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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 07:59

Samedi 24 juillet

 

C'est le départ pour une semaine de moto, d'étapes amicales et de virolos à outrance.

 

Initialement je ne devais rejoindre André dans l'Ardèche qu'en début de semaine prochaine pour quelques cols Alpins, mais il m'invite à le rejoindre plus tôt afin de bénéficier de la sortie mensuelle des Bélugues, moto-club de Bollène (84) auquel j'ai appartenu il y a quelques années. Outre le plaisir de revoir des têtes connues, c'est aussi la perspective d'une magnifique balade entre Vercors et Diois.

 

Je pars en milieu de matinée par la fameuse RAB (Route A Bonheur), m'arrête quelques minutes faire le plein à la fromagerie de Riom-ès-Montagnes et poursuis un itinéraire traditionnel par Murat (15), Massiac (15), Brioude (43) vers le col de la Chavade. Nous avons rendez-vous avec Dédé à Lanarce (07), mais je le croise quelques kilomètres avant d'y arriver. La température est telle qu'il a préféré rouler plutôt que d'attendre sur le bord de la route ! Nous décidons de redescendre vers la vallée et un peu plus de chaleur pour notre pique nique. Il se révèle bienvenu avant de redémarrer vers Saint Martin d'Ardèche avec un rapide arrêt à Bourg Saint Andéol pour dire bonjour à Patricia. Les bagages déposés nous repartons faire une visite domiciliaire à l'ami Alfred qui est toujours fier de nous montrer sa Bertha (superbe BMW R90S) ou sa magnifique Motoconfort 175.

 

Dimanche matin, nous sommes les derniers arrivés au point de rendez vous à Bollène. Certains anciens compagnons de route sont là, mais des machines ont changé. Jean-Claude (FJR), Yvan (FJR) et Daniel (BMW). Je fais connaissance avec Laurent (Suzuki GSXF) et François-Pierre accompagné de son épouse Martine (FJR). Dès le café avalé, nous partons sous le soleil mais dans la fraîcheur pour notre périple.

 

Nous quittons la vallée du Rhône par Tulette. Dédé, souvent surnommé GPS mène le train et aborde le premier rond point de Nyons alors que je suis en queue de peloton et visionne l'ensemble du groupe. Une voiture sortant de ce rond point oublie de redresser et charge sauvagement la Versys de tête. Dédé a le réflexe de coucher sa moto et d'éviter, de peu, le choc. Dans le même temps, la conductrice semble se réveiller (ou reposer son téléphone ?), redresse et esquive le strike avec les bécanes suivantes. Une bonne chaleur pour nous rappeler (s'il en était besoin) qu'il faut aussi et surtout faire attention aux autres ! ! !

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Les motos au repos sur la place de Lans en Vercors pendant que nous nous restaurons gaillardement.

 

 

 

 

 

 

Nous attaquons ensuite la vallée de l'Aygues qui permet aux pneus de s'arrondir gentiment. Après Les Pilles, nous obliquons à gauche pour emprunter le magnifique défilé de Trente Pas, puis Bouvières, Bourdeaux et le col de la Chaudière où nous évitons de nous arrêter vu la température. Pour plagier Yvan, "ils l'avaient coupée la chaudière" ! ! ! Nous rejoignons Saillans et la vallée de la Drôme puis Die avant d'attaquer le Vercors par la tortueuse et magnifique montée vers le col du Rousset. Lors de la traversée de cet illustre et inexpugnable massif, je ne peux que penser aux hauts faits d'armes de la résistance en ces lieux. Les troupes d'occupation ont dû mobiliser de lourds moyens pour prendre pied sur ce plateau défendu aussi âprement par ses habitants que par les murailles naturelles.

 

Après le passage dans les impressionnantes gorges de la Bourne, nous stoppons à Villard de Lans pour abreuver hommes et machines. Avec André, nous nous délectons de la délicieuse salade concoctée par notre valeureuse cantinière Annie. Nous repartons ensuite vers Lans en Vercors puis la plongée sur Grenoble. La température croît proportionnellement à la descente. La zone urbaine est rapidement traversée par quelques kilomètres d'autoroute quittée à Vif direction Le Gua. A un stop, Dédé propose à ses suiveurs une variante de l'itinéraire initialement prévu pour emprunter le col de l'Arzelier. Excellente initiative qui nous permet de découvrir des paysages grandioses. Nous virevoltons dans les zones de pâtures et de bois, entre d'imposantes falaises et la Grande Moucherolle (2284 m.) sur notre droite et la vallée du Drac en contrebas, qui nous laisse découvrir les massifs de l'Oisans et du Valbonnais.

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Le magnifique spectacle offert par l'imposant massif du Vercors dans l'ascension du col de l'Arzelier.

 

 

 

 

 

 

 

 

La route se poursuit sur ce flanc Est du Vercors par Gresse, un arrêt pour admirer l'imposant Mont Aiguille puis le col de Menée. Lors de cette nouvelle pause, je constate que mon pneu arrière commence à donner des signes d'usure, particulièrement sur son côté gauche qui prend la forme d'un "slick". Outre l'aspect un tantinet guimauve du cadre de la Div, et quelques zones gravilloneuses, ceci explique en partie certaines glisses de l'arrière vécues ces derniers kilomètres. D'ailleurs, Jean-Claude qui me suivait s'amusait de mes figures de style, . . . promptement contrôlées ! ! !

 

Nous redescendons ensuite vers la vallée de la Drôme par Châtillon et Luc en Diois, pour retrouver la bien connue D61 (cf. http://div19.over-blog.com/1-categorie-10913735.html ), La Motte Chalancon et Rémuzat, qui nous propulse dans la vallée de l'Aygues en direction de Nyons. Nous y attendons quelques secondes Jean-Claude qui a du s'arrêter pour satisfaire une envie pressante. De là, François-Pierre prend la tête vers Visan en vue de nous offrir un bienvenu et agréable rafraîchissement à son domicile. Avec André, nous repartons accompagnés de Daniel que nous saluons à Bollène avant de retourner à Saint Martin d'Ardèche pour un succulent dîner avec Patricia qui nous rejoint pour la soirée. Nous pouvons ainsi préparer notre prochaine rencontre dans les Alpes.

  vercors2

 

 

 

 

 

 

La troupe s'arrète pour admirer le Mont Aiguille (2088 m.) avant de bientôt quitter le Vercors pour traverser le Diois.

 

 

 

 

 

 

  Comme nous devons repartir mardi matin pour une virée Alpine, il est impératif de trouver un pneu pour la Div. Moto-Expert d'Avignon est ouvert le lundi après midi, mais, pour être plus sûr, Dédé me propose d'aller dès le matin à Leclerc Bollène qui, non seulement fait les pneus moto, mais pratique actuellement des promotions. L'accueil est sympathique, mais les Bridgestone BT21 en promo ne sont pas disponibles pour ma machine et je me vois proposé le nouveau BT23 et un délais d'une heure. De toute façon, je ne suis pas en mesure de faire le difficile.

 

Alors que j'attends dehors que l'on vienne prendre en charge ma bécane, un visage connu s'approche de nous. C'est l'ancien concessionnaire Honda de Montélimar qui m'a vendu mon Dominator il y a treize ans lorsque je testais une timide reprise de la moto. Après des échanges de souvenirs, je constate que c'est lui qui officie dans cet atelier. Me voilà en toute confiance, et paré pour le lendemain.

 

carte-vercors

 

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 14:18

Encore un petit retour en arrière pour combler mon retard de narration :

 

Mercredi 12 mai 2010 c'est la course mais j'arrive à me libérer en fin de journée pour partir à la rencontre de DD07 qui sera mon premier invité pour ce week-end de l'Ascension. Je dois le rejoindre à Murat (15) par la fabuleuse RAB (Route A Bonheur) tel qu'il l'a baptisée. Le temps est incertain et je prend ma tenue de pluie. Une soixantaine de kilomètres de plaisir à peine entamé par deux petites averses. Retrouvailles autour d'un café qui réchauffe un Dédé encore humide des orages rencontrés, puis retour vers la maison avec un petit arrêt à la fromagerie de Riom-es Montagnes. A une petite dizaine de kilomètres de Bort, nous retrouvons une averse qui se transforme rapidement en un déluge monumental. Si prés du but, je décide de ne pas nous arrêter pour enfiler les survêtements étanches mais la puissance de cette trombe est telle que nous arrivons détrempé. Ce week-end de 4 jours commence bien et les prévisions météo, sans être catastrophiques, ne sont pas très bonnes.

 

Je profite de cette soirée au calme avec Dédé pour avancer mes mises en place de cuisine pour les jours à venir tout en préparant nos Road-Book et en devisant joyeusement. Le lendemain matin nous partons dans la grisaille à la rencontre de nos deux acolytes. Pascal arrive de Bretagne et Éric vient du Mans où il a fait une halte en partant de Paris. Celui-là, il est digne de mes détours, souvent sujets de bien des boutades à mon encontre. Ce Éric est encore peu connu dans ce blog. Notre rencontre date d'il y a un an à l'occasion d'un fabuleux périple "jeunes permis" dans le Vercors et alentours ( cf. http://div19.over-blog.com/4-categorie-10913735.html et suivants – 5 articles, 1 par jour . . .). Enfin, "jeune", c'est surtout pour le permis car en age, il ne fait pas trop de mal à notre honorable moyenne ! Le point de rendez-vous est fixé à Argenton sur Creuse pour le repas de midi.

