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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 08:02

Sur le Forum du Repaire des motards, un internaute me pose la question suivante :

 

< Div19, je suis également tout ouïe quant à tes conseils >
Sur tes photos tu es placé à plusieurs endroits stratégiques du circuit, on arrive bien en avance, on pose les motos dans un coin et c'est bon ou il y a d'autres choses à prévoir / faire.
J'ai vu des billets de tribune à vendre sur le site iomtt, ça vaut ptet le coup pour le virage après le saut de pont ?

Je suis preneur de vos bons tuyaux.

Notre camping est le suivant :
glenlough campsite

 

Je reprends ici les premiers éléments de réponse apportés,

estimant qu'ils pourront servir à beaucoup d'autres :

 

 

Tout d'abord, je vous conseille vivement d'aller visiter le blog de Jean Michel PRUDON, "Tourist Trophy Supporter Club de France" (lien ci-contre). C'est une mine d'informations et de connections vers d'autres sites relatifs au TT en particulier et à l'île de Man en général.

 

De plus l'homme par lui-même est très accessible et pas avare de commentaires et conseils !

 

Sur ce blog, et pour répondre à la question initiale, la première chose à faire est d'éditer le "GUIDE DU SPECTATEUR". Vous avez de la chance, il est maintenant en français. J'ai traîné ce document partout et ne le regrette pas.

  Isle-of-Man-Guide---MAPS--Mountain-Circuit--Course--Map-1-.gif

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Positionnement du circuit routier dans l'ile.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous pouvez ainsi vous faire une idée de l'ensemble du circuit ainsi que de chaque portion, miles par miles, avec moult détails (accessibilité, intérêt, services, . . .) et définir vos priorités. Vous découvrirez par la suite que le fait d'être déjà familiarisé avec cet environnement sera un atout indéniable sur l'île.

 

Arrivés sur place, je vous suggère de vous faire un premier tour complet du circuit. Vous allez visualiser le parcours étudié et conforter ou réévaluer vos choix. Par exemple, je pensais pouvoir sauter d'un point à un autre du circuit pendant la même séance d'essai ou de course. Je pense que c'est un mauvais choix car cela entraîne trop de difficultés pour avoir des bons points de vue et nous ne l'avons pas fait. Vous allez aussi, de ce fait, faire connaissance avec une grande partie de l'île.

 

Vous définissez ensuite les 2 ou 3 spots prioritaires pour en définir les contraintes d'accès et d'éventuelle logistique (casse-croûte, boisson, toilettes - surtout avec des femmes ! lecture, radio – fréquence spéciale TT en anglais avec un flash en français toute les ½ heure).

Pour les jours suivants, vous réitérez l'opération de reconnaissance que vous couplez avec vos balades. En effet, du 24 au 30 mai, les essais ont lieu, en général de 18H00 à 20H00 (practice week) les journées sont libres pour le tourisme et les animations annexes.

  Isle-of-Man-Guide---MAPS--3D-Mountain-Circuit--Course--North-Map.gif

Isle-of-Man-Guide---MAPS--3D-Mountain-Circuit--Course--South-Map-1--copie-1.gif

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Circuit dans son environnement en 3D. A gauche vue nord et à droite vue sud

 

Il faut bien sûr profiter de ces moments pour aller au paddock. Ambiance "Continental Circus" garantie. Pilotes et machines sont particulièrement accessibles.

 

Dans vos choix, pensez bien à une chose. L'ensemble du parcours est totalement fermé. De ce fait, vous êtes soit à l'intérieur, soit à l'extérieur du circuit et vous devrez attendre la fin pour passer de l'autre côté. Si vous voulez repartir rapidement vers un autre point, anticipez le.

 

Il existe effectivement des tribunes à plusieurs points stratégiques. Elles sont payantes (par exemple 15 Livres à Creg-ny-Baa !) et souvent réservées à l'avance. D'autres zones, plus ou moins aménagées donnent lieux à des péages de 1 ou 2 livres (y compris certains "parkings".comme à Creg-ny-Baa).

 

Pour ce que tu appelles "Le saut de pont", je pense que tu parles de Ballaugh Bridge. Je ne me souviens pas d'une tribune, par contre tu peux t'installer à la terrasse du pub qui surplombe la zone de réception, en consommant bien sûr. Les autres zones sont libres d'accès et gratuites. Par contre, comme tous les spots fort prisés, il est impératif d'arriver suffisamment tôt pour être bien placé.

Autre détail dans ces zones libres vérifier quelles sont les parties réellement accessibles au public. En effet lorsque tu arrives tout est libre, mais lors de la fermeture du circuit des cordes et barrières sont installées pour délimiter ces espaces. Si tu te trouves dans le reflux provoqué par cette action tu ne verras plus grand-chose. Des points de repères sont visibles au sol, et l'on peut valider en discutant avec les autochtones presque toujours très sympathiques.

 

L'importance de la préparation est vécue pour des points comme l'épingle qui marque le début de la montagne (sortie de Ramsey). Il faut parquer les motos dans le faubourg, puis monter à pied par la route, donc avant la fermeture. Si on connaît, il existe un petit chemin qui permet d'accéder directement.

 

  

En ce qui concerne Glenlough campsite, si mes souvenirs sont bons, il se situe entre les milestone 2 et 3. Par-dessus le mur du camp, vous assistez à l'accélération à la sortie de Quaterbridge (virage à droite en fin de descente – saignant). Vous accédez à pied (mais avant la fermeture) à Quaterbridge, dans tout l'extérieur de la courbe qui est un double rond point. Mais vous êtes aussi à 200 ou 300 mètres de Braddan Bridge où se trouvent des tribunes peu onéreuses (2 Livres je crois). Un gauche-droite magnifique à mon sens.

Bonne préparation.

 MAN.JPG

 

Je mettrai en ligne dans les jours prochains une version adaptée de notre document de préparation. 
En effet, je suis persuadé qu'une bonne étude préalable est un gage de meilleure réussite de ces moments fantastiques. 
Enfin, j'espère que les notions de partage, d'amitié et d'entraide chères à notre univers de la moto sont ainsi concrétisées.

PS, N'hésitez pas à utiliser les commentaires pour poser
vos questions, donner des idées, partager votre expérience, exprimer vos impressions.

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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 16:25

Ce dimanche après midi est pluvieux, je suis seul à la maison car Laurence est partie en formation à Paris et je surfe sur le net.

 

Mon esprit divague, je repense à mes tout débuts et particulièrement à mon premier pote motard perdu de vue depuis une vingtaine d'années.

 

Notre rencontre remonte à 1972. Deux minots qui démarrent leurs études hôtelière à Paris et partagent déjà une même passion de la moto. Lui a plus de chance, il  déambule déjà sur son Malagutti et je bave d'envie devant. Il faut dire que personne ne fait de moto dans mon entourage et que mes parents voient d'un mauvais œil mon attirance vers ce monde de "blousons noirs" (l'image de l'époque n'est pas aussi sereine que maintenant !).

 

Et pourtant, quelle était ma joie lorsque les motards qui roulaient derrière la voiture paternelle répondaient à mes saluts enthousiastes.

 

Néanmoins, dès les premiers jours de 73 je peux m'inscrire au permis. Mon père a craqué devant mon attitude de plus en plus agressive (Ah, ces ados !). En avril, un mercredi matin à 11h00, j'obtiens le sésame qui n'est qu'une très simple formalité et j'ai juste le temps de passer à la Poste vider mon livret. A 14h00 je suis dans le magasin ou j'ai repéré un 350 Honda . . . que je ne peux pas acheter. Je suis mineur et mes parents doivent signer. Après discussions téléphoniques entre le vendeur et le paternel, je fonce faire signer le document pour, enfin, repartir sur MA moto.

 

A partir de ce jour plus de train ou de métro. Une centaine de bornes par jour pour aller à l'école la semaine et au boulot le week-end. Il faut bien donner à boire à mon fidèle destrier, tout en finançant mes études

 

Pendant ce temps, Jacques a passé sa licence (le A1 de l'époque) et a troqué sa Malagutti pour une 125 Honda monocylindre. Nous n'étions que 4 à rouler en moto à l'école. Un autre avait une 250 Honda et le quatrième que nous fréquentions peu un 450 Honda.

 

Nous écumions les rues parisiennes et rigolions d'essuyer les voitures en les rasant. Complètement inconscients des risques générés,  nous multiplions les âneries, comme la remonté calme d'une rue le long d'un trottoir pour tenter de "caresser" une croupe appétissante. Les comptages des points étaient parfois sujets à controverses ! ! !

 

Le pire est d'ailleurs survenu après une telle opération, non prévue. Mon passager, dénommé Michel, décide de répéter l'opération. Le problème est double, je ne suis pas au courant et nous roulons trop vite pour ça. Résultat, une jeune femme au sol (sans trop de bobo), et un équipage en perdition après ce choc déstabilisateur.

 

Pour nous venger de ce coup tordu, nous prenons le pari de le larguer en route. L'occasion se présente Bd St Michel, en plein encombrement. Je recule gentiment et Michel, après s'être positionné sur le Bottelin Dumoulin, est obligé de largement écarter les genoux. Ces derniers arrivant à bonne hauteur de 2 voitures, je pars en wheeling et dépose, brutalement, mon passager au milieu du boulevard. Nous le retrouverons le lendemain à l'école, pas très heureux. Il passera lui aussi à la 125 peu de temps après.

Bien rigolo à l'époque.

Aujourd'hui j'en suis moins fier.

 

Au mois de juin la chaleur est étouffante. J'arrive tous les jours avec l'équipement complet, intégral, blouson, bottes, et tous les jours Jacques se fout de moi. "Ca va, tu ne sues pas trop, tu siffles quand tu es cuit, etc …). Il habite dans Paris et vient en bol et chemisette. Pour moi, outre les invectives paternelles relatives à la sécurité (merci encore à lui, même si à l'époque j'étais plutôt retors), je passe aussi du temps à la Protection Civile en secours routier. Je suis donc déjà bien vacciné par les conséquences d'un accident.

 

A la rentrée de septembre je le vois apparaître dans un superbe blouson brun et blanc (les couleurs sont peu communes à l'époque) et avec des gants à manchettes. Je lui exprime un étonnement railleur. En fait, au début de l'été il a chuté sur des gravillons et ses vacances se sont transformées en supplice journalier.

 

A la fin de l'école, nos routes se séparent pour se retrouver 5 ans après à Annecy. Il vient m'y voir en vacances et repart avec une amie qui deviendra sa femme et la mère de ses enfants.

 

Deux ans après nous nous voyons tous les week-end. Il vient faire des extras dans le restaurant que je viens de créer dans le Val d'Oise.

 

Ensuite, vie trépidante oblige, nous nous perdons de vue et cela fait un vingtaine d'années.

 

Aujourd'hui donc, un dimanche pluvieux et nostalgique me pousse vers les pages blanches. Je tape son nom et le dernier département connu.

 

UNE réponse apparaît, avec le même prénom, dans la même commune.

 

Je décroche le téléphone, attends quelques sonneries et tombe sur lui.

 

Pendant un long moment nous brossons rapidement nos parcours. Il est maintenant Grand-père et a repris la moto.

 

Il semble aussi content que moi de ces retrouvailles et nous convenons de nous revoir prochainement.

 

ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?

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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 14:43

Il ne m'appartient pas de remettre en cause les divers procédés de contrôles et leurs bien-fondé. Je pense que cette série d'action apporte des bénéfices, même si de nombreux phénomènes induits et pervers voient le jour et s'amplifient.

 

Je suis d'autant plus à l'aise pour débattre du sujet qu'à ce jour je suis encore en possession de mes douze points !

 

Néanmoins je pratique des excès de vitesse pratiquement tous les jours (ce que je ne confonds pas avec une vitesse excessive). Et immanquablement je "bénéficierai" un jour de cette répression aveugle.

  images-2-.jpg


Je n'ai qu'un oeil, je suis bête et faillible, 
l'on m'accuse de tous les maux
et l'on essaye souvent de me détruire.

Mais je suis et je reste le plus puissant !

Je suis le Maître, la clef de voûte de la politique répressive !



