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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 06:58

Jeudi 11 novembre, j'étudie sérieusement la météo car je dois me rendre en vallée du Rhône et le temps est incertain, même si le déluge de ces derniers jours se calme. La neige est annoncée à 1300 mètres sur le Massif Central et je dois culminer à 1200 m., donc pas d'inquiétude à ce sujet. J'annule l'option nord par Brioude et le col de la Chavade car les risques de pluie sont importants. Je privilégie un itinéraire bien viroleux par Saint Chély d'Apcher, Mende, Florac et Alès. Néanmoins, les températures sont particulièrement fraîches et je décide de partir en fin de matinée.

 

J'entame ce périple sous quelques trouées vaguement bleutées et sur route détrempée. L'attention est d'autant plus soutenue que les feuilles d'automne ont tendance à bien coller sur le revêtement mouillé et procurer ainsi des risques supplémentaires de perte d'adhérence. J'admire les derniers relents de l'automne. Si le vert profond des conifères est immuable, les rouges, orangés ou jaunes s'affadissent et mutent vers des teintes fauves plus uniformes et moins lumineuses.

 

Dans la traversée de Riom-ès-Montagne, je surveille fébrilement la calandre d'un 4X4 qui s'inscrit trop ardemment dans mon rétro et je fais ma première bêtise. En légère courbe, j'oublie d'éviter le marquage d'un passage piéton et la sanction est immédiatement traduite par une amorce de glisse. J'enrage doublement car je me suis laisser surprendre bêtement et si j'étais tombé, je ne pense pas que mon suiveur aurait pu m'éviter ! ! !

 

Malgré cette brutale décharge d'adrénaline, mon enthousiasme n'est pas entamé et je démarre l'ascension vers les plateaux du Cantal sobrement mais suffisamment rapidement pour effacer les quelques voitures présentes, dont celle qui semblait trouver que je n'allais pas assez vite en ville. Dans le même temps le point de vue sur les paysages évolue. Les vertes pâtures prennent des teintes pastels de plus en plus diaphanes en fonction de l'importance du saupoudrage neigeux. Avec l'altitude, le blanc fini par dominer uniformément tout le paysage, y compris la route qui présente maintenant des ornières noires qu'il faut bien viser. Par deux fois, sur quelques centaines de mètres, le noir disparaît presque complètement au profit du blanc. La vitesse a tellement baissée que les véhicules précédemment doublés me repassent. Bizarrement, la montée et le passage du col d'Entremont se réalisent sur une route totalement exempte de neige, mais dans un univers uniformément blanc. Le massif du Puy Mary disparaît dans une masse cotonneuse sans aucun contraste avec l'environnement.

 

1div4-neige

2neige 

 Un joli terrain d'entrainement à la prochaine hivernale des Millevaches !

 

Les couleurs du paysage reviennent progressivement dans la descente vers Murat et je reprend un rythme plus élevé tenant néanmoins compte de la chaussée détrempée. En arrivant au rond point qui surplombe la ville je fais ma seconde ânerie. De bien noir, le revêtement passe instantanément au blanc légèrement scintillant. Freinage appuyé dans le but d'aborder cette zone avec le minimum de vitesse, mais le flux cardiaque s'affole car il est évident que je vais aborder cette plaque de verglas précédent une courbe beaucoup trop vite. Moment de vérité angoissant. La moto ne bouge pas malgré une légère pression maintenue sur le frein arrière, puis l'amorce du virage. Rassurant, mais incompréhensible. En fait, je découvre vite que cette portion est balayé par un courant d'air qui sèche l'asphalte pour faire ressortir la teinte donnée par . . . le sel. Les scintillements étant engendrés par les reflets du soleil sur les cristaux non fondu. Rassuré, je m'en veux tout de même de cette réaction conditionnée par les kilomètres précédents mais totalement incohérente. En effet, la température est douce et, en ce début de saison hivernale, les sols ne sont pas encore trop refroidis. Il était donc objectivement impossible de trouver, à cet instant, une plaque de verglas à cet endroit là ! ! !

  3neige

 

 

 

 

 

En descendant sur Murat,
les couleurs s'émancipent
de la couverture blanche.

