me concerne, mais aussi quelques autres collègues, nous ne participons aux libations qu’à coups de Perrier, cafés ou autres breuvages de même type. Certains propos deviennent suffisamment décousus et abscons pour prendre la décision d’aller nous coucher.

Nous profitons du samedi pour aller visiter les alentours, et en particulier le magnifique château de Hautefort

 









En plein délire avec Stéphanie,
ma vaillante petite suiveuse !









Le midi, nous nous retrouvons à une quarantaine dans un restaurant local. Les habitués du lieu semblent particulièrement inquiets face à cette invasion d’une horde sauvage et tonitruante. Après une dizaine de minutes, ces « bonnes gens » commencent à se détendre. Tout compte fait, ils impressionnent avec leurs tenues de cuir, leur franc parler et toutes leurs gesticulations, mais ils ne semblent pas bien méchants, et même plutôt rigolos ! ! ! De fait, à la fin du repas tout le restaurant n’est plus qu’une seule bande. Motards et locaux sont unis par le rire, la dérision, la bonne humeur. Le propriétaire offre le pousse café pour nous remercier de cette animation mémorable.


Nous passons l’après midi au bord de l’étang local. Petite sieste pour la plupart et quelques bains plus ou moins forcés pour quelques uns. Après ce repos réparateur, nous sommes prêts à retourner à La Bachellerie pour y affronter la soirée. Repas, orchestre, danse et bar à gogo. Nous sommes plusieurs à partir nous coucher relativement tôt (le matin tout de même). Je me lève vers 6H00 pour voir les derniers fêtards refaire le monde autour du bar. Je partage mon café avec quelques bières ce qui me laisse pensif. En effet, certains d’entre eux vont reprendre la route dans quelques heures et je doute de leurs capacités à gérer correctement leur machine et leur environnement.


Mme T. a largement profité de l’ambiance. Elle est ivre, non pas d’alcool, mais de fatigue après avoir dansé toute la nuit. Nous l’aidons à se coucher afin de reprendre quelques forces pour la route du retour.

Petite balade en moto pour les plus frais puis retour au camp pour la remise des coupes où notre « cochon » (surnom d’une figure de notre monde motard) sort son peigne pour . . . imiter les sons de machines mythiques. Crises de rires garanties. Nous terminons cette concentration par un rapide repas avant de prendre la route du retour.



Il fait une chaleur infernale. Brive, Figeac, Rodez, Séverac, Mende, les passages de ville sont éprouvants et les paupières lourdes, mais la petite troupe me suit. Stéphanie est placée juste derrière moi. Comme elle a peu l’habitude de rouler, je lui permets d’optimiser ses dépassements et ses trajectoires.







La Diversion rouge au milieu
de ses congénères.












Ma passagère, Mme T. somnole vaguement depuis le départ, mais en vue de Mende elle s’écroule littéralement sur mes épaules. Nous attaquons la descente de la fameuse N 106 vers Florac et Alès. Plus de 100 bornes de virolos et ma passagère n’est pas stable. J’agrippe son poignet gauche, le tire vers l’avant et maintiens mon coude à hauteur de son corps. Ainsi elle ne peut pas basculer, ni d’un côté, ni de l’autre. Je repense à ce motard de la Police qui m’a appris, il y a une trentaine d’années, à conduire sans embrayage. Quelle bonne idée.


Inlassablement, je double les voitures, surveille Stéphanie, l’attends, repars, quand une bande de jeunes en voiture tente de faire la course avec le Bandit 400, provoquant de grand risques lors de la tentative de dépassement. Je ralentis pour faire baisser la vitesse de la voiture et permettre à Stéphanie de passer devant dans de meilleures conditions. Je reprends la direction des opérations et nous ferons plusieurs dizaines de kilomètres à deux motos, et avec une passagère légèrement réveillée par ce tumulte. Le reste de l’équipe a pris en charge l’éducation de ces jeunes présomptueux. Le jeu est devenu différent avec des motards aguerris et les jeunes ont très vite calmé leurs ardeurs.


Cette sortie mémorable se terminera le soir par un rapide barbecue avant l’éclatement de la troupe vers ses pénates respectives. Nous sommes terrassé de fatigue mais heureux. Nous félicitons Mme T. Avec une expérience quasiment nulle, elle a tenu sans aucune plainte, et pourtant, elle était probablement la plus fatiguée.



Pour moi, cette période marque le début d’une activité intense au niveau professionnel. Les fruits n’attendent pas et je suis sur le pont en quasi permanence. Je fais quelques sorties en bande, mais uniquement le dimanche, avec passages au bureau le matin et le soir. Certaines de ces balades seront marquantes, et je les relaterai prochainement dans le chapitre « sorties diverses », en fonction des remontées de souvenirs et du temps disponible.

Après la saison, nous partons 10 jours en Corse. Un voyage fabuleux qui fera l’objet d’un prochain article.









Au milieu des vaches Corses !














Même si la saison des fruits est terminée, mon travail est encore très prenant. La profession est en pleine mutation et je dois intégrer les nouvelles législations agricoles Européennes dans notre groupement et les adapter, entre autre, aux contraintes réglementaires et fiscales Françaises. La moto reste donc mon seul moyen de déplacement, la semaine pour le travail et le week-end pour les sorties, seul, à deux ou trois ou en groupes plus importants.

 

J’abandonnerai ma Diversion rouge le 18 juin 2004 pour prendre en charge la grise. En effet, je voulais acheter le dernier modèle avant l’arrêt des ventes pour cause de normes environnementales.

 

Elle est pourtant toujours vaillante malgré les 145 000 Kms avalés en un peu plus de deux ans. Outre l’entretien régulier, seuls les disques avant et l’amortisseur ont été changés. Je suis donc grandement conforté dans ce choix initial de la Diversion

 

 

 

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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 18:32

Voici le modèle de document qui nous
a permis de préparer notre TT.
En espérant faciliter votre propre projet ! ! !

 PREPARATION DU TT 2007


LES PARTICIPANTS

Pour les groupes, toutes ces références permettent à chacun de  se contacter et aux familles de se joindre plus facilement.

NOMS

TEL. FIXES

TEL. PORTABLES

E-MAILS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



PLANNING

Ce chapitre permet d'évaluer les temps de transfert et d'anticiper tout incident pouvant survenir. Le rooad-book permettra de suivre l'avancement tant en distance qu'en temps.