Cette démesure de vitesse (au regard des textes) peut-être tout simplement engendrée par le plaisir de rouler vite, la satisfaction de maîtriser la puissance de sa monture, la délectation de sentir le vent, les basculements alternatifs de la machine, les freinages et accélérations. Jubilations primaires, égoïstes, narcissiques, …, je vous le concède, mais tellement agréables d'une part et "ressourçantes" d'autre part (la  tension et la concentration nécessaire me permettent d'évacuer les problèmes ou affres du moment).

 

Toutefois, ces excès de vitesse peuvent être générés par une attitude sécuritaire. Dans de nombreuses situations, l'accélération est synonyme de sécurité. 

Voici, en vrac, quelques exemples qui me viennent à l'esprit :

 
Ø     Optimiser un dépassement lorsque le différentiel de vitesse est faible et éviter de rester trop longtemps à la même hauteur que l'autre véhicule (même si le champ de vision est libre) ;

 Ø     Favoriser l'insertion d'autres véhicules dans une voie ou un carrefour et ainsi prévenir une éventuelle action trop "sauvage" ;

 Ø     Se dégager de ce que j'appelle "les utilisateurs mono-vitesse". Il s'agit des conducteurs qui roulent en quasi-permanence à 70-80 km/h, sur route comme en ville. Ils s'éloignent dans chaque agglomération et ensuite bouchonnent rapidement si les possibilités de doubler sont faibles et/ou risquées. Cette catégorie me semble en nette recrudescence depuis quelques temps. 

Ø     Finaliser rapidement le dépassement du véhicule qui accélère lorsqu'on le double. Pour moi, il existe deux sous-catégories, les "joueurs" qui maîtrisent plus ou moins leur véhicule, les "timides" qui ont des difficultés en virage mais se défoulent en ligne droite.

 

Enfin, ces dépassements de la vitesse autorisée peuvent ne relever que du simple civisme. Ceci est particulièrement évident pour favoriser le passage d'un véhicule de secours. Pour moi, cela est tout aussi vrai quand cela permet à un autre usager d'optimiser sa propre manœuvre (qui n'a pas pesté ou pris des risques pour sortir d'un parking, traverser une route et qu'une longue, étirée et fastidieuse file de véhicules rend problématique cette action ?).

 

Je ne m'étendrai pas sur les cas de législation locale visiblement inadaptées (plusieurs kilomètres de limitation à 50 km/h pour quelques centaines de mètres de bourg, par exemple) ou complètement hiératiques (succession de panneaux annonçant des limitations de vitesse différentes, ou, encore plus fréquent, jamais de fin de limitation ! ). Parfois, le problème est inverse. Je pense là à un cas rencontré plusieurs fois. Une fin de limitation à 70 km/h qui précède immédiatement un virage difficile à prendre à plus de 70 km/h . . . sur route sèche ! ! !

 

Tous ces aspects sont exacerbés en moto. La moindre sollicitation de la poignée de gaz se traduit par un accroissement rapide de la vitesse qui devient alors rapidement supérieure à la limitation. De plus, le motard ne devra souvent son salut qu'à un franche accélération (je pourrais citer quelques cas d'accidents sur freinages qui auraient été facilement évités avec un accroissement de la vitesse permettant de diriger et contrôler le véhicule).

 

Pour l'instant j'ai eu la chance d'éviter le contrôle de mes errements par des machines. 

  • Par quatre fois, des pointages humains ont engendré mon interception.
  • Par quatre fois j'ai ensuite continué ma route sans PV ni retraits de points (2 alcootests tout de même).
  • Par quatre fois, j'ai eu affaire à des professionnels (1 police et 3 gendarmerie) auprès desquels je n'ai pas contesté, mais expliqué le contexte.
  • Par quatre fois, j'ai eu affaire à des humains doués d'une certaine circonspection et non à des machines bestiales largement encadrées par des procédures et des lois qui rendent les résultats encore plus abscons.

 

Il est hors de question pour moi de remettre en cause certaines formes de répression, et encore moins l'action des femmes et hommes qui héritent de cette charge (n'oublions pas que ce n'est qu'une de leurs nombreuses missions !). Je respecte d'autant plus le travail de la majorité d'entre eux que mon passé à la Protection Civile ou au SAMU me donne une vision particulière de ces sujets.

 

Je ne fais pas non plus l'apologie de la vitesse. La VITESSE est une notion très relative qui fluctue au gré de la conjonction de nombreux paramètres tels que les capacités des véhicules et de leurs conducteurs (ou pilotes), la visibilité, l'état de la chaussée, la météo, l'environnement, … A ce titre, il me semble normal que des règles régissent le partage d'un espace ou les plus faibles supportent les plus grands risques (du piéton au char d'assaut, en passant par les différents deux roues,  ou les multiples 4,6  roues ou plus …).

 

Par contre, j'enrage contre ces politiques qui nous abreuvent de beaux discours de plus en plus déconnectés des réalités. 
Pensent-ils que nous sommes tous des "bœufs" ? 
Estiment-ils que nous courberont tous l'échine indéfiniment ? 
Pourtant, ils commencent à constater certains effets pervers de cette politique ultra-répressive (rouler sans permis, par exemple). La seule réponse, une nouvelle couche de répression (saisie du véhicule).

En écrivant ceci, je pense à Jean de la Fontaine. Même le roseau, lorsqu'il sera sec, finira par casser ! ! !

 

J'exècre ces politiques qui nous expliquent ce que nous devons faire en nous montrant le contraire, en confondant éducation et répression. Ayant toujours prôné le "management par l'exemple", je ne suis pas prêt d'être un bon politique ! ! !

 
images-4-.jpg



Allez, souriez.
Quelles que soient nos qualités routières,

notre expérience, nous y aurons probablement droit un jour.

La lueur d'un éclair dans un bien sombre paysage !



Enfin, Mesdames et Messieurs les politiques, je voudrais vous poser une question d'ordre économique :

 

Cette répression, outrancièrement basée sur les rentrées fiscales est destinée à (cocher votre choix) :

 

Ø     Tenter de partiellement renflouer des caisses étatiques 

       particulièrement étriquées (grâce à qui, au fait ?) ;

Ø     Relancer l'économie par une relance de la consommation.

 

Si vous vous avez coché la seconde réponse, vous avez perdu (mais vous reviendrez quand même en deuxième semaine, n'est-ce pas ?). 

Les faramineuses sommes englouties dans ces procédures de plus en plus douteuses sont partiellement perdues pour la relance. Mieux, ces valeurs se révèlent corrélativement faibles si l'on tient compte des différentes fiscalités associées qui, elles aussi, sont perdues, et en premier lieu la

T. V. A. Alors, que reste-t-il, entre autre, pour l'entretien du domaine routier par exemple ?

  

Et là, vous êtes en totale contradiction avec votre discours actuel conçu pour répondre aux phénomènes de hausse des prix.

 

Vos promesses d'hier ne sont, aujourd'hui, que des propos bassement clientélistes !

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 06:00

Samedi 9 mars.

J'ai rendez-vous à 10H00 avec Pirick et 2 de ses acolytes, Michel et Adrien, venus de la région Parisienne pour valider le Road Book du Paquebot (Pâques-Beau, rencontre du forum "Moto Motards").

 

Si la météo s'annonce correcte, le temps est humide et froid. Après quelques hésitations, j'enfile tout de même la tenue de pluie.

 

Bien m'en a pris. La bruine initiale se transforme gentiment en neige légère puis plus intense. La route est mouillée et, avec un peu d'altitude, devient précaire par intermittence. Le rythme ralenti et j'hésite à changer de route.

Ces tergiversations sont vite balayées par une nouvelle mais violente giboulée. Je vais prendre un petit bout d'autoroute entre Laqueuille et Manzat. Les giboulées se succèdent et la vitesse n'est pas très élevée. Néanmoins, les paquets de neige s'accumulent sur le carénage puis viennent régulièrement et sauvagement s'éclater sur le casque ! ! !

 

Arrivé sur le nord du Puy de Dôme, la neige disparaît et les précipitations s'apaisent.

La route qui me mène à Chateauneuf les bains est magnifique, mais je ne peux pas vraiment en profiter car encore très mouillée. Ensuite, les gorges de la Sioule que je déroulent calmement pour arriver au lieu de rendez-vous à Saint Rémy de Blot – Camping Route 99.

 

J'ai déjà préparé un projet de parcours qui alterne les petites routes touristiques et de rapides enfilades de virages, mais nous devons le valider.

 

Café, discussion avec Vincent de l'organisation et, quand nous somme prêts à partir, une violente averse. Nous attendons que cela passe et partons vers 11H45.

  
DSC02129.JPG





Adrien, le "petit jeune" du groupe avec sa Triumph camoulage (blanche) se précipite voir le circuit de Charade.





Les courbes s'enchaînent, ponctuées d'arrêt pour vérifier les lieux touristiques, les points de vues, les stations services, … sur des routes toujours détrempées malgré quelques fugaces apparitions de ciel bleu. La descente vers Chambon le lac nous inquiète. Le massif du Sancy vers lequel nous nous dirigeons est noyé sous d'importantes chutes de neige.

 

Arrêt casse-croûte à Chambon et recherche d'un restaurant pour nous accueillir dans 15 jours. Trop cher ou complet ! Nous en profitons pour nous mettre d'accord sur la stratégie de l'après midi. Nous tentons de rejoindre le col de la Croix Robert si il est ouvert, sinon nous essayons le col de la Croix Morand, mais sans prise de risque excessive. Si la route n'est pas bonne, nous contournerons le massif. Nous avons tout de même une lueur d'espoir car nous sommes maintenant sous un magnifique soleil.

 

Le premier col est fermé, mais la montée du second se déroule parfaitement. Si il faut faire particulièrement attention dans les zones ombragées encore très mouillées, les endroits dégagés nous offre un bitume séchant, et les lunettes de soleil sont appréciées.

 

Pause au col sur un parking dont l'accès demande un passage sur la neige tassée. Comme nous n'avons pas de clous, nous préférons laisser les deux bottes au sol pour prévenir toute tentative de dérobade de nos machines. Mes trois parisiens semblent enchantés par ce parcours et se délectent de ces paysages somptueux ou des prouesses de ces skieurs qui se font tracter par leurs ailes. 
DSC02134.JPG



Trois des quatre furieux devisent au col enneigé. 

Dans le fond, l'on distingue les skieurs avec leurs ailes.




Nous sommes très agréablement étonnés de profiter d'un tel ensoleillement après les affres de la matinée. Néanmoins, j'attire leur attention sur les risques potentiels de la descente, particulièrement dans les zones ombragées.

 

La jonction vers Le Mont Dore se fait d'autant plus calmement que nous rencontrons des gravillons, ou de mini-rails de neige enserrant d'étroites bandes de bitume. 

Par contre, l'arrivée face au versnat est du massif est envoutante. Le cirque blanc scintille de milles feux et nous éblouit de sa majesté.

 

Pause à La Bourboule pour trouver un restaurant désireux de recevoir notre groupe. Nous sélectionnons ce qui nous semble le meilleur rapport offre/prix (12 € - truffade, dessert, café, boisson). Rapport qualité/prix à vérifier dans 15 jours ! ! !

 

L'après midi est bien avancée et nous décidons de repartir par une voie plus directe. Cette décision est d'autant plus facile que j'ai déjà reconnu il y a dix jours le reste du trajet. Nous convenons que j'emmène mes "Parisiens" jusqu'à Rochefort-montagne ou nous prendrons un café avant de nous séparer.

 

Les routes sont maintenant sèches et le rythme s'élève d'autant plus que la Triumph semble apprécier de s'accrocher à la Div. Un super, et particulièrement vicieux, contrôle radar, calme légèrement nos ardeurs qui, sans être très violentes, nous entraînaient à des vitesses futilement prohibées.

 

Rochefort, pas de café. Nous continuons par la vallée de la Sioule, Pontgibaud, Volvic, pour trouver enfin un café à Châtelguyon.

Rapide débriefing de la journée, évocation des points à traiter pour la rencontre avec, en particulier une proposition alternative de retour plus rapide pour l'après midi. La synthèse pourrait-être la suivante :

Objectif, du virolo à gogo et un peu de culture motardesque !

