Samedi 18 mai, il me faut partir, sous la pluie et avec la perspective de rouler une bonne partie de la journée dans l'humidité mais le moral est au beau fixe.

En effet, je pars rejoindre mes amis Muriel et Pierre qui viennent de déménager de l'Isère vers les Landes et j'étais déçu de ne pas être présent lors de ce transfert.

Alors j'ai proposé au "Coach" (le surnom de Pierre, issu de la compétition moto !) de venir passer quelques jours pour apporter ma contribution à cette installation.

Mais, outre la météo, cette expédition commence bizarrement. A moins de dix kilomètres, je tombe sur une file de voitures arrêtées entre deux courbes. Un embouteillage ici, c'est étrange, mais arrivent dans le sens contraire plusieurs véhicules de pompiers et de gendarmerie.

Il doit y avoir un sacré carton …

La colonne de véhicules redémarre et je découvre qu'en fait c'est la toute nouvelle pizzéria installée ici qui est partie en fumée (nous recevrons d'ailleurs cette famille qui n'a subi que des désagréments matériels, le vendredi suivant aux Restos du Cœur, émue de l'élan de générosité et de la solidarité !).

Une pause rapide à Gimel (19) pour échanger avec l'ami Zébulon et déguster son café, puis ça repart, toujours sous la pluie.

J'opte pour une route encore jamais empruntée dans sa totalité et malgré la chaussée détrempée, c'est un régal autant pour les yeux que pour l'agrément offert par ces répétitions de courbes incessantes. La traversée du Lot débute. Souillac, Gourdon, la pluie cesse, mais le ciel reste peu engageant.

A Cazals, le soleil tente de rapides percées dans les sombres volutes et à la sortie du village je découvre une large aire de stationnement bordant un étang. La lumière est superbe, le décor enchanteur, l'endroit idéal pour mon pique-nique et quelques photos !

La halte est néanmoins rapide, écourtée par la pluie qui revient à grands pas et c'est donc la reprise vers Villeneuve sur Lot qui m'accueille sous le violent déluge d'un orage monumental mais heureusement assez fugace.

Lors de mon passage au large d'Agen et Nérac, j'ai de fortes pensées pour les locaux que sont Bill (le Président du Moto-Club Meymacois) et Blanco (Jean-Marie) avec lesquels j'ai tant de souvenirs … mais je suis trempé et je commence à avoir hâte d'arriver et je ne fais pas de crochets, d'autant que nous devons nous voir prochainement.

Je dois tout de même avoir une bonne étoile avec moi car, comme pour ma dernière arrivée sur Metz, la pluie cesse au niveau de Mont de Marsan, les routes sont séchantes et j'arrive à Souprosse complètement sec !

L'environnement est superbe. Je crois que j'ai trouvé un nouveau havre de paix et de quiétude … si les nouveaux propriétaires m'acceptent à nouveau !

Les différentes espèces végétales se chamaillent le vaste espace dans un déchaînement de formes et de teintes magnifique.

Quant à la maison, il faut un certain temps pour la visiter …
Et le soir, au moment de se coucher, il me faut demander ma route. J'aurais dû prendre une boussole !

Trois jours passent, de rangements, d'aménagements, dans une ambiance débridée. Tellement effrénée d'ailleurs que Muriel devait probablement avoir hâte de me voir partir …

Pas toujours facile de supporter deux olibrius qui osent (presque) tout !

Un rapide passage à la frontière espagnole, mais je dois abandonner mes hôtes pour remonter vers Bort afin d'assurer la distribution des Restos du Cœur.

Mais avant cela, j'ai une autre visite à faire, une promesse que je peux enfin tenir, aller voir Denise et Fabrice qui sont venus dans les Landes il y a une dizaine d'années …

Du temps où nous habitions Montélimar, nous avons accumulé bien des virées avec l'ami Fabrice, abattu tant de kilomètres de concert que notre complicité nous permettait de rouler avec un ensemble parfait.