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Éric arrive sur son Fazer jaune, équipé comme si il faisait mauvais.

 

Au petit matin, c'était probablement nécessaire.

 

  

 

 

Nous rejoignons Ussel puis La Courtine et Aubusson où nous faisons une pause café. Nous faisons tâche dans cet établissement exclusivement occupé et tenu par des femmes, mais nos pitreries relève rapidement l'ambiance qui, à l'image du ciel est relativement grise ! Reprise du trajet par Guéret, Dun le Palestel et nous sommes les premiers à Argenton sur la place de la gare. Nous recherchons un endroit plus accueillant, à quelques encablures, laissons des messages sur les téléphones de nos compères et nous installons confortablement à une terrasse que le pâle soleil commence à réchauffer. Le Fazer d'Éric nous apparaît et nous nous levons pour attirer son attention. Nous devons tout de même être stratégiquement bien placé car il nous a déjà repéré et nous fait des appels de phares. Il n'est pas encore descendu de bécane que le ZX12R de Pascal pointe son nez. Les hostilités sont déclarés et Éric doit avoir une certaine appréhension de sa position de bizuth et des allusions que je fais à son "baptême" ! ! !

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Pascal et son ZX12R passent
devant la Kaouette de Dédé idéalement placée.

 

  

 


Après nous être sustenter en terrasse sous un astre solaire encore timide mais prometteur, nous partons faire les pleins des machines. Puis nous reprenons notre route de l'aller sur les premières dizaines de kilomètres pour ensuite obliquer vers Bourganeuf. Les enchainements de virages qui suivent vers Peyrat le Château et Eymoutiers sont un véritable régal et les craintes de Éric sur ses capacités à suivre (ou à nous ralentir plutôt) s'avèrent sans fondements. De toutes façons, nous ne faisons pas une course et nous profitons aussi des paysages tout en restant vigilants aux nombreux touristes ayant des attitudes parfois très étonnantes sur la route. Les quelques 90 bornes restantes pour rejoindre Bort par la D 979 sont effacées très rapidement. Il est vrai qu'à part Éric, chacun commence à bien connaître cet axe particulièrement plaisant, autant pour les paysages que pour ses successions permanentes de courbes.

 

Mes trois compères prennent leurs quartiers à la maison et nous peaufinons notre programme. Ce soir nous avons rendez-vous à Super-Besse avec toute une équipe de copains du Repaire des motards. Comme le temps est incertain et que nous rentrerons probablement tard, je propose de les conduire en voiture. Les hésitations sont vite balayées quand la question de l'alcool est évoquée. Comme je bois peu, mes trois alcooliques (pardon, je voulais écrire "acolytes") pourrons profiter pleinement sans arrière pensée ! ! ! Les motos sont donc rentrées au garage après que les chaînes soient graissées. Nous essayons de piéger Éric pour l'entretien de la chaîne de la Div, mais il connaît la machine et sait que c'est un cardan. Bon, ça ne peut pas marcher à tous les coups !

 

Les derniers kilomètres vers la station se déroulent dans un épais brouillard et nous sommes conforté dans notre choix de la "boite à roues". La soirée se déroule admirablement autour des spécialités solides et liquides apportées par chacun des quatre coins de France. Nous nous retrouvons avec plaisir et nous rappelons de multiples souvenirs de nos précédentes rencontres. La chaude ambiance n'est pas entamée par la neige qui commence à tomber sur la station même si certains sont inquiets pour le lendemain. Nous convenons avec Loup, l'organisateur de ce rassemblement, de nous retrouver le surlendemain au lac de Vassivière où se trouve un autre groupe de motards bien connu. Notre retour à Bort se fait d'abord sous la neige qui se transforme ensuite en pluie avec la perte d'altitude puis se calme dans la vallée. Nous auscultons les prévisions pour le lendemain. Comme nous sommes à la limite de la dépression, nous décidons d'un itinéraire qui nous devrait nous pousser vers le soleil.

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Pascal, couvreur de son état,
nous détaillent les techniques de charpente à Collonges.

  

 

 


 

Jeudi matin.

Comme d'habitude, Pascal et moi sommes les premiers debout et discutons en attendant les deux autres. Les petits déjeuners terminés, nous faisons les pleins des motos et partons vers Mauriac par la vallée de la Sumène, puis Pleaux et pause café à Saint-Privat. Nous profitons guère de la fabuleuse descente sur Argentat du fait de voitures un peu lentes, mais nous nous rattrapons dans la vallée de la Dordogne jusqu'à Beaulieu, puis sur la D38 qui nous mène à Collonges la Rouge. Pause d'une petite heure pour faire découvrir ce lieu à Pascal et Éric, puis remise en jambe sur la suite de cette D38 qui n'est qu'une succession de virages au parfait revêtement dans un superbe décor. Ensuite, nous redescendons vers le sud pour jeter un coup d'œil au château de Turenne et rejoindre Rocamadour par Martel. Petite pause photos et détente avant de repartir vers Calès et Payrac où nous nous arrêtons manger.

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Il se prend pour une figure de proue le Pascal,
au dessus de Rocamadour et de la vallée.

 

  

 

Nous repartons par la D820 (ex N20) pour rapidement obliquer vers Labastide-Murat puis Vers. Nous empruntons ensuite la vallée du Lot pour aller déambuler dans Saint-Cirq-Lapopie.

 

 

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 Éric doit remercier les cieux de ce temps magnifique,

à moins qu'il implore un peu de repos
ou quelques lignes droites ? ? ?

 

  

 


 

Après cette halte pédestre, nous remontons le Lot jusqu'à Figeac, puis la vallée du Célé et Maurs où nous nous abreuvons sous le soleil radieux et chaud. Nous terminons par un itinéraire plus rapide par Aurillac et Mauriac, mais toujours bien fourni en courbes et déroulant des paysages magnifiques, entre autre le sud de la chaîne des Puys (Plomb du Cantal, Puy Mary). La soirée est euphorique. Elle débute par un solide apéritif qui fait office d'entrée (c'est maintenant un rituel, n'est-pas Carlo ! ) suivi de lasagnes maison saumon/épinards, fromage et la fameuse galette au chocolat/noix de coco/pommes caramélisées que j'avais promis de faire déguster.

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Comme les trois mousquetaires, nous étions quatre.

Devant qui est-elle la sobre bouteille de Perrier ?
Devant le désintoxiqué bien sûr !

 

 

 


Pour ce samedi, nous avons validé notre rendez-vous à Vassivière avec Loup et son équipe, et convenu de nous tenir informé de nos avancements respectifs. Nous partons par la classique D979 et faisons la pause café à Bugeat, le relais motard de Meymac étant fermé. Un message de Loup nous précise le lieu où se trouve Cesco, Papy et leur bande. Dédé laisse un message signalant que nous sommes en route et largement en avance. A partir de Lacelle, nous prenons des petites routes.

 

Je me fais une belle frayeur dans une descente tortueuse et légèrement gravillonnée. En passant de troisième en seconde, je tombe sur un point mort et ne profite donc pas du frein moteur. Je n'ai pas le temps de corriger que la boite raccroche . . . en première. La sanction est immédiate, roue bloquée et dérapage sur la gauche que je contrôle trop fort avec un second coup de raquette mais sur la droite. Si ça reprend correctement, Éric, impressionné par cette figure de style, crois que c'est du aux gravillons et s'inquiète de sa tenue de route.

 

Nous arrivons au lac pour constater que le point de rendez-vous est particulièrement vague. Nous laissons un nouveau message à Loup et commençons à chercher des motos, d'abord dans le camping, puis le long du lac et dans un centre de vacances. Loup rappelle. Ils en ont pour encore au moins une heure et nous demande de joindre Cesco. Malheureusement, nous n'avons pas plus de chance que lui. Ayant écumé tout le secteur, nous décidons de nous poster à l'unique point de passage possible et d'attendre les uns et les autres. Dans ce carrefour en courbe, nous assistons à des scènes saugrenues. Un camping car qui s'arrête au milieu, non visible de part et d'autre et réfléchi à la route à prendre. Le stop grillé par plusieurs usagers, dont un sous le nez d'un cycliste. Une manœuvre au milieu du carrefour. Autant d'aberrations qui nous font dire qu'en définitive, il n'y a pas tant d'accidents que çà. . .

 

Nous commençons à être vraiment inquiets en ce début d'après midi quand le téléphone sonne. Les deux autres équipes sont à Eymoutiers, faisant le plein sous la pluie ! Nous sommes assez décontenancés par cette manière de faire, et les tentatives d'explications de Dédé ne trouvent pas grâce à nos yeux. Nous sommes coincés ici depuis plus de deux heures, le ciel devient menaçant, nous n'avons pas mangé et nous nous sentons les dindons de la farce.

