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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 17:45

J'ai la chance de pouvoir allier des activités professionnelles qui me font voyager avec des visites d'amis, des découvertes de nouvelles régions et de grands périples à moto. J'ai largement profité de cet état de fait en début juin. Un rendez-vous dans le Sud-Ouest une semaine et un autre en Vendée la semaine suivante. Entre les deux, un joli périple, un Grand Prix et de sympathiques moments entre copains.

 

Mardi 9 juin

 

Aujourd'hui, j'ai un rendez vous à 15H00 à Agen. Je pars de bonne heure pour pouvoir profiter de toutes ces magnifiques régions à traverser.

 

La D979 me permet de rejoindre la D1089 (ex N89) au niveau d'Ussel pour poursuivre vers Brives et la D820 (ex N20). La descente sur Souillac et la vallée de la Dordogne est magnifique. Comme je profite du paysage, je facilite le passage à une horde déchainée de motards hollandais qui doivent trouver bien du plaisir dans ces méandres routières quasiment inconnues dans leurs contrées.

 

Après Payrac, et jusqu'à Cahors, ce n'est que du plaisir dans des enchainements de virages serpentant au sein de paysages admirables sous une lumière éclatante. La circulation y est faible, le trafic étant bien déchargé par l'A20 parallèle.

 

Cette étape se termine par Tournon d'Agenais, un arrêt repas et mon rendez-vous. En fin de journée, je rejoins Blanco qui m'accueille chez lui. Au cours des deux jours que nous passons ensemble, nous alternons visites, balades, travaux pour son team Kawa (http://jmb-motoracing.com/) et dégustations de produits régionaux. Ce dernier paramètre est à lui seul un poème. Entre les ressources locales et l'ardeur de notre chef, nous nous délectons de plats savoureux, dégustés dans la bonne humeur, sous un soleil radieux et dans un environnement enchanteur. C'est aussi l'occasion de faire connaissance avec son épouse Marianne et de retrouver avec bonheur un autre Kawasakiste, Enrico (un lâcheur du clan vert d'ailleurs puisqu'il vient de passer au CBR 1000 ! ! !).

  blanco1

blanco2

L'ami Blanco 100 % Kawa. Même dans son jardin il chevauche un engin vert ! ! !

Vendredi matin l'heure du départ sonne de bonne heure. J'ai rendez-vous en fin d'après midi dans la banlieue de Barcelone pour assister au Grand-Prix avec une équipe de la Vallée du Rhône emmenée par Carlo. Blanco m'a conseillé un itinéraire qui promet bien du plaisir par Andorre et Ripoll. Au premier arrêt, avant Toulouse, un message de Carlo change mes plans. Il doit partir en voiture suite à un léger accident qui l'empêche de prendre son CBR XX. Il propose que nous nous retrouvions en route pour déjeuner. Je décide donc de rejoindre Perpignan au plus vite et lui laisse un message dans ce sens. En arrivant à proximité de la frontière, un nouvel avis sur mon téléphone m'indique que les "caisseux" ont poursuivis leur route. Nous devons donc nous retrouver sur place. Je reprend l'autoroute jusqu'après Gironne puis la N11 pour retrouver la côte et notre camping à Calella où un chalet nous est réservé. Les copains sont encore à table et je rattrape mon retard. L'après midi se poursuit sur la plage et en ville pour faire nos courses. La soirée se déroulent dans des successions de rigolades engendrées par les histoires drôles et nos délires habituels.

 carlo

damien



Carlo dans l'effort et Bernard proche de la léthargie.

Quant à Damien, il ne cache pas sa joie.
Est-ce l'origine de son surnom ? ? ?





Le samedi nous partons vers le circuit, bien organisés. Il est hors de question de prendre la voiture et nous répartissons les trois piétons sur les machines. Jean-Pierre embarque Damien dit Bouffon sur le Pan European, Bernard charge Carlo derrière la BMW RS et Jean Marc accepte de m'accompagner sur la vénérable Diversion, enfin, Nicolas, le "jeunot" et fils de Bernard nous suit en solo sur la Triumph. Les trois routières sont équipées de valises et top case. Nous pouvons ainsi embarquer nos pique nique et de quoi nous changer. De plus, notre équipement ne nous gênera pas sur place, en particulier les casques, toujours encombrants.