- Un passage au mythique au circuit de Charade, à son apogée lors du Continental Circus ;

- Une visite au lac Chambon. Rien à voir avec les deux frères champions, originaires du sud-est, mais le nom est là ;
Lac-Chambon-Murol.jpg



Vue du lac Chambon, du chateau de Murol et de l'enchevêtrement des vallées (photo SANS neige de l'été dernier).









- Un (ou plusieurs ?) passage sur la double spéciale du Dark Dog Tour 2007 (ça sent le souffre, 45 virages en 5 kms !) ;
virages3.jpg




Un aperçu du diabolique enchainement du circuit de la course de côte du Mont Dore





- Une pose déjeuner - Truffade – à La Bourboule ;

- Un retour touristique par, entre autre, les contreforts du plateau de Millevaches (célèbre concentration hivernale des années 70).

- Le soir, pour les vaillants, un super concert de Spectrum (rock style Deep-Purple).
http://www.spectrumband.fr/

 

Je quitte mes acolytes après quelques derniers et magnifiques kilomètres en direction de Manzat.

 

Le retour sur Bort est somptueux avec les lumières et couleurs si particulières des couchers de soleil. Ensuite la nuit et un froid qui devient particulièrement pénétrant, mais pas suffisamment longtemps pour devenir gênant.

 

450 kms de plaisir (quelquefois tendu), de franches tranches de rigolade.

Une très longue journée, mais trop vite passée !

Merci à Pirick d'avoir eu cette idée, de l'organiser, de se déplacer pour être certains de réunir tous les ingrédients d'une rencontre qui s'annonce fameuse.

 

A dans deux semaines.
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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 10:54

Ce texte sera réalisé début 2008. Néanmoins, une partie de la dernière année de son histoire existe déjà sur ce blog (Tourist Trophy, Pyrénées, Superbike).

Comme pour la rouge, en voici toutefois quelques photos :

Dscn3387-1--copie-1.jpg

Alfred me colle aux basques sur sa magnifique R90S.
Un super week-end ou je serai le plus jeunes des trois vieux ! ! !

 

Dscn3587-1-.jpg

Une froide matinée de novembre devant la château de Pompadour.
Nous rodons la Versys de DD07.
Machine reçue le jeudi, équipage arrivé le vendredi soir.
Lundi nous sommes obligés de nous restreindre et
mardi révision des 1 000 (largement dépassés) à Clermont Ferrand ! ! !



Depart de chez André aprés notre périple Pyrénéen.
Ce chargement me vaut la gentille apostrohe suivante :
"C'est quoi cette moto de gitan" ! ! !

div19.jpg

Le Div19 au milieu du tracè de la course de côte du Sancy.

Excusez la grimace, c'est le soleil.

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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 10:35

Pour cette nouvelle moto, je reprends l'équipement de la précédente (pare carter, top case et valises rigides (seuls les flancs de couleur sont changés), sacoche à fixer sur une housse de réservoir maintenant rouge.

Un nouvel attirail fait son apparition, qui donnera des idées à beaucoup : une prise allume cigare sous la selle. Elle me permet de recharger le portable, mais aussi d'alimenter un petit compresseur. Certains seront surpris, puis rassurés lorsque nous réparerons des crevaisons sur le bord de la route (n'est-ce pas Patricia ? ) ! ! !

Je ferai monter rapidement un bas de carénage. En effet, je roule par tous temps et les période de frimas me motivent à penser à une meilleure protection. Dans les faits, le gain ne m'apparaîtra pas fondamental.

 

De toutes façons, je crois que je ne suis pas fait pour le carénage. Lors d'une sortie avec Les Bélugues en Drôme Provençale un petit matin de printemps frisquet, nous sommes peu mais motivés. Le rythme est coulé et néanmoins soutenu. Les virages s'enchaînent et je connais désormais tellement bien cette machine qu'il n'est pas rare que les petits numéros des bords des pneus soient effacés. Nous enchaînons fabuleusement, mais dans un gauche prononcé le carénage commence à toucher. Dommage, presque neuf et déjà abîmé. Malheureusement, la courbe a une fâcheuse tendance à se refermer et je commence à élargir ma trajectoire. La route n'est plus suffisamment spacieuse et l'extérieur du virage ne présente qu'une échappatoire, le ravin ! ! ! Un puissant appui conjugué sur les guidon et cale pied gauches font plonger un peu plus la bécane. D'autant plus que le carénage explose littéralement. La sortie de courbe se termine correctement. C'est passé, c'était beau ! ! ! à part le carénage qui lui n'est plus beau du tout. Après cet épisode, cet appendice est démonté dans le but de le réparer. Dans les faits, je ne le remonterai jamais.

 

Une autre sortie hivernale avec les Bélugues. Sous le froid soleil, les stalactites qui ornent les gorges de la Nesque ne fondent pas. André et son 250 NX et Alfred chevauchant sa magnifique R90S sont bien sûr de la partie avec quelques autres dont trois jeunes en sportives. La vitesse est mesurée ce qui nous permet de mieux profiter de ces mythiques paysages (surtout pour les amis du Repaire des Motards du Sud !). A la pause déjeuner, les trois petits jeunes recherchent assidûment (mais très gentiment) la compagnie de ma petite jeune fille de 15 ans. Malheureusement pour eux, cette situation ne lui convient pas et elle tente de couper court à leurs élans. Peine perdue, les jeunes sont tout en faconde, probablement émoustillés par l'approche du printemps. N'y pouvant plus rien, ma fille devient agressive :

-        bon, vous les petits joueurs, ça suffit.

-        Comment les petits joueurs ? s'étonnent les jeunes offusqués.

-        J'ai regardé vos pneus, ils sont presque carrés. Allez voir ceux de mon père et après on discute.

Eclats de rires des anciens qui y vont aussi de leur couplet. La taquinerie est rarement absente de nos échanges.

L'après midi se continuera sans ces trois là qui, décidément, avaient trop froid ! ! !

 

André et Alfred, pour en revenir à eux, sont des monuments et méritent largement une petite présentation complémentaire :

Ø     Alfred a passé les 70 ans et vient de subir un triple pontage coronarien. Il est cependant tellement passionné qu'il est de nombreuses sorties. Il m'a piégé de nombreuses fois. Entre son côté "blague à froid" et le respect que je lui porte, il m'a souvent embarqué dans des discussions des plus sérieuses pour m'apercevoir seulement à la fin que je me faisais bercer dans son délire. C'est un passionné de mécanique et sa BMW est totalement démontée et refaite tous les ans.

Ø     A près de 60 ans, André allie toujours bonne humeur et pitreries. Ses tenues voyantes font souvent de lui le serre-file des grands groupes. Certains pouvaient croire que ce poste lui était attribué en fonction de sa machine, poussive face aux monstres actuels. Ceux là ont vite déchanté. Peu d'entre nous arrivent à le suivre sur les petites routes bien viroleuses. Profitant de certains lignes droites, certaines sportives arrivent à le doubler. Mais l'étonnement du pilote est grand quand, à la sortie de l'épingle suivante, il retrouve la NX devant lui. Dédé à tout simplement emprunté un chemin de chèvre pour compenser son manque de vitesse de pointe ! ! !

 

Avec les beaux jours, les groupes deviennent imposants et il n'est pas rare de partir à plus de trente motos pour écumer tous les sites de cette région. Entre les Alpes, le Vercors, l'Ardèche les côtes de la Méditerranée et les Cévennes, les ressources en paysages et virages sont presque infinis.

 

Un de ces matins où il fait déjà très chaud en vallée du Rhône, nous nous équipons avec pour objectif un pique nique au lac d'Issarlès (07). Le temps que tout le monde soit prêt, les premiers suent à grosses gouttes et une réflexion de Néné, toujours fort en verve, fuse :

-        -Magnez vous, on crève. Je vous préviens, arrivé la haut je cours me baigner.

Après une super matinée nous déballons le pique nique sur le bord du lac. Seulement la météo n'est plus la même et les 12° nous paraissent encore plus frais avec le vent. J'apostrophe donc Néné :

-        Alors Néné, tu vas te baigner ou tu n'as que de la gueule ?

-        T'es pas fou toi. Tu rentres là- dedans avec un sexe mais tu en ressors avec un vagin.

Eclat de rire général à l'énoncé de cette métaphore particulièrement imagée.

 

La gestion de ces groupes importants pose des problèmes de sécurité et de convivialité. Les machines sont différentes et les expériences plus encore. Sur les petites routes piégeuses les écarts deviennent vite conséquents et il ne faut pas perdre une partie du groupe. Sur les portions rapides il faut éviter que certains dépassent leurs limites en essayant de suivre un train dont ils n'ont pas l'habitude. De plus, s'arrêter trop souvent n'est pas toujours facile, sinon dangereux et tout le monde est frustré. Les plus rapides sont coupés dans leurs œuvres et les derniers ont rarement le temps de reprendre leur souffle ou fumer leur cigarette.

Pour pallier ces inconvénients, nous définissons un trajet précis (mais il peut évoluer), un meneur et un serre file. Derrière le meneur suivent 3, 4 ou 5 motards aguerris que j'appelle les chiens de garde. A chaque changement d'axe, un chien de garde attend de voir le serre file pour repartir et remonter prendre sa place. Lorsque le meneur n'a plus de chien de garde derrière lui, il ralentit ou s'arrête suivant l'environnement. De cette manière, nous n'avons jamais perdu personne et chacun peut rouler à sa main sans la hantise de se perdre ou de risquer d'abuser de ses propres limites. Quand les plus sportifs sont trop impatients, ils partent en découdre devant avec un point de rendez-vous convenu ou ils peuvent refaire l'histoire en parole, souvent à la mode Joe Bar Team.

Si je suis souvent le meneur, je préfère bien sûr le rôle du chien de garde, mais je ne le fais qu'en solo !

 

Durant l'été, je ne fais que de brèves sorties le dimanche. La cycle est immuable, je passe le matin de bonne heure au bureau, retrouve les bandes de copains pour le café, pars pour la journée puis repasse au bureau le soir pour auditer les cours des fruits et préparer le démarrage de la semaine pour les stations d'expéditions.

 

Un de ces dimanche, nous avons projeté un pique nique à Val Drôme, une petite station de sport d'hiver de moyenne montagne. Le temps est magnifique et plus de quarante équipages se retrouvent au départ. Nous partons par les départementales, traversons le Diois sans goûter à la Clairette, déambulons dans les Baronnies pour arriver en fin de matinée sur un site quasiment désert. Le calme est vite perturbé par cette mini concentration exubérante. En début d'après midi, pendant que promeneurs et randonneurs s'étonnent de cet attroupement motocycliste, certains d'entre nous négocient avec les responsables du site pour bénéficier des équipements. Une remontée mécanique est mise en route mais il n'y a vraiment pas de neige. En fait, nous nous installons dans des petits karts sans moteurs, avec de grosses roues basse pression, un rudimentaire système de freinage et une direction. Nous attrapons les perches qui nous tractent en haut de la pente. Ensuite, la déclivité nous emmène à une allure qui peut devenir importante. Les premiers tours provoquent euphorie et fous rires. Puis l'esprit de compétition prend le dessus pour certains. Ils veulent s'équiper de leurs tenues moto pour faire des courses. Le perchman refuse catégoriquement et explique en souriant que cela évitera peut-être trop de débordements. Peu importe, ils montent à une petite dizaine et s'alignent au sommet. Seulement, la piste se rétrécit rapidement. Il est presque sûr que le premier à rentrer dans le goulet sera le premier en bas. Il va sans dire que les explications dans les premières dizaines de mètres sont musclées pour les compétiteurs, mais aussi désopilantes pour les spectateurs. Le responsable de la station ne regrettera pas. De nombreux promeneurs se sont joint à nous et le chiffre d'affaire de la journée a dû exploser.