Et nous avons aussi vécu des moments forts lors de la résolution de quelques soucis personnels, avec des résultats aussi probants qu'étonnants !

L'environnement que je découvre à Morcenx est diamétralement opposé que celui que je quitte, mais seulement en termes de volumes, car ici aussi je retrouve la quiétude du lieu, particulièrement dans un jardin plus modeste en dimensions (tout est relatif, et mon référentiel récent est démesuré) mais magnifiquement élaboré.

Denise nous a préparé un dîner délicieux : des endives au jambon de pays nappées d'une onctueuse sauce au foie gras. Comme dit une copine, une tuerie.

Outre la qualité, la quantité est bien présente, et pour plagier un copain, il ne va pas falloir dormir sur le ventre, ça va faire bascule.

Le soir, Denise est partie travailler et nous devisons gaillardement avec Fabrice dans la douceur de son jardin lorsque je reçois un texto d'un autre Fabrice (Synok, ça ne s'invente pas), un copain du Pas de Calais, habitué des Millevaches :

" On se retrouve demain chez Arlette (le siège du Moto-Club Meymacois à Meymac) et on file à Millevaches ? ".

Dommage, ça ne va pas le faire …

Je lui téléphone et lui explique que je ne suis pas en Corrèze, mais dans les Landes et sa réponse claque :

"Tu es où, moi je suis à Aire sur l'Adour"

Discussion rapide et élaboration d'un point de rendez-vous pour le lendemain :

10 heures à Captieux, le bar le plus proche de l'église et nous remontrons ensemble !

Après quelques photos de nuit sous différents modes afin que Fabrice puisse en profiter (cela n'a pas de rendu avec son appareil), nous finissons par aller nous coucher.

Jeudi matin, quelques cafés engloutis, dont le dernier avec Denise qui rentre du boulot, je me propulse vers Captieux et je constate que les sifflets ultra-sons installés la semaine dernière semblent efficaces, un chevreuil puis un faisan détalent à mon approche.

Par contre cela n'a aucune incidence sur une sangle qui bat à l'arrière d'un camion de bois croisé dans une courbe. Un freinage douteux dans le virage me permet d'éviter de peu le coup de fouet …

Enfin, les deux Tracer peuvent faire connaissance dans un air encore frais, mais sous un franc soleil :

Fabrice prend la direction des opérations et son GPS nous guide sur de superbes petites routes jusqu'à Bergerac.

De là, je passe en tête pour bientôt stopper devant un restaurant routier. Nous n'avons pas tout mangé car nous n'avions pas le temps de faire la sieste, mais rapport qualité/prix étonnant !

La température est franchement montée et les 30° sont lourds dans la traversée de Brive où le trafic est loin d'être fluide. Dès que les files sont à l'arrêt, je les remonte pour limiter les instants statiques et nous arrivons vite devant chez Zébulon pour nous rafraichir le gosier.

Une pause rapide chez Arlette puis c'est l'ascension du Plateau de Millevaches dans une ambiance heureusement rafraichie (22°) et d'autant plus agréable que le vent du roulage accentue la sensation.

Fabrice filme et nous propose ce petit montage, avec un commentaire sibyllin dont je ne perçois pas vraiment l'origine : " Il envoie du gaz l'ancien, parfois j'ai du mal à suivre ".

C'est tout simplement que je connais mieux la route …

Arrêt à Millevaches, entre le Mont Beyssou (point haut de la Corrèze) et le Mont Audouze (lieu du pointage mythique de la première hivernale motocycliste des Millevaches en 1969), puis il est temps de se séparer.

Fabrice oblique vers le Pas de Calais avec une étape à Aubusson et je rentre chez moi où le devoir m'appelle.

Merci à vous tous pour ces excellents moments, mais aussi à cette Yamaha Tracer GT qui me procure bien du plaisir et qui vient de passer ses 6000 premiers kilomètres.

