Mercredi en début d'après-midi, le déluge s'estompe … au profit d'une légère bruine, mais sûrement passagère au regard du ciel, chargé, gris foncé et toujours menaçant.

Bonne occasion pour sortir et aller ramasser quelques châtaignes, les gelées déclinées sur Pommes et Fruits Rouges étant terminées.

La soirée est consacrée à une longue veillée d'épluchage. Une corvée longue et fastidieuse où le bout des doigts perd de sa sensibilité à force de contact avec la chaleur humide.

Mais de bon matin ce jeudi, il est temps de finir la cuisson, préparer la purée et mettre à cuire pour une première fournée de confitures, non sans de tendres pensées émues envers nos Grands-Parents.

Je revois Grand-Papa rentrer des bois de Versailles dont il connaissait tous les recoins et même l'échelonnage de maturité des arbres. Ainsi, pas de perte de temps, il va directement sous les châtaigniers les plus productifs à cet instant et ramène de quoi occuper une partie de la journée.

Il emballe son pouce dans un sparadrap, afin de le protéger de la lame du couteau qui épluche l'écorce de ces fruits et réalise le premier dépiautage.

Ensuite, Grand-Maman entre en action, accompagnée de ses filles présentes, pour finir l'épluchage et concocter purées et confitures …

C'est qu'il en fallait des volumes pour nourrir ces dizaines de petits-enfants !

Maintenant, une dizaine de pots refroidis :

Alors que les quelques "marrons" restés entiers entame la première phase d'un long processus de confisage …

Combien resteront entiers jusqu'à la fin ? Peu importe, les brisures de marrons glacés sont bonnes aussi !

A suivre, car il reste encore bien des produits à traiter …

Il me faut aller à Clermont-Ferrand, mais pourquoi prendre la route directe ?

Il suffit de se prévoir un délai plus important et contourner le massif du Sancy afin de le voir sous toutes ses faces … avant que la neige ne fonde trop avec ce soleil resplendissant.

Au petit matin, dans la nuit noire, les températures sont encore largement négatives. Heureusement, les routes sont copieusement salées. Il est toutefois prudent de se hâter doucement, d'autant que deux chevreuils nous gratifient d'un ballet superbe mais inquiétant !

Arrivés au pied du Pavin, la montagne apparait, illuminée de la teinte légèrement rosée des premiers rayons du soleil et les équipements de Super Besse attendent les skieurs …

Impossible de monter au sommet du Pavin, la route n'est pas dégagée.

Le lac est entièrement gelé, avec ses trous dans la glace pour la pêche.

Ensuite, après un regard sur les loups, descente sur Murol et son superbe château perché sur un piton avec la face nord du Sancy en fond.

Les emplettes terminées à Clermont, retour par le col de Guéry et un premier arrêt sur le plateau qui nous offre une vue magnifique au nord sur le Sancy et au sud, un panorama instructif sur le Puy de Dôme et sa "Chaîne des Puys".

Le lac de Guéry est aussi entièrement gelé, avec dans le fond, la face ouest du Sancy et la station du Mont Dore.

Et pour terminer cette somptueuse balade, un dernier arrêt pour admirer une cascade alimentant un torrent à l'eau particulièrement claire … et les premiers perce-neige annonciateurs du printemps.

Actuellement, je suis bien occupé avec toutes les activités relatives à la mythique hivernale des Millevaches …

Animer le site internet du Moto-Club Meymacois, alimenter et suivre les réseaux sociaux, préparer les multiples actions, jouer à l'ambassadeur en déposant, au cours de mes périples, des affiches dans de multiples lieux de rencontres de motards …

Mais cela ne veut pas dire que je sois accaparé à 100% par la moto …

Heureusement !

Quelques activités connexes me procurent aussi bien du plaisir …

A réaliser puis à déguster !