ALLER

23/05/07          7H00               Départ La Prenessaye

23/05/07          10H45             ST MALO pour PORTSMOUTH arrivée 18H30

24/05/07          9H00               LIVERPOOL Checkin pour départ 10H30 arrivée 13H00

RETOUR

04/06/07          6H30               DOUGLAS Checkin pour départ 8H00 arrivée 11H30

04/06/07          20H30             PORTSMOUTH pour ST MALO arrivée 8H15

TRAJET ANGLETERRE

PRINCIPAUX AXES ET REPERES

KILOM.

ESTIM. TEMPS

PORTSMOUTH       M 275

 

 

                                   M 27

 

 

SOUTHAMPTON    M 3 => The Midlands

33

0H20

Prox. WINCHESTER, R.Point => A 34

49

0H30

Prox. OXFORD, R.Point => M40

150

1H28

Prox.BIRMINGHAM M 42 => CANNOT

223

2H10

Prox.BIRMINGHAM M 6 => TOLL

246

2H25

Péage CANNOT 4.00 GBP

280

2H45

Prox.WARRINGTON M 62 => LIVERPOOL

379

3H45

LIVERPOOL

410

4H10

 


DOCUMENTS

  •  Carte d'Identité de moins de 10 ans, ou
  •  Passeport en cours de validité.


SANTE

Depuis le 1er juin 2004 le formulaire E111 n'existe plus. Il est désormais remplacé par la CEAM : Carte Européenne d'Assurance Maladie.

La Carte Européenne d'Assurance Maladie est individuelle et nominative et valable 1 an.
La CEAM atteste de vos droits à l'assurance maladie et vous permettra, lors d'un séjour temporaire en Europe, de bénéficier de la prise en charge des soins médicalement nécessaires, quel que soit le motif de votre déplacement : centre de vacances, camps, week-end, vacances, études, stages, détachement professionnel. Il faut cependant respecter les formalités en vigueur dans le pays de séjour.

Toute personne doit posséder sa propre carte y compris les enfants. Cette carte est donc à se procurer pour les participants aux séjours à l'étranger ainsi que pour les animateurs.


Attention, cette carte n'est pas délivrée de manière automatique. Il est conseillé d'en faire la demande auprès de sa Caisse d'Assurance Maladie au moins 2 semaine avant le départ prévu.
Aucun document particulier n'est nécessaire pour l'obtenir. La caisse d'assurance maladie dispose normalement de tous les éléments vous concernant.

Cette carte est valable dans les 25 pays membres de l'union européenne ainsi qu'en Islande, au Liechtenstein, en Norvège et en Suisse.

Attention si vous devez emmener des médicaments, veillez à posséder les emballages d'origine ET les prescriptions médicales. En effet, les contrôles à ce sujet peuvent-être très sévères (drogues).



FINANCES ET BUDGET

Voici une première évaluation budgétaire, hors dépenses personnelles. Il s'agit bien sûr d'une prévision qui peut évoluer du fait de plusieurs paramètres, et entre autre :

  • Les taux de change ;
  • Le coût réel de la vie sur place ;
  • La météo (si mauvais temps plus de restos, par exemple) ;
  •  ...

 

1ére ESTIMATION BUDGETAIRE

POSTES

VALEURS

LIQUIDITE A PREVOIR

Bateau Ile de Man

1 685.00

 

Bateau St Malo (prév.)

1 300.00

 

Camping (6 * 10 nuits * 10 euros)

600.00

2 760.00 Euros,
soit 1 800 GBP environ

Nourriture et divers (6 * 12 jours * 30 euros)

2 160.00

Total

5 745.00

 

Valeur par personne

957.50

 

 Afin de privilégier l'équité économique pour chacun, nous avons décidé de mutualiser tous les coûts logistiques (bateaux, nourriture, camping, ...) et d'en répartir les valeurs entre tous, à égalité.

Deux tableaux sont mis à jour au fur et à mesure (cf. ci-dessous) pour constater toutes les sommes engagées par chacun. Un premier bilan sera ainsi possible au moment du départ, et ces tableaux seront finalisés à notre retour pour solder nos comptes.

 

Frais engagés

 

Résa bateaux

 

Totaux

William

 

 

0.00

Sylvain

444.52

 

444.52

Serge

 

 

0.00

Patrice

795.96

 

795.96

Pascal

444.52

 

444.52

Fred

 

 

0.00

Totaux

1 685.00

 

1 685.00

 

 

 

 

Répartition

 

au prorata

déjà versé

solde

William

280.83

0

-280.83

Sylvain

280.83

444.52

163.69

Serge

280.83

0

-280.83

Patrice

280.83

795.96

515.13

Pascal

280.83

444.52

163.69

Fred

280.83

0

-280.83

Totaux

1 685.00

1 685.00

0.00

Merci de me communiquer les dépenses que vous engagez pour le groupe afin de procéder aux mises à jour.

Ce chapitre a bien sûr valeur d'exemple. Dans notre cas, il a régulièrement évolué.  Par exemple, pour éviter les multiples commissions de change, nous sommes parti avec la quasi-totalité de nos prévisions en Livres Sterling. Ainsi, nous n'vons utilisé les CB que pour quelques dépenses personnelles.




CONDUIRE EN GRANDE BRETAGNE

Hormis la circulation à gauche et ce que cela implique vis à vis de nos habitudes (rond points, priorité à gauche en l'absence de règles particulières...), les règles sont sensiblement identiques. Néanmoins, la répression est plus forte qu'en France et il y a lieu de rester vigilants.


INFRACTIONS ET PENALITES

Si vous êtes flashés par un radar pour excès de vitesse, vous recevrez dans les semaines qui suivent un formulaire à remplir, que vous devrez retourner, accompagné de votre permis de conduire original au bureau de police concerné. Ils vous renverront ensuite votre permis de conduire et vous confirmeront le montant de votre amende.