 

Jean-Pierre, habitué des lieux emmène le groupe. Malheureusement, des trous de mémoires opèrent subrepticement et le transfert se mue en découverte des alentours de Barcelone qui nous procure tout de même une jolie partie de plaisir dans un tourniquet tapi sous les arbres et parsemé de chicanes mobiles. Certains ont profité de cette portion pour se défouler. Personnellement, toujours très sage, je me trouve relégué à quelques centaines de mètres. Je me rattrape un peu plus tard à la grande surprise de Jean-Marc. Il ne s'attendait pas à un passage de ralentisseur en wheeling et pendant un dépassement de la voiture intercalée dans notre groupe ! ! !

 

La journée est paradisiaque. Nous profitons pleinement des essais sous un soleil de plomb et l'assistance a même prévu les crèmes solaires qui nous évitent de nous transformer en écrevisses bien cuites, comme certains de nos voisins. J'avoue humblement que je n'avais pas du tout prévu ce paramètre et que j'ai néanmoins largement profité de la capacité d'anticipation des autres. En fin d'après midi, la retour s'effectue plus directement. Le groupe explose provisoirement entre la piscine, la plage et la sieste avant de se retrouver autour de l'apéritif. En échange des multiples doses de crème solaire piquées dans la journée, j'offre au groupe mon expérience en m'attelant au (mini) fourneau. Si la réalisation de spaghettis Bolognaises ne relève pas de la grande cuisine, mes compagnons semblent se délecter et m'abreuvent de commentaires flatteurs. Les fromages Auvergnats, apportés pour l'occasion, sont appréciés et viennent agréablement clore ce repas. La soirée se déroule de façon traditionnelle, dans les fous rires à répétition.

 

Le dimanche est bien sûr consacré aux courses, dans une ambiance folle, particulière au peuple Ibérique. Damien, qui vit son premier GP est excité comme un enfant devant le sapin de Noël. Deux instants particuliers resteront dans nos mémoires. En 125, le leader se dégageant d'une âpre lutte se méprend sur la finalité et rend la main à l'avant dernier tour. Le temps de comprendre sa méprise, il est passé par plusieurs machine et ne pourra pas refaire tout son retard. Pour ce qui est du MotoGP, le mano à mano entre Valentino Rossi et Jorge Lorenzo se révèle somptueux. Les deux compagnons d'écurie prennent la tête tour à tour dans des dépassements d'anthologie, le multiple champion du monde prenant le meilleur au dernier moment. De retour au chalet, nous partageons une collation rafraîchissante et j'abandonne la fine équipe vers 17 H 00 pour remonter vers le nord.

 rossi

Un ballet magnifique ce MotoGP. Ici, l'Espagnol tente d'échapper à la pression de l'Italien.

Tenu par le temps et voulant minimiser la route de nuit, j'emprunte rapidement l'autoroute et maintiens une vitesse légèrement supérieure à la limitation de 120 km/h. Deux motards allemands me doublent à prés de 160 km/h et je m'installe derrière eux. Nous remontons régulièrement les autres usagers dont de nombreux groupes de motos lorsque nous arrivons sur une formation plus importante. Nous découvrons rapidement que ce "bouchon" est créé par un motard de la Guardia Civile qui stabilise sa vitesse à 140 km/h. Je profite de cet instant pour saluer cette initiative. Ces motocyclistes des forces de l'ordre faisaient des rotations et régulaient ainsi le trafic. De cette manière, nous maintenions une vitesse très correcte, dans un flux sans à coups, en minimisant les risques de dépassements des voitures qui restaient plutôt sagement sur la droite (sauf en fin de peloton où quelques tentatives d'insertion sont opérées). Ce type d'initiative me paraît bien plus sécuritaire et, pourquoi pas éducatives, que des planques savamment organisées au plus grand profit de caisses étatiques diaboliquement percées ! ! !