Ces dernier temps, au cours de quelques voyages éclairs dans la famille de mon regretté Max, dans les Yvelines, j'ai pu récolter quelques fruits de leur jardin et en confectionner tartes, gâteaux ou confitures …

L'occasion de me voir affubler de quelques-uns de mes qualificatifs par ma nièce Manon tels que : Tonton Cuistot lorsque je lui prépare des petits plats, Tonton Moto pour les virées sur deux roues, Tonton Casseur quand je m'attelle à ses dossiers ou projets, Tonton Poète pour certaines envolées lyriques, et bien sûr le sempiternel Tonton Barjot à l'évocation de bien des âneries …

Mais là, lors d'une escapade rapide en Bretagne, c'est une autre tâche qui m'offre une occupation certaine et toujours culinaire.

Même si c'est dans un environnement de motards, la bécane se repose …

J'avais déjà fait une halte ici, dans l'été, pour y traiter prunes rouges, Reines-Claudes, Mirabelles, rhubarbe et les premières pommes, sous diverses formes …

Maintenant c'est essentiellement la récolte de pommes qui m'attend, mais aussi quelques poires, framboises, cucurbitacées divers ou rhubarbe …

Des fruits et légumes sans aucun traitement, 100% naturels, de quoi se préparer quelques plaisirs immédiats ou à venir!

La matière première "pomme" est stockée sous deux critères :

• Les fruits cueillis, aptes à se garder sont entreposés en caisse :
• Les pommes ramassées, sont, elles, entassées pour un traitement rapide car fragilisées et peu pérennes.

Quant aux framboises, elles sont récoltées chaque jour, stockées au congélateur en attendant des quantités suffisantes …

Les produits dérivés seront multiples : jus de pommes, compotes, gelées, pommes séchées, …

Les activités manuelles ne manquent donc  pas !

Les pommes ramassées arrivent donc en masse et par vagues dans la cuisine pour un lavage puis un tri :

Les plus grosses sont épluchées et parées avec le pèle-pommes pour terminer en fines tranches dans le déshydrateur …

Les autres sont grossièrement tranchées et sont réduites en un jus chargé de pectine dans la centrifugeuse …

Le jus de pomme est ensuite mis à bouillir, soit nature, soit en support du jus de framboise pour donner des gelées de pommes, pommes/framboises ou framboise/pommes suivant les pourcentages de mélanges, soit avec l'adjonction d'épices (Anis, Cardamone, Cannelle, Girofle et Gingembre). Cette décoction est ensuite filtrée puis cuite avec le sucre pour donner la fameuse gelée pommes/épices inaugurée l'année dernière et fortement appréciée ! ! !

Mais c'est aussi d'autres tests comme cette décoction de bâtons de vanille agrémenté d'un soupçon de citron pour une mise en valeur différente de la pomme, ou cette spécialité canadienne, le "beurre de pomme".

Une pâte à tartiner onctueuse, un régal, mais un temps de garde limité à 1 mois !

Les produits finis sont ensuite stockés pour les dégustations ultérieures …

Mais ces pommes sont aussi déclinées en tartes, fondants aux pommes, compotes brutes ou plus élaborées (caramel, fruits rouges, …).

De nouvelles recettes sont aussi élaborées et testées, comme une nouvelle version du "beurre de pommes" ou une gelée de pommes agrémentée de citron …

Les zestes sont mis à confire dans un sirop de sucre vanillé et vont ensuite rejoindre le jus de pommes relevé du jus des citrons.

Résultat, une chatoyante gelée de fruits délicatement acidulée …

Mais ce temps se termine et mon vieux destrier va me pousser vers le Massif Central, m'évacuer de ce bagne, m'offrir la ressource des routes qui virevoltent sans cesse …

Si toutes ces activités étaient prenantes et intenses, elles vont nous permettre de nous délecter maintenant, à Bort ou au cours de certaines de mes visites à venir …

Et pour terminer, un camaïeu de couleurs de quelques-unes des douceurs confectionnées. Au milieu des teintes plus sombres de la Reine-Claude et de la rhubarbe, le soleil joue au travers des gelées, plus ou moins translucides …

Le plaisir des yeux pour aiguiser le futur plaisir des papilles …

Et maintenant, dans l'attente de nos testeurs ! ! !

Tous mes lecteurs savent bien que la moto est ma passion. Ce n'est pas un scoop !