 

Si ils préféraient rester entre eux, ce n'était pas la peine de nous convier ! ! !

 

Dans ce contexte, nous préférons ne pas tenter de les rejoindre. D'une part, ils ne semblent pas très sûr de leur programme, et d'autre part nous pensons pouvoir effectuer des choix nous évitant trop de zones pluvieuses alors qu'un léger crachin commence à nous arroser. Nous auscultons le ciel et décidons de partir vers Peyrat le Château par le nord du lac. Bon choix. Nous quittons la zone humide après quelques minutes, rejoignons un restaurant sur des routes sèches et mangeons pendant l'orage.

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Ce doit être une secte.
Ils passent leur temps à implorer les dieux
(ou les cieux humides).

 

 

 

Nous sommes d'autant plus désappointés que sans ce rendez-vous, nous serions dans le secteur du Puy Mary et de Salers sous le soleil. Maintenant, la journée est bien entamée et nous devons réévaluer nos plans. Pour changer de route, nous décidons de retourner sur Eymoutiers puis obliquer vers Chamberet et Treignac. La route est mauvaise et je décide de repartir vers l'axe principal. Après quelques kilomètres à flâner sur de toutes petites routes, nous retrouvons la D979. Nous terminons ce périple par du tourisme local, sur les Orgues basaltiques et au château de Val.

 

Pour la soirée, nous avons évacué notre déconvenue et constatons avec plaisir que Éric s'est particulièrement bien adaptée à notre petit univers. Il ne se contente pas de nous suivre dans nos délires, mais il est l'initiateur de bien des crises de rigolade.

 

Dimanche, il est temps pour mes visiteurs de prendre les chemins du retour. Éric et Pascal repartent vers Limoges où ils se sépareront pour retrouver Paris et la Bretagne. Après avoir sanglè correctement la paquetage d'Éric, je dois fournir des sangles à Dédé qui ne retrouve pas son matériel d'arrimage. Nous vérifions par téléphone qu'aucun des deux autres ne l'est pris par mégarde, cherchons partout, sans comprendre comment cela se trouve égaré. En fait le premier soir, sous l'orage, j'avais tout mis dans ma sacoche de réservoir et ma tenue pluie était venue par dessus. Je retrouverais ces sandows quelques jours plus tard en préparant un nouveau départ.

 

Merci à vous trois pour tous ces excellents moments
partagés dans la bonne humeur et le rire.

 

A refaire, encore et encore !

 

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 16:22

Nous arrivons, Serge et moi, sur le site du col de Grosse Pierre (955 mètres) au dessus de La Bresse dans les Vosges pour notre pique nique du samedi midi. Notre programme du week-end est simple, assister à la 20ème Montée Impossible (Hill-Climbing) organisée par le MC La Bressaude. Pour cet anniversaire, le programme est alléchant puisque se déroulent ensemble une étape du championnat de France, et 1 étape du championnat d'Europe. Certaines des manches à courir se réalisent en nocturne.

 

Les premières montées de démo (hors championnats) ne débutent qu'à 17h30 et nous déambulons dans le parc et au contrôle technique pour admirer les monstres mécaniques et disserter avec certains concurrents. La piste est encore vierge de traces. Elle ne sert qu'une fois par an, et en dehors de son utilisation, elle est amoureusement entretenue par les membres de la Bressaude.

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La piste, ici la seconde partie, est encore vierge des assauts des monstres mécaniques.

 

Elle est soigneusement arrosée pour limiter la poussière et favoriser la tenue du terrain.

 

 

 

 

 

 

 

Le principe de ce type d'épreuve est simple. Partir à l'assaut de la vertigineuse pente semée d'embuches et tenter de passer le véritable mur final. Le classement est basé sur la longueur parcourue à l'endroit d'arrêt de la moto (même si elle est redescendue dans sa chute) ou, exceptionnellement, par le temps réalisé au passage de la ligne d'arrivée. En effet, très peu de compétiteurs réussissent ce challenge incroyable.

 

Les machines sont toutes plus impressionnantes les unes que les autres. Tous types de solutions sont mis en œuvre et à tous les niveaux (cf. les photos dans la galerie ci-contre) :

  • En ce qui concerne les roues, nous trouvons des roues larges et équipées de plus ou moins de boulons. Mais une autre technique repose sur des dimensions de pneus plus conventionnelles, munies d'écopes,et/ou de boulons ou parfois même de chaînes. Enfin, les pressions peuvent être très basses et donner l'impression de pneus à plat ;

  • Les bras oscillants sont tous spécifiques et de réalisations artisanales ;

  • Pour ce qui est des moteurs, l'imagination est au pouvoir. Sans avoir la prétention d'être exhaustif, voici un aperçu des motorisations présentes, KTM, HONDA (y compris un 900 nitro), APRILIA, KAWASAKI (dont 1 double 500), YAMAHA, HUSABERG, DUCATI, TRIUMPH, SUZUKI ( particulièrement la spécialité locale, le 4 cylindre GSXR tronçonné à 3 cylindres – solution qui a largement fait ses preuves), AJS, GRT, BOMBARDIER ou autres prototypes, atmosphériques, compressés ou vitaminés aux kit Nitro ! ! !

 

P1040642

 

 

 

 Voici une Kawa bi-moteur aux couleurs de Caterpillar, n'en déplaise à certains de mes amis très verts . . .

 

Bon, je vais les rassurer. Cette machine est la première a passer sous la bannière d'arrivée ! ! !

 

 

 

 En fin d'après midi, nous partons à l'offensive de cette déclivité pour nous poster à mi hauteur. Nous avons ainsi une bonne vision sur les deux bosses qui devraient générer quelques beaux sauts, mais aussi sur la seconde partie de l'ascension, la plus spectaculaire, et sur l'escarpement final.

 

En attendant les premiers départs, nous assistons aux escalades des différentes engeances de sherpas :

  • La première race de ces grimpeurs est celle des bénévoles. Ils charrient les packs d'eau, des câbles, des appareils de mesure, . . . Cela donne une petite idée des difficultés qu'ils ont du rencontrer pour aménager ce site. Les éléments de protection, autant des pilotes que des spectateurs, le matériel d'éclairage et de sonorisation, tout est charrié dans cette déclivité pour y être installé, dans des conditions parfois très peu stables.
  • La seconde sorte d'alpinistes, je les ai surnommé les "Sherpa's Kro". Ils tractent avec vigueur et entrain des packs de bières, des sacs à dos et des caisses largement fournis en boissons diverses ! ! ! Si l'ascension est ardue quoique visiblement pas impossible, les descentes s'annoncent infernales. Quand je dis les descentes, je penses aux descentes des différents liquides, et ensuite aux descentes de certains, largement abreuvés. . . Enfin, nos jeunes voisins, en tee-shirt dans la fraicheur de la nuit (l'antigel semble efficace), restent tout de même relativement cohérents et sérieux (tout en étant particulièrement joyeux et rigolards). Ils restent la nuit sur place, ne souhaitant pas prendre de risques. Bravo à vous les jeunes pour cette attitude lucide, et nous gardons un excellent souvenir des pitreries échangées.

 

Les différentes manches s'enchainent et nous profitons largement du spectacle offert par les compétiteurs. Les pilotes en attente de départ déambulent autour de la piste et scrutent les passages afin de déterminer les stratégies à adopter. Une des grande difficulté réside probablement dans la mouvance du terrain. En effet, chaque montée engendre une évolution plus ou moins marquée de la piste, et certains coup de gaz rageur ouvrent immanquablement des saignées parfois importantes. Les conditions changent donc à chaque passage, mais d'une manière très aléatoire.

 

Ensuite, le groupe de Rock "Natchez" remplace les vrombissements des motos par ses trilles musicales. Vincent, du camping moto route 99 (63) m'avait vanté à plusieurs reprises les talents de cette formation et je partage son avis. Ils m'offrent d'ailleurs un émouvant moment lorsqu'ils attaquent un Creedence Clearwater Revival, objet de mon tout premier 45 tours (c'est plus tout jeune tout ça) ! ! ! Nous profitons de cet intermède pour tester les capacités de l'organisation quant à la logistique alimentaire. Là encore, La Bressaude a fait très fort. Plusieurs points de ravitaillement évitent des engorgements trop long et la bonne humeur de tous ces bénévoles permettent de passer de bons moments quand les cuissons retardent (légèrement) le service.

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Natchez, perdu au milieu de cet écrin de verdure.

 

Le groupe se défoule sous la toile bleue installée au milieu du site.

 

 

 

 

 

Les motos reprennent leur ballet pour deux manches de nuit. La féérie de cet environnement nocturne est amplifiée par un bien sympathique feu d'artifice tiré de la ligne d'arrivée. A l'issue de cette première journée, nous redescendons vers le campement vers 1 heure.