Dans l'après midi je pars musarder sous les frondaisons avec ma nouvelle passagère. A notre retour, le groupe est parti. Nous partons en chasse sur une route toute en grande courbes et fortement gravillonnée. Pour un baptême, ma SDS est vernie. Je sors le grand jeu et vise les ornières intérieures de chaque virages avec visibilité, sautant à chaque fois les amas de gravillons lorsque la moto est à peu près droite. Nous rattrapons les derniers et commençons à les remonter. Les réactions de certains me laissent prévoir les vannes à venir. Je préviens ma passagère pour lui éviter une mauvaise surprise. Arrivés à Nyons, pause rafraîchissement. Au milieu de la place, je vous laisse imaginer les quolibets dont nous abreuvent tous ces jaloux. Ma passagère, peu habituée à nos taquineries incessantes en est quitte pour une rapide et violente montée de rouge aux joues qui a pour effet immédiat un renchérissement des propos railleurs.

 

Un haut lieu de la région me rappelle deux petites histoires. Il s'agit de la montée du Col du Rousset qui ouvre la voie au plateau du Vercors. Un parcours sinueux, un bitume presque parfait, des paysages grandioses.

 

Le premier épisode est encore avec une nouvelle passagère néophyte. Avant d'arriver à Die, au pied de cette route, nous avons roulé presque deux heures. Allure très calme au début, puis augmentation progressive du rythme. Ma passagère se fait aux sensations, s'habitue et apprécie. J'attaque donc le col avec un certain entrain après, bien sûr, avoir laissé passer quelques furieux dont Carlo et son 1100 XX, Jean-Pierre en VFR ou Fabrice qui vient de troquer son TDM pour un 1000 Fazer ou Ludo et sa Ducati. Dans un grand droit, le cale pied commence à s'alléger sur l'alsphate le genou est fouetté par les herbes et je sens ma passagère se raidir. Soucieux de calmer son appréhension, je lève la main gauche en l'air, lui fait les marionnettes et lui crie "ne t'inquiète pas, je maîtrise". Je calme néanmoins la cadence. A l'arrivée, je constate que ma passagère est légèrement pâle et tremblante. Elle n'a rien compris à mes paroles, et encore moins à mes gesticulations. Elle a pensé un instant que nous tombions et que je lâchais la moto. Un nouvel exemple des distorsions de la communication. La journée s'est tout de même très bien déroulée, grâce à une météo des plus agréable et une allure plus adaptée à de la balade.

 

Le second souvenir de ce col débute à Montélimar, départ d'une grande sortie vers la Chartreuse, au dessus de Grenoble. Les Golds, Harley ou autre timides désirent passer par la vallée, mais je propose une alternative par le Vercors. Jean-Pierre et son VFR, Mousse en 600 Bandit et un jeune nouveau en VTR se joignent à ce projet. Dans les grandes courbes qui nous emmènent vers Die, l'allure est rapide et nous dépassons fréquemment et très largement les vitesses réglementaires. Néanmoins, nous sentons le VTR piaffer. Ce sentiment est confirmé lors de la pause café. Notre jeune, super équipé racing, nous exprime gentiment sa volonté d'aller plus vite. Ne pouvant pas (et ne voulant pas, je suis le seul en duo) lutter avec ces machines je les laisse passer pour l'ascension et je continue à une vitesse soutenue tout de même. A mi hauteur, dans la sortie d'un virage à droite, large plaque de gravillon qui commande le gauche qui suit immédiatement. Quelques cyclistes sont arrêtés mais je suis polarisé sur la conduite. Relever la machine, freiner fort avec un minimum d'angle, repérer le meilleur (ou le moins mauvais) passage et recoucher la moto pour le second virage. Ca passe sans problème et j'aperçois dans mes rétros les gesticulations des cyclistes. Cela m'apparaît tellement anormal que je fais demi tour pour m'enquérir d'un éventuel problème.

A ce moment j'aperçois un casque qui sort du ravin. Le jeune pilote, surpris par l'état de la chaussé, a freiné, glissé, s'est couché et a fait une magnifique tout droit pour plonger dans le précipice. Les arbrisseaux lui ont évité une descente infernale de plusieurs dizaines de mètres et il ressort sonné, mais indemne. Les sliders, mais aussi toute la combinaison portent les traces du méfait. Par contre, la moto est imbriquée dans le taillis et la pente et quasi verticale. Nous aurons un mal fou à la sortir, avec l'aide d'automobilistes gentiment arrêtés et qui nous prêtent des cordes, et des deux autres qui finissent par redescendre. En effet, arrivés au sommet ils seront étonnés de ne pas trouver la VTR alors qu'elle était devant. La moto ne sera pas réparable et nous ne reverrons plus ce jeune pilote ! ! ! Mousse est d'autant plus catastrophé que son pique nique est dans les soutes d'une Gold Wing. En fait nous repartirons bien tard, mais suffisamment vite pour retrouver les autres au bord d'un lac et finir de manger avec eux.

 

En novembre 2001, je suis consterné, mais pas surpris, par un courrier lecteur de Moto Journal. Une certaine Mme T. s'interroge sur le machisme des motards suite à un premier aperçu particulièrement négatif de notre univers. Cette missive m'interpelle. Pas de jugements hâtifs, mais des questions et des doutes d'une jeune Maman. J'adresse une réponse à Moto Journal qui paraît mi décembre sous le titre :

-        Les motards sont-ils tous de gros bourrins ? Pas tous

 

En voici le texte :

 

Ton courrier paru dans MJ 1495 me laisse perplexe et je viens m'associer à la réponse de la rédaction. OUI, comme partout, dans le monde de la moto il existe des personnes dont nous ne partageons pas obligatoirement les affinités avec l'alcool ou les euphorisants de tout poil. OUI des machistes et des égoïstes font de la moto, mais je ne pense pas que des motards puissent être fondamentalement machistes ou égoïstes.

Si un jour tu passe par Montélimar, suis les conseils de MJ et viens partager une sortie avec nous. La bonne humeur et l'amitié sont orchestrées par notre passion commune qu'est la moto au sens large. En effet, nous mélangeons allègrement sportives, routières, trails, Harley ou Gold, mais aussi femmes (passagères et pilotes) et hommes. L'alcool est peu présent (hormis pour certaines fêtes) et les pétards quasiment inexistants. L'entraide, y compris en dehors de la moto, est plus notre credo que l'égoïsme.

Quant au machisme, il apparaît régulièrement dans nos réflexions, mais toujours pour chahuter et non pour dévaloriser.

D'ailleurs ces femmes savent parfaitement que nous les respectons, même si, pas plus que toi, elles ne militent au MLF.

Alors, Mme T. , ne généralise pas une expérience malheureuse. Je t'affirme que ce que je vis ici, je le retrouve partout au cours de mes nombreuses pérégrinations (ma Diversion de février 2001 passera ses 49 000 km aujourd'hui au cours d'une balade !). mais il est vrai que l'attitude de certaines personnes à moto (que je ne veux pas appeler motards) me dégoûte parfois.

A quand tu veux et tous mes vœux de réussite dans ta vie (je suis papa poule) et dans tes approches du monde motard.

 

A cette même période, je vis ma première interception pour excès de vitesse sur l'autoroute A7. Il fait très froid, brumeux et peu de motos se déplacent dans cet environnement ! A cette époque, même si je ne prend pas de risques inconsidérés, je prend plus de libertés avec les limitations de vitesse que maintenant. Arrêté au péage ou j'ai suivi les motards de la gendarmerie, se déroule une scène épique :

 

-        Vous venez d'être contrôlé à 165 km/h. Avez vous les papiers du véhicule et votre permis de conduire ?

Je retire mon casque et présente les documents réclamés tout en marquant mon étonnement quant à la vitesse énoncée et en demandant le lieu du contrôle. Lors de cette précision, ma réflexion fuse :

-        Ah oui, mais là c'est normal.

En voyant la mine atterrée du gendarme, je m'aperçois immédiatement que nous ne donnons pas du tout le même sens à cette simple phrase. Je m'empresse donc de lui préciser ma pensée :

-        Vous êtes motard. Je remonte le flot des véhicules. La file de droite est totalement occupée par les camions lorsque j'arrive sur deux voitures sur la file du milieu qui roulent très près l'une de l'autre et présentent un comportement approximatif. D'un coup de gaz, j'optimise un dépassement qui peut s'avérer dangereux. D'ailleurs, je me suis immédiatement remis à 150 km/h et vous n'avez pas du souffrir pour me rattraper !

-        Oui c'est vrai. Roulez-vous souvent en moto ?

-        Tout le temps. C'est mon unique véhicule. D'ailleurs vous avez la carte grise (elle a 9 mois) et mon compteur annonce 49 000 km.

A cet instant, la situation évolue totalement. Les militaires ont probablement constaté (et vérifié) que cet excès volontaire est maîtrisé (et assumé). Après un brève discussion relative à la moto, je repars avec quelques conseils de prudence mais sans PV.

 

Pour Noël, je suis en région parisienne et en profite pour faire connaissance avec Mme T. de MJ. Une petite balade sur les petites routes du Vexin lui permet de découvrir un magnifique château qu'elle ne connaît pas. Eh oui, le touriste Drômois connaît encore bien la région de sa jeunesse.

 

Le réveillon du jour de l'an est programmé avec de nombreux motards de Montélimar. Je redescends par le Cantal pour saluer les motards qui nous ont déjà accueilli dans leur gîte, mais aussi Serge de Metz qui y passe quelques jours. Les cent premiers kilomètres du retour sont dantesques. Le thermomètre est largement en dessous de zéro et toute la campagne est noyée sous la glace. Spectacle magnifique mais légèrement angoissant. Heureusement, les services de la DDE ont largement salé les routes. Seuls les plateaux, le col d'Entremont et la descente sur Murat présentent des chaussées uniformément blanchies par la neige qui tombe à gros flocons. J'ai beau rouler au pas, avec la plus grande circonspection, mais je serai tout de même ralenti par une voiture dont le conducteur n'était vraiment pas confiant. Je ne peux pas non plus m'amuser dans la magnifique vallée de l'Alagnon entre Murat et Massiac, les risques étant trop importants (à leur tour, mais plus tard, Alfred et André puis Pascal et Fred apprécieront tous ces enchaînements). Encore un peu de neige sur le plateau Ardéchois, un arrêt café à la tristement célèbre Auberge Rouge et une descente prudente sur Aubenas. Ensuite, la température remonte franchement et j'arrive tout sec chez moi.

 

La suite en 2008.

 En attendant, voici déjà quelques photos :

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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 08:29
 

Le premier week-end voit ma première chute. J'emmène ma fille voir les hordes de motos au retour du dernier Bol d'or au Castellet (je ne l'aurai jamais vu sur ce circuit, mon Bol ultime était encore au Mans, et ma dernière présence sur cette piste est pour le MJ 200 !). Un scooter est par terre dans un rond point et les véhicules tournent autour sans s'arrêter. Je me dirige vers ce point pour me mettre en protection de la jeune fille au sol, quand nous nous retrouvons à notre tour étendus, la moto couchée à contre sens. Le rond point est maculé de gas-oil ! Nous prévenons les secours (pas de blessés mais nécessité de traiter cette patinoire). Nous attendrons plus d'une heure la DDE qui nettoie l'ensemble des ronds points de la ville. Pendant ce temps, ma fille et moi balisons le terrain pour prévenir les dizaines de motos s'engageant dans ce piège. Nous repartirons avec quelques légères contusions et un cabochon de clignotant cassé.

 

L'utilisation de la première année est avant tout professionnelle et familiale.

 

Même si les débuts avec cette nouvelle machine ont été déroutants, je commence à en prendre la mesure.

 

Hormis pour de long trajet, la Diversion n'est vraiment bonne nulle part. Dans les grandes courbes elle "saucissonne" joyeusement, son freinage est loin d'être optimum, dans les "petits coins" il faut se battre avec son poids et sa linéarité moteur oblige à tricoter du sélecteur quand le rythme est soutenu. A contrario, elle n'est vraiment mauvaise dans aucun domaine et pardonne même de nombreuses fautes d'appréciation ou de pilotage.

 

Des le départ, je l'ai équipé de protège-carter d'une housse de réservoir avec double sacoche et d'un top-case. Rapidement, je complèterai l'équipement par l'adjonction de valises rigides et d'une bulle haute.