Un premier bilan rapide.

Les premiers inconvénients détectés au début sont évincés :
 

• Pour bien prendre la béquille latérale, il suffit de redresser le repose-pied ;
   
• En ce qui concerne l'accès au contact, soit on positionne la clé avant de mettre ses gants, soit on tourne le guidon à gauche pour élargir l'approche.

Consommation moyenne depuis sa prise ne charge : 4,7 l. / 100 km.

Si je n'ai pas encore tous les automatismes pour utiliser les multiples commandes, je trouve que l'accès aux fonctions d'appels de phare et de warning ne sont pas assez naturelles ;

Sinon, c'est vraiment un régal en termes de confort, d'éclairage pour les étapes nocturnes, de sécurité, tant au niveau du freinage que dans son aptitude à se placer en courbe et à absorber les ondulations du revêtement.

Mais il est vrai qu'avec mon référentiel de mes quatre Diversion, le pas franchi est important …

Après une semaine de repos quasiment complet, juste deux petites escapades dans la cité Mancelles, la Tracer reprend sa route, en direction de la région parisienne.

Oh, rien de bien transcendant, l'autoroute pour rejoindre rapidement les Yvelines chez mon frère et ma belle-sœur dans un écrin de verdure et de calme bienvenu. Néanmoins, malgré une bonne nuit, la fatigue accumulée en une semaine se fait vite sentir et les bandes blanches de la chaussée prennent une fâcheuse tendance à se croiser …

Une rapide pause repos-détente suivie d'un nouvel arrêt café me permettent de poursuivre sans encombres.

Sur place les activités sont plutôt statiques. Petits plats et même cours de pâtisserie pour ma petite belle-sœur, mais aussi suivi des aventures Mancelles sur le net. Hormis quelques emplettes en ville, la Tracer prend un nouveau repos forcé de quelques jours.

Je repars vers l'est sous quelques gouttes de pluie qui s'estompent rapidement. Toutefois, la tenue de pluie est de rigueur  vu les prévisions qui se révèlent fort justes dès la sortie du périphérique parisien.

Et cet équipement s'avère doublement profitable. En plus de me tenir au sec, il apporte un effet coupe-vent non négligeable avec des températures oscillant entre 6° et 8°.

A l'approche de Ligny en Barrois, mon esprit divague, mes pensées vont vers un pan familial qui trouve ses origines ici. Mais si mes cousins et cousines apprécient cet endroit, aujourd'hui, moi je l'exècre.

Le thermomètre annonce 4° et le déluge rend la progression crispée. Il est temps de se détendre pour une pause casse-croûte revigorante, au chaud !

La pluie cesse peu après Nancy et j'arrive à Metz aussi sec à l'intérieur qu'à l'extérieur. De plus, bons princes, Brigitte et Serge ont laissé la place dans le garage pour une Tracer vraiment sale, maculée de boue. Tout le monde est donc vraiment bien installé, d'autant qu'ainsi, je ne suis pas dans l'obligation de démonter tout mon barda.

3 jours de retrouvailles joyeuses, une petite escapade au Luxembourg pour quelques achats sans taxes prohibitives et surtout des balades pédestres dans cette ville magnifique, de jour avec Serge alors que Brigitte s'acquitte de ses missions professionnelles.

Nous profitons même d'une agréable douceur pour une flânerie nocturne à trois après un excellent dîner dépaysant, aux accents canadiens. Et comment ne pas admirer cette superbe cathédrale se targuant de la plus vaste surface de vitraux dont certains sont même de Chagall !

Mais le farniente se termine avec le mois d'avril débuté au Mans et demain il me faut rentrer … sous le signe du muguet !

Lundi 15 avril

Je pars de Bretagne vers Le Mans pour assurer une double mission :

Intégrer le groupe des "Geeks" de Nonocam qui assure
des "lives" à partir des box de 6 teams ;
Mais aussi avec le rôle particulier d'assurer la communication
du jeune team FGN Racing qui fait son premier Mans !