Mais tous ne savent pas que je suis aussi féru de l'Entreprise en général, du marketing et de la communication en particulier et que c'est mon boulot.

Et c'est donc avec cette double vision que je m'offusque devant un stand du Cafe Racer Festival, à Monthléry …

Un emplacement très professionnel. Des piles de catalogues impressionnantes, des "goodies" à profusion (porte-clés, stylos, autocollants, …) et une équipe pléthorique et affable.

Mais que font-ils là ces marchands, dans un univers de débauche mécanique,
d'art de la transformation, de passion de la moto ?

Certes, de belles bécanes trônent devant et sur le stand, les produits proposés sont liés à la moto, mais je suis déçu par l'attitude de l'organisateur qui accepte ce que je considère comme une verrue … dans le sens ou cela semble trop orienté "business" !

Néanmoins, je suis ici pour Mototribu et je me dois d'essayer d'avoir un œil suffisamment objectif.

Alors je pénètre sur ce stand et débute une discussion qui s'avère passionnante, qui bouscule complètement mon a priori initial.

Ces deux motos, ce n'est pas qu'un appât pour attirer le chaland, c'est l'œuvre de salariés, tout aussi passionnés, qui ont réalisé ces superbes machines en dehors de leurs heures de travail ! ! !

Une Dominator se mue en "Louis Domina". Un scrambler du plus bel effet.
Mais si l'aspect esthétique est bien visible, les transformations sont profondes, jusque dans les tréfonds du moteur dont la puissance initiale de 44 cv évolue à 62 cv.

Un joli et crapuleux bijou :

Et que dire de cette superbe VFR "Lemmy" (en hommage au regretté chanteur de Motörhead) rebâtie sur un cadre spécifique ?

De l'alu en pagaille, éblouissant sous le soleil, 49 kg de gagné et une originale vue plongeante sur les cornets d'admission.

D'ailleurs, Valérie Moreno (Moto Journal) questionne l'un d'eux : combien de temps avez-vous passé pour cette VFR. Kay Blanke lève les yeux au ciel … et si la réponse est loin d'être précise, elle sue la passion dans l'expression de moult détails de cette réalisation.

Je suis maintenant subjugué par cette équipe du personnel de Louis qui fait de grands efforts pour renseigner en français et présenter cette entreprise d'outre Rhin ancestrale (1938), rompue à la vente à distance bien avant l'internet (1964) et passionnée par la moto depuis toujours (1957 importation BSA et Matchless puis en 1969, Kawasaki).

Et en 2014, Louis démarre sa boutique en ligne sur la France : https://www.louis-moto.fr/ mettant ainsi à disposition de l'hexagone plus de 35 000 produits pour bichonner nos bécanes !

Alors oui, ce sont bien des marchands, mais pas que !

Et s'ils sont aussi efficaces derrière leurs écrans et au sein de leur 42 000 m² de leur centre logistique que dans la réalisation de leurs superbes bécanes, nous n'avons vraiment pas de soucis à nous faire …

Mais en restant sur mon sentiment initial, je n'aurais pas découvert ce qui pouvait se cacher sous les apparences (au moins tel que je les ressentais) !

Un grand merci à cette équipe pour un chaleureux accueil, des moments de partage de notre passion et l'histoire de leurs œuvres fabuleuses !

Et si vous voulez vous faire votre propre idée, à peu de frais, faites l'acquisition du "Grand Manuel de Mécanique Louis" (41 conseils éloquents sur 148 pages à prix coutant, soit 1,99 € !).

Pour moi, c'est une belle et parfaite image de l'esprit de cette "Fun Company" !

Tout simplement le journal interne du Moto-Club Meymacois …

Mais aujourd'hui, l'édition de son hors-série n'est pas exclusivement réservé aux membres de l'association.

Pour la seconde fois, voici donc cette publication à la disposition du plus grand nombre :

Elle est disponible sur le site de Mototribu

Ou directement en format PDF téléchargeable !

(Cliquez sur les liens surlignés)

Bonne découverte, saine lecture, …
Et n'hésitez pas à partager et communiquer,
Cette fabuleuse équipe du Moto-Club Meymacois le mérite bien !