 

 

 

 

Après Saint Flour, la vue sur les reliefs que j'aurais dû emprunter pour mon itinéraire nord me conforte dans mon choix. Toutes les hauteurs sont uniformément blanches. J'emprunte donc la A75 vers le sud pour une petite portion qui m'acheminera vers Saint Chély d'Apcher. Je m'arrête pour une pause café à l'aire de la Lozère et me gare aux cotés d'une Honda Seven Fifty, première moto rencontrée. Je retrouve son pilote à la machine à café. Il semble tout content de me rencontrer. Il est parti de Chartres à 5H00, se dirige vers Perpignan et je suis le premier motard qu'il voit ! ! ! Nous échangeons boutades, retours d'expérience et réflexions. P'tit Claude me parle de sa dernière réalisation relative à des séries de préceptes motards présentés sous des formes originales. Il devrait m'en communiquer prochainement des exemples que je ne manquerais pas de diffuser ici.

 

Lorsque je me prépare à partir, P'tit Claude suggère de faire la route ensemble. Je suis d'accord mais lui indique que je vais rapidement bifurquer. Il paraît néanmoins apprécier de sortir un peu de cette solitude, ne serait-ce que pour quelques kilomètres. Cependant, je reste dubitatif sur mon itinéraire. Les visions plus ou moins lointaines de la campagne me provoque une certaine appréhension. M'engager sur des routes peu empruntées, viroleuses et engoncées dans la neige m'attire d'autant moins que j'ai déjà pris du retard sur ma feuille de route. Dés les premiers kilomètres, la vision des paysages qui déroulent leurs charmes sur ma gauche me conforte dans le choix de poursuivre la A75 jusqu'au niveau de Mende. C'est bien sûr magnifique, mais peu engageant pour rouler à une allure décente !

 

Un long salut appuyé à Ptit Claude qui continue sa route vers des contrées plus chaudes et je bifurque pour m'offrir le baptême des nouvelles infrastructure autour de Mende. Un viaduc évite maintenant une bien jolie route, mais plutôt scabreuse à cette époque. Ensuite, la ville est contournée. Sur ces chaussées mouillées, c'est un confort appréciable. Éviction de nombreux carrefours, passages piétons, manœuvres à répétition, traces d'hydrocarbures, . . . autant de facteurs de risque dont je me passe aisément aujourd'hui.

 

La traversée des Cévennes commence à m'offrir une certaine détente. Les routes deviennent séchantes, les paysages s'illuminent des dernières teintes automnales sous une lumière en lente évolution et le faible trafic est peu gênant. Après la vallée, je m'attaque au col de Montmirat (1046 m.). Si j'ai évité cette route pendant de nombreuses années pour cause de délabrement avancé, c'est maintenant un tronçon particulièrement agréable pour tester ses capacités dans le sinueux. Il me faut toutefois rester vigilant aux changements d'adhérence constants. Suivant ses orientations, la chaussée passe rapidement de sèche à humide, et trop d'euphorie en entrée de courbe peut se traduire par certaines angoisses en sortie ! ! !

  arbre-cévennes

 

 

 

 

 

 

 

Les Cévennes conservent encore des vestiges des teintes automnales qui illuminent un univers grisonnant !

 

 

 

 

 

 

 

