Samedi 24 juillet
C'est le départ pour une semaine de moto, d'étapes amicales et de virolos à outrance.
Initialement je ne devais rejoindre André dans l'Ardèche qu'en début de semaine prochaine pour quelques cols Alpins, mais il m'invite à le rejoindre plus tôt afin de bénéficier de la sortie mensuelle des Bélugues, moto-club de Bollène (84) auquel j'ai appartenu il y a quelques années. Outre le plaisir de revoir des têtes connues, c'est aussi la perspective d'une magnifique balade entre Vercors et Diois.
Je pars en milieu de matinée par la fameuse RAB (Route A Bonheur), m'arrête quelques minutes faire le plein à la fromagerie de Riom-ès-Montagnes et poursuis un itinéraire traditionnel par Murat (15), Massiac (15), Brioude (43) vers le col de la Chavade. Nous avons rendez-vous avec Dédé à Lanarce (07), mais je le croise quelques kilomètres avant d'y arriver. La température est telle qu'il a préféré rouler plutôt que d'attendre sur le bord de la route ! Nous décidons de redescendre vers la vallée et un peu plus de chaleur pour notre pique nique. Il se révèle bienvenu avant de redémarrer vers Saint Martin d'Ardèche avec un rapide arrêt à Bourg Saint Andéol pour dire bonjour à Patricia. Les bagages déposés nous repartons faire une visite domiciliaire à l'ami Alfred qui est toujours fier de nous montrer sa Bertha (superbe BMW R90S) ou sa magnifique Motoconfort 175.
Dimanche matin, nous sommes les derniers arrivés au point de rendez vous à Bollène. Certains anciens compagnons de route sont là, mais des machines ont changé. Jean-Claude (FJR), Yvan (FJR) et Daniel (BMW). Je fais connaissance avec Laurent (Suzuki GSXF) et François-Pierre accompagné de son épouse Martine (FJR). Dès le café avalé, nous partons sous le soleil mais dans la fraîcheur pour notre périple.
Nous quittons la vallée du Rhône par Tulette. Dédé, souvent surnommé GPS mène le train et aborde le premier rond point de Nyons alors que je suis en queue de peloton et visionne l'ensemble du groupe. Une voiture sortant de ce rond point oublie de redresser et charge sauvagement la Versys de tête. Dédé a le réflexe de coucher sa moto et d'éviter, de peu, le choc. Dans le même temps, la conductrice semble se réveiller (ou reposer son téléphone ?), redresse et esquive le strike avec les bécanes suivantes. Une bonne chaleur pour nous rappeler (s'il en était besoin) qu'il faut aussi et surtout faire attention aux autres ! ! !
Les motos au repos sur la place de Lans en Vercors pendant que nous nous restaurons gaillardement.
Nous attaquons ensuite la vallée de l'Aygues qui permet aux pneus de s'arrondir gentiment. Après Les Pilles, nous obliquons à gauche pour emprunter le magnifique défilé de Trente Pas, puis Bouvières, Bourdeaux et le col de la Chaudière où nous évitons de nous arrêter vu la température. Pour plagier Yvan, "ils l'avaient coupée la chaudière" ! ! ! Nous rejoignons Saillans et la vallée de la Drôme puis Die avant d'attaquer le Vercors par la tortueuse et magnifique montée vers le col du Rousset. Lors de la traversée de cet illustre et inexpugnable massif, je ne peux que penser aux hauts faits d'armes de la résistance en ces lieux. Les troupes d'occupation ont dû mobiliser de lourds moyens pour prendre pied sur ce plateau défendu aussi âprement par ses habitants que par les murailles naturelles.
Après le passage dans les impressionnantes gorges de la Bourne, nous stoppons à Villard de Lans pour abreuver hommes et machines. Avec André, nous nous délectons de la délicieuse salade concoctée par notre valeureuse cantinière Annie. Nous repartons ensuite vers Lans en Vercors puis la plongée sur Grenoble. La température croît proportionnellement à la descente. La zone urbaine est rapidement traversée par quelques kilomètres d'autoroute quittée à Vif direction Le Gua. A un stop, Dédé propose à ses suiveurs une variante de l'itinéraire initialement prévu pour emprunter le col de l'Arzelier. Excellente initiative qui nous permet de découvrir des paysages grandioses. Nous virevoltons dans les zones de pâtures et de bois, entre d'imposantes falaises et la Grande Moucherolle (2284 m.) sur notre droite et la vallée du Drac en contrebas, qui nous laisse découvrir les massifs de l'Oisans et du Valbonnais.
Le magnifique spectacle offert par l'imposant massif du Vercors dans l'ascension du col de l'Arzelier.
La route se poursuit sur ce flanc Est du Vercors par Gresse, un arrêt pour admirer l'imposant Mont Aiguille puis le col de Menée. Lors de cette nouvelle pause, je constate que mon pneu arrière commence à donner des signes d'usure, particulièrement sur son côté gauche qui prend la forme d'un "slick". Outre l'aspect un tantinet guimauve du cadre de la Div, et quelques zones gravilloneuses, ceci explique en partie certaines glisses de l'arrière vécues ces derniers kilomètres. D'ailleurs, Jean-Claude qui me suivait s'amusait de mes figures de style, . . . promptement contrôlées ! ! !
Nous redescendons ensuite vers la vallée de la Drôme par Châtillon et Luc en Diois, pour retrouver la bien connue D61 (cf. http://div19.over-blog.com/1-categorie-10913735.html ), La Motte Chalancon et Rémuzat, qui nous propulse dans la vallée de l'Aygues en direction de Nyons. Nous y attendons quelques secondes Jean-Claude qui a du s'arrêter pour satisfaire une envie pressante. De là, François-Pierre prend la tête vers Visan en vue de nous offrir un bienvenu et agréable rafraîchissement à son domicile. Avec André, nous repartons accompagnés de Daniel que nous saluons à Bollène avant de retourner à Saint Martin d'Ardèche pour un succulent dîner avec Patricia qui nous rejoint pour la soirée. Nous pouvons ainsi préparer notre prochaine rencontre dans les Alpes.
La troupe s'arrète pour admirer le Mont Aiguille (2088 m.) avant de bientôt quitter le Vercors pour traverser le Diois.
Comme nous devons repartir mardi matin pour une virée Alpine, il est impératif de trouver un pneu pour la Div. Moto-Expert d'Avignon est ouvert le lundi après midi, mais, pour être plus sûr, Dédé me propose d'aller dès le matin à Leclerc Bollène qui, non seulement fait les pneus moto, mais pratique actuellement des promotions. L'accueil est sympathique, mais les Bridgestone BT21 en promo ne sont pas disponibles pour ma machine et je me vois proposé le nouveau BT23 et un délais d'une heure. De toute façon, je ne suis pas en mesure de faire le difficile.
Alors que j'attends dehors que l'on vienne prendre en charge ma bécane, un visage connu s'approche de nous. C'est l'ancien concessionnaire Honda de Montélimar qui m'a vendu mon Dominator il y a treize ans lorsque je testais une timide reprise de la moto. Après des échanges de souvenirs, je constate que c'est lui qui officie dans cet atelier. Me voilà en toute confiance, et paré pour le lendemain.