 

Dimanche matin,nouvelle halte au Montagnard (03.29.25.52.93), comme l'année dernière. L'équipe a changée mais l'accueil de Jean-Luc et Coco est aussi sympa. Puis nous grimpons à nouveau vers le site du Moutiers des fées. L'avant garde des femmes et hommes en blanc et rouge est déjà en pleine activité. L'organisation des parkings, la consigne (gratuite) pour les casques, la gestion de la circulation ou la mise en place des buvettes, stands de restauration et moyens logistiques occupent déjà de nombreuses personnes. D'autres s'activent à entretenir la propreté du lieu. Bien que le speaker rappelle fréquemment aux spectateurs la nécessité d'utiliser les nombreuses poubelles afin de préserver l'environnement, quelques étourdis ou réfractaires abandonnent leurs déchets sans précaution. Inlassablement, les membres de La Bressaude pallient à ces écarts avec abnégation.

 

La matinée se déroule sans encombres sous un soleil tellement présent que nous devons nous protéger de l'agression de ses rayons. Le spectacle est toujours aussi impressionnant et rares sont les participants qui passent sous la bannière de l'arrivée. Lorsque nous quittons ces lieux en milieu d'après midi, seuls trois équipage ont réussi "l'impossible montée" en 18, 20 et 22 secondes ! ! !

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Les hommes en blanc et rouge à l'oeuvre au milieu de la piste pour relever une machine et dégager la piste.

 

Un tout petit exemple des missions assurées par ces jeunes et moins jeunes !

 

 

 

 

 

 

 

Encore bravo au Moto-Club de La Bressaude

pour l'organisation grandiose, efficace et chaleureuse de cet événement.

 

Bravo aussi à ces centaines de bénévoles

qui œuvrent avant, pendant et après les courses pour nous offrir un environnement de qualité, permettre le déroulement de la manifestation dans de bonnes conditions de sécurité pour tous
et le tout dans la bonne humeur.

 

 

Des compléments peut-être plus explicites sont disponible au travers des photos visibles ici.

 

 

 

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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 10:08

Un petit flash-back :

 

Premier week-end de juillet 2010, je me prépare à mon retour vers Bort après une longue période de région parisienne. Un cousin, Philippe, me téléphone le samedi pour me confirmer qu'il a remis en route sa moto et qu'il espère pouvoir se remettre en jambe avec moi prochainement. Je lui propose une petite escapade au cours de ce week-end puisque je suis dans sa région pour encore deux jours. Nous convenons qu'il me rejoigne chez mon frère à Bazemont (78) avec le casque de sa femme.

 

En effet, j'envisage d'emmener mon neveu et néanmoins fidèle passager Maxime, mais je ne souhaite pas laisser sa grande sœur Barbara toute seule. C'est la seule à n'avoir pas profité de la moto du tonton barjot (c'est elle qui m'a baptisé ainsi il y a de longues années !), et je lui ai promis une petite balade avant de repartir.

 

Dimanche midi, Philippe nous rejoint pour un repas rapide, puis nous équipons nos jeunes et partons dans l'idée de balader dans les boucles de la Seine. Barbara est derrière moi pour son baptême. Le top case est sécurisant pour un néophyte, et Maxime est suffisamment aguerri et sérieux pour prendre place sur la Suzuki 1100 GSX-G.

 max+phil

 

 Philippe, le timide qui se cache derrière ses lunettes, véhicule encore Max qui resplendit de bonheur.

 

N'est-elle pas belle la vie Max ?

 

 

 

 

Pour la mise en jambe, nous allons prendre l'A13 à Flins mais ressortons rapidement à Mantes pour rejoindre Vétheuil puis la Roche-Guyon où nous faisons notre première pause devant le château. Barbara a promptement compris les réactions d'une moto et sa tension des premiers kilomètres a rapidement décrue au profit d'un plaisir grandissant. Elle nous explique que sa plus grande difficulté réside dans les courbes où l'attitude à tenir est inverse à celle du cheval, sa passion (vous pouvez retrouver ses exploits à cheval en Mongolie avec ses amies Laura et Ana par ce lien : http://bamilona.over-blog.com/ ). Maxime est tout heureux de pouvoir refaire de la moto, bien sûr, mais surtout dans ces conditions, avec une grande sœur qu'il peut initier à une pratique qu'il maitrise, et pour cause (cf. http://div19.over-blog.com/article-mes-24-heures-du-mans-2010-49408225.html et http://div19.over-blog.com/article-tribulations-d-un-jeune-motard-maxime-41675621.html ). Nos deux passagers utilisent la LSF (Langue des Signes Française) pour communiquer sans les contraintes des casques, du bruit et de l'éloignement.

 

Nous reprenons notre route pour passer devant le magnifique château de Vernon et rejoindre Les Andelys et son imposant Château Gaillard. Si nous flânons sur ces petites routes, nous augmentons sensiblement le rythme dans les enchainements de virages au plus grand plaisir de nos passagers qui se délectent de toutes les sensations apportées par notre pratique. Pour moi, c'est vraiment un retour aux sources et une émouvante séquence de nostalgie. En 1973, mon papier rose tout neuf en poche, je chevauchais ma CB 350 Honda pour ma première virée entre potes (dont plusieurs étaient encore en 50cc) pour un pique nique à Château-Gaillard.

 max+bab

 

 La "grande" soeur Barbara, coincée entre le "petit" frère Max et le Tonton Barjot . . .

 

Les mines réjouies de mes jeunes me comble de plaisir.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une pause terrasse pour se désaltérer puis retour par Gaillon vers la vallée de l'Eure puis Pacy sur Eure où nous abreuvons nos montures. Maxime piaffe pour remonter derrière Philippe qui utilise le couple de sa machine pour accroître les sensations. Et, ce relatif petit jeune, semble plus joueur que moi, ce qui n'est pas pour déplaire au "gamin" ! ! !

 

Nous profitons pleinement des senteurs de l'été, des passages ombragés qui nous offrent une fraîcheur salvatrice, des paysages inondés de soleil et ondulants au grès des caprices de dame Nature. Arabesques de l'Eure se frayant son chemin dans les prés, vallonnements des collines accentués des couleurs des différentes culture arrivant à maturité, des bois ou des pâtures. Nous traversons l'Eure pour rejoindre Ivry la Bataille où nous la retraversons pour l'abandonner vers le Mesnil Saint Simon puis Septeuil, Thoiry, Maule et Bazemont.

 max-sérieux

 

 

 

 

Cache ta joie "gamin" . . .

 

Nous n'avons pas l'habitude de te voir si sérieux ! ! !

 

 

 

 

 

 

Nous terminons la journée avec Manon et les parents, revenus de leur propre périple. Excellente soirée, détendue et joyeuse, ponctuée par une dernière sortie de Maxime sur la moto du Tonton afin de raccompagner Philippe à l'entrée de l'A13.

 

Si vous voulez retrouver ces trois jeunes, Barbara, Manon et Maxime au travers d'un reportages de la 5, les liens sont disponibles dans un de mes précédents articles :

http://div19.over-blog.com/article-manon-ma-super-passagere-sourde-passe-a-la-tele-48122658.html

 

 

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 19:51

J'ai un peu de retard dans la narration de mes virées, mais je vais tout de même vous relater mon dernier week-end dans les Vosges.

 

Serge m'avait appelé il y a environ deux mois pour m'annoncer le déroulement de deux superbes manifestations se déroulant dans les Vosges au cours des week-ends précédent et suivant le 14 juillet, à savoir une course de côte de motos anciennes puis une manche européennes de montée impossible (Hill-Climbing). Nous y étions allés l'année dernière et il me proposait de rééditer ces sorties. Je n'avais pas pu lui donner de réponse car j'attendais des confirmations professionnelles pour fin juin. Au dernier moment, je peux accéder à son offre et le rejoins sous les feux brulants de l'été.

 

Départ le jeudi de Bort les Orgues dans une fraicheur agréable et même trop accentuée. Sur les hauteurs qui me permettent de contourner le nord de la chaîne des Puys, j'hésite presque à m'arrêter pour enfiler une polaire ! Néanmoins, le spectacle des montagnes embrumées se découpant en ombres chinoises sous la lumière encore timide du matin me réchauffe suffisamment. La température devient idéale dans la plaine de l'Allier et j'enroule gentiment jusqu'à la N70, bien pratique pour cette transversale mais que j'exècre. Cette route est terne, oblige souvent à rester de longs moments coincés dans des files de camions,et s'avère dangereuse par des dépassements très aléatoires d'usagers trop optimistes ! D'ailleurs, à l'approche de Montceau-les-Mines une déviation est en place pour cause . . . d'accident mortel. Ceci m'offre la possibilité de découvrir une portion du canal du Centre que je ne connaissais pas et qui semble magnifique. Malheureusement, englué dans le trafic intense et non adapté à cette petite route sinueuse à souhait, je profite guère du paysage et encore moins des enchaînements de virages. La chaleur s'accentue régulièrement et favorise certainement les raisins des innombrables vignes accrochés aux coteaux de Bourgogne. De bon augure pour tous ces vins dont les noms prestigieux défilent sous mes yeux !

