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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 08:13

Jeudi 7 mai

 

Après concertation avec André, nous décidons de descendre dès le matin sur Avignon afin de changer les pneus à l'ouverture de Moto-Expert. Nous appelons Ulrich qui ne répond pas et lui laissons un message.

 

Nous sommes particulièrement bien reçus chez Moto-expert. Café, discussions et prise en charge immédiate des motos. Il est vrai que DD07 est sur ses terres et donc en pays de connaissance. A son arrivée à Bollène, Ulrich nous appelle et nous convenons qu'il redescende sur Avignon où nous allons le chercher à la sortie sud de l'autoroute.

 

Le temps nous paraît long et nous commençons à nous interroger quand un appel téléphonique nous signale un positionnement à . . . Montélimar ! ! ! L'attente recommence et nous cuisons régulièrement au soleil en devisant sournoisement :

Eh oui, sur sa sportive R1, il est tellement en appui sur l'avant qu'il ne peut pas voir les panneaux ! ! !

 

A chaque moto, nous sommes à l'affut, mais ce n'est jamais lui. Enfin, une R1 arrive au péage. Nous lui faisons de grands signes mais il feint de ne pas nous voir. Il redémarre en restant à gauche et nous lance enfin un regard. Si c'est bien une R1, ce n'est pas Ulrich. Ce motard devait bien se demander ce que lui voulaient ces deux olibrius!

 

C'est ensuite au tour d'une Subaru surmontée d'un gyrophare en action d'arriver sur le péage. Nous pensons que notre acolyte s'est fait prendre en charge pour vitesse trop faible, mais c'est en réalité une Audi qui suit. Nous avons beau blaguer mais notre inquiétude grandit. Est-il parti vers Barcelone ? L'absence de coup de fil nous laisse penser qu'il n'est pas en panne, mais que fait-il ?

 






Séance rigolade.

Dédé insiste pour laisser des souvenirs à Axel et Ulrich se débat en prétextant que son jeune fils n'est pas encore pollué par la pub et les bonbons ! ! !





Il nous rejoint enfin. Après nous avoir narré son aventure dans le contournement de Montélimar, nous repartons vers Remoulins et Uzès. Nous profitons de ce lieu pour rendre visite au magasin de l'usine Haribo, faire les pleins et manger un sandwich. Mes pensées rejoignent Biker06, un autre voyageur blogueur, présent sur ces terres il y peu de temps (cf. http://freeriders.over-blog.net/article-30064286.html). Nous reprenons ensuite la route vers Lédignan, Anduze, Saint jean du Gard pour arriver au pied de la corniche des Cévennes.

 

Une pause à un magnifique point de vue avant "Le Pompidou" nous permet de bien rigoler avec deux gendarmes en faction. DD07 explique à Ulrich comment enrouler plus, sans freiner avant chaque virage.  La fatigue accumulée n'aide pas à une saine décontraction, mais la pause café à Florac s'avère bénéfique pour notre jeunot qui se détend. Cette douce euphorie retombe brutalement lorsque, au redémarrage, j'apostrophe DD07 : "Bon, maintenant les pneus doivent être rôdés, on va pouvoir y aller vraiment". Cette simple phrase, sibylline, rend légèrement inquiet Ulrich ! ! !

 










Des paysages fantastiques à perte de vue.









Le retour par la mythique N106 est parfaitement enroulé. La pause est bénéfique et le style est maintenant coulé. Après Alès, nous rejoignons Avignon au plus vite pour récupérer des pièces chez Ducati avant de nous reposer une nouvelle demi-heure en terrasse.

 







Et des routes spécialement réalisées pour arrondir les pneus de nos pôvres parisiens ! ! !








Pour le retour, nous prenons soin de raccompagner Ulrich jusqu'à Tullette et nous lui faisons bien visualiser les panneaux indiquant Nyons et Gap. Ses errements du matin nous laissent pensifs et nous n'avons pas envie de monter une vaste opération de recherches au milieu de la nuit ! ! ! Il repart donc seul, mais avec ma sacoche de réservoir en guise de sac à dos afin de ramener les pièces à Thierry et des bonbons à tout le monde. Point non négligeable, nous lui avons laissé une carte, insérée dans le lecteur et pliée au bon endroit ! ! !

 

Rendez-vous est pris pour le lendemain avec toute l'équipe, direction le Vercors.


Y compris la boucle "touristique" Bollène - Montélimar - Avignon réalisèe par Ulrich pendant que nous cuisiions !
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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 09:48

Mercredi 6 mai

 

Avec DD07, nous prenons notre café en terrasse à l'endroit du rendez-vous convenu au centre de Nyons. Après une vingtaine de minutes d'attente, nous décidons de nous propulser plus loin afin d'accueillir le groupe à l'entrée de la ville et minimiser les pertes de temps. Postés dans un rond point nous rigolons franchement en voyant l'attitude de certains automobilistes à notre vue.

 

Lorsque le groupe arrive, la tension est latente. Les reproches fusent, qu'ils soient relatifs à la trop faible vitesse de certains ou, au contraire, à l'attitude ressentie comme téméraire pour d'autres. En effet, dans la descente de la vallée de l'Eygues, certains se sont sentis pousser des ailes alors que les plus timides pouvaient se sentir poussés à la faute ou abandonnés.

 

Il me semble qu'aborder une journée comme celle qui s'annonce sans un minimum de quiétude ne fera qu'accroître les risques. Je propose donc à Olivier de scinder le groupe en deux sur la base du volontariat. DD07 part devant avec les confirmés et je prends en charge les plus néophytes. Ainsi chacun profitera au mieux de la route et des paysages dans un rythme adapté. Cette solution est adoptée à l'unanimité et nous fixons le point de rencontre à Malaucène pour le café.

 

Ce premier tronçon est vraiment celui de la mise en route. J'essaye d'imprimer un rythme régulier mais je dois ralentir l'allure à chaque sortie de virage pour garder le contact. Tout doucement, la confiance s'établit et ces ralentissements s'amenuisent. A Malaucène nous constatons que la tension initiale est retombée et que tout le monde est vraiment prêt pour une bonne journée de roulage profitable.

 





Pause café à Malaucène.

La preuve par l'image de la détente retrouvée ! ! !

(photo William Bayol)




Nous repartons vers Bédouin par la fabuleuse D19 au revêtement parfait. Néanmoins l'allure reste mesurée sur cette route particulièrement étroite et fortement sinueuse. Mon bataillon de charme est désormais dans le rythme. Je suis effectivement constamment poursuivie par nos deux avenantes jeunes femmes Audrey et Delphine qui commencent à s'appliquer sur les trajectoires de leurs magnifiques Ducati Monster blanches et légèrement nacrées poursuivies par la meute des garçons qui ne veulent pas être en reste ! ! ! (il s'agit là uniquement de mon analyse, bien sûr . . .).

 

Nous rejoignons ensuite Mormoiron pour nous approcher d'un des nombreux sanctuaires des motards de la région, les Gorges de la Nesque. Le rythme est maintenant régulier et soutenu. Le ruban de motos oscille régulièrement au gré des virages, des dépassements des innombrables vélos et quelques voitures. Je suis maintenant dans l'obligation de ralentir l'allure lorsque des points de vue intéressants se profilent. La magie opère, les novices prennent suffisamment d'assurance pour entrer dans les courbes avec une vitesse soutenue et profitent des endroits dégagés pour arrondir les trajectoires. Lorsque nous parvenons au belvédère, point de rendez-vous convenu, le premier groupe est étonné du peu de temps entre les deux arrivées.

 






Le groupe pose dans le somptueux décor de La Nesque.


(photo
William Bayol)






L'ambiance est maintenant à l'image de la météo, au beau fixe. Les tensions sont tombées. Chacune et chacun savourent tous ces instant du plaisir d'être ensemble dans la bonne humeur, des paysages grandioses, de la satisfaction de maîtriser de mieux en mieux sa machine. Les blagues fusent, les rires éclatent, les chahuts passe de l'un à l'autre dans une douce euphorie.