Faute

Pénalité Maximum

 

Emprisonnement

Amende

Retrait

Points de pénalité

 Conduite dangereuse

 2 ans 

 Illimité 

 Systématique 

Retrait ou

3 à 11 points

Conduite insouciante ou inconsidérée

 

 

£2,500

3,800 euros

Possible

3 à 9 points

Conduire alors que l'on est sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue, ou que l'on refuse un contrôle

 6 mois

 

£5,000

7,600 euros

 Possible

 

Retrait ou

3 à 11 points

Excès de vitesse

 

£1,000 ou £2,500 (sur autoroute)

1,520 euros ou 3,800 euros

Possible

3 à 6 points

 Défaut de feux de route

-

£1,000

1,520 euros

Possible

3 points

Ne pas s'arrêter après un accident

-

jusqu'à £5000

Possible

5 à 10 points

Ne pas signaler un accident

-

jusqu'à £5000

Possible

5 à 10 points

Refuser de faire un test d'alcolémie

-

jusqu'à £1000

Possible

4 points

Etre au dessus du taux d'alcool autorisé

-

jusqu'à £5000

Très probable

10 points

Conduire sans assurance

-

jusqu'à £5000

Probable

6 à 8 points

 


LIMITATIONS DE VITESSE

 

Ville

Route à double sens

Route à quatre voies

Autoroute

Type de véhicule

MPH

Km/h

MPH

Km/h

MPH

Km/h

MPH

Km/h

Voitures et motocycles

30

48

60

96

70

112

70

112

 

 Règle de conversion pratique

Un moyen simple pour convertir les MPH en Km/h est de multiplier les MPH par 1.5.

Ex : 50 MPH = 50 x 1.5 = 75 Km/h

Le taux de conversion exact est : 1 MPH =1.6093 Km/h 

  

 ACCIDENTS DE LA ROUTE

Que faire en cas d'accident ?

Contrairement à la plupart des pays de la Communauté Européenne, il n'est pas obligatoire de remplir un constat d'accident sur les lieux de l'accident.

Toutefois, si vous êtes impliqué dans un accident, vous devez vous arrêter et échanger les renseignements suivants :

  • Vos nom et adresse
  • Le nom et l'adresse du propriétaire du véhicule (si différent du conducteur)
  • Le numéro d'immatriculation du véhicule
  • Les coordonnées de l'assurance

Vous devez rapporter l'accident aux services de police si :

  • L'autre conducteur ne fournit pas son nom et adresse
  • Il y a un blessé
  • L'accident a créé une situation dangereuse sur le lieu où il est survenu

Vous devez également reporter l'accident aux services de police si :

  • Vous désirez démontrer le manque de prudence de la partie adverse ou tout délit commis par la partie adverse
  • Vous pensez que les détails qui vous ont été fournis sont faux.

 

GALLONS/LITRES & ESSENCE

Règle de conversion 

Pour convertir les Gallons en litres, il convient de multiplier par 4.5460

Ex : 10 gallons = 10 x 4.5460 = 45,46 litres

 

Les différentes sortes d'essence

Leaded              Ordinaire

Unleaded         Sans-plomb

Super Plus       Sans-plomb supérieure

 

LEXIQUE/GLOSSARY

A

Accélérer

to accelerate

Accélérateur

accelerator

Aire de stationnement

lay-by

Alcotest

breath test

Amende

penalty

Autoroute

motorway

B

Bande d'arrêt d'urgence

hard shoulder

Batterie

battery

Batterie à plat

flat battery

Borne de secours

emergency telephone

Bretelle d'accès

slip road

Brûler un feu rouge

to go through a red-light

C

Caler

to stall the bike

Carrefour

crossroads

Circulation

traffic

Clignotant

indicator

Code de la route

highway code

Conducteur

driver

Conduire

to drive

Contravention

fine

Couper le contact

to switch off the engine

Crevaison

puncture

Croisement/Intersection

junction

D

Démarrer

to start

Dépannage

breakdown assistance

Déviation

diversion

Donner la priorité

to give way

Doubler

to overtake

E

Embouteillage

traffic jam  

Embrayage

clutch

Essence

petrol

F

Faire le plein

to fill up with petrol

Faire la vidange

to change the oil

Faire un appel de phares

to flash lights

Feux arrière

rear lights

Feux de signalisation

traffic lights

Freins

brakes

Freiner

to brake

G

Se garer

to park

Gonfler les pneus

to inflate the tyres

H

Huile

oil

I

Interdit à la circulation

closed to traffic

K

Klaxon

horn

Klaxonner

to beep the horn

L

Ligne blanche - Ligne jaune

white line - yellow line

Limitation de vitesse

speed limit

M

Mettre le contact

to switch on the engine

Moteur

engine

P

Panneau de signalisation

road sign

Parcmètre

parking meter

Parking

car park

Passage clouté

pedestrian crossing

Passager

passenger

Passer une vitesse

to put into gear

Permis de conduire

driving license

Phares

headlamps

Piéton

pedestrian

Pneus

tyres

Pneu à plat

flat tyre

Point mort

neutral

Pompe à essence

petrol pump

R

Ralentisseur

speed-bump

S

Sortie

exit

Station d'essence

petrol station

T

Tomber en panne

to break down

V

Veilleuses

side lights

Vérifier le niveau d'huile

to check the oil level

Vérifier les pneus

to check the tyre pressures

Et, pour les soiffards ! ! ! :

Demi (25 cl)

Half pint

Double demi (50 cl)

pint

Biére blonde

Lager

panaché

Shandy

 

 

 

 



LES COURSES

Reportez vous aux conseils donnés dans "Préparer son TT, réponse à un internaute"
http://div19.over-blog.com/article-17908327.html

Voir le blog de Jean Michel PRUDON, Président des supporters du TT qui vous fournit énormément d'informations mises à jour . Lien ci-contre.

 

CONSEILS PRATIQUES

Le "circuit" est fermé 45 mn avant le début des épreuves et n'est rouvert qu'à la fin de la dernière épreuve. Pendant la course vous n'avez donc pas le droit de traverser la "piste" (sauf autorisation du Marshall), ni même de déplacer votre moto.

Néanmoins si vous ne voulez pas rester le cul vissé au même endroit, achetez une carte de l'île ou procurez-vous le "Guide de la Sécurité routière" distribué au bureau d'information du Terminal maritime : il vous indiquera les petites routes à suivre pour vous déplacer d'un endroit de la course à un autre sans souci.

PREVOYEZ de la nourriture, des boissons, des vêtements chauds et imperméables (le temps change très vite...) et un poste de radio si vous parlez anglais car tous les commentaires passent sur RADIO T.T. (AM 1368 kHz). 1 flash en français toute les ½ heure.