En fin de matinée j'arrive devant l'entrée du circuit Bugatti avec un nœud dans la gorge …

La dernière fois que je suis arrivé ici pour les 24 heures (2016) c'était avec mon grand Max, 3 mois avant son terrible et fatal accident … (Cf. http://div19.over-blog.com/2016/04/aventures-mancelles-jour-1-7-lundi-4-avril.html et suivants).

Les souvenirs remontent à grande vitesse et l'émotion est grande.

Heureusement, Ludo, Bruno et Jordan sont déjà là et nous nous attelons immédiatement à vider le véhicule et dispatcher les divers éléments.

Petit à petit, l'équipe s'étoffe et c'est l'occasion de joyeuses retrouvailles ou de nouvelles rencontres.

A 23h00 je peux publier les premières photos d'un box quasiment opérationnel.

Mardi

La nuit est particulièrement humide et le réveil plutôt frais. Mais les prévisions météo annoncent une semaine meilleure.

Dans ces conditions, la piste étant détrempée, la #38 reste au sec toute la matinée, les conditions de roulage sur le mouillé ayant été largement testées lors des essais pré-Mans.

Mais l'activité est tout de même intense dans le box pour l'équipe technique, mais aussi pour les Geeks qui installent les caméras et matériels chargés de retransmettre l'activité de six équipes :

#3        AM MOTO RACING  -                                        Kawasaki ZX10R

#24      BMRT 3D ENDURANCE MACCIO RACING   Kawasaki ZX10R

                       
#27      TRT 27 –                                                                Suzuki GSXR 1000

#38      FGN RACING -                                                     Yamaha YZF R1 –

#112    SPEEDTEAM 72 -                                                 Yamaha YZF R1 –

#121    FALCON RACING –                                             Yamaha YZF R1 –

A midi, le premier "vrai" repas annonce la couleur (rougeoyante sous la bâche) :
c'est excellent et convivial.

Voilà donc posé un facteur important de la cohésion à construire pour cette jeune équipe.

En début d'après-midi, à peine la piste ouverte, Alan Agogue qui vient d'arriver se lance dans la ronde, suivi ensuite de ses compères Axel Aynie et Eddy Ferre.

Bien que ce soit des essais libres, les temps réalisés par nos trois pilotes, en plus d'être particulièrement homogènes, se situent dans le haut du tableau de la catégorie.

En milieu d'après-midi, les équipements de Nonocam sont opérationnels. Les geeks ont réalisé leurs installations en un temps record et les supporters peuvent déjà suivre l'activité du box qui est d'ailleurs incessante. Et certaines "Geekettes" sont déjà à l'œuvre en bord de piste alors que d'autres dissertent avec le Boss, Bruno dit Nono.

De plus, à force d'arpenter les 6 box depuis la veille, Jade a pu nous concocter une première vidéo retraçant l'installation des 6 équipes.

Un superbe boulot … comme d'habitude devrais-je dire. Elle nous a déjà habitué à des résultats édifiants lors de ses réalisations pour les Millevaches !

D'ailleurs, en ce qui me concerne, et pour rebondir sur cette mythique hivernale motocycliste, je ne suis plus "Pat" ou même "Div", mais je suis affublé d'un nouveau surnom : "Millevaches".

Allez savoir pourquoi ?
C'est Fred Protat qui, avec une certaine malice dans le regard, m'a appelé comme ça la première fois. Et comme ça a semblé plaire (n'est-ce pas Hugo ?), ce nouveau qualificatif perdurera toute la semaine !

Mais c'est un honneur d'être ainsi reconnu comme l'un des artisans du renouveau de la plus importante hivernale en France !

La fin de la journée se déroule sereinement avec une certaine animation au niveau de l'hospitality.

Mercredi

Journée particulière, nos motos ne roulent pas aujourd'hui … elles doivent passer au contrôle technique, ainsi que les équipements des pilotes.

