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18 août 2008 1 18 /08 /août /2008 10:37

Mardi 8 H 00

 

Le réveil des retardataires est confié à un solo de batterie (Just a Poke – Sweet Smoke). C'est efficace, mais Martine préfère tout de même le classique de si bon matin.

 

Le temps est toujours à la pluie et les prévisions météo ne sont pas engageantes, hormis à partir du nord de la Creuse. Cela tombe bien, Carlo se demandait si Argenton sur Creuse était loin d'ici. Il y a passé quelques années de sa jeunesse et aimerait bien revoir ces endroits où il a vécu.

 

Le départ de Bort est plutôt engageant. Si les routes sont mouillées, il ne pleut plus. Au cours des premiers kilomètres vers Ussel la chaussée devient même séchantes et nous pouvons enrouler gentiment toutes ces magnifiques courbes Corréziennes.

 

Nous avons prévu un arrêt café à La Courtine pour saluer le cafetier qui nous a gentiment accueillis à Pâques lorsque nous étions pris par la neige (cf. http://div19.over-blog.com/article-18106438.html), mais il est fermé. Nous continuons donc jusqu'à Felletin où le café est pris au lieu de prise en charge de "Androktone", toujours à Pâques (encore des moments épiques ! ! !).

 

La bruine nous reprend par alternance. Plein d'essence à Aubusson et reprise du périple en direction de Guéret. Plus nous avançons, plus la pluie redouble d'intensité. Je décide de provoquer un arrêt repas plus tôt que prévu afin d'attendre une accalmie et commencer à nous sécher.

 

Nous sommes particulièrement bien accueillis dans le restaurant qui jouxte la gare et Carlo est ravi. Il nous réclame depuis la veille une langue de bœuf et elle est proposée au plat du jour ! ! ! Pour une fois, il loue mes talents d'organisateur et se trouve impressionné par mon souci du détail.

 

Dédé, peu convaincu par cette langue, préfère prendre un steak. La première bouchée lui est fatale puisqu'elle reste bloquée et il ne peut plus rien avaler. Nous terminons notre repas devant un Dédé qui fait des efforts désespérés pour faire descendre, ou remonter, cette satanée boulette de viande, mais rien n'y fait.

 

Nous repartons sur des routes détrempées mais la pluie a enfin cessée. Carlo retrouve son village puis le barrage où travaillait son père, où il péchait, et la maison qui l'a vu grandir (un tout petit peu, et seulement par la taille . . .).  





La pause devant le barrage de la Roche-Bat-l'Aigues, pendant que Carlo vit sa séquence nostalgie devant la maison de ses jeunes années !







Dédé ne va pas mieux. La boulette est toujours bloquée et le hoquet défensif qui le tenaille devient vraiment dérangeant. Nous prenons complètement conscience de son état lorsqu'il envisage de se rendre à l'hôpital de Poitiers. En regardant la carte, je préconise Châteauroux pour la distance ou Limoges qui nous rapproche de Bort. Dédé décide pour le plus proche, ce qui nous confirme son état.

 

Direction autoroute A20 pour gagner du temps. Sur la voie d'accélération nous sommes derrière une ambulance locale. Comme il y a une grande probabilité qu'elle se dirige vers l'hôpital et qu'elle roule a un très bon rythme, je m'installe dans son sillage suivi de la petite équipe. Au bout de quelques kilomètres, Dédé me remonte et me fait signe qu'il s'arrête à l'aire toute proche. Il était en train de s'étouffer avec sa salive qu'il ne pouvait plus évacuer !

 

Nous repartons à une allure plus modérée après quelques minutes et je prends la première sortie Châteauroux. Sage décision puisque nous trouvons immédiatement le fléchage de l'hôpital.

 

Le service des urgences est encombré, mais Dédé est assez vite pris en charge. En attendant j'ausculte mes pneus et constate que l'arrière ne finira pas la semaine. J'en profite pour laisser un message à Peters. Vu le contexte, nous ne pourrons pas les rejoindre pour une balade commune, tel qu'envisagé. N'ayant eu aucune nouvelle en réponse, nous espérons que leur séjour s'est tout de même bien déroulé.

 

Au bout d'une bonne heure nous apprenons que Dédé doit être hospitalisé pour une petite intervention sous anesthésie, mais qu'il ressortira le lendemain. Carlo s'occupe de ranger sa moto et nous nous retrouvons tous dans la chambre d'un grand malade mais dans une ambiance plutôt détendue. L'oxygène a redonné de belles couleurs à un Dédé qui se déchaîne en âneries. N'y avait-il pas du gaz hilarant dans ces tuyaux ? Ces délires sont interrompus vers 18H00 par la descente au bloc.


 





Nous sommes écroulés de rire devant les pitreries du sieur Dédé qui met en valeur son nouveau déguisement.

Il n'a pas perdu sa bonne humeur légendaire et cela nous aide à nous rassurer ! ! !




Vu l'heure avancée, nous décidons de reprendre l'A20 jusqu'à Limoges pour profiter ensuite de la section qui nous conduira à Bort. Cette bonne centaine de kilomètre est avalée très rapidement à des vitesses légalement inavouables, mais toujours avec de grandes marges de sécurité, particulièrement lorsque le trafic se densifie légèrement.

 

Les premiers kilomètres de la D979 qui nous conduit vers Eymoutiers ne sont pas très plaisants car constitués de nombreuses lignes droites. Par contre, la suite puis la traversée de la Corrèze se révèlent toujours aussi agréables en terme de paysages et d'agrément routier grâce à tous ces enchaînements de courbes. Par contre la température est plutôt fraîche et Pascal et moi avons hâte d'arriver. Nous avons fait l'erreur de partir sans petites laines et nous le payons maintenant.

 

Une tentative d'arrêt à la sortie de Meymac, mais le relais motard est fermé. Nous rentrons donc directement et je constate à l'arrivée que mon pneu est vraiment trop usé sur les flancs et doit être changé dés le lendemain.

 

Nous ne nous laissons pas abattre par tous ces désagréments, et nous confectionnons puis dégustons l'aligot et les saucisses Cantalou, suivi d'un délicieux "colonel" (sorbet citron généreusement arrosé de Vodka), puis d'une glace Rhum raisin tout aussi imbibée de rhum !

 

Martine ne tarde pas à monter se coucher bientôt suivi par Carlo. Pascal et moi descendons dehors pour fumer notre dernière cigarette sur le banc. Après quelques minutes Carlo nous apostrophe du troisième étage et décide de nous rejoindre. Il met un certain temps et je dis à Pascal qu'il s'est sûrement arrêté en route prendre du carburant. Bingo, il arrive avec le fond de rhum et deux bols et me demande si je les accompagne. Devant ma dénégation, ils finissent la bouteille et rigolons encore un moment avant de partir nous coucher.

  

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