 

Comme nous avons décidé de refaire les pleins des motos à Sault, je pars devant avec quatre jeunes afin d'éviter de perdre trop de temps à la station. Dés les premiers virages je tente de calmer une voiture qui monte à grande vitesse et en prenant toute la chaussée. Il ne s'agit pas que cela effraye un de nos débutants ! ! !

 

Notre attente s'éternise et une vague inquiétude commence à me gagner. Au bout d'un certain temps, des vrombissements de moteurs me rassurent, les retardataires arrivent. En fait, seulement 2 motos apparaissent et nous apprenons que Thierry a chuté avec sa Ducati. Les dégâts humains  semblent minimes mais la moto a perdu, entre autre, sélecteur et repose pied. Après une nouvelle attente je décide de partir aux nouvelles. Je trouve Thierry et DD07 à Monieux, point où le téléphone est opérationnel. Ils organisent le dépannage avec l'assistance, mais il faudrait redescendre la machine pour favoriser l'opération. DD07 me propose de me charger de cette mission et nous remontons donc dans les gorges. J'ausculte rapidement la Ducati, la démarre et DD07 passe la seconde à la main afin que je puisse la lancer. Les premières dizaines de mètres sont chaotiques. J'ai l'impression d'être en string sur cette frêle bécane, je teste les réactions de la fourche et des freins le tout avec la jambe gauche dans le vide. Les grands yeux ébahis et le sourire surpris de Thierry lorsqu'il voit arriver sa monture valent largement tous les remerciements qu'il me prodigue.

 




Le lieux des multiples
"tout droit".

Première auscultation
de la Ducati.


(photo
William Bayol)





La suite de cette opération devient vraiment périlleuse pour moi. Il faut maintenant retourner chercher Div'4 restée à la garde d'Olivier et je dois monter en duo sur la Kawette de DD07. Passager, ma hantise ! ! ! J'ai beau bien connaître André et lui faire confiance, je lui prodigue tout de même moult recommandations et appels au calme. Si DD07 peut-être un saigneur dans certaines arsouilles, il est là un grand seigneur et prend un soin particulier de mon appréhension. Encore merci à toi pour la douceur de ta conduite, surtout avec un passager comme moi ! ! !

 




Le reste du groupe de garde autour
de la Ducati, sous le soleil Provençal.



(photo
William Bayol)




Une fois les motos rassasiées et le restaurant prévenu de notre retard, les deux groupes reprennent leur progression vers Montbrun les Bains et la vallée du Toulourenc. Les jeunes sont tendus et j'ai beaucoup de peine à imprimer un rythme. Les malheurs de Thierry sont présents dans des esprits qui se bloquent. Cette attitude est non seulement normale, mais elle me paraît salutaire. Le risque zéro n'existe pas et les galères ne sont pas toujours réservées aux autres. Ceci est maintenant concret. Néanmoins, tout doucement, la situation évolue et les enchaînements sont de moins en moins heurtés. J'encourage mes suiveuses par gestes et les appréhensions s'amenuisent. Après Malaucène, nous attaquons l'ascension du Mont Serein, et là, les jeunes lions se libèrent pour arriver heureux (et affamés) au restaurant du Chalet Liotard. Entre le plaisir pris dans cette montée, la majestueuse vue qui s'étend des Ecrins au Mont Lozère, le soleil qui luit sur les dernières plaques de neige et la perspective du repas, l'ambiance est joyeuse, même lors de l'analyse des causes probables du dernier avatar (gravillon, excès de confiance, mauvais positionnement du regard, . . . ? ? ?).

 

Malgré notre grand retard, les officiants du restaurant sont aimables et participent grandement à nos bêtises et délires. Par téléphone, Thierry nous informe que les bricolages pratiqués sur sa Ducati lui permettent de rentrer à La Motte Chalancon. Vu l'heure avancée de l'après midi, nous décidons de prendre le chemin du retour. Nous profitons de la descente pour admirer les points de vue puis nous rejoignons Nyons et la 94.

 

A la sortie des Pilles, nous empruntons la D70 par l'impressionnant défilé de Trente Pas, les cols de la Sausse et de Bouvières. De là nous obliquons à droite vers les cols Lescou et pré Guittard puis les gorges de l'Arnayon dont le tourniquet final est particulièrement technique. Les jeunes (et moins jeunes d'ailleurs, mais tous jeunes permis) sont impressionnants. La cadence est soutenue et régulière. L'attention est assidue et c'est un véritable plaisir de constater une telle évolution en si peu de temps. Les dernières grandes courbes qui nous mènent à La Motte sont avalées sans fioritures. Ce n'était sûrement pas comme ça ce matin ! ! !

 

Le lendemain est une journée de repos pour le groupe, au moins au niveau de la moto puisqu'une activité rafting est prévue. Nous préparons donc la journée du vendredi avec tout le monde avec pour objectif le Vercors. Ulrich désire tout de même rouler le lendemain et il nous connaît maintenant suffisamment pour savoir comment nous faire succomber à ce type d'appel ! ! ! (cela ne doit pas être difficile). D'autre part nous devons passer par Avignon pour aller chercher des pièces pour la Ducati. Une opération pneus sera aussi nécessaire pour l'avant de Kawette et l'arrière de Div'4. Nous fixons donc un rendez-vous avec Ulrich vers 10H30 au rond point de l'autoroute à Bollène pour ce jeudi et nous redescendons vers Saint Martin d'Ardèche à la nuit tombante.

P. S.
Un grand merci à William pour l'envoi de la majorité de ces photos. En effet, ce périple était vraiment organisé dans les moindres détails. L'infirmière, les vidéastes, les informaticiens, Mappy, . . . et un photographe professionnel. Ses coordonnées :
00 33 682953582 - wbayol@gmail.com- www.william-bayol.com

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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 10:11

Mardi 5 mai

 

J'ai rendez vous à 10 heures à la sortie 2 de l'autoroute A75 à Clermont-Ferrand (Aubière). Je dois retrouver un duo en provenance de Bretagne et Charentes et 12 motos arrivant de région parisienne.

 

L'origine de cette nouvelle aventure réside dans une invitation de Ulrich. Ce jeune a vécu un « training » intense il y a trois ans alors qu'il était jeune permis (encore de fabuleux moments à écrire) et a participé à certaines virées mémorables (cf. Août 2007 - Les jonctions pour les Pyrénées  et les deux suivantes, ainsi que Migration vers la Bretagne. ). Son épouse vient juste de réussir son permis moto et ils participent à une sortie organisée par le moniteur de moto école.

 

Olivier, l'instructeur a en effet suffisamment de passion pour préparer et assumer ce qui me paraît comme un excellent complément de formation. Il emmène 10 jeunes permis encadrés par 4 motards plus confirmés. Lorsqu'Ulrich lui propose d'adjoindre les deux vieux briscards que sont DD07 et moi-même il reste dubitatif, sans vraiment se prononcer.

 

Je ne peux d'ailleurs que le comprendre. Il ne nous connaît que par le biais de certains forums et veut probablement éviter de se rajouter d'autres sources de galères dans ce contexte déjà difficile. Il ne sait pas encore qu'autant pour DD07 que pour moi, c'est une véritable passion que d'essayer de transmettre, autant que faire se peut, une partie de notre expérience et tenter d'œuvrer ainsi à plus de sécurité.

 

A 10H00, je suis donc en place sur le rond-point de la sortie et vérifie que je n'ai pas de messages. Au bout de 10 minutes, 2 motos chargées font le tour. Une 1000 SV et la Ducati rouge annoncée. Ils se garent à côté de moi et nous faisons connaissance. Stéphane, le Breton est frigorifié. Je leur propose d'aller se boire un café au MacDo tout proche pendant que j'attends sur place. Vers 10H30, Ulrich me confirme le retard constaté. Ils sont à 80 kilomètres au nord de Clermont. Je peux donc rejoindre mes deux nouveaux acolytes devant un café bienvenu.