Le staff technique est donc bien occupé à préparer au mieux les machines.

Personnellement, je dois sortir du circuit pour aller vérifier si nos casques audio sont arrivés (ils nous sont envoyés par notre partenaire TecnoGlobe MOTO dans la concession Le Mans Moto (Yamaha et Moto Axxe entre autres), et faire quelques emplettes pour les unes ou autres …

Pendant ce temps-là, la piste est tout de même animée avec d'autres séries, comme ici les anciennes ou les side-cars, mais aussi les féminines, entre autres.

A midi tout le monde se retrouve à l'hospitality dans une chaude ambiance … rougeoyante (la lumière est filtrée par la banne rouge), mais tout de même légèrement tendue par les enjeux du jour.

C'est aussi le moment où nous faisons connaissance des derniers équipiers à arriver, notamment les chronométreurs-panneauteurs (Dorothée, Éric et Arnaud), ou les soigneurs (soigneuses en l'occurrence, Hélène – ostéo et Marie – Kiné).

Arrive enfin le moment de la litanie des contrôles. Les machines comme les équipements des pilotes sont auscultés afin de vérifier les conformités tant vis-à-vis de la sécurité que par rapport aux réglementations. Cela n'empêche pas l'équipe en charge de la bécane (Fred, Manu et Jean-Marie) d'être assez délurés, voire même s'adonner à quelques pitreries.

Pour moi, c'est aussi un moment particulier, de rares instants pour retrouver certains protagonistes avec lesquels nous partageons des souvenirs, bien que souvent furtivement.

L'occasion aussi de constater les traces positives laissées par mon grand Max, l'émotion partagée des souvenirs de ce Mans 2016, de ce gamin joyeux, toujours prêt à rendre service et fier d'avoir sa place au sein du paddock.

Il nous faut ensuite rapidement charger la moto dans le fourgon de Fred et, avec Hugo et Jade, nous nous rendons en ville où toutes les machines sont exposées. Nos pilotes suivent dans un autre véhicule, mais un accrochage les retarde et ils arrivent tout juste à temps pour se changer et apparaître sur la photo officielle …

Jeudi

Après un mercredi sans trop de contraintes, voilà une journée qui s'annonce longue et tendue.

Néanmoins, elle débute dans le calme et la sérénité. L'équipe technique rejoint le box de bonne heure pour peaufiner les machines en vue des premiers essais.

Mais le travail préalable paye et il ne s'agit que de régler quelques points de détail.

C'est aussi l'occasion de commencer à élaborer la stratégie d'équipe maintenant que toutes les composantes sont présentes. Les diverses opérations doivent se coordonner parfaitement entre les mécanos (Alain, Manu, Jean-Marie, Hugo et Sylvain) les ravitailleurs et pompier (Stéphane, Benjamin et Jordan), les chronométreurs et panneauteur (Dorothée, Éric et Arnaud) dont on finit d'installer la cabine, les gestionnaires des pneus (Benjamin et Xavier), afin que chaque geste deviennent un automatisme.

Puis les pilotes arrivent pour participer aux essais libres du matin. Les notions de "travail d'équipe" prennent maintenant toute leur consistance. Les échanges entre chacun se multiplient en vue de toujours améliorer le comportement de la moto et d'optimiser les activités de chacun et les interactions entre tous.

Pour les "Geeks" c'est aussi une période de rodage cruciale. Les "lives" de Nonocam sont mis en œuvre, testés et peaufinés, en particulier par l'adjonction des masques destinés à présenter en permanence les partenaires de chacun des 6 teams ou rappeler le support apporté à l'association "Vaincre la Mucoviscidose".

A midi, si l'ambiance est encore guillerette, les enjeux se précisent et une certaine tension devient palpable. Pas une pression négative, mais une forme de concentration sur les objectifs … et la préparation des corps des pilotes alors que l'équipe est maintenant au complet. Même l'équipe logistique est au diapason et organise l'alimentation d'une longue fin de journée.