 

J'ai la chance de  bénéficier de l'entraînement de motards aguerris qui acceptent de me traîner comme un boulet que je suis et qui m'ont sagement "tiré" ou attendu dans les tourniquets Cévenols et Ardéchois. Je pense particulièrement à la petite équipe issue de Tissot motos que je remercie encore ici. Sans leur patience et leurs conseils, je n'aurais pas acquis si rapidement la confiance nécessaire à une meilleure maîtrise. Par la suite, j'aurais souvent l'occasion, et le plaisir, de transmettre à mon tour le fruit de l'expérience.

 

Dans cette période de renouveau de ma vie motocycliste, j'accumule nouvelles rencontres, virées mémorables et fous délires.

 

Ma fille de 14 ans devient ma passagère privilégiée. Elle m'accompagne sur les circuits, en concentrations, voyages et balades. Elle devient tellement "accro" qu'il lui arrive fréquemment de s'endormir derrière moi. Lorsque son casque se pose entre mes épaules, je sais que je dois faire "soft".

Néanmoins, elle me fera très peur, du côté de Brive au retour d'une concentration à La Bachellerie-24 (Salut à vous Marie-Pierre et Patrick. Que de bons et inoubliables moments passés !). Elle sera sur le point de tomber dans une sortie de rond point, emportée dans sa torpeur et glissant de la selle . Après cette aventure, je ferai plusieurs dizaines de kilomètres d'une seule main sur une route viroleuse, du côté de Rodez (merci au motard de la police qui m'avait appris à rouler sans embrayage lorsque ce dernier m'avait lâché sur mon 350 Honda en 73 !). En effet, je tiens son bras de ma main gauche (elle ne peut pas partir à droite) et mon coude gauche l'empêche de basculer à gauche. Par la suite, lorsque les conditions le permettent, un sangle servira à "arrimer mon SDS (Sac De Sable)" à son père indigne.

Cette technique donnera lieu a un échange verbal d'anthologie pendant un arrêt-café (Les Vans-07) au petit matin d'une sortie en Cévennes avec quelques copains, alors que je suggère à ma fille de prendre un Cola pour se réveiller :

 

-         Tu sais Papa, je n'aime pas trop quand je suis attachée.

-         Si je fais ça, c'est pour éviter de te perdre quand tu somnoles. Mais pourquoi me dis-tu ça ?

-         Eh bien, tu roules plus vite.

-         Oui, sans aller vraiment vite, je peux enrouler plus rapidement puisque tu es solidaire de moi. Par contre, je ne comprends pas cette réflexion alors que tu me demandes souvent plus de vitesse.

-         C'est vrai. Ce n'est pas pour la vitesse. Mais lorsque j'ouvre les yeux dans certains courbes, la route, elle n'est vraiment pas loin ! ! !

 

Notre "couple" donne parfois lieu à des situations ambiguës et nous surprenons souvent des regards dénués de sympathie. Ainsi, lors de notre installation sur le circuit des 24 heures, au Mans, nous échangeons des services avec une bandes de jeunes voisins de camping. Le soir, lors d'un apéro convivial, nous nous présentons comme père et fille. Une remarque d'une jeune femme fuse à l'intention de son compagnon :

-         Alors, tu vois, j'avais raison.

Je me tourne vers l'intéressé et l'apostrophe vertement :

-         Tu me prenais certainement pour un vieux pervers qui se sortait une jeunette ?

Embarrassé, il tente de s'expliquer, puis s'aperçoit qu'en fait nous rigolons bien de cette situation que nous vivons de temps en temps.

 

Pour les vacances de février nous entamons un tour de France.

Première escale, un coucou à l'arrière Grand Mère en Bourgogne (il s'agira en fait d'une de nos dernière visite avant son décès).

Ensuite direction Paris. Au cours de cette étape, nous rencontrons notre première et seule panne de notre interphone "TUYAUCOM". Dans la traversée du Morvan, nous avons froid et nous ne nous entendons plus. Nous nous arrêtons pour boire chaud et vérifier les connexions de ce système simpliste mais efficace. En descendant de la moto, ma combinaison de glace se craquelle et se répand au sol. Il faisait effectivement très froid dans ce léger brouillard ! En fait, la vapeur d'eau a gelé dans les tuyaux et la glace forme bouchon ! ! !  Avec le dégel, c'est réparé.

De Paris nous rejoignons la Bretagne pour quatre jours. Le temps est relativement sec et pas trop froid. Chaque jour nous visitons toute la côte nord. Nous profiterons même d'un magnifique soleil à Cancale pour s'installer dans la véranda d'un restaurant et littéralement piller un somptueux plateau de fruits de mer.

Notre route se poursuit vers Poitiers ou les cousins font des "tours de manège" sur la moto du Tonton. Nous terminons par une halte en banlieue Toulousaine avant de rejoindre l'Ardèche par la côte méditerranéenne.

 

Ma fille se plaindra parfois de son séant maltraité mais aura tout de même fait plus de 50 000 kilomètres derrière son "vieux", et  dans toutes les conditions possibles.

 

Je reçois aussi plusieurs groupes de motards dans mon gîte.

Deux m'ont particulièrement marqués :

Ø      Le premier est le HOG (Harley Davidson) de Lyon pour lequel je réalise un gâteau particulier. Avec l'aide de mon fils pour le dessin (ce n'est pas mon fort), je reproduis avec succès le symbole (l'aigle) en pâte d'amande et chocolat. Ce décor trône fièrement sur l'imposante pâtisserie composée de génoise, poires et ganache ! Une équipe pleine de bonne humeur qui a offert un tour de Harley à mes enfants.

Ø      Le second vient de Metz. Ils garderont un souvenir cuisant (au sens véritable du terme) d'une descente de l'Ardèche en canoë. Pour la majorité, pourtant prévenus, cela se terminera en pharmacie ou à l'hôpital vu l'étendue et la profondeur de certaines brûlures provoquées par un soleil resplendissant. Martine(s), Serge(s), Catherine, Didier, Carole, … tant de gens que je reverrai, à Metz, dans la Meuse ou en Auvergne, et dans des conditions aussi diverses que des jours de l'an, des voyages, l'épiphanie (Martine se souvient certainement des galettes frangipanes).

 

Premier Bol d'Or à Nevers et première grande sortie moto pour ma fille. Nous partons le vendredi au petit matin. Dans l'ascension du col de la république la moto navigue dangereusement, emportée par des gesticulation de ma passagère. Arrêt rapide, ne sachant pas ce qu'il se passe. Ma fille voulant humer l'air ambiant a ouvert sa visière. Cette dernière en a profité pour prendre la poudre d'escampette, arrachée de son support. Dans une station service nous scotchons un écran de fortune devant le trou béant. Arrêts chez trois motocistes en route, mais aucun n'a de visière pour ce modèle. Ma fille n'aura qu'un spectacle très troublé de notre environnement.

Pour la première soirée ma fille est tendue. Elle vient de vivre un épisode difficile de sa vie lors d'un camp de vacances et je crois que le fait de se retrouver sous la tente l'angoisse. Nous en discutons. En fait, ce qui l'inquiète c'est plutôt le nombre de personnes ayant trop bu. Je lui explique que nous restons ensemble et que je n'ai jamais vu d'incident grave engendré par cet état de fait. La conclusion s'exprimera d'ailleurs le lendemain soir par une jeune fille bien détendue :

-         Tu avais raison pour toutes ces personnes trop alcoolisées. Soit ils rigolent, soit ils s'écroulent et dorment dans un coin. Ils ne nous embêtent pas et tout va bien.

Le samedi, nous nous rendons chez Moto Expert à Nevers. Ils n'ont pas de visière en stock mais prennent un écran sur un casque neuf. Merci encore à eux pour leur gentillesse. Ma passagère a fait un retour beaucoup plus confortable.

 

 

Ma vie personnelle évolue aussi et, suite à une séparation, je déménage à Montélimar.

 

Je profite de mon dernier week-end au gîte pour organiser un petit déjeuner en prélude à une virée à la première course de Super-motard d'Alès. Nous sommes une vingtaine dont des "durs" qui seront des compagnons de nombreuses et diverses sorties. En vrac, en espérant ne pas vexer ceux que j'oublierais, René (XJR 1300 puis Fazer 1000), "Papy" (Harley), Jean-Claude (Honda CB), Jean-Pierre (600 ZZR puis 750 VFR)

 

Dans ma nouvelle vie se pose la question du véhicule. La réponse est vite trouvée. Je ne rachète pas de voiture et décide de rattraper tout ce temps passé sans moto.

 

Cette nouvelle vie s'accompagne d'un élargissement rapide du cercle des compagnons de sorties. Je découvre doucement de nouveaux personnages, et le processus s'accélèrent lorsque nous organisons des manifestations moto comme  pour le Téléthon. Pour les balades, les groupes enflent rapidement, et il ne sera pas rare de partir à plus de trente motos.

 

Au cours de mes pérégrinations, je rencontre de nombreux autre motards, simplement croisés ou avec lesquels l'histoire continuera. Je pense particulièrement à des équipes découvertes au Mans ou à Magny Cours. Pascal et William de Bretagne, Fred et Marvine de La Rochelle, Jacky, son frère et leurs copains de Sologne.

 

Je songe aussi à ce dimanche de novembre gris et humide ou je me propulse à Bollène (84) pour une fête de la moto. J'ai la chance et le plaisir de gagner le rallye bon enfant organisé à cette occasion. J'y rencontre différents membres de ce club des Bélugues, et en particulier Zézé et Victor avec leurs magnifiques QUATRE PATTES (750 Honda), mais aussi Martine et Carlo, Monique et Marc, Gilbert, Patricia, Ghislaine et Alain, ...  . L'ambiance me plaît et je participerai à la vie de cette joyeuse équipe jusqu'à mon départ de la région.

Pourtant, à la première sortie je suis pris d'un doute. Sur la quinzaine de participants, je note un "ancien" en BMW R90S et un autre intervenant en 250 NX. La balade promet d'être "pépére" !

Que nenni, Alfred et André se révélerons de redoutables motards aguerris avec lesquels nous effectuerons de nombreuses virées et voyages, toujours dans la bonne humeur et souvent dans la gentille arsouille.

 

Je dois passer les fêtes de Noël à Paris, en famille. Je scrute la météo car il fait froid et les prévisions sont exécrables. Si je pars en début d'après midi je dois pouvoir passer entre deux fronts neigeux. Si mon boulot m'accapare énormément l'été, pendant les récoltes de fruits, je suis plus libre de m'organiser en saison creuse. Pour minimiser les risques, et ne pas rester trop longtemps aux intempéries, je prends l'autoroute. Le froid est pernicieux, mais très légèrement positif et un magnifique soleil m'accompagne jusqu'à Beaune.

La montée du Morvan annonce l'arrivée de la seconde perturbation. Le brouillard s'installe, s'intensifie avec l'altitude et les températures s'inversent. J'envisage de m'arrêter à la station du sommet pour enfiler la tenue pluie, mais arrivé à ce niveau, j'escompte sur une amélioration sur l'autre versant et continue. Erreur. Je suis contraint de stopper à l'aire suivante, couvert de glace.

Je salue le seul motard présent qui finit son plein, boit un café et me ré-équipe. Je repars sous une légère neige. La tension est là, mais je profite tout de même des somptueux paysages hivernaux, des arbres gangués de glace, de la campagne qui blanchit. La chaussée est mouillée mais dégagée.

Une vingtaine de kilomètres plus loin j'aperçoit le motard de tout à l'heure arrêté sur la bande d'arrêt d'urgence. Le jour tombe. Je stoppe derrière lui en warning et m'enquièrs de son problème. Sa machine a calé et refuse de redémarrer. Nous essuyons les fils de bougies, ré-essayons de démarrer, poussons, mais rien n'y fait. Il téléphone à des amis qui peuvent venir le chercher. Je trouve dangereux de le laisser là et lui propose de l'emmener jusqu'au prochain péage ce qui arrange tout le monde. Nous garons la moto en contrebas contre le grillage et je repars avec mon nouveau passager.