 




Le second groupe de Parisiens arrive.

Après quelques minutes de salutations, discussions et des mises au point nécessaires pour la suite, le convoi reprendra sa progression.





Il est pas loin de midi lorsque nous pouvons repartir, les deux groupes parisiens enfin arrivés ! ! ! Olivier semble apprécier que je connaisse la route et nous décidons de faire un seul groupe que je guide jusqu'à Brioude où nous sustenterons, femmes, hommes et machines. C'est aussi les premiers délires et boutades dans ce groupe bien sympathique. Pleins faits et casse-croûte rapidement avalés, nous repartons, toujours en un seul groupe. En effet, Olivier semble plus confiant sur ma manière de faire, et a pu valider que je me cale sur l'allure des jeunes, facilite les opérations de dépassements et privilégie la sécurité plutôt que la vitesse.

 

Nous avons prévu une pause café à Lanarce (07) afin de procurer un repos salvateur aux plus jeunes avant le premier monument routier de ce périple, la descente du col de la Chavade. C'est aussi le point de rendez-vous convenu avec DD07. Cette halte est appréciée par certains arrière-trains peu habitués et nous repartons sereinement puisque le point du prochain arrêt est connu de tous et que DD07 assure la fermeture du convoi. Nous avons aussi la chance d'avoir une météo favorable et une température qui remonte promptement à l'approche d'Aubenas. L'anxiété initiale évolue vers le plaisir de négocier tous ces virages dans le décor grandiose de cette descente vers le Rhône.

 




La pause salutaire à Lanarce.

La température est encore basse et ces jeunes ne nous croient pas lorsque nous leur prédisons un choc thermique à l'approche de Aubenas.



A la sortie d'Aubenas, dernier arrêt pour le plein des machines. Avec DD07, nous proposons une alternative au road-book initial. Nous préconisons d'éviter Montélimar où nous avons toutes les chances d'atomiser rapidement le groupe au gré des feux et des embouteillages. Olivier semble maintenant plus confiant dans notre manière de faire et s'appuie complètement sur notre connaissance de la région. Le convoi repart donc dans la même configuration, évite la cité du nougat en passant par Viviers et traverse le Rhône, face aux escarpements du défilé de Donzère par le pont du Robinet.

 




La majeure partie des joyeux lurons (et luronnes pilotes SVP) de l'équipe ! ! !

C'est ensuite le contour du magnifique château de Grignan, puis Nyons, et la diabolique montée de la vallée de l'Eygues où le groupe se délite singulièrement avant un regroupement à Rémuzat où des compléments d'essence préparent le lendemain. Olivier reprend la tête pour emmener son équipe vers le but, des mobil-homes à La Motte Chalancon.

 

Pendant l'installation, nous réévaluons les road-books des jours à venir en fonction des contraintes, entre autre les cols encore fermés et particulièrement celui des Tempêtes au sommet du Ventoux. Notre GPS local, DD07, donne de nombreuses idées d'aménagement des itinéraires, guidé par sa parfaite connaissance de la région. D'ailleurs, certains motards locaux ont l'habitude de l'appeler non pas Papy, mais Mappy ! ! !

 

Non seulement Olivier accepte que nous participions à la suite des festivités, mais nous avons le sentiment que cela lui apporte un certain soulagement. Rendez-vous est donc pris le lendemain matin à Nyons pour un grand tour du Ventoux, et nous redescendons vers la vallée.

 

Hommage à toi, Olivier pour la réalisation de ce fantastique projet !

A notre retour chez Patricia qui nous a invité à dîner, nous dissertons sur l'engagement d'Olivier et de cette action de complément de formation. Nous sommes admiratifs envers cet homme, son idée et la mise en place de ce projet. Nous sommes heureux de pouvoir participer à cette aventure et d'y apporter notre concours. De plus, l'ambiance ressentie au sein de ce groupe laisse augurer de nouveaux moments palpitants, joyeux et forts.

 

En ce qui nous concerne, nous sommes d'autant plus motivés que la météo est notre alliée.

Que nous réservent les jours à venir ?


Cela reste à écrire. A très bientôt donc . . .

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 13:34

  

Après le retour du Mans avec Serge, nous passons deux journées à Bort avec quelques balades sur place. Beaucoup de nature malgré un temps maussade (visites, cueillette de jonquilles, marches, . . .), un peu de cuisine et beaucoup de discussions et de rigolades.


 










Temps maussade sur le lac Pavin surmonté du massif du Sancy, mais les deux compères ont tout de même trouvé des champs de jonquilles un peu plus bas .

Le mercredi, sous un soleil magnifique, nous prenons la route de la Sologne. Div'4 est fortement chargée, mais la fraîcheur ambiante de nos montagnes lui évite toute surchauffe. Après le traditionnel arrêt au "Mas de la Cerise" à Feytiat (86) pour sustenter hommes et machine, nous allons au plus rapide par la A20 jusqu'à Vatan et rejoignons Louis sans encombres.

 

Le lendemain poussé par une météo exemplaire, Serge me persuade de découvrir le Zoo de Beauval (41 Saint Aignan -http://www.zoobeauval.com/). Bien que n'étant pas un spécialiste de la question, son classement parmi les 15 plus beaux zoos d'Europe ne m'apparaît pas usurpé. De plus la route qui relie ce site à Saint Aignan s'apparente à un circuit (hormis l'état de la piste non, pardon de la chaussée) avec un diabolique triple droit à la montée . . .

 

Nous restons 7 heures sur place, charmés par le lieu, éblouis autant par le soleil que par le spectacle et intéressés par toutes ces sources d'informations et de connaissance (accès à la galerie photos ci-contre). Nous chahutons aussi un peu et partageons quelques crises de rires avec d'autres promeneurs comme ce fan de Suzuki que j'apostrophe au sujet du résultat des dernières 24 heures : "C'est pas bon pour Suz cette année !".

 

Le lendemain, je repars pour la Bretagne. Le travail m'attend et Pascal a besoin d'un coup de main au cours du week-end. Je longe le Cher jusqu'à Tours. L'itinéraire est plaisant, l'environnement agréable sous le soleil, au milieu de la nature resplendissante et des points de vues sur de magnifiques demeures.

 

Après Sablé une longue déviation par de petites routes me pousse à de nombreux dépassements sur de courtes portions droites. Le rythme augmente donc naturellement. La vitesse associée au contexte aiguise mon attention et bien m'en prend. A la sortie d'une courbe, j'ausculte les 4 à 500 mètres qui me séparent du prochain virage et un éclat lumineux attire mon attention. Je relâche immédiatement la poignée et caresse la pédale de frein pour revenir à une allure juridiquement raisonnable. Au fur et à mesure de l'avancement, le point scintillant se matérialise comme un casque juché sur une tête camouflée derrière une paire de jumelles. Les deux "motocyclistes de la Gendarmerie Nationale" sont admirablement dissimulés par une haie abritant un parking. Un grand merci au soleil qui m'a probablement économisé au moins deux points ! ! !

 

La semaine se déroule entre rendez-vous, réalisations de dossiers ou préparation de nouvelles missions. Le jeudi après midi, dès mon dernier entretien terminé, je me harnache pour partir sous la pluie qui nous arrose depuis le matin. Vu ces conditions, je privilégie les 4 voies par Rennes et Le Mans. Le déluge redouble aux environs de Laval, mais se calme à ma sortie de l'autoroute vers Vendôme.

 

A peine sortie de l'agglomération Mancelle, la D357 me propose une chaussée détrempée et encombrée de nombreuses files de voitures suivant les camions. Dès que possible, j'attaque les dépassements, toute mon attention en éveil. A un moment, une voiture met son clignotant et déboîte, largement devant moi et donc sans difficultés particulières. Malheureusement, cette manœuvre n'était pas destinée à un dépassement mais à un changement de route sur la gauche. Comme il m'est impossible de me rabattre j'eentreprends un freinage et l'arrière commence à jouer de la godille (normal sur l'eau, penserez-vous !). Je récupère cette glisse sous une forte décharge d'adrénaline et peut me replacer dans la file avant de reprendre mon manège.

