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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 10:45

 

Il me faut être en début de semaine en région parisienne pour une douloureuse affaire familiale …

La meilleure fenêtre météo s'offre le samedi. Les températures sont clémentes et les risques de pluie faibles et cantonnés à la première centaine de kilomètres.

 

La moto est chargée, les manchons positionnés sur les poignées et le départ s'opère après la fin du crachin matinal. Les premiers tours de roues se réalisent sur route mouillée mais sans précipitations humides. Mais après quelques centaines de mètres, en arrivant au barrage de Bort le Orgues, je suis rapidement trempé par un brouillard dégoulinant …

 

Heureusement, cet intermède ne dure pas. La couche humide est vite dépassée et l'équipement sèche rapidement sous l'action du vent.

En traversant le plateau des Millevaches, j'ai une amère pensée pour les quelques 3000 valeureux qui ont rendez-vous ici dans quinze jours. La neige tombée la semaine dernière a disparu. Les amateurs de concentrations hivernales risquent d'être déçus, surtout ceux en side-cars qui bénéficient d'une plus grande stabilité ! ! !

Les pilotes de deux roues se consoleront avec une appréhension moindre face aux risques ainsi amoindris …

Une rapide escapade parisienne !

Cette belle sous-couche immaculée est complètement éclipsée !

 

Après une pause rapide à Orléans pour saluer et deviser avec mon neveu Maxime, j'arrive chez mon frère à la nuit tombée.

 

Le dimanche, je virevolte dans l'ouest parisien. Un café chez un cousin, un repas aussi impromptu que savoureux chez une cousine puis je retrouve l'ami Jean-Paul, l'auteur de "Polar-motards" déjà longuement évoqué dans ces lignes. L'occasion de concocter de nouveaux projets avec un troisième motard que je vous présenterai très bientôt …

 

La météo est particulièrement clémente pour la période, la moto est allégée, y compris de ses manchons et Tomtom trône sur le guidon, m'offrant d'intéressantes alternatives pour éviter les secteurs à risques engendrés par les contraintes de circulation dus à la COP21 !

 

En fin de journée, la Suzuki Bandit de Jean-Paul file le train à ma fidèle Diversion et nous traversons le département des Yvelines en un temps record … mais sécurisé tout de même !

 

Quel plaisir de rouler à nouveau ensemble, de retrouver cette complicité, de deviser joyeusement à chaque feu pour repartir de plus belle à chaque nouveau signal de départ. Politiquement pas toujours très correct (et c'est un euphémisme), mais quel pied !

 

Nous finissons par rejoindre l'autoroute de Normandie où nos ardeurs sont tempérées par de brutales et violentes sautes de vents. Je sors à Flins et Jean-Paul continue vers son nouveau domicile tout neuf …

Une rapide escapade parisienne !

 

Le lendemain est consacré à ma famille. Une mission d'assistance autant pratique que morale. Mais nous savons aussi joindre l'utile à l'agréable. Ainsi Maxime peut profiter de la moto de son "Tonton Barjot" pour réaliser ses déplacements. Et nous y prenons tous les deux un grand plaisir partagé. Tous les souvenirs de nos nombreuses virées communes remontent !

 

Le mardi après-midi, je repars comme un voleur, la cérémonie à peine terminée. Je dois être mercredi midi à Bort et je veux éviter trop de route de nuit. Pour ce faire, je me suis concocté une étape en Sologne chez l'ami Louis.

 

Peu avant d'arriver, au cœur de ces forêts giboyeuses, des mouvements désordonnés de lumières au loin attirent mon attention. Des faisceaux de phares aux angles bizarres, des warnings, cela ressemble à un accident. Prudence !

En approchant, des véhicules arrêtés redémarrent, mais une voiture reste stationnée sur le bord de la route pendant que des gilets réfléchissants s'agitent dans le bas-côté … En fait, je viens probablement de louper de quelques secondes un chevreuil qui est en cours d'extraction du fossé. La prudence était vraiment de mise !

 

Soirée calme et sympa, sommeil réparateur et lever plein de promesses avec cette lumière naissante qui m'indique le chemin dans cet endroit enchanteur:

Une rapide escapade parisienne !

 

Peu après Châteauroux, le froid m'engourdit. Je dois être fatigué. Mais rapidement, l'environnement m'indique le contraire. Tous les secteurs encore à l'ombre sont totalement blancs de givre … Pas bon signe pour la suite, mais le soleil devrait rapidement remédier à cela, d'autant que les prévisions météo annonçaient des températures de l'ordre de 10° à 12° !

 

En fait, le froid devient si mordant que je m'arrête pour repositionner les manchons sur le guidon !

 

Après mon dernier plein à la sortie de Limoges, je repars pour prendre du plaisir sur les cent derniers kilomètres qui ne sont qu'une succession de courbes. En réalité, l'angoisse monte proportionnellement à l'élévation en altitude. Les alternances de sec et d'humide sont ponctués de bas-côtés de plus en plus blancs … L'alerte verglas est lancinante dans mon esprit.

 

Mes dépassements sont limités aux rares lignes droites suffisamment longues et sèches. Des poids-lourds doublés précédemment reviennent sur moi dans des suites de virages abordés avec la plus grande circonspection. Malgré la douceur de circonstance sur les commandes, quelques amorces de glisses me confortent dans une allure modérée.

 

Après Bugeat, je repense à tous ces vaillants motards que nous allons côtoyer dans dix jours. Tout compte fait, le paysage redevient hivernal avec ce givre omniprésent. Et les conditions de route aussi …

Avant d'amorcer une longue descente, je ralentis. Heureusement.

Dès le sommet dépassé, la route m'apparaît totalement blanche et les réflexes opèrent. Ne surtout pas toucher au frein avant, mais commencer à ralentir avec le frein arrière. La pression est encore trop forte et la moto se met en biais, la roue arrière voulant aller plus vite. Relâcher la pression, contrebraquer … et serrer les fesses pendant quelques dizaines de mètres avant que la machine ne se remette en ligne.

Le prochain virage est au soleil et dans le vent. La route étant sèche, je peux rapidement réduire l'allure en sécurité pour terminer cette descente scabreuse sans autres alertes.

 

Avec ces conditions, j'arrive à Bort avec seulement une demi-heure pour décharger la monture, me changer et grignoter un morceau. Mais je suis à l'heure et opérationnel pour la suite !

 

A dans dix jours pour les Millevaches … ou même peut-être avant avec la visite probable de certains de mes amis motards …

Une rapide escapade parisienne !
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