La reprise de mon périple s'effectue de nuit dans une tempête de neige. J'ai la chance de me trouver rapidement derrière un engin de déblaiement et peut donc rouler, pas très vite, mais en relative confiance. Je suis obligé de m'arrêter fréquemment pour me réchauffer, boire un arabica et … évacuer les précédents cafés.

L'asphalte est à peu près dégagée et le rythme est soutenu, au moins vis à vis de ces conditions. Pendant un dépassement, je suis pris d'un doute et passe en plein phare. Surprise, la voie de gauche sur laquelle je roule est uniformément blanche. Mon regard se porte vers le compteur. Stupeur, je frôle les 160 km/h. Il me faudra 2 ou 3 kilomètres pour me rabattre, tout en douceur et repasser en "mode lopette". La frayeur est salutaire. Je continue ainsi dans les bourrasques et les projections des camions jusqu'au niveau de Fontainebleau ou la neige se transforme en pluie. J'arrive dans le Val d'Oise vers 23 heures, transi. J'ai un mal fou à me réchauffer et à m'endormir. Le lendemain matin, les faces externes de mes cuisses sont encore froides ! ! !

 

Pour le 1er janvier, j'ai rendez-vous à Metz avec le MC des Alérions (mes anciens clients du gîte). Les prévisions météo ordonnent mon départ le 30 décembre et je peux rallier l'est de la France sur des routes humides et glissantes, mais sans pluie et avec des températures légèrement positives.

Arrivé sur place, désirant ne déranger personne, je m'installe dans un petit hôtel. Le lendemain matin, réveil surprise. La moto est recouverte d'une vingtaine de centimètres de neige. Je pense que nous sommes dans un pays habitué à ces conditions et je pars prendre mon petit déjeuner relativement serein. Les routes devraient être dégagées rapidement.

Vers 10 heures, appel téléphonique de Brigitte :

-         Salut Patrice, nous avons un problème ici.

-         Ah oui, êtes-vous sous la neige ?

-         Oui, mais comment le sais-tu ?

-         Je suis arrivé hier soir et viens de constater l'étendue du problème.

-         Alors c'est bien toi qui a doublé Martine et Didier hier soir. Ils nous ont appelés pour savoir si tu étais chez nous. Quand nous lui avons dit que tu n'étais pas là, nous avons trouvé étonnant de tomber justement sur une Diversion bleue et immatriculée 07 ! ! ! Enfin, Didier propose de venir te chercher avec son 4x4.

-         Je pense que cela ira mieux en début d'après midi. Je vous rappelle si ce n'est pas le cas.

 

En fait je peux repartir, après quelques essais non chargé sur le parking. Je dois faire un vingtaine de kilomètres pour rejoindre le lieu de la fête. Les grands axes sont bien dégagés, mais les routes secondaires sont encore scabreuses. Une forte montée se négocie dans les ornières de neige et la fin du parcours se traite avec circonspection sur une surface totalement blanche. Second rapport au ralenti, les 2 bottes au sol et arrivée sans encombres. Le réveillon se passe superbement, hormis quelques mauvaises langues qui surveillent les chutes de neige et s'interrogent effrontément sur ceux qui sont venus sur deux roues (je suis le seul bien sûr). En fait, ces railleurs en seront pour leurs frais. La météo évolue favorablement et je peux rallier Montélimar dans un froid acceptable et sans chutes de pluie ou de neige.

 

Les 24 heures du Mans marquent le redémarrage de la saison sportive et nous avons rendez-vous sur le circuit avec Serge qui vient de Metz avec son magnifique 750 GSXR (1er modèle). Ma fille marque un certain intérêt pour une moto verte pilotée par un certain Bertrand Sebileau. Ce sentiment évolue en admiration lorsque "Fast'Sebil" nous reçoit très gentiment dans son stand, discute deux minutes et lui dédicace un poster. Elle sera fébrile en suivant toute la course, et particulièrement à la sortie de l'enchaînement du "Chemin aux bœufs". Le funambule optimise sa sortie, à chaque tour. La puissante accélération écrase l'amortisseur et la machine réagit tellement que dans les premiers tours nous pensions voir les prémices d'une magistrale chute. En fait, le grand Sebileau démontre son incroyable contrôle et optimise ses relances (Blanco, quelques années plus tard, ton poulain aurait dû profiter de la parfaite maîtrise de ce passage ! ! !).

Pour notre dernière nuit sur le circuit, je décide d'aider le sommeil à l'aide d'un demi cachet magique. En effet la route sera longue le lendemain et je veux être reposé. Serge, qui doit redescendre avec moi sur Montélimar hésite puis fait comme moi. Après une excellente nuit, nous apprenons les sévices procurés par notre jeune voisin Solognot. Comme il ne n'acceptait pas que nous nous couchions trop tôt, il a multiplié les concerts de rupteur et de cris associés à des actes vindicatifs sur notre toile. Nous n'avons rien entendu, rien senti. Serge aura le mot de la fin, avec une mine ébahie, provoquant un immense éclat de rire de notre petite troupe :

-         C'est une belle c****rie cette idée de médicaments. Il arrivait quoi que ce soit à la petite et nous n'étions même pas opérationnels.

 

Le retour s'effectue sur nationales et autoroutes à un train de sénateur. J'ai un mal fou à entraîner Serge qui m'a prévenu. Il roule à la vitesse des "péteux", c'est à dire à 10 ou 20 km/h au dessus des limitations.

Lors d'un ravitaillement en Auvergne nous nous trouvons devant un pompiste désemparé. Un de ses client motard vient d'être évacué par les pompiers suite à un malaise et il n'ose pas toucher à la moto restée au milieu de la piste. Nous prenons en charge la BMW esseulée pour la mettre à l'abri d'éventuelles convoitises et/ou intempéries.

Sur la fin du parcours, sur l'A7, une jeune femme joue avec nous pendant plusieurs dizaines de kilomètres. Elle nous dépasse, se rabat et ralentit, nous obligeant à la dépasser à nouveau. Au niveau de Loriol, Serge craque, oublie totalement son précepte de "vitesse des péteux" et visse sa poignée droite. Nous devons bientôt sortir et je tente de le rattraper. Peine perdue. La Diversion lourdement chargée se fait immédiatement distancée par ce furieux le nez dans la bulle. Il ne voit même pas mes multiples appels de phare. Il me reste à espérer qu'il s'arrêtera en voyant la mer ! ! ! En fait, à l'annonce de Montélimar, il m'attendra bien sagement. Inutile de vous dire que nous n'avons pas revu notre compétitrice.

 

Cette semaine de travail est très courte car nous repartons le jeudi pour un long périple de 4 jours. L'objectif est de rallier la Dordogne pour la concentration du MC les Cromagnons. Mais auparavant nous faisons un détour par le Cantal ou nous avons rendez-vous avec le MC les Alérions de Metz. La petite équipe est hétéroclite. René et son XJR 1300, Néné et sa compagne Stéphanie en 1100 GSXR, Fabien et sa passagère sur la Suzuki SRAD, Serge et son 750 GSXR, Jean-Pierre en 750 VFR et ma fidèle Diversion pour ma fille et moi.

La route s'enroule gentiment jusque dans le Cantal. Là, Fabien et Néné découvre une route d'enfer que André baptisera plus tard "la route à bonheur" (section Murat-Riom es montagne). Ils partent tout les deux devant pour une arsouille mémorable. Cette ardeur est vite calmée par une inquiétante barre noire dans le ciel. Un arrêt providentiel pour s'équiper des tenues pluie avant de s'engouffrer sous un déluge hallucinant. Nous arrivons dégoulinants au gîte à Champs  sur Tarentaine où nous retrouvons les Messins.

Le lendemain nous repartons sans Serge qui reste avec ses collègues. Rapidement, devant des enchaînements de courbes affriolants, Néné et Fabien repartent comme sur un circuit. Nous les rattraperons néanmoins très vite. Nous sommes étonnés de les voir ainsi, bien sagement derrière un break. En nous rapprochant, nous discernons la lucarne pour l'appareil photo ! ! !  ces gendarmes nous promènent quelques kilomètres puis nous font signe de passer.

Nous aurons des averses tout le week-end, mais une chaude ambiance, notamment grâce à la tonitruante participation du MC Les Escargots d'Isère.

C'est au retour de cette concentration que j'aurai ma grande peur de sentir ma fille commencer à tomber de la moto.

 

Ma seconde chute intervient lors d'une balade en Drôme Provençale. Le soleil est radieux, les cigales chantent et je viens de me déguster un café en terrasse après la visite du petit village. L'esprit bucolique, je m'équipe, enfourche mon fidèle destrier et démarre avec panache devant les consommateurs envieux de cette terrasse. La frime ne dure qu'un instant. J'ai oublié les plots de pierre et j'en accroche un violemment. Machine et bonhomme au sol. Les spectateurs semblent inquiets et certains se lèvent pour venir me "secourir". En fait, ni la bécane, ni le "kéké" ne sont abîmés. Seul l'ego en prend un coup et je suis content de porter un casque intégral qui camoufle la rougeur honteuse du visage. Je repars plus calmement sous certains sourires narquois.

 

Un dimanche matin de printemps encore frais, nous avons rendez-vous au bar "Les Négociants" à Montélimar pour prendre le café préliminaire essentiel à une bonne balade. Je pense être le premier mais un motard inconnu est posté au comptoir. J'engage la conversation, songeant qu'il a pu être prévenu par un de mes acolytes. En fait il est là par hasard, mais semble intéressé par cette sortie. Il enfourche rapidement son TDM pour se procurer un pique nique et passe la journée avec nous. Je fais ainsi connaissance avec Fabrice qui sera un compagnon de nombreuses routes et histoires.

 

La dernière véritable chute sera aussi pour cette machine. De nouveau un départ fanfaron, mais cette fois avec le U dans la roue avant. Tout l'équipage au sol avec pour seule conséquence un câble de compteur cassé.

 

Au bout de 18 mois, la machine flirte avec les 100 000 km et je m'inquiète de sa longévité (bien à tort d'ailleurs). J'essaie la Yamaha FJR 1300, superbe bécane, mais qui me déçoit rapidement par sa rapidité à frotter en courbe. De plus l'investissement est à peu près du double. Investissement que j'estime obsolète en 2 à 3 ans ! ! !

 

Toujours avec ma contrainte de cardan, je teste une Pan Euro. et louche vers les BMW. Les budgets sont similaires à la FJR.

 

De plus, Tissot moto a toujours honoré ses engagements, et je suis enclin à poursuivre cette relation qui est devenue autant professionnelle qu'amicale.

 

Un samedi matin de février 2001 je réveille ma fille vers 10H00 en lui demandant de se préparer pour aller faire des courses. A midi et demi, nous avons fait une offre pour un appartement dont nous prendrons possession 2 mois plus tard et conclu la reprise de la Diversion bleue pour l'achat d'une rouge.

 

Pour fêter tout ça nous nous offrons un petit restaurant et ma fille conclut cette matinée comme suit :

-         Eh bien, quand tu dis que tu dois faire 2 ou 3 courses, tu ne fais pas semblant !

 

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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 08:16

Début des années 70, alors que personne ne pratique dans mon entourage, la passion de la moto commence à me prendre aux tripes. Ce terme est particulièrement exact. Ma première expérience, en passager sans casque, combine des sensations opposées. Les sentiments de liberté cheveux au vent, de puissance sauvage, mais aussi d'angoisse, de peur et de fragilité se mêlent, s'entrechoquent, se combattent mais m'enthousiasment. Dans cette période, le père d'un copain nous emmène voir un moto cross à Méru (60) qui m'impressionne. A cette époque, nous récupérons de vieux Solex que nous retapons, "optimisons", et testons sur le port de Gennevilliers (92). Expériences épiques, résultats parfois explosifs et courses d'anthologies marqueront d'une empreinte indélébile mon penchant pour le deux roues.

 

1973, je suis dans les derniers à passer le permis moto à 16 ans après de long mois de âpres luttes avec mes parents qui finissent par accepter de signer, mais pas de financer ! Heureusement, mes études en école hôtelière me permettent de travailler tous les week-end, les vacances et parfois les soirs de semaine. Je peux ainsi financer le permis, l'équipement minimal imposé par la loi paternelle (casque, gants, blouson, pantalon et bottes) et la première moto, un CB 350 Honda.