Je stoppe la moto à Florac dans une douceur qui annonce le sud et m'installe en terrasse pour une pause détente/café/cigarette. Les muscles du dos commencent à peine à se décontracter lorsque la Kawette (650 Versys, Kawasaki) du sieur Dédé apparaît sur la place. Petits potins autour d'un nouveau café et nous repartons en direction d'Alès. Nous déroulons agréablement la fabuleuse N106 qui nous présente encore quelques traces d'humidité. Néanmoins, je peux commencer à réchauffer les flancs des pneus qui n'ont pas encore gouter au bitume depuis ce matin ! Au pied des Cévennes, comme nous passons à proximité du Pôle mécanique, nous décidons d'aller jeter un coup d'œil aux préparatifs pour le "Scorpion Masters". Des séances de roulages pour sides et solos sont en cours sur le circuit de vitesse ainsi que des essais sur la piste de trial et nous profitons du spectacle. En déambulant nous constatons que quelques pointures sont déjà présentes. Le matériel de Michaël Pichon est en préparation et nous avons un échange rapide avec le très sympathique et emblématique Serge Nuques. Ce chevalier de Groland particulièrement efficace en moto est toujours aussi clownesque. Cela nous rappelle notre dernière rencontre au Moto Tour 2008, et particulièrement dans la descente du Mont Faron. Nous descendions en groupe derrière deux motards de la police. En arrivant sur la ville, la meute piaffe, et particulièrement Serge que je surveille dans mon rétro. Je m'écarte et lui fait signe de passer. Il me double avec un petit salut et, sur une magistrale glisse met sa bécane en travers devant nous. Il est vraiment tout aussi bon sur la moto que pour faire le clown en tutu ! ! !

  P1050582

 

 

 

Monseigneur
(plutôt saigneur d'ailleurs)
le chevalier de Groland,
Serge Nuques nous gratifie
de ses mimiques.

Salut à toi Sergueï ...

 

 

La fin de cette étape vers chez Dédé et les gorges de l'Ardèche est mémorable. Le soleil couchant, dans notre dos, s'immisce entre les derniers nuages bas et illumine ponctuellement diverses zones du paysage qui s'offre à nous, mettant en valeur certains reliefs. Ainsi, ce village éclatant de lumière sous les feux solaires, semble émerger de la colline ombrée et sombre qui le supporte. Certaines crêtes sont d'autant plus accentuées que les vallées sont déjà dans l'ombre du crépuscule. Parfois, ces rayons nous dérangent aussi lorsqu'ils se reflètent dans nos rétroviseurs et nous éblouissent ponctuellement. A l'arrivée, nous constaterons avec André que nous avions une analyse identique de cette situation particulière. Nous étions spécialement vigilants quant aux véhicules à contre sens ou s'engageant sur notre voie et partions du principe qu'avec l'éblouissement ils ne nous voyaient pas.

 

La matinée du vendredi se déroule sobrement à la maison et l'après midi est consacrée à une nouvelle visite à Alès. Au Pôle mécanique,les préparatifs vont bon train et les premiers compétiteurs testent matériels et capacités sur les pistes comme dans les stands. Les machines de vitesse côtoient sans vergogne les frêles motos de trial ou les rageuses bécanes de supermotard. Il est vrai que le concept de ce premier "Scorpion Master" est aussi simple que particulier :

 

Réunir un maximum de pilotes français de renom issus de toutes les disciplines de la moto et les faire s'affronter sur 4 manches distinctes, le trial, l'enduro, la vitesse et le supermotard.

 

Le résumé, en titre du programme, est évocateur :

36 champions, 4 disciplines, 1 vainqueur ! ! !

 

La vidéo de présentation du Scorpion Masters est claire :

http://www.dailymotion.com/video/xfd9eb_scorpion-master-2010_auto

 

Quand je dis simple, je pense plutôt à l'idée car la réalisation doit-être beaucoup plus complexe. Faire concorder toutes les contraintes de calendriers de chacun, tenir compte des obligations contractuelles de certains (interdiction de participation à ce type d'épreuve avant une course majeure comme le Dakar par exemple, afin de limiter les risques de blessures), motiver des partenaires, etc . . . et tout cela sans antécédents porteurs puisque c'est une première. Sûrement une idée assez simple, mais une gageure dans l'élaboration et la gestion !

Néanmoins, une donnée non gérable semble se mêler positivement à la réussite d'un tel challenge. La température remonte, les nuages s'étiolent et les perspectives météo pour le lendemain sont encourageantes.

 

Lorsque la lumière commence à décliner, nous repartons en direction d'Avignon où nous avons rendez-vous en début de soirée avec d'autre motards pour une manifestation à l'initiative de la FFMC 84.