 

A part un accident en direct entre deux voitures à l'approche de Saint Calais, le reste de la route se termine normalement sur des routes séchantes jusqu'à Blois puis sèches pour la dernière cinquantaine de kilomètres. Je retrouve Louis et Serge pour une bonne soirée.

 

Le magnifique Château de Sully sur Loire offre son panorama pour le p'tit dèj'

Vendredi, nous repartons de concert, la route de Serge pour Metz étant exactement la mienne pour Sens (89). Je reste sagement derrière la voiture pendant la traversée des régions boisées. En effet, c'est au petit matin que les risques de rencontres avec des animaux en promenade sont les plus importants. Cependant, dès que les abords se dégagent je pars devant et fait une pause cigarette à l'entrée de Sully pour attendre l'assistance. Comme Serge a préparé du café dans son thermos, je subodore qu'il risque de profiter du château pour faire une pause. L'endroit est tellement enchanteur que je reprends immédiatement la bécane pour aller chercher des croissants et ainsi nous offrir un super petit déjeuner.

 














Entre château et Loire, l'endroit n'est pas désagréable pour cette petite pause . . .

Une petite pause casse-croûte à l'entée de Sens, et nous repartons chacun de notre côté, lui vers Metz et moi retrouver le lieu prévu pour une rencontre familiale.

 

Le week-end est fantastique. Nous nous retrouvons à une bonne centaine après plusieurs dizaines d'années pour certains. Le temps passe vite. Discuter, faire les repas, rigoler, offrir des tours de motos aux jeunes (certains commencent à comprendre mon surnom de "Tonton Barjot" ! ! ! - tout est relatif bien sûr et j'ai ramené chacun entier), chahuter, se souvenir, toutes ces activités ne nous laissent pas d'instants de libre.

 

Je démarre le trajet du retour le dimanche midi par la D606 (ex N6) jusqu'à Auxerre. Route ennuyeuse, assez rectiligne et fortement sujette aux contrôles de vitesse. En arrivant à la préfecture de l'Yonne, je suis attiré par le lac des Settons et les merveilleuses routes du Morvan, mais la grisaille visible vers le Sud-est infléchit mon chemin plein Sud vers Clamecy par la N151.

 

La sortie de la ville est difficile. Quelques promeneurs traînent de longues files de voitures et les dépassements ne sont pas toujours évidents. Néanmoins, la campagne s'ouvre à moi par une route magnifique qui serpente allègrement au milieu des zones de cultures et de bois. Le patchwork qui m'est offert est sublime. Le doux vert chatoyant des orges ondulant dans le vent et rehaussé du vert plus soutenu des blés. La gamme des jaunes du colza éclaire et ponctue cet ensemble.

 

La moto se balance allègrement d'une courbe à l'autre, souvent bien au-delà des vitesses réglementaires pour magnifier les sensations. Le pilote hume l'air, particulièrement au milieu des champs de colza qui émettent un parfum puissant et parfois entêtant. Ces cultures offrent par contre un inconvénient majeur. Elles attirent des butineuses de toutes sortes et certaines ont la fâcheuse idée de venir s'écraser sur la visière. Ces éclatements d'insectes gavés de pollen polluent rapidement la vision et oblige à nettoyer fréquemment l'écran.

 

A Varzy j'emprunte la D977, mais le rythme baisse singulièrement. Les paupières s'alourdissent, les réflexes s'émoussent et le style enroulé de la conduite devient de plus en plus hésitant et saccadé. Il faut pourtant faire encore de nombreux kilomètres avant de trouver un café restaurant ouvert. Un double café en guise d'apéritif, une excellente salade composée suivie d'un nouveau grand café et l'équipage repart d'un meilleur pied.

 

C'est ensuite l'ennuyeuse N7 qui offre toutefois beaucoup de 4 voies donc un avancement plus rapide. A Varennes sur Allier, il est temps d'abreuver la machine. 2 motos sont devant moi et l'immatriculation anglaise attire mon attention. Je découvre un mythe, une 1000 Vincent en parfait état (Cette moto anglaise fut la première machine de série a dépasser les 200 km/h à la fin des années 40 ! ! !). Je demande à son propriétaire si je peux prendre une photo. Il accepte en échange d'une photo du "Frenchie". Nous discutons quelques instants et je découvre avec admiration qu'il part en vacances pour un long périple qui le mènera en Italie, Sicile, Grèce, Hongrie, et retour. Déjà fort en moto, mais fabuleux avec une machine comme celle-ci. Encore des instants magiques qui me ramènent deux ans en arrière lors d'une fantastique rencontre sur l'île de Man. (Cf. TT 2007 - Moments choisis)

 


Nous retrouvons ensuite nos "tourniquets" Auvergnats. Avec l'aide de quelques autres motards de rencontre m'ouvrant la route très rapidement (en réalité, je m'accroche derrière eux) je réduis le temps de retour tout en arrondissant correctement les pneus. Si j'avais hésité à mettre la polaire, je ne le regrette pas du tout maintenant. La température a fortement chuté et les hauteurs du Sancy encore bien blanches me démontrent que ce n'est pas que la fatigue qui me procure cet effet.

 

Bort m'accueille pour 24 heures avant le départ vers d'autres contrées.

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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 09:50

 

Comme annoncé dans mon précédent article (cf. 24 Heures du Mans 2009. ),
et après mûre réflexion, voici l'état de mes sombres sentiments
quant à la situation des commissaires de piste au Mans :

Depuis de nombreuses années, je hante de multiples circuits, petits et grands, pour des manifestations locales ou internationales.


A plusieurs reprises, j'ai lu ou entendu parler des difficultés des organisateurs à mettre en place une structure suffisante de sécurité sur la piste. Ce phénomène serait souvent engendré par un manque de commissaires de pistes.


Il est à noter que ces officiants sont des bénévoles.


Comme partout, l'engagement personnel et gratuit tend à se perdre. Il est certain qu'il faut de sérieuses motivations et une bonne dose de passion pour s'investir dans une telle aventure. Se former, prendre sur son temps de loisir et même parfois de travail pour officier le long des pistes, négocier ces absences avec sa famille, autant de paramètres qui peuvent émousser un investissement trop lourd.


J'ai la chance de partager ma passion de la moto avec quelques amis, dont au moins un qui s'investit énormément dans l'univers de la compétition. Il participe activement à l'essor d'un team d'endurance, pratique le circuit en amateur et fourni son support en tant que commissaire de piste.


Ce Joyeux Drille que nous appellerons JD, était présent en bord de circuit pour ces dernières 24 heures du Mans. Ceci veut dire qu'il offre 4 jours pleins de présence sur place, plus 2 jours et les coûts associés nécessaires aux déplacements pour rejoindre la cité Mancelle et en revenir.


Face à cet investissement, l' A.C.O. se fend d'un accueil "COMMISSAIRES" qui se résume à la remise d'une enveloppe avec les documents nécessaires dont 2 laissez-passer pour accompagnant et l'attribution d'un poste.


JD se rend à son poste avec son véhicule et prend ses marques. Heureusement pour lui il n'est pas timide. Il pose donc des questions pratiques aux habitués des lieux pour organiser son séjour. Après plusieurs personnes interviewées, il réussit à se dénicher un endroit pour prendre une douche ! ! !

Quand il s'agit de se restaurer il se rapproche de ses collègues locaux, bien installés. La réponse claque sans ambages : "il suffit de s'approvisionner à l'un des nombreux point de vente du circuit." Bonjour l'équilibre alimentaire, sans parler des coûts vus les prix pratiqués ! ! ! Quant à la possibilité de sortir du circuit pour faire ses courses, les écueils sont multiples. Les temps nécessaires ne sont pas toujours suffisants ni adaptés en horaires. De plus, le stockage n'est pas des plus facile dans un véhicule parqué en bord de piste.


