Nous partons du relais de l'Armagnac de bon matin à la rencontre de Pascal qui arrive de Bretagne via les Landes sur son ZX12R. Si la brume, puis le brouillard nous gênent sur la route, nous subissons ces aléas climatiques avec philosophie . Ce sont des signes de bon augure pour la suite de la journée.
Placée comme ça, La Div est bien visible pour notre breton. En fait il nous cherchera dans un village voisin ! ! !
Merci les portables.
Le rendez-vous est fixé à Roquefort (pas celui du fromage, celui des Landes). Nous arrivons les premiers et nous installons devant un café. Une demi-heure plus tard, Pascal nous rejoint et nous
repartons de concert vers le circuit de Nogaro pour y retrouver Blanco et son équipe.
La première série de qualifs de la coupe Kawa se passe mal. La piste est mouillée et Julien (#7) part en pneu pluie à l'avant. Au cours du premier tour, sous un rayon de soleil allié à un léger vent, le revêtement sèche sur les trajectoires. Julien rentre alors au stand pour changer de pneu, mais il a à peine fait un tour qu'une légère bruine survient. Blanco (team manager, mécano, etc … de la #7) est dans tous ses états. Il se reproche de ne pas avoir fait les bons choix et d'être "le seul responsable de la contre-performance enregistrée". Pour nous, la vision est différente. Les prévisions météo étaient bonnes et nous avons eu 2 petites ondées fugaces juste à ce moment. Elles sont tombées sur le circuit mais auraient aussi bien pu l'épargner. De toute façon, une autre séance a lieu dans l'après midi et Julien est gonflé à bloc.
Ambiance humide,
Attaque timide,
Voila que je me prend pour un poéte maintenant.
Après ces premiers essais, désireux de découvrir aussi le région, nous partons balader avec un seul objectif : Ecumer les routes bordées de vert sur la carte
Michelin (cela ne veut pas dire qu'elles sont réservées aux Kawa). Et là, le régal. Des routes viroleuses à souhait, une campagne luxuriante, de charmants villages aux architectures typiques. Un
enchantement pour commencer à découvrir cette région qu'aucun de nous ne connaissait.
En fin d'après midi, la seconde séance est profitable à Julien, et nous retrouvons le Blanco des grands jours. Heureux, euphorique et confiant pour le lendemain. La meilleure preuve de cette bonne humeur retrouvée réside dans ses propos. Ulrich lui explique le périple Pyrénéen concocté par DD07 et son enthousiasme à pouvoir arrondir ses pneus. En réponse, la douche glacée de Blanco : " Mon pauvre, tu es tombé sur les trois plus gros enc**** du Repaire. Tu as vraiment le moral " ! ! !
Pendant la soirée et au petit déjeuner, nous partageons d'agréables moments avec d'autres compétiteurs. Un jeune de la coupe Kawa qui se fait "booster"
vertement par son manager, un moins jeune que nous admirerons le lendemain sur sa TZ et Fabrice Dufresne, qui concourt en monobike.
Ce dernier nous explique comment il essaye de concilier sa passion et ses engagements familiaux de jeune papa. Sa moto n'est pas bien réglée et il ne se fait aucune illusion sur ses capacités de
résultats. Mais il sait qu'il va se faire plaisir. Une belle leçon de foi, d'humilité et de bonne humeur.
Voici d'ailleurs les coordonnées d'une adresse à retenir :
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rte Nogaro 32110 Luppé Violles |
.05 62 08 95 22 |
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le temps est superbe, même trop chaud, et nous recherchons l'ombre toute la journée. Eric, des Landes nous précède de quelques minutes. Il vient d'arriver sur son FJR accompagné d'un pote sur R1.
L'équipe de la #7 est sous pression. Nous ne nous attardons donc pas vers le stand. En fin de matinée le deuxième homme vert nous rejoint : Enrico. Après avoir vu les courses de la matinée, nous partageons tous ensemble un repas au snack de ce circuit nouvellement réaménagé (équipe fort sympathique et rapport qualité/prix des plus correct).
Chaque course nous fournit son lot de spectacle parfois époustouflant. Ulrich, qui vit sa première compétition en direct, est abasourdi par les angles, les passages en force (mais corrects), les freinages de trappeurs, etc.
Lors de la course monobike Fabrice Dufresne garde longtemps le contact avec les deux premiers, puis les laisse s'échapper peu à peu. La représentation qu'ils nous offrent est impressionnante. Pendant le tour d'honneur Fabrice nous aperçoit dans les gradins (nous devions être très agités). Il répond avec ferveur à nos saluts et signes divers. Qu'il en soit remercié ici.