 

Au nord de Dijon, les souvenirs affluent. Je traverse la région qui accueillait mes vacances enfantines chez mes Grands-Parents. J'y ai écumé toutes les routes en vélo et même, parfois, avec le vieux cyclomoteur subrepticement emprunté au Grand-Père ! ! ! Peu avant Langres, je m'arrête pour me sustenter. Comme une des dernières fois que j'allais à Metz (cf. http://div19.over-blog.com/article-ma-trahison-42758619.html ), je tombe sur un patron motard propriétaire de Gold-wing. Accueil sympathique, boutades standards, bonne humeur et excellent repas. Une adresse à conserver :

Motel Saint Michel - RN 74 – 52190 PRAUTHOY – 03.25.88.22.61

 

La conjugaison d'une température qui continue à monter, de la fatigue et de la digestion me pousse à rejoindre l'autoroute après Langres. La chaleur est devenue étouffante et j'ouvre les poignets de ma veste pour créer un effet climatisation du meilleur effet. J'arrive à Metz 2 heures plus tard, ravi de pouvoir me désaltérer pleinement avec l'ami Serge.

 

 

Samedi, nous partons vers les Vosges vers 8 heures afin de profiter de la très relative fraicheur matinale et éviter les risques de bouchons engendrés par les flux migratoires de l'été. Voies rapides (terme consacré mais de moins en moins juste vu les limitations ! ! !) jusqu'à Saint Dié puis l'ascension vers le col de la Schlucht par la D23H puis la D417.

 

Dans la descente vers Munster, nous butons sur une moto noire, pilote en selle, arrêtée en sortie de virage à droite, mais qui semble redémarrer avec hésitation à notre approche. Nous nous décalons sur notre gauche, mais légèrement puisque nous entrons dans une courbe à gauche sans visibilité. Heureusement que nous flânions gentiment car nous sommes surpris par une voiture arrêtée en warning le long du mur de droite et de nombreuses personnes déambulant sur la route. En fait, ce véhicule protège une Ducati rouge mal en point et négligemment appuyée au muret de protection de la forte déclivité, et les piétons sont pour la plupart des motards. Nous évitons ces obstacles au pas tout en vérifiant qu'il n'y a pas de blessés à secourir. En sortie de courbe, un couple de motard régule la circulation (toujours pas de visibilité à gauche) et en sortie de virage une moto est arrêtée, feux de détresse allumés, bien visible des véhicules montants.

 

Vu le monde déjà sur place, nous ne nous sommes pas arrêtés, mais avons tout de même signalé le manque de protection en amont, pourtant le plus important dans ce cas. En effet, voitures, motos et vélos peuvent arriver plus vite en descente et avoir plus de difficultés à stopper rapidement, tout en maitrisant des trajectoires correctes. Je profite de cet exemple pour exposer un précepte inculqué dans mes jeunes années à la Protection Civile, sur la procédure en cas d'accident :

le PASProtéger, Alerter, Secourir

Protéger – Eviter le sur-accident par une signalisation efficace en fonction du contexte et au moins à 150 mètres de chaque côtés (ici, au minimum à l'entrée de la courbe précédente) ;

Alerter – Les secours (ou les faire prévenir) en indiquant le lieu le plus exactement possible, la nature de l'accident, le nombre de blessés et le niveau de gravité ;

Secourir – en fonction de ses connaissances et capacités.

 

Bien que l'aval de cet accident soit bien sécurisé, nous continuons notre descente en prévenant les autres usagers par des appels de phares.

L'arrivée sur Munster est étouffante et nous nous empressons de remonter vers le Gaschney. A prés de 1000 mètres d'altitude, cette station de sports d'hiver nous offre suffisamment d'air pour rendre la chaleur plus supportable. Dans le paddock, nous retrouvons exactement notre place de l'année dernière et pouvons nous installer, déguster une bière bien fraîche et pique niquer à l'abri de l'ardeur du soleil. Nous déambulons ensuite dans le parc pour retrouver de nombreux compétiteurs rencontrés en 2009, et entre autre le side-cariste Ardéchois (cf. http://div19.over-blog.com/article-33900209.html ).

  condor

Mécanique dans le Paddock, ici sur une Condor, moto que je ne connaissais pas !

 

Les premiers essais de ce double championnat (Championnat de France et Championnat de Suisse de motos anciennes) débutent et nous nous postons sur l'aire de départ des convois, ce qui nous permet d'admirer toutes les machines en lice.

 

Le rituel de cette procédure est le suivant :

  • Pendant que les machines de la session se regroupent sur le parking du sommet du circuit, la route est fermée et la voiture du directeur de course remonte le circuit pour vérifier tous les aspects de sécurité (état de la piste, présence des commissaires, absence d'"intrus", . . .) ;

  • Arrivé au sommet, il libère la meute qui descend prendre position sur l'aire de départ. Il ferme la marche de ce convoi pour vérifier qu'aucun concurrent ne reste arrêté en route. Le commissaire du sommet interdit tout autre départ (concurrent en retard ou touristes – la station accueille de nombreux randonneurs) ;

  • Au pied du circuit, le directeur de course permet les départs. Les motos se présentent une à une sur la ligne où un commissaire les attend avec un sabot de retenue (le pilote peut ainsi se polariser sur la gestion gaz/embrayage sans s'occuper de retenir sa machine). Le feux tricolore de la cellule de départ libère le pilote qui se lance dans la course au chrono. Les temps sont gérés automatiquement par le système de la FFM, une cellule au départ, une cellule à l'arrivée et un transpondeur sur chaque machine ;

  • Après le dernier départ, le directeur de course remonte pour vérifier qu'aucun compétiteur n'est resté sur le circuit, puis la route est réouverte pour la montée puis pour la descente avant la prochaine session.

  r1-elec

 

 

Notez la prise sur l'orifice de remplissage du réservoir, ainsi que ce que cache le carénage . . .

 

Cette R1 est entrainée par un moteur électrique ! ! !

 

Bruit (ou quasi absence de bruit) saisissant pendant les démonstration.

 

 

Si les premiers arrivés sur l'aire de départ se disputent les places à l'ombre, les suivants souffrent sous leurs cuirs et invectivent, gentiment, les retardataires qui augmentent le temps d'attente. Nous profitons de ces phases pour saluer des personnes rencontrées l'année dernière ou découvrir de nouveaux participants. Bien sûr, nous chahutons aussi pas mal. Ainsi, à force de voir s'égosiller le commissaire dans sa radio (Lapin pour Jean-marc, Lapin pour Jean-marc) et de voir le dit Jean-Marc (Schikel – Président du Nouveau Moto Club de Munster) se débattre pour favoriser la circulation et ne pas entendre ces appels, je joue à l'estafette et blague avec les deux protagonistes.

  triumph

 

 

 

 

Une Triumph pour la livrée, mais munie d'un turbo diésel.

 

Impressionnant, mais ça ne me tente pas du tout pour l'instant.

 

 

 

 

 

 

 

En début de soirée,après une insignifiante averse de quelques minute, nous rejoignons le chapiteau pour déguster une tarte flambée et voir se mettre en place le groupe de rock devant animer la suite des festivités. Ces joyeux drilles se présentant sous le nom de YATO, se révèlent excellents et nous offre un très large de spectre de musiques magistralement interprétées. L'excellente ambiance de cette longue soirée n'est sûrement pas étrangère aux prestations endiablées de ces musiciens qui semblent prendre autant de plaisir que les innombrables danseurs.

 

Les orages environnants n'entament pas ce climat de détente, au contraire. Les vents générés par les phénomènes climatologiques rafraichissent l'atmosphère avec bonheur. Visuellement, les montagnes se découpant devant le feu continue des arcs électriques offrent un paysage grandiose et fantasmagorique. Avec Serge, nous allons nous coucher vers 1 heure du matin, alors que YATO est encore en verve et que la piste de danse et le bar sont toujours bien fournis.

 

Le dimanche matin, nous profitons des croissants tout chaud proposés par l'organisation. Ensuite nous faisons notre dernier tour de paddock avant de plier nos affaires et descendre à un point intermédiaire de ce circuit de 2700 mètres. C'est l'occasion de voir les différentes session d'essais chronos et des premières courses sous des angles différents, et en particulier en épingle ou en courbe rapide. Nous en profitons pour faire connaissance avec un couple (le père et la fille) venu avec un side récemment acquis en Bretagne. Séquence nostalgie d'autant plus garantie que Serge est en verve pour nous raconter certains passages épiques de ses jeunes années de motard. Nous découvrons aussi des visions différentes de la compétition au sens large dans nos discussions avec un commissaire de piste. Pendant que Serge se fait un petit roupillon, nous échangeons longuement avec ce commissaire pendant les pauses et ses informations issues de son expérience sur tout types de circuits et types de manifestations sont une nouvelle source de réflexion.

  side

Kurt et Suzanne Schüttel à l'assaut du Gaschney sur un Colonia-Yamaha de 1968.

 

Nous profitons de la pause de midi pour redescendre encore afin de nous poster au niveau de la ligne de départ. En attendant la reprise, nous "siestons", à l'ombre des conifères. Bientôt, les commissaires reprennent leurs postes et le premier groupe rejoint la zone des départ. Nous retrouvons des têtes connues de l'année dernière et nous associons au speaker pour souhaiter un bon anniversaire au Dédé local. Celui-ci est bien du même acabit que nos Dédés Ardéchois ou Bretons rencontrés à plusieurs reprises dans ces lignes. Passionnés et pas tristes !