Dans ce contexte, lorsque nous allons le saluer le vendredi midi, son moral n'est pas au beau fixe. Il a vraiment l'impression d'être une des bonnes poires qui permettent aux organisateurs de se targuer de plus de 92 000 entrées soit un budget avoisinant les 5 000 000 € (sans compter les autres revenus tels que la publicité, les engagements, les subventions, etc. . . .). Nous essayons de lui remonter le moral en lui racontant quelques âneries et en lui assurant la logistique alimentaire.


La météo ne nous aide pas dans notre action. Les chutes se succèdent ce qui accroît les interventions et les prises de risques aux abords de la piste. Plus la nuit avance, plus ces commissaires sont trempés, transis et fatigués. Nous nous organisons pour être aux côtés de JD entre ses périodes d'activités et ses instant de semi-repos dans son véhicule en bord de piste. Heureusement, le commentateur vient à notre rescousse en émettant un hommage vibrant envers ces commissaires lors de son explication après une chute dans la Dunlop :


"Regardez ces commissaires qui interviennent pour dégager la moto alors qu'ils sont dans la trajectoire des autres concurrents. Applaudissez ces bénévoles qui prennent de tels risques et sans lesquels ces courses n'existeraient pas".


Dans ce contexte, même pas un café offert à ces valeureux, alors que sur d'autres circuits, une camionnette fait le tour et dépose des plateaux repas ! ! !


Ah si, j'oubliais, JD était convié à un petit déjeuner le dimanche matin. Dommage, il était de service à ce moment là . . .


En découvrant cet environnement bien particulier, je comprend mieux la crise des vocations dont j'ai pu percevoir quelques vagues échos.


Notre ami JD n'a pas perdu la foi, et à l'heure où j'écris ces lignes il est présent sur un autre circuit. Par contre il ressort assez dubitatif de son épopée avec l'A.C.O. et s'interroge sur le bien fondé de son engagement personnel et du coût unilatéral ainsi assumé.


Je ne veux pas porter de jugement sur ce phénomène. D'une part je n'en ai qu'une vue parcellaire et d'autre part, je ne peux pas être totalement objectif. Néanmoins, un sentiment bizarre m'envahit lorsque j'observe l'attitude d'une organisation puissante face à des passionnés dont l'engagement bénévole semble bien négativement exploité ! ! !


Merci à vous Mesdames et Messieurs les commissaires.
Sans vous, sans votre engagement, sans vos investissements,
les pilotes ne pourraient pas œuvrer
et nous ne bénéficierions pas de ces spectacles parfois dantesques.


En souhaitant, par ces propos, vous prouver ma reconnaissance et essayer de vous accompagner dans vos démarches.

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 21:12

L'édition des 24 heures du Mans 2009 revêt pour moi une dimension particulière :

 

  • Tout d'abord, je m'y rends en voiture.
    En effet, ma compagne, depuis son accident de 2006 avec sa SV, ne peut plus faire de grands trajets en moto. Comme elle apprécie de retrouver cette ambiance et les copains, nous partons sur 4 roues. Nous en profitons pour faire un détour par la Sologne et récupérer Serge qui arrive de Metz. Une bonne soirée de jeudi chez l'ami Louis, dans un cadre idyllique et devant un repas Auvergnat confectionné à Bort (saucisson Auvergnat, Chou farci, Cantal et Saint Nectaire, Creusois - un gâteau aux noisettes !).
  • En second lieu, je vais bénéficier d'un autre angle de vision de cet événement.
    Un ami est commissaire de piste. Cela nous procure des facilités d'accès, mais aussi une approche différente de la course. D'ailleurs, les informations recueillies sont tellement édifiantes que je ferai un article spécifique sur ce sujet dans les semaines à venir.

 

Nous arrivons aux abords du circuit en fin de matinée. Nous sommes englués dans la file de véhicules quand un Comanche attelé à un FJ nous dépasse. C'est Pascal et son fils Mathieu. Nous nous retrouvons à l'entrée du camping du houx et commencons à installer le bivouac. Le second Comanche de Fred et Marvine nous rejoint en début d'après midi accompagné du Fazer de Sarah et Jo. Pendant qu'ils s'installent je pars avec Mathieu jeter un coup d'œil aux motos dans le double droit du Garage Vert.

 

Ensuite, nous partons tous ensemble vers la voie des stands pour profiter de la présentation des machines et des pilotes. Au retour, nous discutons avec notre pote commissaire et l'invitons à nous rejoindre pour le repas. William et Hervé sont arrivés avec le FJ-Comète escorté des deux jeunes en 1000 CBR et Yamaha R1. Comme d'habitude la soirée est endiablée et nous retrouvons de vieilles connaissances.

 

Samedi matin, nous vivons nos premières grandes émotions. Les courses de sides (championnat de France) sont fortement animées et le spectacle est grandiose. Quelques glisses, un léger accrochage et à la fin de la seconde course, un accident spectaculaire. Un équipage dérape, part vers l'extérieur puis revient sur la piste au moment où un autre concurrent arrive. Le choc est violent et un des deux attelages se retourne, pilote coincé dessous. Les secondes nécessaires à sa libération nous paraissent bien longues et, finalement le pilote semble s'en sortir sans trop de dégâts.


 

Cette année, nous assistons au départ des 24 Heures dans la chicane du chemin aux bœufs. Le balancement successif à gauche puis à droite de ce serpent animé est absolument magnifique. Les pilotes sont édifiants. Ils manoeuvrent leurs machines carénages contre carénages dans un ballet parfaitement ochestré et d'une précision diabolique.

 

Après un premier tour de circuit, et un passage pluvieux nous assistons à une chute impressionnante sur cette piste mouillée. Sur le retour vers le campement, nous sommes au dessus du Chemin aux Bœufs lorsqu'un bruit saisissant nous parvient du bout de la ligne droite, masquée à nos yeux. Nous tournons le regard pour voir débouler la Yamaha 35 en glisse sur le bitume, suivie de son pilote à plat ventre. A l'entée du bac à sable, la machine bondit en l'air, retombe et virevolte plusieurs fois sur elle même. Le pilote se relève et fonce vers sa machine, mais il est interrompu par les commissaires qui évacuent homme et matériel. Derrière le mur, il se précipite à nouveau vers sa monture, l'ausculte et cherche à débloquer la boîte. Son attitude lorsqu'il se relève me serre les tripes. Après moins de trois heures de course le rêve est terminé. Il repart vers son stand. Le casque qu'il n'a pas encore retiré semble lourd. Il est abattu et je suis triste pour lui et toute son équipe.


 


Après le repas nous retournons sur le circuit et profitons de la féérie que nous offre ce ballet nocturne. Un passage aux alentours du lieu de concert (Trust) nous affole. Nous n'avons jamais vu tant de monde. Impossible d'approcher. Nous continuons donc à passer d'un secteur à l'autre jusqu'à ce que la pluie se mette de la partie et nous pousse vers un sommeil réparateur.

 

Au petit matin, il pleut toujours et, contrairement à nos habitudes, nous n'allons pas vivre le lever du jour sur le circuit. Cette tournée s'effectue plus tard, mais la pluie est toujours de la partie. Nous constatons néanmoins que la RC 30 maintient sa place en course, ainsi que la Yamaha de tête. L'attaque est impressionnante dans ces conditions difficiles. Pascal émet un verdict qui parle de lui même, et que je partage :

 

"Quand nous piloterons sur le sec aussi bien qu'eux sur la flotte,
on sera vraiment bons"

 

Nous repartons vers la Corrèze en tout début d'après midi ce qui nous évite les sempiternels encombrements. France Info nous renseigne de la bonne fin de cette 32ème édition.


 

 




Kawasaki Motors Europe a décidé de saluer le team Bolliger.

Cela fait 20 ans que le team Suisse est au côté de Kawasaki dans la discipline.