Munissez-vous également du programme des courses. Les numéros attribués aux pilotes peuvent changer pendant les essais.


LISTE DES POINTS A PREVOIR OU A EVOQUER

Check-list pour les groupes. Toutes les idées ou questions sont listées au fur et à mesure et réparties.

 

SUJET

OBSERVATIONS

QUI ?

Tentes

A priori 3 de tailles respectable
(4 places)

1 Fred, 2 Pascal

Auvent

1 à acheter, ou bâche à tendre sur piquets

Pascal ?

Réchaud + gamelles

2 jeux

A priori Fred et Pascal, à confirmer

Nourriture initiale + vin

A acheter au plus tard la veille en Bretagne

 

Travellers + GBP (Livre Anglaise)

 

Patrice

Compresseurs

2

Sylvain, Pascal

Tabourets pliants

??? à chacun de voir

2 Patrice, 3 Pascal

Bombes anti crevaison

2 par sides

 

Kits Tubeless

 

Pascal Patrice

Sacs poubelles

Y compris pour les étanchéité des sacs

Serge

Vaisselle

Chacun prévoit ses éléments

 

Bâches (dessous de tentes)

cf. Brico-dépot

Sylvain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour terminer,
si vous désirez récupérer ce document directement au format Word,
merci de l'indiquer dans les commentaires de cette page.
J'aurais ainsi connaissance de votre mail et pourrai vous l'adresser.

Bon TT et, à votre tour,
faites nous revivre ces moments exceptionnels !

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31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 09:27

Ce dimanche s'annonce bien. Grand beau, même si les prévisions ne sont pas excellentes.

Laurence semble vouloir bouger. Elle ne sait pas trop où, mais ce printemps qui annonce enfin son arrivée autrement que par le calendrier, paraît la démanger.

Je lui propose d'aller vérifier le niveau d'enneigement de nos montagnes, mais elle ne s'enthousiasme pas. La blancheur lointaine mais éblouissante ne doit pas réchauffer son ardeur ! ! !

Je passe deux coups de fil aux amis en vadrouille :

  • Pascal qui est au Mans pour le Superbike. Il a accompagné son fils pour sa première grande sortie en 125. Pauvre William, boite bloquée à Rennes et obligé de continuer en passager du ZX12R paternel.
  • André et Patricia. En balade dans le sud-est avec le MC Les Bélugues de Bollène, ils viennent de passer le col de Murs et l'ambiance semble au beau fixe, comme le temps.


Laurence revient de faire quelques courses, ausculte le journal et m'annonce incidemment qu'il y a une brocante à Gimel. De mon côté je vérifie la météo. Correct mais risque d'orage dans l'après midi. Pas grave, un orage c'est local !


Se pose ensuite la question du moyen de locomotion. Elle est d'accord pour partir finir le pneu de la moto si, et seulement si, je roule à un train de sénateur. Pour ceux qui ne la connaissent pas, il est important de préciser qu'il y a bientôt deux ans, Laurence a eu un accident de moto qui s'est traduit par sept fractures artistiquement réparties aux deux jambes et aux deux mains. Cela a de quoi faire réfléchir !

Nous partons donc vers Mauriac. Dans le magnifique enchaînement de la Vallée de la Sumène, j'ai une pensée pour DD07. La dernière fois qu'il est venu, avec Patricia, il trouvait que je "tirais un poil court" sur cette route. Il a vite rabattu ses remarques acerbes et dévalorisantes lorsqu'il a compris que le rythme était dicté par le niveau d'angoisse de Laurence ! ! !


Nous rejoignons le barrage de l'Aigle sur la Dordogne et profitons de tous les points de vues sur les gorges et vallées. Il est vrai que c'est certainement la meilleure période. Dans un mois, les feuilles obtureront grandement la vision qui sera réduite aux seuls points dégagés. Ces petites routes sont étroites, viroleuses, au revêtement parfois incertains et parsemées de gravillons, pierres et branches (une pensée à Speed !). Entre cet environnement et la volonté de profiter du paysage, le rythme est très calme.

Laurence, pensive et détendue, devant la retenue du barrage de l'Aigle.

Cette D978 que je ne connaissais pas retrouve une surface correcte qui me permet d'augmenter la cadence jusqu'au moment ou Laurence se raidit légèrement. Les enchaînements de courbes m'entraînent et j'oublie rapidement mon allure sénatoriale.  Voila une route qu'il faudra partager avec des prochains visiteurs ! ! !

L'arrivée sur Gimel se fait sous quelques gouttes de pluie et la visite est d'autant plus rapide que tout le monde remballe.


Par sécurité, Laurence enfile la combine de pluie et nous repartons en décidant de rallier le pied du plateau de Millevaches.

La pluie s'intensifie et l'horizon vers notre objectif est peu engageant. La route est maintenant détrempée et l'état de mon pneu impose une certaine circonspection. J'emprunte donc la N89 pour me dégager de cet "orage".  En fait, nous restons sur cette route, dans un style très "lopette" pour une cinquantaine de kilomètres sous une pluie diluvienne.


Les trente derniers kilomètres s'effectuent sur le sec et je laisse doubler une moto dans un enchaînement de courbes. Nous avons les mêmes manières. Il se défoule quand ça tournicote et roule très calmement dans les rares lignes droites et les passages de villages. Néanmoins, sous l'effet conjugué de la présence de Laurence et de l'état de mon presque "slick", je ne cherche pas à rouler avec lui.


Son collègue, un peu plus timide, nous rejoint peu avant Bort et nous terminons ensemble jusqu'au barrage où ils font halte. Saluts réciproques et retour maison.




Heureusement que j'ai commandé son successeur !


PS - Spécial Ulrich.

on voit que c'est un pneu d'hiver. Même si il est allé au bout fréquemment (Ah, ces "bandes de peur"), il garde tout de même quelques sculptures ! ! !






Cinq minutes plus tard, le déluge nous rejoint et se maintiendra toute la soirée. Il était temps d'arriver !

 

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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 19:12

Mon ego n’est pas encore assez grand pour me comparer à Einstein, mais de nombreuses réactions suite à ce dernier week-end Pascal particulièrement neigeux m’interpellent.