Cette première séance de qualification est importante et elle débute à 15h40 par l'entrée en lice des pilotes aux brassards bleus, Axel Ainie pour nous.

Il termine 31^ème au général (15^ème SST) avec un temps de 1.40.055.

A 16h10 c'est au tour des brassards jaunes de s'élancer. Eddy Ferre signe un temps 1.43.066, 49^ème au général (26^ème SST). Il est à noter qu'il traverse une période de doute … passagère !

Enfin, à 16h40, ce sont les pilotes aux brassards rouges qui prennent la piste. Pour Alan Aguogue, c'est une forme de baptême puisqu'il ne connaissait ni la machine ni l'équipe en début de semaine. Néanmoins, il termine 41^ème (19^ème SST) avec 1.41.757.

La piste est ensuite occupée par les brassards verts, les pilotes de réserve. Comme nous ne sommes pas dans ce cas, c'est du temps supplémentaire pour l'équipe technique qui peaufine la machine en fonction de ces derniers enseignements.

Et à 20h30, il faut repartir dans la ronde pour les essais de nuit.

Les pilotes s'habituent ainsi au jour déclinant puis à la nuit.

En ce qui concerne le Team FGN Racing, le constat est probant. Les pilotes s'entendent parfaitement et le résultat annonce la couleur : 34^ème au général (15^ème SST).

L'équipe technique profite aussi de cette période pour roder les diverses procédures (ravitaillements, changements de roues, …) et habituer les opérateurs à œuvrer ensemble.

Vendredi

En allant prendre mon poste dans le paddock encore endormi, je peux surprendre la pleine lune qui quitte le circuit. Au calme, je peux annoncer aux internautes le programme de la journée et répondre aux questions et encouragements qui fleurissent sur le net …

Puis la litanie des seconds essais chronométrés reprend ses droits.

Le travail paye et les résultats, en flagrante évolution parlent :

Axel, brassard bleu – 28^ème général (12^ème SST) – 1.39.391 ;

Eddy, brassard jaune – 43^ème général (22^ème SST) – 1.41.916 ;

Alan, brassard rouge – 37^ème général (16^ème SST) – 1.40.427.

Après une chute, sans gravité, Eddy n'est pas en pleine confiance, mais l'équipe est tellement soudée que je ne doute pas un instant de ses capacités à se relancer.

En fin de matinée, séance de photos. Je viens de recevoir la mission de prendre les photos, réaliser un poster et trouver un moyen de le faire éditer à plusieurs centaines d'exemplaires pour le soir même ...

Nous en profitons pour mettre en avant Les Millevaches avec Bill (Président du Moto-Club Meymacois) présent sur place et Bruno, autre afficionado de cette hivernale. Malheureusement, Jade est occupée et ne peut pas apparaître sur celle-ci !

Le temps de midi est donc complètement occulté pour moi, d'autant qu'il me faut aussi aller récupérer les casques audio fournis par TecnoGlobeMoto et disponibles chez Moto Axxe (encore un grand merci à eux deux).

De plus, le trafic est particulièrement englué autour du circuit …

Je n'en apprécie que mieux les capacités à virevolter de ma Tracer …

Mais tout sera fait dans les temps et nous pouvons accueillir les visiteurs de la voie des stands avec sérénité.

Après un rapide repas, l'équipe technique retourne au box pour faire le ménage et ranger tout le matériel. Ils quitteront les lieux dans la nuit bien avancée, fatigués, mais avec la satisfaction d'une mission accomplie et prêts pour le grand jour du lendemain, le départ de la course.

Mais ceci est une autre histoire !

A suivre …

Photos : Equipe Nonocam (en particulier Emilie, Jade et Florian), Dédé et Patrice.