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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 15:49

Mardi matin 10H00. Je tarde à partir. D'une part, nous n'arrêtons pas de discuter avec Jacques, et d'autre part le thermomètre ne dépasse pas les 5°. Pas motivant.

 

Bon, je suis tout de même suffisamment équipé et j'en ai vu d'autres. Le magnifique soleil et le ciel bleu légèrement laiteux finissent par me décider. J'enfourche donc Div'4 pour aller lui monter l'Est de la France qu'elle ne doit pas connaître et abandonne Jacques à ses activités bucheronnesques.

 

Après environ 2 kilomètres sur une petite départementale, une voiture croisée fait des appels de phare alors que je m'apprête à doubler le véhicule qui me précède. J'abandonne ce projet, d'autant plus que nous arrivons sur un stop. Quelle bonne idée, 2 motards, tout de bleu vêtu, sont arrêtés, dont 1 à l'affut derrière une paire de jumelle.

 

Etant immobilisé juste devant eux, j'ouvre le casque et les apostrophe :

"Si j'avance, je vais gêner le photographe et me faire gronder !"

Sourire timide de son collègue, puis plus marqué du "viseur" lorsqu'il repose l'appareil. Nous échangeons de cordiales civilités et je repars, me sachant dans le champ de vision donc calmement. Je double tout de même les voitures qui n'osent pas dépasser les 70 Km/H dans cette longue ligne droite.

 

4 kilomètres plus loin, le premier village, Faremoutiers. Le feu est rouge et j'arrive sur la lancée. A 50 mètres de ce signal tricolore, un fourgon masque un véhicule bleu, surmonté d'un gyrophare bleu, et dissimulant un homme en bleu accompagné de ses deux "escort girl" (apparemment charmantes d'ailleurs) également en bleu. Comme j'arrive au pas et casque ouvert, je renouvelle mes âneries :

"Mais vous êtes tous de sortie dans la région !"

La réponse arrive avec un large sourire :

" Ah oui, aujourd'hui il faut faire attention !". Dans le même temps, les gendarmettes, se fendent d'un sourire légèrement crispé.

 

Je continue ma route et rejoins la Nationale 4. Route triste, essentiellement en lignes droites où le seul jeu est le "saute camion". Il ne fait pas très chaud, mais tout est relatif. Je pense donc à mon dernier passage ici il y à 3 mois. J'avais 15° de moins ! (cf. Passage 2008 - 2009, 2000 kilomètres style hivernale . . . ) Immédiatement, le ressenti est différent.

 

Si aujourd'hui je fais particulièrement attention aux bas côtés, ce n'est pas pour la glace et bien m'en prend. A l'entrée d'un hameau, de nouveau du bleu en embuscade alors que j'allais me mettre à doubler et donc dépasser nettement la limitation de vitesse.

 

Après Sézanne, nouvelle alerte. En plein dépassement d'un train de camions, le véhicule qui arrive en face s'avère être un berlingot bleu. Tant pis, j'ouvre en grand, dépasse les 3 derniers poids lourds et croise la voiture à la plaque frappée de tricolore à plus de 160 km/h ! ! !

 

Comme d'habitude, je fais ma pause café/pipi/cigarette dans un relais routier à l'entrée de Vitry le François. Les chauffeurs font les mêmes remarques que moi quand à l'éclosion printanière bleuissante de cette froide matinée.

 

Plein fait, je reprends mon chemin mais abandonne cette fastidieuse nationale pour longer le canal de la Marne au Rhin et rejoindre Bar le Duc. La route est plus agréable et une excellente surprise m'accueille à la sortie de cette ville. Un immense panneau jaune annonce le danger de 18 kilomètres de virages. DANGER ? ? ? Que nenni, PLAISIR TOTAL. D'ailleurs, cela ne s'invente pas, nous sommes sur "la voie sacrée". J'efface toutes ces grandes courbes rapides une à une et pense à l'ami Pascal. Voilà un terrain qui plairait à sa Kawa.

 

Après Saint Mihiel, j'aperçois sur ma droite, dans une ambiance brumeuse, l'imposant monument américain de Montsec, à la mémoire des combattants de la première guerre mondiale. Il y a quelques mois nous y étions avec Dédé (cf. Finale Tour de France HMS).

 

Les routes de la Meuse puis de la Meurthe et Moselle sont souvent bien dégagées et ma moyenne s'en ressent positivement. Il est possible de rouler plus vite sans risques, ni routiers ni législatifs.

 

Je ne m'arrête pas à Chambley. A cette heure-ci Martine et Didier doivent être au boulot. Ceci me permet d'arriver vers 15H00 chez Serge, et à Div'4 de faire connaissance avec la fameuse 750 GSXR, mais aussi avec l'Inazuma de Brigitte.

















Div'4 et la fameuse GSXR 750 de Serge gardent la place pour la voiture de Brigitte ! ! !

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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 18:27

Pour ce week-end, je devais partir vers le sud-est retrouver DD07 et le club de Bollène, les Bélugues. En effet Div'4 ressent l'envie de commencer ses pérégrinations sur les traces de ses devancières. Au dernier moment, mes plans changent. L'annonce d'un décès familial me propulse vers la région Parisienne.


Je profite de ce passage pour rendre une visite à mon fils dans sa nouvelle vie. Le week-end se termine calmement et comme je suis dans le Nord, je me précipite dans le 77 découvrir la nouvelle moto de Jacques. Il y à une quinzaine de jours, il me devançait en faisant l'acquisition d'une . . . Diversion ! ! ! (Oh, le copieur). La bleue retrouve donc la rouge.







Les deux Div' complices attendent sagement.






Lundi matin, le givre est présent mais le ciel magnifique. Nous enfourchons nos bécanes pour aller faire quelques courses à Crécy la Chapelle.

Cet apéritif nous met en jambes et nous décidons de profiter de l'après midi pour aller visiter Provins.






Alors Jacques, du haut de cette tour, ne vois-tu rien venir ?






Nous reprenons en parti la route empruntée il y trois mois. Au milieu des bois, les bas côtés sont toujours blanc. Ce n'est plus de la glace, mais des anémones sauvages. (cf. Passage 2008 - 2009, 2000 kilomètres style hivernale . . . ). Magnifique et nettement moins stressant ! ! !


La rectitude des routes locales associées à l'allure « bon enfant » de Jacques laissent mon esprit divaguer. Et là, je remercie ces deux Div' qui nous réunissent. En effet, cela fait 35 ans que nous n'avons pas rouler ensemble, lui avec son Malagutti ou son CB 125 et moi sur mon CB 350 (cf.
http://div19.over-blog.com/article-17761060.html). Trop bon ces souvenirs ! ! !


Nous déambulons dans les rues de la cité médiévale, haumes sous le bras et fidèles destriers à l'abreuvoir. Non, en fait les canassons étaient au parking, et nous à nous désaltérer au milieu d'une bonne crise de rigolade avec la serveuse.







Les deux compères sous le chaud soleil de Provins !







Encore une journée magnifique, dotée de soleil, de bécane, d'amitié, de rigolades, de rencontres et jolies vues (cf. album photo ci-contre "Provins").


Demain matin, nouveau départ mais vers l'Est, la Lorraine afin de présenter Div'4 à l'indien Sergio et à Brigitte.

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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 17:56

 

 

Et non pas "dans la Quatrième Dimension" ! ! !

 

Voici quelques semaines que je songe à offrir une compagne à ma fidèle Div'. Si elle est toujours vaillante et ne rechigne pas à la besogne, elle commence à fatiguer et ses plus de 300 000 km sans encombres annoncent un futur moins florissant. Comme je n'ai pas encore décidé d'arrêter la moto, il vaut mieux anticiper.

 

Je veux avant tout une machine à cardan, ce qui limite le choix. La Deauville me paraît inadaptée au traitement envisagé bien qu'équipée d'un moteur ayant largement fait ses preuves. Il me reste donc un choix restreint entre la Pan-European, les BMW, Guzzi ou Yamaha FJR. Seulement, toutes ces machines valent en général le double d'une Diversion et demande un entretien souvent plus coûteux.