Voir 
CR - Rencontre Le Pâques-Beau - Auvergne

 

Pendant la rencontre, organisée à l'initiative du forum "Moto Motards" nous sommes une petite trentaine, dont quelques jeunes par l’age, mais aussi par l’expérience.
En effet, de nombreuses personnes se mettent à la moto après une vie déjà bien remplie.

 

La différence d’appréciation de la situation par chacun est flagrante :

  • Les plus néophytes sont inquiets de cet environnement peu propice à la pratique du deux roues ;
  • Les plus expérimentés sont détendus et rigolards.

 

Après la rencontre, à la lecture de mon compte-rendu et/ou en voyant certaines photos, les réactions sont toutes aussi contradictoires :

 

  • Quelques uns sont admiratifs, envieux ou se remémorent des souvenirs similaires ;
  • D’autres nous prennent pour des fous furieux.

 

Et pourtant,
la situation est la même,
c’est la vision qui change et
qui entraîne une appréhension différente du sujet.


 

En fait, nous n’avons pris aucun risque particulier. Nous nous sommes adaptés, au fur et à mesure, à l’évolution de la situation.

 

Pirick avait pris la responsabilité d’organiser cette rencontre et de la maintenir. Il a assumé cette responsabilité jusqu’au bout, refusant le risque de transformer ce qui devait être harmonie et plaisir en un chaos ou un enfer. Les contraintes ont été endossées et les nouvelles opportunités saisies pour atteindre l’objectif premier de passer un bon moment.

 

A titre personnel, je prenais un engagement en acceptant d’emmener les groupes. Il m’appartenait d’anticiper les risques, du moins grave comme la perte de participants, au plus tragique, traduit par l’accident.

Certes, le plaisir du pilotage pur et des sensations propres à la moto étaient édulcorés,rares et fugaces.

A contrario, nous avons beaucoup plus profité des paysages, mais aussi des autres participants, détendus, confiants et heureux.

 

Au niveau humain, le résultat particulièrement positif de ce week-end est directement issu de la manière d’appréhender les contraintes. Evidemment, avec l’expérience, cela est plus facile d’anticiper.

 

Gérons donc au mieux cette théorie de la relativité.

 

Positivons ;

Accaparons le meilleur ;

Faisons évoluer le moins bon ;

Acceptons le pire et profitons de ses enseignements pour l’avenir ;

Raisonnons au maximum en terme de SOLUTIONS et non pas de QUESTIONS.

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 23:05

Vendredi 21 mars 13H30

Appel téléphonique de Ulrich. Il arrive de Paris avec Grégoire (R6 et ER6) et ils font leur plein après 200 km. J’estime qu’ils seront sur Limoges, point de rendez-vous d’ici 2 heures. Je m’équipe pour partir les rejoindre. Heureusement, j’ai tout de suite mis la tenue pluie complète. Les 130 km sont totalement parcourus sous des pluies plus ou moins violentes, associées à quelques vicieuses bourrasques de vent.

J’ai fixé le point de jonction dans un hypermarché qui cumule de nombreux avantages. Situé sur notre parcours à la sortie de la ville, il est bien visible et facilement accessible. Les machines peuvent être abreuvées à la station service et les hommes à la brasserie qui est juste en face, tout en ayant les motos sous les yeux.

 

15H30

Je suis devant mon café depuis ¼ heure lorsque je reçois un nouvel appel des Parisiens. Ils se sont trompés de route et naviguent aux alentours de Poitiers. Ce n’est pas grave, je suis à l’abri et au chaud. Quelques minutes plus tard, appel de Pascal qui arrive de Bretagne. Il n’est pas loin de Poitiers.

 

Il arrive en fourgon dans lequel il a chargé son ZX12R. En effet, les pneus ne sont pas aptes à faire l’aller et retour, surtout avec ces conditions climatiques. Il fera donc ses jonctions dans de meilleures conditions et changera ses pneus au retour.

 

 Je lui signale qu’il risque fort de retrouver les 2 autres compères sur la route. De fait, ½ heure plus tard il m’annonce qu’il vient d’être dépassé par 2 "kékés" immatriculés dans le 92 ! ! ! Il les repassera quelques temps plus tard à l'occasion d'une petite pause des 2 motards.

 

Peu après 17H00 Pascal arrive suivi à quelques minutes des 2 motos. L'ambiance dans le bar n'est pas triste. Les autres consommateurs m'ayant posé des questions, ils sont au courant des difficultés de navigation (ce terme est particulièrement propice en regard des trombes d'eau qui ponctuent les rares apparitions du soleil). Les quolibets fusent, souvent en rapport avec des outils tels que les cartes, les panneaux, le GPS ou les balises Argos. L'ambiance est déjà très chaude et laisse augurer des moments épiques pour ce week-end.

 

J'avais prévu un arrêt café à Meymac pour rencontrer quelques personnalités du MC local. Je préviens Bill19 que nous ne pourrons pas y être.

 

Tout compte fait, le retard des Parisiens s'avère particulièrement positif. Le retour se fait sans pluie et même avec quelques apparitions de ciel bleu et de soleil. Evidemment les routes sont mouillées et les bas côtés saupoudrés de neige au point haut de cette magnifique route sinueuse, mais le rythme peut rester soutenu en toute sécurité.

 

Nous arrivons à Bort les Orgues à la nuit tombante, nous parquons les motos au garage et suspendons les équipements à faire sécher. Ulrich est vraiment content d'avoir acquis une tenue pluie lors de son dernier passage ici l'été dernier.

 

Laurence et ses enfants ont préparé la table et nous pouvons attaquer un léger apéro avant de nous sustenter. Nous en profitons pour appeler DD07 qui regrette d'avoir d'autres obligations et de ne pas être avec nous. La soirée de déroule gentiment, dans la chaleur double du chauffage et de la bonne humeur. La veille ne s'éternise pas, chacun voulant goûter à un douillet repos.

 

Samedi 9H00

 

Départ pour la Creuse. Nous devons récupérer Jessica (pseudo - Androktone) à Felletin vers 10H30. Quelques flocons volettent lorsque nous sortons les motos, mais le temps d'aller faire le plein, le soleil fait une première apparition.

 

Sur les 3 premiers kilomètres, quelques amorces de glisse sur des coulées de gasoil calment toute éventuelle velléité d'arsouille, même gentille. Les courbes s'enchaînent sous des trouées bleues de plus en plus larges et les 4 motos enroulent fermement en un parfait ballet.