Nous sommes bien sûr beaucoup plus attentifs à la coupe Kawa. Trois compétiteurs nous procurent d'autant plus d'adrénaline que l'un d'eux est Julien Domec. Ces 3 furieux se battent en tête et se passent chacun leur tour. Au freinage, en intérieur, à l'extérieur, en sortie de courbe, toute occasion est bonne. Dans le dernier tour, Julien prend la tête sur un freinage mais reperd cette place dans la courbe. Il est troisième à l'arrivée, dans un mouchoir de poche (0,353 secondes séparent Mickaël Varesco de Charles Geers, les deux autres protagonistes de ce super baston animé et courtois).
Ah, admire ces trois tétus,
Ils ne vont pas comme des tortues.
Le semblant de poésie continue. Est-ce que sa se soigne docteur ?
Nous retrouvons toute l'équipe au stand. Le team reçoit ses partenaires autour d'une table fort prometteuse. La suite de notre périple nous réclamant, nous ne nous attardons pas. Nous félicitons
Julien et le remercions pour ce spectacle dantesque.
Nous laissons Enrico dans cette marée verte qui lui va si bien. Eric nous accompagne jusqu'au Relais de l'Armagnac (quel nom évocateur) puis retourne vers chez lui.
Nous rechargeons les motos et nous nous propulsons au pied des Pyrénées afin de continuer notre périple.
Nous partons de Saint Martin d'Ardèche le vendredi en début d'après midi avec DD07 bien sûr, mais aussi Patricia qui se remet à la moto depuis quelques mois
et piaffe de faire rouler son 600 CBR. Elle est accompagnée de son fiston (13 ans) Damien.
La voilà notre super Patricia, toute heureuse d'user sa nouvelle (tout en étant ancienne - la moto bien sûr) CBR.
Une première halte est opérée à Uzès qui nous offre, outre son architecture, l'accès à l'usine Haribo. En effet, nous avons prévu d'alimenter le team de Blanco de sa drogue favorite ! ! !
La soirée se déroule agréablement autour de la table préparée par Annie.
Le samedi, en milieu d'après midi, l'arrivée au circuit de Lédenon est épique. Nous tentons de parlementer avec le cerbère de service pour éviter de payer un week-end complet alors que nous ne faisons qu'une visite rapide au stand. Aucune négociation n'étant possible, nous déboursons nos 15 Euros par personne. L'organisation étant royale, Damien n'est pas assujetti à ce que nous percevons comme du racket, surtout après l'expérience du week-end précédent à Nogaro ou seul l'accès au toilettes était payant (il est vrai qu'ils n'étaient pas bouchés et débordant comme à Lédenon)..
Seconde douche froide, nous rencontrons Blanco qui déambule dans les allées. Il nous accompagne au stand ou nous assurons notre livraison de sucreries. L'ambiance est délétère et il nous fait comprendre qu'il vaut mieux éviter de rester dans les parages. Il semble que la motivation de Julien ne soit pas excellente et les premiers résultats sont d'autant moins bons que le temps passé sur la piste est considérablement réduit (exclusivement du fait du pilote qui rentre au stand rapidement)
Nous retrouvons quelques membres du RMS qui, comme nous, pestent contre la pratique tarifaire de ce circuit. Payer 8 Euros pour rendre une visite et rester moins de deux heures sur le circuit restent en travers de la gorge.
Nous trouvons tout de même de jolies anciennes dans le paddock. Et oui, encore une verte !
Malgré cette rage contenue, nous sommes devenus poètes et avons concocté les vers suivants :
"Nogaro, c'est tout bon ;
Lédenon, piège à c**."
Le repas du soir se présente joyeusement à Bourg chez Patricia qui nous a concocté quelques spécialités. A un moment, elle a cru avoir laissé brûler son plat mais il n'en était rien. Nous en avons profité pour la railler largement et constater les améliorations de ses talents culinaires ! ! !
Dimanche, toujours avec un temps superbe, nous nous régalons de toutes ces courses de Promosport.
En ce qui concerne la coupe Kawa, nous sommes frustrés. Julien a décidé d'être forfait. Il expliquera rapidement ses motivations à DD, mais nous avons beaucoup de mal à comprendre ce désengagement tardif puisqu'il ne reste que deux courses et que le titre est toujours jouable.
Nous essayons de réconforter un Blanco triste et désabusé. En vain. Tous ses investissements sont réduit à néant. Toute sa foi est clouée au pilori. Toute sa passion est trahie.
Il ne nous restent qu'a lui témoigner notre affection, à l'accompagner dans sa détresse. Nous sommes désemparés de le voir ainsi et de nous sentir si
impuissants.
Et celle là qui nous a fait bien pensé à notre ami Serge de Metz, même si la sienne est rouge.
Le retour est triste. Tant de questions sans réponses. Tant d'interrogations et d'incompréhensions.
Lundi midi, il est temps pour moi de clore ce chapitre. La météo est parfaite, et mon retour vers mes montagnes se déroule agréablement.