 

Nous profitons pleinement des différentes sessions, tout en participant aux joyeux délires qui émaillent cet après midi, avec une petite équipe qui assume avec sérieux ses missions mais qui sait aussi profiter avec bonne humeur des moments qui passent.

 

Nous retournons en fin de journée vers Metz et ses 38°, fatigués mais satisfait de cet excellent week-end.

 

Merci à vous tous, promoteurs et acteurs de cette manifestation :

  • Les bénévoles du NMC Munster qui œuvrent sans discontinuer et dans la bonne humeur, ainsi que son Président Jean Marc, présent sur tous les fronts (y compris sur la piste . . . de danse . . .) ;

  • Les commissaires des différents MC, sans lesquels ces manifestations n'auraient pas lieu, et dont certains sont "réquisitionnés" le matin même (pour une certaine vision de ces femmes et hommes, lire aussi http://div19.over-blog.com/article-30770050.html );

  • Les musiciens du groupe YATO pour leur punch, leur endurance et leur éclectisme, artisans d'une bien sympathique soirée ;

  • Tous les compétiteurs dont le niveau de passion continue de m'impressionner.

 

Et, j'espère, à l'année prochaine pour la 21ème

 

 

PS

les nombreuses photos de l'année dernière sont toujours disponibles dans les TROIS albums suivants :


Dans le Paddock   http://div19.over-blog.com/album-1422894.html

En piste  http://div19.over-blog.com/album-1678178.html

Sur la ligne de départ   http://div19.over-blog.com/album-1422864.html

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 10:14

Comme exprimé précédemment, j'arrive au Mans dans le plus grand dénuement, au moins par rapport à l'environnement. Si mes bagages contiennent mes tenues de ville, c'est au détriment de l'équipement nécessaire au camping sur un circuit. Néanmoins, Pascal assure fort et nous offre tout le confort nécessaire dans son trois pièces pliant.

 

Je profite de cette sortie pour emmener mon neveu Maxime qui a vraiment pris le virus cet été. Il est dans la période cruciale de l'adolescence encore obscurcie du refus de son handicap. Toutefois, il fait des efforts immenses et je veux lui témoigner concrètement mon admiration pour tout le chemin parcouru ces derniers mois. Le marché est clair entre nous. C'est une sortie de grands et il lui appartient de prouver qu'il a sa place avec nous !

 

Avec Pascal, nous sommes les premiers arrivés à la concentration du houx. Maxime bave d'envie devant le side, mais il est trop chargé pour qu'il puisse y prendre place. Fred et Marvine nous rejoignent moins rapidement qu'annoncé au téléphone mais nous sommes de bonne humeur sous le soleil radieux. Maxime profite de cet engouement pour "vendre un coup" à Marvine. Ils échangent leurs places, lui dans le panier Comanche et elle derrière moi. Le trajet est suffisamment court pour que je ne lui rappelle pas une frayeur qui a quelques années alors qu'elle était ponctuellement ma passagère. A son arrivée au circuit, elle se plaignait auprès de Fred à peu prés comme ceci : "le fou, dans une grande courbe, j'ai cru qu'il posait la valise au sol . . ."

 max-arrive

 

 

 

 

 

Il ne veut plus sortir du panier ce singe
(terme consacré du passager).

 

 

 

 

 

 

 

Nous installons notre campement dans l'annexe du houx bien dégarni cette année. Est-ce du fait de l'interdiction aux voitures ou est-ce engendré par une fréquentation moins forte ? Je penche pour la seconde réponse malgré les annonces de l'ACO de 92 000 spectateurs. Nous avons tous trouvé la foule moins dense et les parkings moto habituellement bondés le dimanche matin laissaient de grandes places libres.

 

Pendant que nous nous organisons, Maxime prend l'initiative de rapporter du bois. Il faut dire que le feu le passionne et la perspective d'un bon brasier doit le réjouir. Fred doit ressentir l'attrait des sides pour notre jeune néophyte et il lui permet de monter sur le sien. Dans sa grande bonté, il démarre son engin, monte derrière le "pilote" et lui explique le maniement des commandes. Puis c'est parti pour quelques tours de camping avec panache (de poussière aussi dans les chemins de terre). Max est ravi, son sourire éblouissant, sa fierté éclatante. Merci encore à toi Fred pour ce super cadeau.

 

Les derniers Bretons arrivent fin d'après midi, avec le troisième Comanche de William accompagné du jeune Romain et le XJ 900 de Hervé dont c'est la première grande sortie. Le fol équipage du TT 2007 est reconstitué, la Div 'bleue ayant remplacé la Div' grise de l'époque (cf. http://div19.over-blog.com/article-10908803.html et suivants).

 

Eric le Landais nous tient informé téléphoniquement des brillants essais de Loïc dit LOL. Ce pilote attachant de superbike s'est vu proposé un guidon pour ces 24 heures et nous croisons les doigts pour lui. Malheureusement son équipe n'est pas qualifiée du fait de sombres histoires de règlement et de moyenne de temps de l'équipe. LOL croit encore un peu en cette course. Ses chronos sont plus qu'honorables et il espère pouvoir intégrer un autre team.

 

Nous allons visiter les stands ouverts au public en fin de journée. Pascal a une idée géniale. Il remet à Max un gilet jaune et cette précaution se révèle très utile dans la foule pour retrouver mon petit gars qui ne peut pas réagir à nos éventuels appels qu'il ne peut entendre. L'accueil que les teams lui réserve est souvent chaleureux et il fait une moissons d'autographes. Il se prend tellement de passion pour la 18 des sapeurs pompiers qu'il achète leur casquette et la porte fièrement tout le week-end.

 

La fraicheur tombe mais l'ambiance est toujours aussi amicale dans ces retrouvailles, ces délires, ces crises de rigolades, cette chaude amitié à nouveau partagée. Dédé, un autre Breton et non pas l'Ardéchois nous rend visite. Et c'est d'autres souvenirs qui remontent. Un week-end au Vigeant pour le Troféo Rosso où le Dédé s'était vu servir le petit dèj' au lit . . .(cf. http://div19.over-blog.com/article-21455549.html ).

 

 

radar

 

 

 

 

 

 

Une bien sympathique équipe déjà rencontrée il y a 2 ans avec cette superbe machine à sous !
(cf.
http://div19.over-blog.com/article-19035105.html )

 

 

 

Le samedi matin je réveille Maxime qui ne semble pas particulièrement disposé à sortir de son moelleux cocon. Lorsque je lui annonce que je pars en ville faire quelques courses pour le groupe, ses yeux s'ouvrent immédiatement et la question fuse :" en moto ?". A ma réponse affirmative, son visage s'illumine d'un magnifique sourire et il sort de son duvet à la vitesse de l'éclair. Comme quoi une saine motivation peut faire des miracles !

 

Il est ébahi de voir tant de motos déambuler dans la ville, mais sa stupeur est encore plus grande quand nous pénétrons dans le parking en sous sol du super marché. Des centaines de bécanes, une cacophonie de moteurs et de rupteurs, des rires et de la bonne humeur. Le spectacle continue dans le magasin envahi de cuir et casques, mais aussi de nombreux "civils" jeunes et moins jeunes venus assister au spectacle.

 

En fin de matinée la mauvaise nouvelle tombe. LOL ne pilotera pas sur ces 24 heures. Une équipe anglaise l'a approché mais s'est rabattu sur un pilote d'outre manche. Un second team a pris un nouveau pilote 10 minutes avant son passage. Nous sommes tristes pour lui et convenons de nous retrouver après le départ.

 

Nous assistons au départ dans le double droit du garage vert. Ce passage en paquet est impressionnant et il faut aussi faire confiance aux autres pour virer ainsi, plein angle, les uns contre les autres. Je vous propose une vidéo de ce premier passage. Le trio de tête est déjà bien défini. C'est aussi une première chaleur. Remarquez, dans la seconde moitié du groupe, la Kawasaki 77 qui frôle la catastrophe à l'accélération dans l'extérieur du second droit. Belle reprise, chapeau l'artiste. (et pour cette équipe Espagnole, nous pourrions parler de corrida ! ! !)

 

 

 

 

Nous commençons notre pérégrination autour du circuit pour rejoindre le village où nous avons rendez-vous avec LOL. Hervé et Maxime profite de cette attente pour tester le simulateur. La mine réjouie à la sortie vaut tous les discours.

 

Loïc est désabusé, mais reste positif et constructif. Il s'est à nouveau prouvé ses capacités. Ses chronos sont d'autant plus excellents qu'il ne connaissait pas la machine. Il est persuadé qu'il conservait une nette marge de progression. Et de cela, autant Pascal que moi nous en sommes convaincus. Nous l'avons vu tenir la dragée haute aux meilleurs lors d'une épreuve de superbike au Vigeant. Et c'était d'autant plus exemplaire que sa machine était COMPLETEMENT stock et à peine rodée. Pas de démultiplication adaptée au tracé, un système de freinage qui atteint rapidement l'ébullition, vraiment rien pour favoriser des temps canons et pourtant, la science du pilotage doit bien être là ! ! !