 

Un petit gag à l'entrée d'Uzès. La circulation est difficile et nous apercevons un policier méditant à l'ombre d'un mur devant un carrefour encombré. Dédé, de loin, s'écrie assez fortement "Mais, que fait la police ?" Je ne pense pas que ce policier ai pu entendre cette invective, mais il relâche ce mur qui tient d'ailleurs sans lui, et se poste dans le carrefour pour fluidifier le trafic. Après ce passage, nous sommes au pas dans la file et échangeons nos impressions dans une crise de fou-rire. C'est alors que nous croisons deux motards de la gendarmerie. Nous partageons des saluts et le second nous gratifie d'un grand sourire. A la réflexion, nos mines hilares devaient être contagieuses.

 

Nous profitons de notre passage en Avignon pour aller se faire offrir le café chez Chantal et Michel. Échanges de souvenirs, rigolades, et surtout un immense plaisir à retrouver leur fils, mon ancien passager pour une journée mémorable entre Drôme, Ventoux et Ardèche. A cette époque, il était fragilisé par des traitements lourds et un avenir bien bouché. Ce jour, il me confirme avec joie et vigueur ce que sa Maman m'avait annoncé à l'Ascension, à savoir que l'oncologue ne voulait plus le voir, la rémission étant confirmée. Un belle leçon d'humilité que ce petit jeune pétillant, heureux de partager son bonheur avec le vieux en visite ! ! !

  ffmc2

 

 

 

 

 

La joyeuse équipe attablée en terrasse et les motos sagement garée en Avignon.

 

 

 

 

 

Ensuite, nous retrouvons le centre ville pour y attendre les manifestants. Le convoi d'une vingtaine de motos se met en route pour le tour des remparts et comme ce n'est pas une visite touristique, les décibels se déchainent aux abords des bâtiments publics, et notamment devant le commissariat de police. Après un pot en terrasse, nous repartons avec André vers l'Ardèche.

 

Départ de Saint Martin le samedi matin dans le brouillard. Les accès au village sont fermés pour cause de Marathon de l'Ardèche. En effet, tous les ans à cette époque, les grands du canoë kayak se retrouvent pour une descente des gorges, de Vallon Pont d'Arc à Saint Martin. J'ai une forte pensée pour Pascal et sa petite famille, tous largement investit dans ce sport déjà évoqué à plusieurs reprises dans ces lignes.

 

J'enrage de constater le nombre de véhicules sans lumière alors que la visibilité est des plus précaire. Je suis encore plus interrogatif face aux voitures en feux de stationnement que l'on ne voient pas mieux. Si les premiers peuvent avoir oublié d'allumer leurs feux de croisement (les noms sont plutôt évocateurs, n'est-ce pas ?), les second sont bien conscients de la mauvaise visibilité, mais ne se rendent pas compte qu'ils sont tout autant invisibles . . . Comme disait Dédé hier, "Mais que fait la police ?". Rassurez vous, ils étaient au moins 8 à l'entrée de Saint Martin à discuter, surveiller les barrières en place, . . . et regarder passer ces véhicules fantômes ! ! ! Tout aussi difficile et performant que de garder amoureusement une boite à image automatique ! ! !

 

Lorsque nous arrivons au Pôle Mécanique, les épreuves de trial et d'enduro sont terminées. La foule est dense et nous déambulons autour des stands et du circuit où débutent les essais de vitesse. Régulièrement, André contacte les différents collègues et nous avons rendez-vous sous la tour vers midi afin de manger tous ensemble. Heureusement pour nous Annie, l'épouse de Dédé, avait parfaitement œuvré dans son rôle de cantinière. La file d'attente pour se pourvoir en casse-croute ou boissons est dantesque. Certains n'ont pas eu le courage d'affronter cette queue interminable, sont partit manger en ville et sont revenu avant ceux qui étaient toujours dans la file ! ! !

L'organisation est victime de son succès et du coup de main apporté par la météo.

 

L'après midi est consacrée au suivi des épreuves de vitesse et de supermotard. De magnifiques empoignades, quelques chutes, toujours des crises de rigolade avec les copains, un décor de rêve de ce circuit enchâssé dans la forêt des contreforts Cévenols et un soleil qui chauffe de trop puis devient gênant en descendant vers l'horizon, mais dont la présence est toutefois bien agréable.