 

Lors de la sortie de notre ouvreur en uniforme, qui nous salue d'ailleurs, mes deux lièvres Teutons reprennent les commandes et je m'engouffre dans leur sillage. Une vingtaine de kilomètres avant la frontière, un panneau à message variable nous annonce des contrôles de la velocidad. Peu rompu à la langue Espagnole, j'en déduit tout de même qu'il doit s'agir de surveillance de vitesse et j'accrois mon auscultation des bas côtés et ponts. Un bruit incongru et lancinant vient troubler le sifflement du vent. Débrayage et coup de gaz me confirment qu'il ne s'agit pas d'une anomalie moteur, mais le bruit s'amplifie et se précise. Je lève les yeux pour découvrir un hélicoptère. Surement trop tard si c'est un contrôle de vitesse ! En arrivant en vue du péage de La Jonquera je constate qu'une sortie me tend les bras et je tente l'esquive. Un motard de la Guardia Civile est en faction et ausculte le passage. En contrebas, en amont du péage, un imposant comité d'accueil est en place et, apparemment, fort occupé. Je suis particulièrement tendu en attendant la sanction. Je termine la courbe et vient mourir sur une meute de motos en attente au péage. Dans les quelques minutes qui suivent ma tension augmente jusqu'à ce que je me trouve noyé parmi les derniers arrivants. Ensuite, le temps d'attente est consacré à quelques blagues et rires avec les voisins. Je profite de cette sortie pour refaire le plein en Espagne et repars par la nationale pour Perpignan où je retrouve l'autoroute A9. Un arrêt café rapide au niveau de Narbonne pour combattre la fatigue qui s'accumule, puis une halte plus longue sur le Larzac alors que le jour se couche pour faire le plein de la machine et appeler Jacques dans le 77. Il est prévu que je passe le prendre pour qu'il se remette à la moto après une longue interruption. Il est toujours d'accord et nous convenons que j'arrive chez lui mardi pour repartir mercredi.

 

Tout de suite après le viaduc de Millau, je me fais doubler par une Ferrari et je m'insère dans son sillage à distance respectable jusqu'à ma sortie à Saint Flour. Ainsi, dans ce trafic quasiment nul, je pourrais anticiper les effets néfastes de l'éclair d'un flash ! Après une petite heure de la Route A Bonheur chère à DD07, j'arrive à Bort vers minuit, fourbu.

 

Le lundi est consacré à la reconstitution de mes bagages pour la suite du périple.

 

Je repars mardi en milieu de matinée et emprunte essentiellement des routes secondaires par Aubusson, Bourges, Nemours, Fontainebleau et Melun pour arriver en fin de journée chez Jacques et Martine. Vérifications des deux Diversion, dîner et soirée tranquille.

 

Mercredi matin, départ à la fraiche, la Div bleue ouvrant la route à la Div rouge de Jacques. Nous rejoignons les rives de la Loire à Orléans par Fontainebleau et Pithiviers. C'est ensuite le déroulement de la levée de la Loire par Blois, Tours et Saumur. Nous en profitons pour déjeuner dans un restaurant testé il y à quelques mois avec Ulrich et où nous sommes toujours bien accueillis - auberge de la Bonde à Saint Michel sur Loire - 02.47.96.83.13 -(cf. http://div19.over-blog.com/article-24185859.html)

 

Jacques tient le coup et suit le rythme relativement calme, sauf quand je décide de m'amuser dans un enchainement de courbes. Mais la règle entre nous est claire. Il ne doit pas chercher à rester derrière moi si il ne se sent pas à l'aise, c'est à moi de l'attendre. A Saumur, nous quittons le cours de la Loire pour obliquer vers Cholet, Montaigu, Challans et arriver à Saint Jean de Monts en fin de journée où nous nous installons pour quelques jours.

 

Le lendemain nous fuyons une barrière nuageuse annoncée sur l'estuaire de la Loire et filons vers le sud de la région. Nous descendons jusqu'à Saintes où je retrouve un ancien copain d'école de gestion qui nous fait partager sa passion de la cuisine Libanaise, son pays d'origine (Le Mezzè – 9,rue de la Comédie – 17100 Saintes). N'hésitez pas à lui rendre visite si vous aimez les riches saveurs orientales. De plus, je vous garanti un accueil des plus chaleureux, et encore plus hilare si vous lui parlez de moi. Pour ce retour, nous passons par l'ile de Ré dire bonjour à une de mes nièces Lina qui officie dans un restaurant (Le Café du Commerce à Ars en Ré 05 46 29 41 57 - http://www.cafcom-ars.com - Accueil sympathique, carte variée, savoureuse et agréable, cadre divertissant).

 ilere









Le trés reconnaissable clocher d'Ars en Ré.