 

A la sortie d'Ussel, nous attaquons les contreforts du plateau des et l'horizon s'obscurcit. Rapidement nous atteignons les premiers flocons et la situation dégénère en une puissante tempête de neige. En vue de La Courtine, les bandes noires se rétrécissent au profit du blanc et la descente se fait au pas. Je sais qu'ensuite il faudra encore monter vers le col de Massoubre. Je ne veux pas prendre la responsabilité de continuer et provoque l'arrêt devant un café.

 

Heureusement !

 

En 2 à 3 minutes l'environnement est totalement blanc.

  aa-courtine.JPG





Halte forcée à La Courtine (23)

Motos à l'abri du auvent et

pilotes au chaud devant un café





Un véhicule de Gendarmerie s'approche et je fais mine de faire de l'auto stop. Le militaire s'arrête, descend sa vitre et nous apostrophe, goguenard " Hé les gars, on est motards ou on ne l'est pas ? " Je me retourne vers mes acolytes et crie " Je suis sûr qu'il est en bottes, bien au chaud dans sa voiture ! ". Eclat de rire général, saluts réciproques et nous nous engouffrons dans le café. Malgré tous ses efforts, la météo n'arrive pas à entamer notre bonne humeur, et l'ambiance du café s'élève vite.

 

Néanmoins, à l'extérieur la situation empire. Nous avons le plaisir de voir passer un chasse-neige, mais pour constater que quelques dizaines de secondes plus tard la route est de nouveau totalement blanche.

 

Nous évaluons une stratégie de repli. Faire revenir le fourgon de Bort, charger les motos, rejoindre l'autoroute pour repartir vers le nord du Puy de Dôme. Nous laissons un message à Jessica qui doit nous attendre, prévenons Vincent au camping" Route 99 " que nous viendrons bien manger mais sans maîtriser l'horaire (il me précise que chez lui, les routes sont très difficilement praticables pour l'instant) et mettons Laurence à contribution pour assurer la logistique, mais l'opération va prendre plus de 2 heures.

 

Pendant ce temps, la situation s'améliore et nous décidons de repousser la décision d'1/4 heure. Nous vérifions par téléphone l'état du réseau routier en amont et en aval. Il semble jouable de repartir.

 

En fait, l'action conjuguée du redoux et du sel est exemplaire, et seul le passage du col conserve quelques traces de neige sur la route. L'arrivée à Felletin se réalise sans la moindre difficulté et dans un décor féerique.

 

Jessica nous avait prévenu. Si elle à l'habitude d'être passagère, elle redoute de monter sur la moto équipée d'un top case, vu sa souplesse. La procédure se révèle ubuesque. Les éclats de rires annihilent complètement les premières tentatives et, à 3, nous arriverons finalement "à la charger" . . . En fait, les opérations suivantes seront plus simples, Jessica maîtrisant de mieux en mieux la technique ! ! !

 

J'annule le parcours initialement prévu pour rester sur des routes à plus grande circulation. Nous rejoignons donc Aubusson pour emprunter ensuite la N 141 vers Clermont. En vue de Pontaumur je dois prendre une décision couper par la vallée puis les gorges de la Sioule ou contourner par Volvic. Je scrute l'horizon à ma gauche. Les plateaux complètement blancs apparaissent fugacement entre les écharpes de neige qui se déploient au loin sur tout le panorama. Je décide donc de rester sur la nationale.

 

Le passage du col de la Nugère est splendide. Le ruban noir et brillant d'humidité de la chaussée est littéralement enchâssé dans la gangue immaculée des bas côtés. Les 4 motos sont les seules à venir troubler ce monde de silence. En une ligne fluide, elles s'insèrent sous les frondaisons dont chaque branche, chaque brindille est délicatement surlignée du blanc intense de la neige qui brille de mille feux sous les rayons du soleil. Chacun de notre côté sous nos casques, mais tous ensemble, nous vivons ces instants magiques, laissant gentiment ronronner nos moteurs et nous délectant de cette fantasmagorie.

 

Nous rejoignons " Route 99 " à Saint Rémy de Blot par des routes sèches et pouvons nous attabler devant la magnifique assiette préparée par Vincent.

aa-baster-copie-1.jpg

 

 

 

 

Ratier attelèe,

une des nombreuses et magnifiques

pièces du musée Baster à Riom (63)

 

 

 

 

 

 

Nous repartons ensuite à Riom pour rendre visite au magnifique musée Baster qui comporte, entre autre, une imposante collection d'Indian. Nous y retrouvons Pat et Isa du forum 900 Diversion venus nous saluer en voisins, mais aussi Charlie, Gasoil et P'tit Loup. Nous visitons en même temps qu'un autre groupe venu pour un rassemblement d'anciennes. Ils nous offriront l'enchanteur spectacle visuel et auditif des Ducati, Guzzi, Norton ou Triumph au départ.


Pour rentrer, je m'engouffre dans une petite portion de voie rapide et constate qu'il manque une moto. Nous stoppons sur le bas côté mais la Harley, puisque c'est elle l'absente, n'arrive pas. Je repars seul au prochain rond point pour faire demi tour et retourner sur nos pas. Je retrouve P'tit Loup qui vient de réparer sa béquille (promis je n'invente pas).

 

A mi-chemin du retour, nous nous retrouvons sous une violente averse de neige. La visibilité est d'autant plus réduite que les visières à peine essuyées sont à nouveau opaques ! Néanmoins, la route reste dégagée et nous arrivons sans encombre à " Route 99 ".

 

Toujours un tantinet taquin, j'apostrophe P'tit Loup : " tu vois, même en Harley, je ne t'ai pas abandonné. Pourtant, tous les autres me disaient de laisser tomber car ce n'était qu'une Harley . . ." ! ! !

 

Nous faisons connaissance avec les autres participants qui respirent tous la bonne humeur malgré le contexte. Il est maintenant évident qu'il va falloir remettre en cause tous nos projets.

 

Je me demande si je n'ai pas porté la poisse quelques jours auparavant en postant ces inepties soi disant poétiques :

 

Ce week-end Pascal,
S'annonce comme une hivernale !

Pas grave, la chaleur de l'amitié,
Réchauffera jusqu'au bout des pieds !

En lieu et place des sandalettes,
Pour ton pneu tu prendras de la cordelette !