 

Une nouvelle vie commence. Le cercle des copains s'élargit essentiellement parmi les motards, les virées s'accentuent, en fréquence comme en distance, et je jouis d'une liberté pourtant imperceptible quelques mois auparavant. Nos semaines sont ponctuées par une toute jeune revue, Moto Journal. un membre de notre petite équipe travaille à l'imprimerie qui l'édite et nous pouvons rêver, quelques heures avant les autres, à nos futures machines, nos prochains voyages, mais aussi découvrir les résultats des précédentes courses et disserter sur les suites des championnats.

 

Je monte vite en gamme. Un 450 Honda, rapidement "kité racing", puis un passage fugace en 2 temps avec une Kawasaki H2. Du pur bonheur à l'accélération, mais quelles angoisses au freinage ! ! !

 

Mes premières expériences en bécane prendront fin 4 ans plus tard car je deviens un jeune Papa. L'intermède sera long, très long. De multiples raisons m'empêcheront de penser moto, même si je continue à les regarder avec envie, sinon nostalgie.

 

Je me retrouve rapidement Papa Poule avec deux très jeunes enfants. Ensuite, je reprends des études et m'engage furieusement dans une nouvelle vie professionnelle qui consomme la plus grande partie de mon temps. Je trouve tout de même le moyen de devenir Papa une troisième fois, mais cette fois avec une Maman à nos côtés.

 

L'aventure recommence en 1999. J'exploite un gîte en Ardèche et, parallèlement, je dirige la restructuration d'un groupement de producteurs de fruits qui s'étend de Valence à la Méditerranée. Je dois changer mon second véhicule. Mes deux aînés sont grands, les routes sont très encombrées l'été dans la Vallée du Rhône et la moto, abandonnée depuis trop longtemps (hormis un intermède d'une année – Yamaha 500 XT à Annecy), me décoche des appels incessants.

 

L'ancienne passion prend le pas sur la raison et j'acquiers un mono-cylindre Honda, le Dominator. Le premier mois est difficile. Je suis raide (les pneus ne s'usent pas sur les côtés), peu confiant et souvent angoissé. Les deux mois suivants me procurent quelques frayeurs salvatrices. L'assurance est exacerbée mais les sains réflexes de l'expérience ne sont plus là pour éviter les débordements d'audace non maîtrisés.

 

Le plaisir revient d'autant plus que la région est particulièrement propice à la moto, autant pour ses routes et paysages que pour sa météo. De plus, professionnellement, cela s'avère une arme redoutable pendant les grandes migrations estivales qui congestionnent la Vallée du Rhône. Il m'arrive fréquemment de dépasser les 300 kms par jour et je peux tenir des délais acceptables dans mon emploi du temps.

 

Au niveau familial, c'est une découverte appréciée par ma compagne et ma plus jeune fille. Les sorties en duo se multiplient et les objectifs s'éloignent. Il résulte de cette utilisation particulièrement active un constat sidérant. Au bout de 6 mois, le second kit chaîne commence à fatiguer, et cette machine devient peu adaptée à l'usage que j'en fais.

 

Je fais donc le tour des concessionnaires avec un critère de base : un cardan.

 

Je ne connais plus du tout le marché mais, au cours de mes pérégrinations,  je sélectionne deux machines : La Yamaha 900 Diversion et la Kawasaki 1000 GTR. Je demande à chaque concessionnaire un engagement de services vis à vis de mon boulot. Je ne veux pas rester coincé en pleine saison. Tissot moto, concessionnaire Yamaha à Montélimar m'assure que j'aurai toujours une solution de dépannage, je lui fais confiance et prend en charge la machine bleue en exposition.

 

Les pages suivantes relaterons donc quelques faits marquants de cette longue histoire vécue avec 3 YAMAHA 900 XJS DIVERSION. Près de 9 ans et de 500 000 kilomètres avec trois machines identiques en dehors de la couleur.

PS. je ne dispose pas de photos pour l'instant, mais pense en trouver prochainement. Si des lecteurs peuvent aussi m'en proposer, je les en remercie d'avance.
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9 octobre 2007 2 09 /10 /octobre /2007 19:56
5 octobre 2007
Avant de rejoindre Nevers pour cette dernière manche du Supersport/Superbike, j'ai rendez vous vers midi avec Pascal de Bretagne au relais motard de Bourges. Je veux en profiter pour flâner et pars donc au petit matin. Bonne idée. Les prémices de l'automne s'annoncent. Les forêts Corrézienne et Creusoises étincellent de couleurs chaudes, éclatant sous la lumière du jour qui se lève. Le vert sombre des sapins sert d'écrin aux feuillus qui offrent un camaïeux de jaunes et de rouges resplendissants et particulièrement lumineux. Quelques langues de brumes ajoutent de la féerie enchanteresse à ces merveilleux décors.
 
Au bout d'une heure de route l'atmosphère change. La brume se transforme en brouillard parfois épais et la tension de la conduite monte. De trop nombreux véhicules circulent sans lumière ou pire en feu de position (je trouve cela plus grave dans le sens ou ces conducteurs ont bien perçu le problème de visibilité et ils doivent être certains d'être vus – Inconscients ou Abrutis même résultat, des risques décuplés ! ! !). Enfin, ces épisodes ne durent pas trop longtemps et je peux tout de même profiter autant des paysages que de nombreux enchaînements de courbes.
 
11H30, arrivée au "relais Calmos" administré par la FFMC 18. Pascal n'est pas arrivé mais il m'a laissé un message, il est dans les temps. J'en profite pour commencer à chahuter avec les bénévoles présents et prendre un café. L'équipe est bien sympathique et les blagues échangées sont de bon augure pour le week-end à venir. Pascal arrive peu après midi avec son Comanche attelé à un FJ (le fameux aspirateur à minette du TT) et doit se prendre pour une star. Il est un habitué de ce relais et connaît tout le monde. Nous prenons notre repas sur place et ne pouvons qu'en louer le rapport qualité/prix. Une salade de pâtes, une délicieuse andouillette mitonnée aux oignons et vin blanc accompagnées de frites, un morceau de fromage, une pomme, une boisson et un café pour 4 Euros, sourire et bonne humeur compris. Chapeau et un grand merci à toute cette équipe.
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A 16H00, nous avons monté les 4 tentes que nous avions amenées. Ainsi ceux qui arriveront à la nuit auront moins de contraintes.






Nous venons juste de commencer un petit apéro léger quand Zézé et Victor arrivent du Vaucluse sur leurs 2 CBR1000. ils ont pris la journée pour monter et se font chambrer pour leur moyenne qui doit-être inférieure à 50 kms/h. Il faut tout de même préciser qu'ils n'ont pas chevauché leurs montures depuis un moment. De plus, Zézé semble se plaindre de quelques défauts de son GPS prénommé Victor ! ! ! 
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Les 2 CBR arrivent. Zézé a pris le commandement des opérations.
Dans les heures qui suivront Victor reprendra du poil de la bête.






Vers 19H30 Laurence arrive en voiture avec ses enfants et 90% de la logistique. Nous préparons de quoi nous abreuver et nous restaurer. Dédé et Carlos, respectivement En CBR 1100 XX et Versys nous rejoignent une demi heure plus tard. Ils arrivent d'Ardèche et du Vaucluse. Le reste du groupe nous rejoindra demain, mais les deux extrêmes sont là. De 14 à 67 ans. Eclectique dans les âges, les machines, les origines, mais tous fédérés par la moto bien sûr mais aussi la joie et le rire.
 
Nous profitons de la soirée pour faire connaissance avec ZR7-man (Repaire des Motards) qui se trouve être installé à 20 mètres de nous. Il attend ses collègues du Lyonnais.
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Alors Carlo, tu sembles bien fatigué. La journée a été longue peut-être ?





6 octobre 2007
Le petit déjeuner donne déjà une bonne idée de notre petite organisation. Café, thé, chocolat, lait, jus de fruits, pains au lait, quatre quart, confiture maison (merci Zézé). C'est déjà du camping amélioré et Mister ZR7-man qui se morfondait tout seul en attendant le réveil de ses acolytes (Oups, j'allais écrire alcooliques) semble apprécier.
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Toute l'équipe attend les deux derniers arrivants.
Adrien, Laurence,Pascal,Céline, Victor, Zézé, et de dos Carlo et Dédé (RMS !).





Nous essayons de joindre quelques Repairiens par l'entremise de ce bon Falco. Il a beau être déjà fort occupé par le Moto Tour, il prend le temps nécessaire pour nous trouver quelques numéros de téléphones. Nous déployons la bannière du Repaire des Motards sur la voiture en point de repère (sans jeu de mots). Malheureusement, nous ne pourrons pas rencontrer toutes les personnes contactées.
 
Le temps est très brumeux et les séances d'essais sont reportées. Nous en profitons pour balader et faire quelques courses de frais. Avec Laurence et sa fille Céline, nous déambulons pendant près de 2 heures à la recherche d'un hypothétique bureau d'objet trouvé. En effet, nous avons trouvé une pochette contenant des billets d'entrée, mais aussi une carte bancaire. N'ayant pas décelé le malheureux autour du lieux de la perte, nous ne voulions pas remettre ces documents à n'importe qui.
 
Cette recherche me permet de découvrir la salle de contrôle du circuit (impressionnant) et nous offre l'opportunité d'une visite du paddock ou nous croisons quelques pilotes et profitons d'animations. Au passage d'un camion Yamaha, un petit Haga semble bien timide et nous tire la langue ! ! !
Soudain, au milieu de la foule, un jeune et son père, rougeoyants (pas la figure, mais les tenues. Ils sont Ducatistes !) m'apostrophent : "Oh non, pas lui ici !"
Il y à 4 mois nous étions ensemble à Ballaugh Bridge (Tourist Trophy) et avions bien rigolé. Quelques minutes de bons souvenirs et de plaisir à se revoir.
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Fred (ronchon ?) et Marvine (rayonnante !) arrivent de La Rochelle juste pour manger (ils savent y faire ces deux là !) sur le second "aspirateur à minettes".
 




En fin d'après midi, Carlo me met à contribution. Il a besoin d'un pilote sobre (le choix est faible) pour aller chercher des pièces chez Honda à Nevers. Même si il n'a pas fait (encore) d'excès outranciers, il ne veut pas prendre sa machine, autant pour des raisons de sécurité que vis à vis d'un éventuel contrôle d'alcoolémie. Nous profitons de cette sortie avec Dédé pour nous déguster un expresso et faire quelques courses, y compris pour nos jeunes voisins.
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Première mi-temps en fin de repas. Zézé et Carlo partagent les écouteurs et nous laissent tranquilles.






Le début de la soirée est régi par le rugby. Les quelques téléviseurs présents sur le camping attirent les foules qui s'agglutinent autour, tel les insectes dans le halo des réverbères. Chaque phase de jeux peut être suivie les yeux fermés. Les silences, inhabituels dans cet environnement, pendant les périodes de doute. Les grondements désapprobateurs en réaction des points marqués par les Blacks. Les clameurs marquant les avancées des Bleus. Jusqu'à l'explosion finale qui, à l'image d'un feu d'artifice, nous offre un bouquet sonore alliant cris, chants, trompes, klaxons et rupteurs. Cette victoire sera dignement arrosée.
 
Il est dommage que l'organisation n'ait pas profité de son infrastructure. Une projection sur un écran du circuit et quelques milliers de personnes en osmose devant aurait pu être un moment fort de ce week-end.
 
La suite de la soirée est ponctuée par les différentes visites et dégustations diverses. L'ambiance est chaude et les délires et crises de rires se succèdent. La palme reviendra probablement au duo Dédé-Victor. Le premier veut être servi d'une des spécialités liquides de fin de repas et l'autre arrête son mouvement de bouteille juste avant la première goutte sous prétexte de reprendre ses récits, explications ou questions, avec toute la verve et le vocabulaire d'un sudiste. Pendant de longues minutes, l'opération se renouvelle inlassablement. Dédé, qui a toujours son verre vide monte en pression. Victor accentue à outrance et tous les autres benêts que nous sommes étouffons et pleurons de rires devant ce sketch improvisé. Un très grand moment !
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Dédé peut ENFIN déguster le verre que Victor a mis tant de temps à lui servir !
Il semble gouleyant celui-là !