 

Si la Diversion n'a pas de caractéristiques bien trempées, j'ai une totale confiance dans ce modèle avec lequel j'ai largement dépassé les 500 000 kms avec trois spécimens. Je commence donc à auditer l'offre sur ce type de machine et à prévenir le réseau.

 

Après une première sélection et quelques contacts, je m'entretiens au téléphone avec un Audois qui a passé une annonce sur le site "Le Bon Coin". Les photos sont flatteuses et la relation semble claire et saine. Entre le jeudi et le vendredi nous nous mettons d'accord pour la transaction ce samedi 21 mars chez lui près de Narbonne.

 

                              Et voilà les photos qui m'ont fait craquer.
          Ces sudistes ont de la chance de bénéficier d'un soleil généreux
                                 pour la mise en valeur du produit ! ! !

En parallèle, il me faut "vendre le coup" à Laurence pour ce déplacement. Je lui"offre" donc la perspective d'un week-end de balade et de dépaysement ce qu'elle accepte bien volontiers, en rajoutant une étape sur l'Espagne pour y faire quelques emplettes ! ! !

 

Nous décidons donc de partir vendredi en fin d'après midi afin de profiter du jour et de musarder sur les petites routes plutôt que débouler sur l'autoroute.

 

Sur la route, à Maurs (15), j'ai une petite pensée pour Ulrich en passant devant le café où nous réchauffions il y a deux ans (cf. http://div19.over-blog.com/2-categorie-10158540.html). Nous lui passons un coup de fil qui me vaut quelques vannes :

 

Ulrich : "Comment, Patrice est au volant ! Il sait conduire une voiture lui ? "

Laurence : "Il faut qu'il achète une moto pour que nous nous fassions un week-end ! ! "

 

Nous nous arrêtons à Villefranche de Rouergue pour la nuit. Toujours matinal, je déambule dans la vieille ville pendant que Laurence finit sa nuit. Lorsque je lui parle de toutes ces ruelles et vieilles pierres elle veut aussi en profiter. Nous décidons néanmoins de repartir au plus vite vers l'Espagne et de repasser visiter au retour.

 

Les achats Ibériques sont rapides (y compris le jaune réclamé par DD07 !). Nous essayons de nous faire payer un café par Eric (le frère du Breton Pascal), mais il n'est pas chez lui et nous n'avons pas le temps de l'attendre.

 

L'arrivée à Bizanet (11) se fait sans encombre et la machine est aussi magnifique que sur la photo. Christian le vendeur et son épouse nous reçoivent bien sympathiquement et l'affaire est vite faite. Des petit détails me confortent quant au sérieux de mon interlocuteur. Ce matin il a relavé la moto et en a profité pour faire le plein. Délicate attention ! (ou peur que le vieux reste en panne sèche ?).

 

Laurence me propose la route du retour par Saint Chinian et Mazamet. Christian m'explique un itinéraire nickel pour rejoindre cette D612. Je retrouve des routes empruntées avec André au retour des Pyrénées avec un pneu à l'agonie (CF. http://div19.over-blog.com/1-categorie-10158540.html).

 

A Albi, nous recherchons un hôtel et arrivons directement sur un FAST HOTEL. Coup de chance, il est neuf et tenu par une motarde. C'est la seconde fois que cela m'arrive avec cette chaîne, après celui de Limoges (cf. http://div19.over-blog.com/4-categorie-10526938.html).

 

Le FAST HOTEL d'Albi est simple à trouver.
Suivre les directions Toulouse et Palais des Congrès,
il se trouve juste derrière ce dernier et
vous serez certains d'être bien accueillis par la charmante Isabelle (05.63.43.36.49).

 

La soirée est employée à une longue balade pédestre au sein de la vieille ville. Laurence est tout aussi impressionnée que moi il y a quelques temps par l'imposante cathédrale de briques que j'ai découverte il y a peu lors d'un fabuleux week-end organisé par Patricia (cf. http://div19.over-blog.com/article-22852197.html).

 

Le dimanche est consacré au tourisme. J'enroule gentiment sur toutes ces routes fabuleuses, tant par la sinuosité que par tous les signes du printemps naissant. J'ouvre la route à Laurence et lui favorise certains dépassements. Nous rigolons quand nous pensons aux autres automobilistes se faisant doubler dans des endroits où la visibilité est réduite (mais elle est folle celle-là !). D'ailleurs, dans l'après midi au moins un a compris notre manège et nous a emboîté le pas.


 



Div'4 pause langoureusement sous le soleil avec le château de Najac dans le fond.
Les valises sont rangées dans la voiture suiveuse.






Pause à Najac (12), classé parmi les plus beaux villages de France. J'avais découvert ce site en juin l'année dernière lors d'un week-end à Nogaro (cf.
http://div19.over-blog.com/article-20304174.html). Laurence apprécie de pouvoir en profiter à son tour. Encore quelques kilomètres et quelques dizaines de virages et nous voici de retour à Villefranche de Rouergue. Une salade et un café vite avalés en terrasse sous le soleil, puis une longue promenade digestive pour admirer le travail architectural des anciens (quelques vues dans la galerie "Div4-Première" présentée sur la droite).


 





Div'4 façon caméléon par rapport à la voiture de Laurence.
Derrière, le pont Saint Blaise du XIIIème siècle sur l'Aveyron au pied de Najac.





Ensuite, c'est une pause essence à Figeac. 320 km et le voyant de réserve ne s'allume toujours pas. Normal, je ne mets que 17 litres. Il me semble que Div4 consomme moins que Div3, mais je roule plutôt plus calmement avec la voiture suiveuse. A confirmer.

 

La fin du parcours se fait d'une traite. Tout d'abord la magnifique vallée de la Célé jusqu'à Maurs, puis Aurillac et Mauriac. La température fraîchit et la vision des Monts du Cantal puis du Sancy d'une blancheur étincellante sous le soleil n'arrange pas le ressenti. A la sortie de Mauriac je double plusieurs convois de voitures en goguette, mais Laurence ne peut pas suivre. En descendant vers la vallée de la Sumène, le réchauffement de l'air et l'appel des grandes courbes m'engagent dans un train moins sénatorial. J'efface irrémédiablement tous les promeneurs qui flânent et profite à plein de ces superbes enchaînements rapides.

 

La Bleue se range à côté de la Grise, et j'attends avec impatience que Jacques me rejoigne ici avec son dernier achat, une Div' rouge. Voilà qui va faire un ensemble bien patriotique !

Laurence arrive à son tour, nous déchargeons la voiture et elle part immédiatement prendre un acompte avant sa nuit. Excellent week-end mais qui semble l'avoir fatigué ! ! !


















Les deux machines fièrement alignées devant la maison à Bort les Orgues (19).

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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 10:42

Samedi 10H00

 

Il est temps de me mettre en route après une petite nuit. Avec William, nous avons bricolé le FJ 1200 du Méga Comet jusqu'à 1H15 mais sans résultat probant. Il continue de ratatouiller (le moteur, pas William !). Ce matin, Docteur Pascal vient prendre la relève et la rampe de carbu est de nouveau sortie au moment de mon départ.

 

La météorologie est grise, mais douce. Temps idéal pour rouler, surtout vers l'est le matin. Cela évite la fatigue d'un soleil qui fausse la visibilité.

 

Comme j'ai rendez-vous à Blain (44) en fin de matinée, je peux partir en dilettante et éviter les 4 voies. De Gaël, je rejoins donc Mauron puis Ploërmel où je rencontre un premier crachin, fugace, mais suffisant pour humidifier la route. Dans cette région où les chaussées sont parsemées de terre, c'est la situation que je redoute le plus, car cela provoque une adhérence précaire et vicieuse. De toute façon, si mon ardeur à tourner la poignée avait été trop grande, le véhicule bleu surmonté de gyrophare me précédant aurait limité ma frénésie.