Loïc conserve des perspectives pour le Bol d'or. Si certains de mes lecteurs avaient des idées, des tuyaux, des contacts ou des besoins, je les mettrais en contact avec Loïc avec grand plaisir.

 

Comme la soirée s'annonce, nous retournons au campement pour nous sustenter. Fred et Pascal sont déchainés. Depuis l'abandon de la Suzuki du SERT, la 11 mène le bal avec brio et ces deux Kawasakistes convaincus balayent mes sarcasmes de ces dernières années quant aux nombre de tours parcourus par les machines vertes.

 

Nous retournons faire un tour de circuit de nuit. Maxime est ébloui par ce ballet incessant des machines sur la piste. Il est impressionné par la rapidité des changements d'angles au "chemin aux bœufs" et dans la "Dunlop" Il fait une longue pause en face du stand de la 18 et s'étonne de la rapidité des ravitaillements. Vers minuit la fatigue le gagne et nous retournons vers les tentes. Je lui demande si il veut que je le réveille au petit matin pour aller assister au lever du jour sur la course. Il décline pour bien se reposer avant de prendre la route du retour.

 18-nuit

 

 

 

 

  

L'équipe prête à recevoir la machine pour un changement de pilote.

 

 

 

 

 

 

 

6H00 le dimanche, je réveille Pascal, Fred et Hervé qui voulaient venir avec moi et nous attaquons par le garage vert. Une longue pause est provoqué par Pascal qui mitraille. Dans l'album photo je vous propose d'ailleurs de nombreuses vues de ces instants. Les jeux d'ombres et de lumières sont magnifiques. Le soleil sur les visages casqués des pilotes au freinage et dont la moto godille plus ou moins. Je ferme les yeux un instant et me laisse bercer par une musique qui m'enchante tellement que je sort un papier pour prendre des notes sur ce spectacle afin d'essayer de vous retraduire ce que je nomme la symphonie du garage vert :

 

  • Lancée à pleine vitesse, la fourche s'écrase dés le début du freinage et l'arrière tente désespérément de passer devant ;

  • Le moteur hurle à chaque rétrogadage et les pneus gémissent sur l'asphalte. Lorsque la roue emprunte la bordure jaune et bleue, le chuintement de la gomme se transforme en staccato ;

  • A l'approche du premier droit le bruit moteur décroit suffisamment pour laisser la place au sifflement des plaquettes sur les disques ;

  • L'entrée dans le premier droit se fait sur un filet de gaz ce qui permet d'entendre le feulement des sliders qui viennent caresser la piste (et la nuit se sont les gerbes d'étincelles qui sont visibles) ;

  • Dans le second droit, le moteur reprend de la voix et propulse tellement la machine que le wheeling est fréquent ;

  • La rageuse montée en régime est ponctuée par le passage de la vitesse suivante.

 

Et ces pilotes sont des métronomes. Ce mouvement se répète pour chaque moto, ces bruits s'entrechoquent pour chaque passage en groupe et les sons des différentes phases de chacun des participants se mélangent à ceux des autres compétiteurs. Du grand spectacle !

 

J'abandonne mes compagnons vers 14H00 au plus grand plaisir du Max qui piaffe d'impatience de remonter sur la moto pour une courte étape vers la Sologne et des retrouvailles avec Serge. Nous tentons une pause à Vendôme mais ne trouvons rien d'ouvert. Cet arrêt rafraichissement est reporté à Blois où je vis en instant particulier.

Le cafetier se débat avec un pèlerin Hollandais qui parle anglais. Devant leur désarroi, je propose mes humbles services pour la traduction. Dans la discussion, j'aperçois Maxime qui m'observe avec étonnement. Je comprendrai après qu'il lit sur mes lèvres mais ne comprend rien. Au bout de quelques minutes il découvre que nous n'utilisons pas le français. Sa réaction étonnée est instantanée "tu sais parler anglais toi ?". Eh oui Max, le tonton est sûrement un peu barjot mais il arrive tout de même à se débrouiller en anglais . . .

 max-dodge

 

 

 

 

  

 

Bien fatigué le p'tit gars dans le Dodge !

 

 

 

 

 

 

 

Après une courte balade pédestre et un savoureux diner concocté par Serge, Maxime va rapidement se coucher. La matinée du lendemain est consacrée à la découverte d'engins d'exceptions et d'une virée aquatique sur l'étang. Le départ sonne après le déjeuner et les parents sont tout heureux de retrouver un fils enthousiaste et tout bronzé.

 

Vous pouvez aussi accéder à deux albums photos :

  • Le premier est consacré au groupe, à Maxime et aux activités annexes ;
    http://div19.over-blog.com/album-1625160.html
     
  • Le second, plus volumineux ne comporte que des motos dans les stands ou en course.
    http://div19.over-blog.com/album-1625165.html

    Je remercie encore Pascal de nous fournir toute cette matière. Bon, en découvrant tout cela il ne sera pas la peine de vous préciser à nouveau sa marque fétiche, proche d'un certain John agricole ! ! ! Mais ils ont gagné cette année, longtemps après le récital d'un certain Fast'Sebil - Bertrand Sebileau - . . .

    (Salut à toi si tu lis ça. J'ai toujours une pensée émue vers toi lorsque je suis au "chemin aux bœufs", un enchaînement où tu excellait !).

 

Nos dernières 24 heures de printemps sont terminées.
L'année prochaine les dates seront interverties avec celles du Bol d'Or
et nous viendrons au Mans à l'automne.

Comme il y a 36 ans maintenant,
pour ma première grande course, le Bol d'Or au Mans
qui partira plus tard dans le sud lors de la création des 24 heures.

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 10:08

 

Comme mes activités me poussent en région parisienne, j'en profite pour prendre le train vers Metz et retourner chercher ma fidèle Div'4 lâchement abandonnée en ce début d'année (cf http://div19.over-blog.com/article-ma-trahison-42758619.html ).

 

Serge a préparé ce retour et l'a démarré la veille pour vérifier l'état de la charge de la batterie. Après avoir rempli les cuves de ses carbus, elle s'est ébrouée sans autre forme de procès. Ainsi, dés ma prise en main, la bête se réveille instantanément, visiblement impatiente d'aller dérouiller ses bielles engourdies.

 

Pour repartir vers Paris, j'hésite entre trois itinéraires :

 

  • Le nord par la Champagne et l'occasion d'aller saluer le motard restaurateur rencontré en décembre avec un bien sympathique et réconfortant café à L'épine (comme ci-dessus, cf. "ma trahison") ;

  • Le sud par Nancy et la nationale 4, d'un intérêt très relatif, mais assez rapide ;

  • Une alternative entre les deux par Saint Mihiel et les fabuleux enchaînements de virages vers Bar le Duc.

 

Comme je suis pressé et que la moto est bien chargée (tout l'équipement d'hiver entre autre), j'abandonne l'idée de parcours plaisir pour favoriser les grands axes. Mon choix est définitivement dicté par Jacques et Martine du 77. Le circuit sud passant à quelques kilomètres de chez eux, j'en profiterai pour me faire offrir un café.

 

En arrivant sur Nancy, je commence à regretter ce choix. Un panneau lumineux indique que la nationale 4 est déconseillée aux poids lourds et deux roues. Je tente d'éviter cet axe mais les petites routes, pourtant bien agréables, me font perdre trop de temps. J'opte donc pour un retour sur la 2x2 voies qui est dans un état déplorable, victime des rigueurs de l'hiver. La vitesse y est souvent limitée à 90, 70 et voir même 50 km/h sur de nombreuses portions dont une des deux chaussées est souvent neutralisée ! ! !

 

J'arrive tout de même en début d'après midi pour boire mon café debout, soucieux de soulager mon fessier de ces longues heures sans arrêts notoires. Jacques n'a pas le temps de sortir sa Diversion rouge car je repars rapidement, le devoir m'appelant fortement.

 

Toute la semaine, la moto reste à l'arrêt. Je suis trop pris par mes activités professionnelles. Seul Pascal me replonge régulièrement dans le monde du deux roues par ses appels incessants. Comme d'habitude il va aux 24 heures du Mans le week-end prochain et veux que je le rejoigne. Mes dénégations ne le calme pas et il évoque toujours une solution. Je n'ai pas de tente, il en amènera une grande. Mon duvet est à Bort, pas de soucis, il vient avec le side et m'en fournira un . . . Pour une fois, je brave ma faiblesse légendaire et continue de décliner offres et solutions.

 

Néanmoins, le hasard vient à son secours par le biais d'un rendez-vous en Bretagne à la veille de ce week-end fatidique. Comment refuser cette invitation alors que Le Mans est sur ma route de retour ?

 

Je profite donc de cette course, d'excellent moments avec les copains, mais aussi avec mon neveu Maxime, déjà bien aguerri cet été (cf. http://div19.over-blog.com/article-tribulations-d-un-jeune-motard-maxime-41675621.html ). Ces derniers temps, comme j'étais en région parisienne, il me réclamait des tours de moto et je ne prenais pas le temps de lui en offrir. Il est donc de ce voyage de "grands".