 

Même Alain69 est venu, bien que sa cour était déjà toute blanche au départ, dans les monts du Lyonnais. Comme il venait avec sa fille, il a préféré prendre sa voiture plutôt que sa moto, mais il ne nous a pas fait faux bond.

Merci à toi Alain !

 

Laurence et ses enfants nous rejoignent pour le dîner et le concert qui s'avère dantesque. Vincent nous avait vanté le groupe SPECTRUM, et les louanges n'étaient pas usurpées. Dehors la neige tombe sans discontinuer et nous décidons . . . de ne rien décider. Analyse de la situation au petit déjeuner !

Les derniers à partir se coucher abandonnent le bar vers 2H30.

  aa-motoneige.JPG






A midi, les motos sont toujours

parées de leurs manteaux blancs,

mais les routes se dégagent.





Au petit matin, il ne neige plus mais il est hors de question de sortir les motos pour l'instant. La DDE a traité les routes mais les effets ne sont pas encore visibles.

 

Laurence repart vers Bort avec Pascal. En effet, nous avons jugé prudent de rapatrier son fourgon. De ce fait, si lundi nous rencontrons des difficultés, Vincent et Pascal, en quelques rotations, pourront redescendre les motos dans la vallée, à l'entrée de l'autoroute.

 

A 9H30, Pirick me demande mon avis quant au restaurant prévu le midi à La Bourboule. J'abonde dans sons sens d'annuler, les risques étant trop grands dans cette région encore plus montagneuse. Certains, ou plutôt certaines, accueillent avec soulagement cette décision ! ! !

Nous évaluons comment faire manger toute la troupe, mais Vincent n'a pas de mise en place suffisante pour répondre correctement à notre demande. Par contre, il accepte de nous prêter sa cuisine. Pendant ce temps, certains vont faire une marche et profiter de cet air pur et vivifiant.

 

Vers 10H00, Pascal nous conforte dans la décision d'annuler le restaurant. Avec Laurence, ils passent à quelques kilomètres de La Bourboule et la route est difficilement praticable en voiture (une seule voie est ouverte sur l'autoroute). Nous lui demandons d'aller directement au supermarché de Bort ouvert le dimanche matin et de nous rappeler pour prendre la liste des courses que nous allons établir.

 

Il arrive vers 13H00 avec près de 6 kg de rôti, des légumes, du pain, des yaourts et des fruits. Pendant ce temps nous avons préparé un méga apéritif avec toutes les spécialités apportés par chacun. Mitch et sa bande ont accaparé la cuisine. En bon professionnel, il fait ronronner cet environnement devenu ruche.

 

Tout le monde est enchanté, les blagues fusent de tous bords et les chahuts s'amplifient. J'accorde d'ailleurs une mention spéciale à P'tit Loup pour sa bonne humeur. En tant que seul possesseur de Harley, il a bien sûr concentré de nombreuses railleries, toujours bon enfant. Il n'a jamais perdu le sourire, ni sa capacité de répartie !

 

Ce long, pantagruélique et savoureux repas (bravo au boucher et au cuistot) se déroule sur fond de Tourist Trophy. En effet, j'ai fait ramener de la maison mes DVD motos et nous bénéficions de l'écran géant du lieu, aimablement mis à disposition par Vincent pour ces moments très privés (nous sommes les seuls dans l'établissement).

 

A la fin du repas, le bataillon de charme se fait proprement virer de l'univers de prédilection de la femme, j'ai nommé la cuisine ! ! ! Une bande de mecs se relaye à la vaisselle au plus grand étonnement de ces dames. La notion de partage était bien réelle et concrète.

 aa-balade.JPG




Ma super SDS du moment assure

au niveau des prises de vues.



L'autre moitié du groupe n'est

pas encore sortie de la courbe.
 





Pendant ce temps, la route ne s'est pas contentée d'évacuer la neige, mais elle est carrément sèche. De plus, nous apprenons que la route des gorges de la Sioule est parfaitement dégagée. Avec Pirick, nous élaborons rapidement quelques options de Road-book que nous validerons au fur et à mesure. Tout le monde se prépare et nous voilà partis.

 

Contrairement à ce qui avait été initialement prévu, nous ne formons qu'un seul groupe. Je prends la tête d'une vingtaine de bécanes et Pirick ferme la marche. Son phare bleuté est très facilement identifiable et facilite grandement la gestion de l'ensemble.

 

Après avoir dérangé un faisan, nous remontons les gorges de la Sioule jusqu'à Châteauneuf puis grimpons vers Saint Gervais. Les routes étant toujours excellentes, nous partons vers le barrage et le viaduc des Fades où nous faisons une halte photo, cigarette et emerveillement devant ces paysages hivernaux.

 aa-fades.jpg






Sur le barrage des fades,

vue sur les gorges de la Sioule

surplombées du viaduc.







Nous remontons ensuite vers Manzat et des routes plus larges et dégagées. Cela permet à ma passagère de goûter à une petite séance de "pif-paf" qu'elle semble apprécier.

 

Nouvel arrêt au gour de Tazenat pour admirer ce lac lové dans la cratère d'un volcan.

 

L'ambiance est au beau, comme le temps. Chacun semble profiter de toutes les facettes de cette sortie improvisée (paysages, plaisir de rouler en sécurité, rigolades, découvertes, partage, amitié, …) de plus, ce qui pourrait être perçu comme des contraintes est positivement accepté. Je pense ici aux pilotes les plus aguerris ou au guidon des machines les plus puissantes. Ils ont accepté avec bonne humeur ce train de sénateur dicté par la nature des routes, l'hétérogénéité du groupe et le mot d'ordre de la sécurité.

.

A l'arrivée, les deux plus jeunes, Adrien et Ulrich tentent de me soudoyer :

" Il fait beau, les routes sont magnifiques, on va se refaire un petit tour plus rapide ?"

Ce n'est pas l'envie qui me manque d'aller leur faire découvrir quelques spots locaux, et accessoirement, de leur montrer ce que peux encore faire un vieux sur un Diversion de plus de 200 000 bornes.

Malheureusement, mon pneu arrière est fatigué et je veux garder de la réserve pour mon retour qui risque d'être difficile.