 

Cependant, je me délecte de tous les détails qui annoncent, encore timidement, le retour des beaux jours. Les bouquets de jonquilles illuminent les talus, certains arbres commencent à bourgeonner, la température est agréable. Ce retour s'annonce sous les meilleurs auspices.

 

La route se poursuit par La Gacilly et Redon. Le plafond gris se déchire fréquemment pour laisser apparaître de larges bandes bleues et un léger vent aide au séchage du bitume. Je peux ainsi profiter du plaisir de balancer la machine dans les enchaînements de courbes.

 

A Blain, mon frère et sa petite famille m'attendent pour déguster une fameuse côte de bœuf grillée. Après quelques bonnes histoires échangées avec mes neveux hilares, je reprends mon périple vers Nantes.

 

En arrivant sur cette métropole, je choisis un contournement par l'ouest, plus long, mais qui me permettra d'aller saluer des amis à Bouguenais. Après le magnifique passage sur le viaduc de Cheviré qui surplombe la Loire et procure un superbe point de vue, j'emprunte la sortie de Rezé. En haut de la bretelle un motard est arrêté sur la gauche de la voie. Je ralentis puis m'arrête à sa hauteur, warning en fonction et lui demande si il a besoin de quelque chose. Dans le même temps, mon regard se porte sur la Transalp blanche dont la selle est ornée d'un poste de radio et d'une paire de jumelle ! ! ! Le dialogue s'engage :

 

- Non merci, mais c'est sympa de t'être arrêté.

- Ah, petite canaille, on est en chasse !
   Ca ne te dérange pas si je m'arrête deux minutes pour me griller une cigarette ?

- Non, pas du tout.

 

Je pousse donc la Div' pour la ranger correctement et nous devisons sur la mission en cours. Ces quelques minutes me confortent dans ma vision de ce type de contrôles. Sans trahir les informations données, je peux affirmer que ces fonctionnaires de la Police Nationale ne faisait pas ce que j'ai coutume d'appeler du "tir aux pigeons", tel que cela est fait par les radars automatiques. Les mesures sont effectuées avec discernement et les chasses lancées par les motards en tenue sont réservées aux infractions importantes ou dangereuses.

 

Un motard "officiel" nous rejoint pour signaler un défaut de radio. Nous échangeons encore quelques mots et je reprends ma progression.

 

Ma route se poursuit vers Cholet et comme je rattrape le front nuageux j'emprunte la 4 voies, plus sécuritaire. De là, je découvre une nouvelle voie rapide qui me porte proche de Bressuire en évitant une route fastidieuse car essentiellement en lignes droites. J'ai rejoint le mauvais temps et me retrouve sous le crachin. Une pause permet aux intempéries de reprendre un peu d'avance. Accalmie de courte durée car je retrouve la pluie à l'approche d'Airvault.

 

A la sortie de Mirebeau, je suis empêtré derrière deux Harley qui respectent le code de la route mais me gratifie de fortes projections d'eau. Comme ils prennent toute la voie, j'attends le premier droit pour les déposer et me propulsent à une vitesse largement répréhensible. En arrivant sur Lencloître, les derniers kilomètres sont secs et j'arrive chez un autre de mes frère à peine humide.

 

Le dimanche est réservé à la famille. Ma belle sœur travaille et mes neveux me pompent mes secrets culinaires. Nous réalisons ensemble une tarte Tatin. Ils boivent les conseils du "tonton barjot" et se délectent du résultat.

 

Lundi 10H00

 

Départ de la dernière étape sous un soleil resplendissant. Je décide de changer mon itinéraire traditionnel par Poitiers pour retrouver une "route verte selon Michelin", donc direction Châtellerault puis la D749 vers Chauvigny.

 

Cet itinéraire est magnifique, longeant la Vienne, parsemé de belles demeures et encaissé dans les vallons. Un premier arrét est provoqué par les pompiers en cours d'intervention sur un feu dans une usine. Cela me permet de découvrir qu'il est risqué de passer les tuyaux qui traversent la route. Les cales qui les protègent sont trop accentuées et le dessous du moteur se pose, heureusement délicatement !

 

Dans cette région, la végétation offre les prémices du printemps. Les forsythias explosent de luminosité sous le soleil et égayent les jardins. Les fleurs des arbres fruitiers offrent des moutonnements blancs et rosés au milieu des branchages encore vierges de bourgeons. Les graciles rameaux des saules sont festonnés de feuilles naissantes. Je profite d'un point de vue sur le château de Touffou pour faire une pause photo.

 




Vue magnique sur le château de Touffou, sur la Vienne près de Bonnes (86),
et au pied duquel je découvre de nombreuses violettes.




Les courbes s'enchaînent avec plaisir jusqu'à Lussac les Châteaux où je retrouve la triste N147 qui est quasiment toute droite jusqu'aux abords de Bellac. La suite, jusqu'à Limoges est plus agréable et dans le sinueux j'ai une pensée pour Pascal qui avait apprécié cette portion il y a 3 ans. Ici, nous savons que nous entrons en Limousin et que nous approchons de Pâques. En effet, de part et d'autre de la route défilent les cultures de gigots. Heu, pardon, les élevages de moutons . . .

 

En sortant de Limoges, pause traditionnelle à Feytiat. Le superU offre en même temps un point de rendez-vous facile (n'est-ce pas les Parisiens ou Bretons entre autre ? ), pratique pour faire le plein et agréable pour la pause café. La brasserie "Le Mas Cerise" nous a toujours favorablement accueillie, même dégoulinant et transis ! ! ! Comme il est 13H00 et que j'ai le temps je décide de tester la table. Les formules sont multiples et variées, les préparations excellentes et les prix contenus. De plus le personnel est des plus agréable et nous avons encore vécu un bon moment :

 

Après l'entrée, le plat se fait attendre longuement. Au bout d'un certain temps, la jeune femme qui assure le service s'approche de moi et se confond en excuses. Elle ne me voyait pas dans l'angle de la salle et m'avait oublié. Je la rassure et lui précise que j'aurais appelé si cela avait encore duré. Après ce généreux repas, je prends mon café au bar et la serveuse renouvelle ses excuses alors que je la chahute gentiment. Je lui explique qu'en fait j'ai vécu cela comme un compliment. Devant sa mine interrogative je m'explique. Je pensais devoir me mettre au régime, mais si je passe inaperçu ce n'est donc pas la peine ! ! !
Eclats de rire et bonne humeur générale en découle.

Pour ceux que cela intérressent, voici les coordonnées de cet établissement :

 

Brasserie Le Mas Cerise - Parking SuperU Feytiat (87)- 05.55.00.26.93
formules de 7 à 12 € du lundi au samedi
repas de groupe sur réservation et soirées à thème.

 

 







La Div' lourdement chargée dans la descente d'Eymoutiers (87)
joue avec les ombres.
 





La fin de ce retour est du pur bonheur. Les virages s'enchaînent et la machine se balance généreusement au grés des appuis parfois prononcés. Les flèches et bonshommes Michelin des bords du pneu s'estompent mais il va falloir partir en montagne pour tenter d'effacer les empreintes "2CT". La portion sommitale entre Bugeat et Meymac a fortement souffert de l'hiver et l'allure doit être réduite. Cela permet de profiter de paysages plus hivernaux avec tous ces relents de neige accumulés sous les arbres.

 

Un arrêt pour rien au Relais motard de Meymac qui est fermé, puis la première vision, au loin, de la chaîne du Puy Mary qui resplendit de blancheur au soleil. L'arrivée sur Bort est marquée par la vue superbe du massif du Sancy dominant le lac et le barrage.

 






Au loin, le Sancy scintille et surplombe
ce paysage du lac et du barrage de
de Bort les Orgues.






Avec cette météo, je crois que je vais profiter des prochains jours pour quelques escapades vers ces montagnes ! ! !

 

 

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