Les copains d'abord …

La météo s'améliore sur la Bretagne … si ce n'est pas en terme de chaleur, c'est nettement plus agréable et profitable sans pluie, voire même sous le soleil !

L'occasion donc d'une grande marche sur la plage (merci bien mon kiné) où nous pouvons suivre les évolutions des bateaux de pêche, à la fin de leur temps captation de coquille Saint Jacques, ici en baie de Saint Brieuc.

Jeudi, c'est reparti pour un plus long périple. Nous allons saluer des expatriés du Moto-Club Meymacois résidant tous près d'un lieu de vacances de mes jeunes années. Une vision rapide du sillon de Talbert, très clair, qui affleure l'eau derrière le sillon noir qui se découvre lentement …

Lolo se "dérouille" (et se débrouille fort bien) dans les méandres prononcées d'une petite route enchâssée entre talus et futaie … du style "Breizh-TT" (TT = Tourist Trophy, célèbre course de moto sur route, sur l'ile de Man).

A Pleubian (22), l'accueil de Véro et Fred est chaleureux. Nous découvrons la maison qui leur fait vivre quelques soucis après la détection de bien des vices cachés … mais lorsque ce sera réglé, de nouvelles chambres d'hôte seront disponibles …

Quant à l'offre de table d'hôte qui sera proposée alors, ce sera du grand plaisir.

En effet, nous avons testé des noix de Saint Jacques parfaitement saisies et présentées en cassolettes sur une fondue de poireaux sublime.

Ensuite, pour continuer à titiller les papilles, un rôti fondant à souhait arrosé d'un jus gouteux et accompagné de pommes rissolées.

Et enfin, après un plateau de fromages aussi particulier qu'excellent, LA tarte au citron meringuée …

Comme dirait une copine d'ici : " Une tuerie !".

Si pour Véro cette tarte était un coup d'essai, ce fut un coup de maître !

Et en ce qui concerne Fred, les motards du coin peuvent lui faire confiance. En même temps un pro confirmé et un passionné capable de vous abreuver de bien des histoires de motos …

Nous repartons en milieu d'après-midi sous un soleil radieux et une température plus agréable (14°). Lolo est en forme et veut continuer sa "mise en jambes". Nous prenons donc la direction de la côte de granit rose.

Petite pause photo au-dessus de Perros-Guirec avec une grosse pensée pour quelques cousines et cousins …

Si les vues des iles sont estompées par la brume de mer, les couleurs de l'eau sont saisissantes.

Une dernière et longue pause à Ploumanac'h.

Nous déambulons avec délectation au milieu de ce chaos rocheux exceptionnel, baigné de la douce lumière du jour déclinant. Ce chemin des douaniers nous entraine dans des méditations relatives à l'histoire ou aux multiples suggestions offertes par les formes multiples de ce granit.

Un autre régal !

Une petite centaine de bornes pour rentrer. Les doigts de Lolo supportent mal la température qui descend aussi rapidement que le soleil, mais elle assure de mieux en mieux, surtout avec ce parcours de petites routes tortueuses.

La Tracer y virevolte avec précision et bonheur, ouvrant la voie à sa "petite" mais vaillante compagne.

Les motos sont remisées pour la nuit, après un plein salvateur, annonciateur de nouvelles aventures programmées pour le lendemain …

PREMIER EPISODE : Les essais pré-Mans sur le circuit Bugatti !

Lundi 1^er avril en milieu de matinée, dans une ambiance encore très fraîche, la Tracer prend la route, traverse le mythique (au moins pour nous motards, et particulièrement pour moi) plateau de Millevaches.

Elle virevolte avec bonheur dans toutes ces grandes courbes qui s’enchaînent quasiment jusqu'à Limoges, joueuse et précise.

Nous commençons à nous réchauffer en remontant vers le nord.