 

Cet épisode du Mans fera l'objet d'un prochain article à paraître dans les jours à venir, mais je dois trier et travailler de nombreuses photos, surtout celle envoyées par Pascal.

 

Au retour du Mans vers la région parisienne, une petite halte en Sologne chez Louis où nous retrouvons Serge. Pause détente et calme d'une soirée et d'une matinée qui permettent à Maxime de découvrir un endroit charmeur ainsi que de nombreux véhicules atypiques.

 max-etang

 

 

Un repos bien mérité pour Maxime dans la quiétude de ce lieu qui se pare de ses atouts printaniers !

 

 

 

 

 

 

 

 

Je fini par rentrer sur Bort très lourdement chargé, et je me laisse surprendre plusieurs fois par un centre de gravité très haut. Certains balancements dans des rond-points ont engendrés des petites frayeurs lorsque la machine semble prendre le commandement pour pousser vers la chute . . .

zpat 

 

 

 

 

 

Je ne suis pas à la fête avec ce chargement, mais je suis bien calé !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En arrivant sur Limoges, le temps est incertain et je profite d'un ravitaillement à Feytiat pour me désaltérer. Devant notre traditionnel point de rendez-vous, je suis pris d'un doute. Le restaurant a changé de décor et de nom. Allons nous conserver cet endroit aussi pratique qu'agréable ?

En fait, je crois que oui. Si "le mas cerise" est devenu "le resto ...(...la suite)", notre sympathique et polyvalente Jennifer est toujours présente et elle me vante avec passion les nouveautés, dont une carte alléchante. Je crois que nous allons très prochainement tester ! ! !

 

La fin du parcours m'offre des routes d'abord humides puis détrempées sous l'orage. Heureusement, la météo s'améliore à partir de Meymac et j'arrive quasiment sec à Bort.

 

Il me reste un moment difficile à passer. Accueillir Olivier qui vient prendre en charge sa nouvelle acquisition, la ZRX. Nous avions conclu notre accord avant mon départ et il attendait mon retour avec impatience. Il avait privilégié la moto sur piste, mais veut retourner sur la route en offrant un confort acceptable à son épouse. Je suis persuadé que cette attachante Kawasaki a trouvé un pilote à sa hauteur, et que Madame appréciera cette selle accueillante !

 

Longues et heureuses balades à vous !

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 23:30

Ce matin, grand moment d'émotion.

 

Je profite de ma présence en région parisienne pour visionner en famille le reportage de la 5 portant sur la vie de mes petits sourds de nièce et neveu.

 

Outre la relation familiale, de nombreuses aventures en moto ont été vécues, d'abord avec Manon puis, dernièrement avec Maxime.

 

Ils se sont intégrés à notre monde si particulier malgré les difficultés de communication et ont réussi à devenir les mascottes de toute la bande de copains en délire autour des circuits.

 

Je les remercie encore tous ces potes qui, chacun à son niveau, ont apporté leurs pierres au fragile édifice de la construction de l'adolescence dans ce contexte qui accroit la difficulté.

 

Les horaires de passage de cette émission "l'œil et la main" ne favorisent pas tout le monde, mais les deux reportages sont visibles sur le net :

 

http://www.france5.fr/oeil-et-la-main/index-fr.php?page=archives&id_article=1268

(merci Dédé de m'avoir mâché la recherche. . .)

 

Le premier épisode est réalisé en 2003 sous le titre "Petite sœur". Pour moi, le vocable serait plutôt
"la rebelle".

C'est la période où Manon fait ses premières virées moto avec son Tonton, se délecte des sensations et découvre notre monde.

 

Le second épisode porte le nom de "Grande sœur". "La Conquérante" serait ma traduction préférée.

 

En effet, que de chemin parcouru pour ces deux jeunes pendant ces sept années. Continuez à nous étonnez les jeunes ! ! !

 

 

Promis, dés que j'ai fini mes travaux actuels, je m'attelle à l'écriture des aventures de Manon en moto. Je rechercherais aussi quelques photos de ces moments exceptionnels. En attendant, le périple du grand Max est toujours visible sous deux formes :

TEXTE :

http://div19.over-blog.com/article-tribulations-d-un-jeune-motard-maxime-41675621.html

 

PHOTOS :

http://div19.over-blog.com/album-1534442.html

 

  

Et voici l'extrait d'un mail d'une motarde, sûrement plus objective que moi et néanmoins très émouvant pour nous tous :

 

Salut le tonton barjot !!!!
je viens de passer une heure environ à visionner les deux films : petite soeur et grande soeur...
la pudeur m'empêche de poster sur ton blog tout ce que j'ai envie de dire ici.
Dans le premier film, c'est presque Barbara qui m'a le plus émue, par sa maturité, sa gentillesse, sa patience, son amour.
Elle met tant de cœur à essayer de comprendre sa sœur et à la faire grandir.
Manon est bouleversante... on sent la gym vibrer en elle, et pourtant elle est presque dans l'acceptation du renoncement...
Quelle leçon !!
Ne parlons pas des parents que je trouve admirables...
Le deuxième film a vu le rêve de Manon se réaliser... rêve qui était devenu le mien le temps du visionnage. C'est en passant des frissons aux larmes face à tant d'émotion, que je l'ai vue s'épanouir tout au long du film, c'est une sacrée bonne femme que cette petite femme là... et ce film pourrait être un film sur la volonté, sur la passion, sur la pugnacité, sur l'amour... la surdité n'aura été qu'un prétexte.
Le métier qu'a choisi Barbara n'étonnera personne, on la sentait déjà tellement attentive au handicap de sa sœur, plus jeune.
Le moment où l'on réalise que c'est Manon qui est aux commandes de l'avion, est comme un aboutissement naturel à tout ça. Et elle a le bon mot à la fin : un sourd peut tout ! 
Pour finir, j'ai rarement vu des gens se parler aussi sincèrement, se respecter aussi profondément et surtout s'écouter autant dans le monde des "soit disant" entendants !!!

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 07:41

Je viens de découvrir le blog de Julien qui nous a concocté une compilation de vidéos relatives à notre sécurité sur la route.

 

Un mélange des genres en provenance de plusieurs pays qui, à mon sens mérite réflexion.

 

Voici donc le lien pour voir (ou revoir), ces petits films percutants, dans tous les sens du terme :

 

http://www.100pour100moto.com/article-tour-d-horizon-des-campagnes-de-securite-routieres-moto-48185466.html

 

Bonne route à tous.

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 18:38

Dernièrement, je vous ai relaté mes fabuleuses aventures avec mon neveu sourd, Maxime et j'ai évoqué rapidement nos virées avec sa grande sœur Manon, sourde également (encore de magnifiques souvenirs à écrire !) - cf. http://div19.over-blog.com/article-tribulations-d-un-jeune-motard-maxime-41675621.html .

 

Je l'avoue humblement, j'ai utilisé notre passion, la moto et son monde, pour favoriser le contact avec ces jeunes.

 

J'avais remarqué depuis longtemps que ce moyen pouvait être un magnifique vecteur de communication avec les adolescents. Je pense que pour le rebelle adolescent, le rebelle motard n'est pas un adulte comme les autres et, à fortiori, bien différent de ses parents moralisateurs ! ! !

 

Enfin, mon sujet n'est pas là, mais de vous fournir une certaine vision du monde des jeunes sourds. En effet, Manon était l'actrice principale d'une émission de la 5 dans une série sur la famille "L'œil et la main" réalisée il y a 7 ans sous le titre "Petite sœur". Vous pouvez visionner un extrait de ce premier reportage grâce à ce lien : http://www.dominique-fischbach.com/PETITE-SOEUR.html

 

La suite, tournée ces derniers mois, sera diffusée sur France 5 sous le titre (provisoire)
Manon, sept ans après :

 

12 avril 2010 à 8h30,

et rediffusion le samedi 17 avril 2010 à 22h30

 

Entre ces deux reportages, Manon a grandi et affronté les difficultés parfois graves qui se sont accumulées. Elle est maintenant une belle jeune femme autonome (permis B et brevet de pilote d'avion) et une étudiante émérite préparant son Bac et des études supèrieures.

 

Je profite de cet article pour remercier Manon et Maxime des moments si forts qu'ils m'ont permis de vivre avec eux dans leur progression. Ils m'ont poussé vers une plus grande humilité et une vision plus approfondie des mutations de l'adolescence qui sont, dans leurs cas, exacerbée.

 

Et j'espère que je resterais encore longtemps le "Tonton Barjot" tel que m'a baptisé leur grande sœur Barbara, où plus simplement le "Tonton moto" pour ces deux passagers émérites de si nombreuses balades sur deux roues.

 

Ce 7 Avril, je vous communique les dernières informations transmises par Manon ce jour :

 

Je te propose quelques modifications ayant qques news depuis !
Le titre sera "Grande Soeur"
"Petite Soeur" est visible depuis hier... sur
http://www.france5.fr/oeil-et-la-main/index-fr.php?

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