 

Je ne vais pas vous raconter ces courses. D'autres le font avec plus de brio et sont mieux placés. A ce titre, voici un lien qui vous permet de retrouver, entre autre, les classements et une revue de presse alléchante :

http://www.polemecanique-mc.com/scorpion-masters/

 

Nous repartons au crépuscule avec de magnifiques images et souvenirs plein la tête et dans un décor aux illuminations chaudes et féériques.

 

Encore un coup d'essai qui s'avère un coup de maître.
Félicitations aux organisateurs, remerciements aux compétiteurs,
et j'engage vivement mes lecteurs à programmer cette sortie pour 2011.
Vu l'ambiance et le spectacle cette année, cela promet pour la suite.

 

circuit ales

 

 Un décor somptueux pour ce circuit
enchâssé dans les contreforts de la montagne Cévenole.

 

 A l'arrivée, après avoir consulté la météo, André confirme l'annulation de la sortie prévue le lendemain et déjà abandonnée par certains. Je perd ainsi l'occasion de repartir avec une sympathique escorte pour les premiers kilomètres de mon retour, mais les perspectives, sans être catastrophiques, ne sont pas réjouissantes.

 

Dimanche matin, les prévisions météo m'entrainent a programmer rapidement mon départ. Nous avons quelques risques de légères pluies au pied des premiers reliefs mais je vais au devant d'un front important qui arrive de l'ouest. Tout le temps supplémentaire passé ici se traduira par autant de kilomètres sous la pluie à l'arrivée. . .

 

Dédé m'accompagne et nous affrontons le premier crachin peu après la sortie de la vallée du Rhône. Aux abords d'Aubenas. la vue sur la montée vers le col de la Chavade n'est guère plus réjouissante. D'importantes limbes de brumes masquent le relief par intermittence. Lors de l'arrêt à la station service, André m'indique qu'il ne va pas continuer, l'intérêt étant des plus relatif, avis que je partage. Nous retournons en ville pour déguster un café avant de nous séparer.

 

Je crois que je n'ai fait qu'une fois cette ascension plus lentement. La brume s'avère suffisamment légère pour ne pas gêner la progression et la pluie tombe calmement par intermittence, mais la chaussée est détrempée. J'ai rapidement hâte d'arriver suffisamment haut pour ne plus trouver d'arbres. Par endroits, la chaussée passe du noir au jaune ou même carrément à l'ocre. Tout dépend de l'épaisseur de la bouillie de feuilles et de la nature des arbres. Dans ces conditions, j'aborde ces successions ininterrompues de virages avec la plus grande vigilance et ne relance que lorsque la sortie est bien visible et propre tout en surveillant le plus loin possible l'amont afin de pouvoir élargir le plus possible mes trajectoires. A un moment j'aperçois, quelques virages au dessus, une voiture qui me semble descendre trop vite. Néanmoins je commence à douter de ma vue car je ne la croise pas encore. Je la trouve deux virages plus loin, encastrée par l'arrière dans le décor. Une sortie de route en toupie sans gravité autre que matérielle mais j'espère formatrice. Ceci me laisse une impression bizarre. A quelques secondes près je jouais le rôle peu reluisant du jambon dans le sandwich ! ! !

 

Dans les derniers kilomètres de La Chavade, je file légèrement plus vite que les voitures, mais n'ose pas les doubler. De telles manœuvres dans cet environnement demanderait des freinages appuyés et des prises d'angles plus prononcées au risque de me faire surprendre. Un feu de travaux m'offre la possibilité de remonter toute la file emmenée par un fourgon et sa remorque de canoë immatriculé dans 35. Même si je sais que le Canoë Club du Liè n'est pas du voyage au marathon de l'Ardèche, je vérifie en passant que je ne connais pas cette équipe. Un moyen comme un autre de se sentir moins seul dans la tension latente. Sur le plateau la pluie s'arrête, la visibilité est correcte sans être lointaine et le rythme augmente peu à peu. Aux alentours de l'auberge rouge de triste renommée le vent se met de la partie ce que j'apprécie car c'est l'annonce d'un séchage plus rapide. Toutefois les bourrasques deviennent tellement violentes que par deux fois je suis poussé vers le bas côté avec la désagréable sensation de n'être qu'un fétu de paille. De plus les amorces de contrôle sont inopérantes sinon dangereuses. Ces coups de vents sont tellement brutaux dans leur puissance et fugaces dans le temps que la moto part aussitôt de l'autre côté de la route, ne rencontrant plus de résistance à la correction. La seule solution que je trouve réside dans une réduction drastique de la vitesse afin de limiter l'ampleur des réactions. Heureusement, cet épisode ne dure qu'une dizaine de kilomètres. Ensuite, si le vent reste fort et sèche rapidement les pans de chaussée exposés, il perd de son ardeur.