 

Je leur prête ma carte et leur suggère de rejoindre Châteauneuf par les gorges puis de rallier Manzat et Châtelguyon. A la nuit tombante ils nous rejoignent avec une banane qui fait plaisir à voir. Les pneus de la Triumph et de la R6 ont enfin chauffé en s'arrondissant ! ! !

 

Les restes de nos agapes de midi nous permettent de démarrer la soirée avec un apéritif très amélioré, dégusté devant le film "Le Cheval de Fer".

Nous n'arriverons pas à bout, ni de l'original buffet de hors d'œuvre, ni du méga-barbecue concoctés Vincent, Valèrie et leur équipe. Pendant ce temps la neige se remet à tomber et à tout recouvrir de son immense manteau blanc.

  aa-repas1.JPG


La chaleur de la pièce est aussi appréciée

que la chaleur de l'accueil.



De plus,

verres et assiettes sont bien remplies.


Lundi matin la DDE est à l'œuvre de bonne heure et les motos commencent à partir dès 9H00. Laurence me téléphone pour m'annoncer qu'il y a 10 cm de neige à Bort. Hors de question de décamper maintenant, je serais bloqué en route. Je démarre finalement à midi pour mettre plus de trois heures à rentrer, en partie par autoroute, alors qu'en temps normal il me faut 1½ heure par les petites routes.

 

 

Pour moi, le bilan est ambigu.

 

D'un côté je suis très déçu.

Pirick s'est décarcassé pour organiser ce week-end. Il s'est déplacé avec Michel et Adrien pour valider les solutions les meilleures et les plus adaptées. De mon côté j'avais préparé des Road book et nous les avons validé et finalisé avec les trois Parisiens.

Nous nous faisions une joie de vous faire découvrir, alternativement, des paysages, des hauts lieux de l'histoire motocycliste, des spots d'arsouilles,des spécialités culinaires, …

 

Toutes ces heures de préparation et de réflexion, ces milliers de kilomètres, anéantis par les caprices de la météo !

 

Ca, c'est la vision pessimiste que je décline. D'ailleurs, ces préparatifs ne sont pas perdus. Je crois savoir que beaucoup d'entre vous veulent se le refaire !

 

Par un autre côté, et c'est ma réalité, je suis enthousiaste.

J'ai passé deux jours avec une petite trentaine de personnes que je ne connaissais pas pour la plupart. Tout le monde avait des raisons d'être dépité et pourtant, la bonne humeur est restée le fil rouge de cette rencontre.

Chacun a su apporter à l'ensemble une attitude constructive, ses compétences, ses moyens, sa joie de vivre. Tous, nous avons mis en œuvre un des credo qui m'est le plus cher :

 

IL N'Y A PAS DE PROBLEMES, MAIS QUE DES SOLUTIONS.

 

A une époque où certains s'interrogent sur la perte de fondamentaux moraux, dans l'absolu comme dans notre petit monde de la moto, nous venons de prouver que cela existe toujours.

 

Chacun a su étouffer ses intérêts purement personnels au profit des intérêts du groupe, de la convivialité, de la bonne humeur, de l'échange, du partage. Les décisions se sont prises au fur et à mesure de l'apparition des contraintes et opportunités sans le moindre flou, la moindre réticence.

 

Donc merci à vous tous, artisans de ces moments fabuleux que je viens de vivre.

 

Et une mention spéciale au team "ROUTE 99".


Si Vincent est un motard qui partage nos valeurs, c'est aussi un professionnel qui nous accueillait.

A ce titre, il n'avait aucunement l'obligation d'aller au-delà des termes du contrat qui nous liait.

Et pourtant, il l'a fait. Et à le lire hier soir, je crois qu'il l'a fait avec plaisir.

 

Bonne route à vous tous et j'espère à très bientôt pour de nouvelles et captivantes aventures.

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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 06:10

 

Je relaye les messages d'une sœur et d'une épouse désirant rendre hommage à un motard récemment décédé :

 

MON FRERE MOTARD AGE DE 39 ANS EST DCD LE 15 02 08 DES SUITES D UN CANCER SUPER AGRESSIF CETTE ANNEE POUR CES 40 ANS IL DEVAIT FAIRE L ILE DE MAN UN REVE POUR LUI
JE VOUDRAIS TROUVER DES PILOTES QUI VOUDRAIENT BIEN PORTER DES TEE SHIRTS A SON EFFIGIE POUR CETTE COURSE A MES FRAIS BIEN SUR MON ADRESSE MAIL EST isabmaillard@orange.fr

CERTAINS D ENTRE VOUS NOUS ONT ENVOYE DES MESSAGES DE CONDOLEANCES JE VOUS REMERCIE TOUS

J ESPERE QUE SON REVE DEVIENDRA REALITE ET LE MIEN EGALEMENT CAR DEPUIS SON DC JE NE PENSE QU A LUI RENDRE HOMMAGE

MERCI D AVANCE A TOUS POUR VOTRE AIDE ET VOTRE SOLIDARITE

 

 

A ce stade, 2 figures du Tourist Trophy se sont engagées dans l'action, J.M. PRUDON (Président du Club des supporter du TT) et LE "MIG", Fabrice Miguet, pilote qui n'est plus à présenter  !

Cela a donné lieu au message suivant :

 

 

 

SUITE A MA DEMANDE SUR LE FORUM INTITULE UN REVE POUR RENDRE HOMMAGE A MON FRERE ALIAS BOBLECINGLE51 DCD LE 15 02 08. GRACE A VOS CONSEILS J AI ETE CONTACTE PAR DES PILOTES ET UN ORGANISATEUR
QUI ME SOUTIENNENT DANS MON PROJET EN PLUS INESPERE JE PARS AVEC SA FEMME AFIN DE LUI RENDRE HOMMAGE SUR L ILE DE MAN ON FAIT FAIRE DES TEE SHIRTS A PORTER LA BAS AVIS A TOUS CEUX QUI VEULENT SOUTENIR NOTRE ACTION ENVOYER MOI VOS COORDONNEES AU MAIL isabmaillard@orange.fr

 

 ET A BIENTOT SUR L ILE MERCI A TOUS

 

 

Donc, si vous partez au TT, profitez en bien.

 

Et si vous voulez vous associer à cet hommage (et aussi, soutenir deux femmes dans la douleur), merci de prendre contact par mail avec sa soeur Isabelle isabmaillard@orange.fr.

 

 

 

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