Un petit bout d'autoroute permet de se familiariser avec le régulateur de vitesse, une aide particulièrement précieuse sur une portion contrôlée par des radars tronçons. L'emploi est simple et non contraignant. Un coup de gaz pour dépasser rapidement et la machine revient seule à une vitesse acceptable par la maréchaussée … et le désaccouplement est automatique en cas de freinage, changement de vitesse ou rotation inverse de la poignée de gaz.

Rapidement, la bécane se retrouve sur le réseau secondaire, au cœur du parc naturel de la Brenne. Des petites routes étroites s'insérant au milieu des étangs avec des revêtements souvent fatigués.

Là aussi, la Tracer excelle. Elle avale les zones de "tôle ondulée" avec ardeur et rectitude. Même à des vitesses inavouables, le pilote n'a jamais frémi alors qu'il aurait dû rendre la main beaucoup plus tôt avec la Diversion.

Enfin, la "Tracer Adventure", pour plagier Nono et sa "Ninja Adventure", arrive sur le circuit Bugatti du Mans !

Les deux frangins, Ludo le team manager du FGN Racing et Bruno le "Chef Geek" de Nonocam sont déjà à pied d'œuvre et ont investi le box 33 en vue des deux jours d'essais pré-Mans.

Ma présence ici est doublement justifiée :

• D'une part, j'ai accepté de prendre en charge la communication du team de la Yamaha R1 #38 ;

• D'autre part, je serai l'un des 17 membres de l'équipe Nonocam qui a pour vocation première de transmettre en "live" les activités dans les box de 6 teams, mais aussi, d'une manière générale, de tenir informé le monde extérieur des événements dans chacun de ces teams.

Nous ne manquons donc pas d'activité au cours de ces deux jours.

Avec Ludo, je peaufine les axes et moyens de communications et avec Bruno, nous essayons d'anticiper un maximum de questions … lorsqu'il en a le temps car il gère surtout tous les aspects techniques qui me sont plutôt étrangers !

Voici donc quelques-unes des photos réalisées pour le Team FGN Racing :

Vous pouvez trouver bien d'autres informations, photos, vidéos, commentaires sur la page Facebook, et suivre aussi l'évolution de ce team :

https://www.facebook.com/FGNRacing/

En ce qui concerne Nonocam, l'étendue des actions est vaste pour ces prochaines 24 Heures du Mans.

Que ce soit sur le site, ou la page Facebook, vous aurez à votre disposition (dès le milieu de la semaine si tout se passe bien), et en direct, la vie des box de chacun des 6 teams suivants, informations fournies par la furieuse équipe de 17 bénévoles surnommés "Les Geeks" :

AM MOTO RACING  - Kawasaki ZX10R -  #3

TRT 27 – Suzuki GSXR 1000 - #27
 

BMRT 3D ENDURANCE MACCIO RACING - Kawasaki ZX10R -  #24

FALCON RACING – Yamaha YZF R1 - #121
 

SPEEDTEAM 72 - Yamaha YZF R1 - #112
 

FGN RACING - Yamaha YZF R1 - #38
 

Pour moi, cette nouvelle incursion sur un circuit après une année 2018 en demi-teinte, c'est l'occasion de retrouver avec plaisir bien des connaissances, de découvrir une nouvelle équipe oh combien passionnante, mais aussi de renouer avec certaines stars de notre monde comme ici avec Randy De Puniet (sans parler de Fred Protat, souvent croisé, mais maintenant mieux connu et avec une délectation certaine) :

Après ces deux jours aussi motivants qu'harassants, je reprends la route pour la Bretagne, sous les ondées parfois mâtinées de grêle, mais surtout frigorifiantes.

Et le lendemain matin, il me faut reprendre la route avec un nouveau jouet, le 500 Honda de Laurence.

Oh, ne croyez pas que c'était un cadeau pour m'amuser, il fallait tout simplement que je la conduise à sa révision des 1000 kilomètres … sous la flotte, bien sûr !

Enfin, maintenant nous allons pouvoir aller parfaire nos rodages de concert.

Mais ceci est une autre histoire …