 

Une rapide pause café casse-croute (fourni par Annie) et je reprend ma route ardemment, sachant que plus je traîne, plus les risques de pluie augmentent. Je me fait réellement plaisir entre Massiac et Murat tout en restant attentifs aux zones protégées du vent et encore mouillées. C'est ensuite les plateaux du Cantal où la neige a nettement reculée depuis vendredi. La moyenne augmente significativement au détriment du respect de la réglementation. Peu avant Riom, un appel de phare me calme. Deux kilomètres plus loin j'arrive sur un break que j'aurais sûrement vu beaucoup trop tard pour éviter une très couteuse photo ! ! !

 

La moto est vite déchargée et rangée. 10 minutes plus tard le crachin s'installe pour laisser rapidement la place à une pluie soutenue. Il était juste temps ! ! !

 

 

 

 

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commentaires

J
<br /> <br /> Salut Pat,<br /> <br /> <br /> Content d'avoir put faire ta connaissance à l'occasion de notre manif Avignonnaise où j'ai eut l'honneur de porter le gilet fluo de notre ami Loup Garou. Nous étions également au Scorpions Master<br /> où nous avons passé une des journées les plus chaudes, dans tous les sens du terme, de cette arrière saison 2010.<br /> <br /> <br /> En espérant te revoir dans le coin pour une balade ou un bonne binouse,<br /> <br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> <br /> Jeff<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> <br /> Merci bien de ce commentaire Jeff,<br /> <br /> <br /> C'est très souvent un plaisir de découvrir de nouvelles personnes, passer des bons moments et partager tout ce qui tourne autour de notre passion.<br /> <br /> <br /> Je suis assez fréquemment dans la région. Ayant habité 5 ans à Nimes, 5 ans en sud Ardèche et 5 ans à Montélimar, j'y ai pas mal de copains, à commencer par Dédé<br /> avec lequel nous avons partagé de nombreuses aventures ! ! !<br /> <br /> <br /> A la prochaine donc.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Super week-end effectivement, avec en plus une météo estivale... dans le sud !<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br />  Salut Dédé,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Un tantinet chauvin dans tes réflexions sur la météo. C'est d'autant plus déplacé que tu as vite abandonné ! C'est vrai que nous étions déjà montés plein nord . .<br /> .<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sinon, oui, un week-end vraiment chaleureux dans tous les sens du terme. L'occasion, pour un temps, de retirer manchons et doublures (ils ont vite repris du<br /> service).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tout était au top, même dans les stands ou officiait avec célérité Dame Annie, notre cantinière émérite et talentueuse (je n'en fait pas plus pour ne pas te mettre<br /> en difficulté. De toute façon, l'informatique étant ton domaine réservé, tu garde un pouvoir de filtre par la censure !).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci encore et à bientôt.<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Hello<br /> Et oui ! je m'en souviens de cette balade à Brioude , on c'etait pris la neige en redescendant le col vers le Puy. Tu me diras , c'etait au mois de fevrier ! hi hi hi<br /> @ + Pat<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Salut Pat,<br /> <br /> <br /> Eh oui, ce col de la Chavade est souvent facétieux. Si il y fait très chaud l'été (de nombreuses voitures y restent en carafe), j'y ai aussi essuyé pluie, neige ou grêle, souvent assorti de vent<br /> . . .<br /> <br /> <br /> Mais nous devons être un peu maso . . .<br /> <br /> <br /> <br />

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