7 octobre 2007
Le réveil se fait dans la brume. Pas seulement celle qui obstrue certaines têtes, mais aussi celle de l'air ambiant chargé d'humidité. Les essais étant reportés du fait de la mauvaise visibilité, nous en profitons pour déambuler dans le village puis nous nous installons dans une tribune, face aux stands. Pascal, Carlo et Dédé retournent au campement pour apporter de quoi pique-niquer sur place. Vu le retard dans le programme, les courses vont s'enchaîner et nous ne voulons pas en perdre. Il ne me revient pas de relater ici toutes ces courses. J'en suis bien incapable et les journalistes professionnel le feront beaucoup mieux.

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Pascal est bien pensif !








 Le soleil commence à percer pour la première manche du Superbike qui démarre sur un coup de théâtre. James Toseland est en tête du championnat, mais deux pilotes peuvent encore prétendre à la couronne, Haga et Biaggi. Le leader se fait "bourrer" dés le premier tour. Il repart mais Haga file en tête suivi par une meute dont Biaggi. De ce fait, le suspens durera jusqu'à la fin de la seconde manche, et le spectacle est dantesque.
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Les trois femmes se regroupent. Est-ce pour parler chiffon,
ou se crêper le chignon ?
Une est fan de Toseland, 
l'autre accro à Biaggi 
et la troisième reste neutre!




Dés la fin de la seconde manche, nous retournons finir de plier le matériel et charger les motos. Les premiers à repartir seront Dédé et Carlo, les derniers Zézé et Victor.
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Dernière photo prise dans la ligne droite avant le 180 ° d'Adélaïde. Dédé et Carlo sont déjà partis.
 





Les deux sides et la Div. Se dirigent sur le relais motard de Bourges. L'accueil de la FFMC 18 est toujours aussi agréable. Nous nous séparons dans la bonne humeur générale.
 
Nous arriverons tous dans nos contrées respectives entre 8H30 et 11H00, fatigués mais heureux et impatients de renouveler encore ces tranches de vies inoubliables.
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18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 14:50
25 Août

 

Nous partons du relais de l'Armagnac de bon matin à la rencontre de Pascal qui arrive de Bretagne via les Landes sur son ZX12R. Si la brume, puis le brouillard nous gênent sur la route, nous subissons ces aléas climatiques avec philosophie . Ce sont des signes de bon augure pour la suite de la journée. 

 
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Placée comme ça, La Div est bien visible pour notre breton. En fait il nous cherchera dans un village voisin ! ! ! 
Merci les portables.

 

 



Le rendez-vous est fixé à Roquefort (pas celui du fromage, celui des Landes). Nous arrivons les premiers et nous installons devant un café. Une demi-heure plus tard, Pascal nous rejoint et nous repartons de concert vers le circuit de Nogaro pour y retrouver Blanco et son équipe.

 

La première série de qualifs de la coupe Kawa se passe mal. La piste est mouillée et Julien (#7) part en pneu pluie à l'avant. Au cours du premier tour, sous un rayon de soleil allié à un léger vent, le revêtement sèche sur les trajectoires. Julien rentre alors au stand pour changer de pneu, mais il a à peine fait un tour qu'une légère bruine survient. Blanco (team manager, mécano, etc … de la #7) est dans tous ses états. Il se reproche de ne pas avoir fait les bons choix et d'être "le seul responsable de la contre-performance enregistrée". Pour nous, la vision est différente. Les prévisions météo étaient bonnes et nous avons eu 2 petites ondées fugaces juste à ce moment. Elles sont tombées sur le circuit mais auraient aussi bien pu l'épargner. De toute façon, une autre séance a lieu dans l'après midi et Julien est gonflé à bloc. 

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Ambiance humide,

Attaque timide,
Voila que je me prend pour un poéte maintenant.






Après ces premiers essais, désireux de découvrir aussi le région, nous partons balader avec un seul objectif : Ecumer les routes bordées de vert sur la carte Michelin (cela ne veut pas dire qu'elles sont réservées aux Kawa). Et là, le régal. Des routes viroleuses à souhait, une campagne luxuriante, de charmants villages aux architectures typiques. Un enchantement pour commencer à découvrir cette région qu'aucun de nous ne connaissait.

 

En fin d'après midi, la seconde séance est profitable à Julien, et nous retrouvons le Blanco des grands jours. Heureux, euphorique et confiant pour le lendemain. La meilleure preuve de cette bonne humeur retrouvée réside dans ses propos. Ulrich lui explique le périple Pyrénéen concocté par DD07 et son enthousiasme à pouvoir arrondir ses pneus. En réponse, la douche glacée de Blanco : " Mon pauvre, tu es tombé sur les trois plus gros enc**** du Repaire. Tu as vraiment le moral " ! ! !

 

Pendant la soirée et au petit déjeuner, nous partageons d'agréables moments avec d'autres compétiteurs. Un jeune de la coupe Kawa qui se fait "booster" vertement par son manager, un moins jeune que nous admirerons le lendemain sur sa TZ et Fabrice Dufresne, qui concourt en monobike. 

Ce dernier nous explique comment il essaye de concilier sa passion et ses engagements familiaux de jeune papa. Sa moto n'est pas bien réglée et il ne se fait aucune illusion sur ses capacités de résultats. Mais il sait qu'il va se faire plaisir. Une belle leçon de foi, d'humilité et de bonne humeur.

 

Voici d'ailleurs les coordonnées d'une adresse à retenir :

Le Relais de l'Armagnac

 

rte Nogaro 32110 Luppé Violles

.05 62 08 95 22
fax : .05 62 08 95 55

Mail :   contact@lerelaisdelarmagnac.com

 

25 Août

 

le temps est superbe, même trop chaud, et nous recherchons l'ombre toute la journée. Eric, des Landes nous précède de quelques minutes. Il vient d'arriver sur son FJR accompagné d'un pote sur R1.

 

L'équipe de la #7 est sous pression. Nous ne nous attardons donc pas vers le stand. En fin de matinée le deuxième homme vert nous rejoint : Enrico. Après avoir vu les courses de la matinée, nous partageons tous ensemble un repas au snack de ce circuit nouvellement réaménagé (équipe fort sympathique et rapport qualité/prix des plus correct).

Chaque course nous fournit son lot de spectacle parfois époustouflant. Ulrich, qui vit sa première compétition en direct, est abasourdi par les angles, les passages en force (mais corrects), les freinages de trappeurs, etc.

 

Lors de la course monobike Fabrice Dufresne garde longtemps le contact avec les deux premiers, puis les laisse s'échapper peu à peu. La représentation qu'ils nous offrent est impressionnante. Pendant le tour d'honneur Fabrice nous aperçoit dans les gradins (nous devions être très agités). Il répond avec ferveur à nos saluts et signes divers. Qu'il en soit remercié ici.

 

Nous sommes bien sûr beaucoup plus attentifs à la coupe Kawa. Trois compétiteurs nous procurent d'autant plus d'adrénaline que l'un d'eux est Julien Domec. Ces 3 furieux se battent en tête et se passent chacun leur tour. Au freinage, en intérieur, à l'extérieur, en sortie de courbe, toute occasion est bonne. Dans le dernier tour, Julien prend la tête sur un freinage mais reperd cette place dans la courbe. Il est troisième à l'arrivée, dans un mouchoir de poche (0,353 secondes séparent Mickaël Varesco de Charles Geers, les deux autres protagonistes de ce super baston animé et courtois).

 

NOG5-copie-1.jpg
 





















Ah, admire ces trois tétus,
Ils ne vont pas comme des tortues.
Le semblant de poésie continue. Est-ce que sa se soigne docteur ?

Nous retrouvons toute l'équipe au stand. Le team reçoit ses partenaires autour d'une table fort prometteuse. La suite de notre périple nous réclamant, nous ne nous attardons pas. Nous félicitons Julien et le remercions pour ce spectacle dantesque.

 

Nous laissons Enrico dans cette marée verte qui lui va si bien. Eric nous accompagne jusqu'au Relais de l'Armagnac (quel nom évocateur) puis retourne vers chez lui.

 

Nous rechargeons les motos et nous nous propulsons au pied des Pyrénées afin de continuer notre périple.

 

1, 2 et 3 Septembre

 

Nous partons de Saint Martin d'Ardèche le vendredi en début d'après midi avec DD07 bien sûr, mais aussi Patricia qui se remet à la moto depuis quelques mois et piaffe de faire rouler son 600 CBR. Elle est accompagnée de son fiston (13 ans) Damien.

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La voilà notre super Patricia, toute heureuse d'user sa nouvelle (tout en étant ancienne - la moto bien sûr) CBR.






Une première halte est opérée à Uzès qui nous offre, outre son architecture, l'accès à l'usine Haribo. En effet, nous avons prévu d'alimenter le team de Blanco de sa drogue favorite ! ! !

 

La soirée se déroule agréablement autour de la table préparée par Annie.

 

Le samedi, en milieu d'après midi, l'arrivée au circuit de Lédenon est épique. Nous tentons de parlementer avec le cerbère de service pour éviter de payer un week-end complet alors que nous ne faisons qu'une visite rapide au stand. Aucune négociation n'étant possible, nous déboursons nos 15 Euros par personne. L'organisation étant royale, Damien n'est pas assujetti à ce que nous percevons comme du racket, surtout après l'expérience du week-end précédent à Nogaro ou seul l'accès au toilettes était payant (il est vrai qu'ils n'étaient pas bouchés et débordant comme à Lédenon)..

 

Seconde douche froide, nous rencontrons Blanco qui déambule dans les allées. Il nous accompagne au stand ou nous assurons notre livraison de sucreries. L'ambiance est délétère et il nous fait comprendre qu'il vaut mieux éviter de rester dans les parages. Il semble que la motivation de Julien ne soit pas excellente et les premiers résultats sont d'autant moins bons que le temps passé sur la piste est considérablement réduit (exclusivement du fait du pilote qui rentre au stand rapidement)

 

Nous retrouvons quelques membres du RMS qui, comme nous, pestent contre la pratique tarifaire de ce circuit. Payer 8 Euros pour rendre une visite et rester moins de deux heures sur le circuit restent en travers de la gorge.

 
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Nous trouvons tout de même de jolies anciennes dans le paddock. Et oui, encore une verte !






Malgré cette rage contenue, nous sommes devenus poètes et avons concocté les vers suivants :

"Nogaro, c'est tout bon ;

  Lédenon, piège à c**."

 

Le repas du soir se présente joyeusement à Bourg chez Patricia qui nous a concocté quelques spécialités. A un moment, elle a cru avoir laissé brûler son plat mais il n'en était rien. Nous en avons profité pour la railler largement et constater les améliorations de ses talents culinaires ! ! !

 

Dimanche, toujours avec un temps superbe, nous nous régalons de toutes ces courses de Promosport.

 

En ce qui concerne la coupe Kawa, nous sommes frustrés. Julien a décidé d'être forfait. Il expliquera rapidement ses motivations à DD, mais nous avons beaucoup de mal à comprendre ce désengagement tardif puisqu'il ne reste que deux courses et que le titre est toujours jouable.

 

Nous essayons de réconforter un Blanco triste et désabusé. En vain. Tous ses investissements sont réduit à néant. Toute sa foi est clouée au pilori. Toute sa passion est trahie.

 

Il ne nous restent qu'a lui témoigner notre affection, à l'accompagner dans sa détresse. Nous sommes désemparés de le voir ainsi et de nous sentir si impuissants.

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Et celle là qui nous a fait bien pensé à notre ami Serge de Metz, même si la sienne est rouge.

 





Le retour est triste. Tant de questions sans réponses. Tant d'interrogations et d'incompréhensions.

 

Lundi midi, il est temps pour moi de clore ce chapitre. La météo est parfaite, et mon retour vers mes montagnes se déroule agréablement.

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