Depuis, Lina a décidé de passer son permis moto et elle ne devrait plus tarder à rejoindre nos rangs, et j'espère que nous la retrouverons prochainement dans ces lignes. Le retour se fait de nuit avec une fraicheur bien plaisante.

 

La semaine se termine entre rendez-vous personnels, balades locales et longues randonnées pédestres sur la magnifique plage entre Saint Hilaire de Riez et Saint Jean de Monts. Cette activité à de plus valeur de rééducation suite à mon entorse du mois dernier au cours de sorties avec de jeunes permis (cf. http://div19.over-blog.com/article-31936053.html).

 

Pour le retour vers la région parisienne, Jacques prouve qu'il a retrouvé une aisance certaine. Les dépassements sont plus francs et rapides. Dans les grandes courbes de la levée de la Loire, les trajectoires sont nettes et régulières. Il est vrai qu'en plus de cette remise en condition, le pneu arrière, usé bien à plat, a été changé à Challans et offre une sécurisation accrue.

 chateau







Petite pause cigarette en face du somptueux château d'Amboise.




Après un répit d'une journée chez Jacques et une révision chez Dafy Meaux, je profite d'être dans l'est parisien pour faire un saut rapide à Metz pour dire bonjour à Serge et Brigitte avant de repartir vers Bort (je vais encore me faire charrier sur ma propension à trouver des itinéraires pas toujours très directs ! ! !).

 

Plus de 6000 bornes en deux semaines me confirment la bonne santé De Div4, et son aptitude à rouler loin et longtemps. Heureusement que quelques temps morts ont permis à mon arrière train de se reposer de temps en temps . . .

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commentaires

L
<br /> Je n'ai jamais assisté à un GP, mais à te lire, j'en aurais presque envie...<br /> Quant à passer par Metz pour relier la RP au Massif central, je dirais que c'est... original !! mais pas si surprenant que ça pour qui comme nous, aime passionnément rouler...<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Il paraît que tous les chemins ménent au rhum ! ! !<br /> <br /> <br /> <br />
U
<br /> Je vois que 2010 commence comme 2009 s'est finie : ça rigole et ça charrie! :)<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Départ en "caisse" dans 10 minutes. on va essayer de ne pas faire Holliday on ice ! ! !<br /> Honte sur moi . . .<br /> <br /> <br /> <br />
W
<br /> ton récit est succulent.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Merci bien monseigneur !<br /> Mon premier objectif étant de partager tous ces instants, ce commentaire me réjouit.<br /> <br /> <br />
J
<br /> Comment ça un morceau de bravoure,<br /> moi j'appelle ça un morceau de MAGRET !!!<br /> encore un que DD n'aura pas tient!<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Ah, le petit homme vert se réveille ! ! !<br /> Au sujet des magrets, ils étaient excellents . . .<br /> A trés bientôt.<br /> <br /> <br />
D
<br /> Encore un morceau de bravoure ! Je suis arrivé à suivre, mais faut s'accrocher pour coller au train (de pneus) !!! :-))<br /> <br /> Merci, au passage, pour les bonnes adresses "gastro", mais gaffe à la ligne... ;-)<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Comme ça, c'est chacun notre tour d'avoir du mal à s'accrocher au train de l'autre . . ., et j'en connais qui ne seront pas en désaccord, n'est-ce pas Ulrich . .<br /> .<br /> <br /> <br />
B
<br /> Si tes frais de route te sont payés , c'est super ! bien souvent , ce n'est pas l'envie qui nous manque , mais le porte monnaie ....<br /> bonne soirée<br /> pat<br /> <br /> <br />
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P
<br /> C'est vrai que certains frais sont payés, mais pas tous, loin de là ! ! !<br /> Enfin, j'essaye d'en profiter un maximum avant de ne plus pouvoir faire de bécane . . . pour quelque raison que ce soit<br /> <br /> Salut Pat et à plus tard.<br /> <br /> <br />

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