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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 22:48

Un matin, j'arrive chez Tissot motos (Yamaha Montélimar), probablement pour changer un pneu. Pierre Tissot m'accueille assez agressivement, ce qui n'est pas dans ses habitudes :

 

-         Que sont ces âneries que tu racontes sur notre compte ?

 

Il est vrai que je blague souvent de tout ou de rien, mais j'essaye que ça ne porte pas à conséquence. Néanmoins, là je suis peut-être allé  trop loin. Devant mon étonnement, Pierre précise sa pensée :

 

-         Il y a un gars qui vient de ta part pour que j'équipe sa moto du même système de passage automatique des vitesse que j'aurais monté sur la tienne !

 

Je suis de plus en plus perplexe. Le seul système additionnel que j'ai fait monter c'est une prise allume-cigare, et je ne comprends même pas ce qu'il dit. Je lui rétorque donc :

 

-         Es-tu sûr que ce gars venait de ma part, tu sais aussi bien que moi que je n'ai pas de tel dispositif sur ma machine.

 

-         Un type qui roule beaucoup en Diversion rouge, qui en avait une bleue avant, il n'y en a qu'un et c'est toi. C'est un gars qui roule en TDM et avec lequel tu fais quelques sorties.

 

-         Effectivement, je roule quelquefois avec Pascal en TDM, mais je ne le vois pas du tout te raconter un truc comme ça !

 

Mais en même temps que je prononce ces paroles, un doute insidieux s'immisce dans mes pensées. Il s'est effectivement passé quelque chose, il y a deux ou trois mois, qui aurait pu provoquer ce tohu-bohu. Intérieurement, je rassemble mes souvenirs, reconstruis l'histoire et éclate de rire. Oui, c'est bien moi qui ai provoqué cette situation, mais vraiment involontairement. Je raconte donc l'histoire à Pierre et Jacques Tissot et à Bruno, le mécano :

 

Nous faisions une petite balade tranquille avec les Bélugues de Bollène. Un grand peloton qui s'étirait sur de petite routes, un temps magnifique, une humeur joyeuse. Lors d'un arrêt, nous discutons par petits groupes, et Pascal évoque un problème d'embrayage. Je lui fais part de mon étonnement, car ma machine a nettement plus de bornes mais n'a aucun souci. Par contre, il est vrai que je ne me sers pas souvent de l'embrayage et que cela est peut-être l'explication.

 

Pascal, qui me connaît bien pour souvent partir sur des délires, rigole et me demande de ne pas le prendre pour un abruti.

 

Le voyant dans cet état, mon esprit un tantinet taquin s'échauffe et je pars dans de grandes explications. J'ai un système, directement importé de la compétition, qui me permet de passer les vitesses sans embrayage. Là, il s'insurge et m'agresse littéralement :

 

-         Vas-y, continue à me prendre pour un con !

-         Mais non, pas du tout. D'ailleurs, je comprends ta réaction. Je vais donc te prouver que, pour une fois, je ne raconte pas d'âneries. Tu rouleras à côté de moi, je retirerai ma main gauche du guidon et je passerai mes vitesses.

 

Aussitôt dit, aussitôt fait. Une fois le groupe sur son allure de croisière, Pascal se porte à ma hauteur et je commence mon récital. Main gauche sur le casque, je monte les vitesses, les descends, les remonte. Malgré l'intégral, je perçois l'étonnement de Pascal, il est éberlué.

 

A l'arrêt suivant, il est comme un fou et me demande des explications. Je poursuis mon délire avec des signes de connivences avec les autres dont André et Fabrice. Lorsque le pied approche du sélecteur, il ébranle le dispositif et je n'ai plus qu'a sélectionner la vitesse.

 

Il veut savoir s'il peut avoir la même chose sur le TDM. Et je continue de plus belle. Je sais que Tissot a eu du mal a adapter ça sur la Diversion et je ne pense pas qu'il recommencera l'opération.

 

Nous finirons la journée en rigolant sous cape. Et je pense que nous aurions été encore plus réjouis si nous avions connu la suite, à savoir, venir faire la demande chez Tissot.

 

 

L'énoncé de cette histoire provoque un éclat de rire général dans l'atelier.

 

Cet éclat de rire se renouvellera à chaque évocation de cet épisode, y compris avec Pascal. Très grand seigneur, il reconnaît s'être fait posséder, et pourtant, précise-t-il, avec toi on devrait toujours se méfier.

 

Sur ce coup là, le double effet d'un célèbre bonbon est largement dépassé !

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31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 09:27

Ce dimanche s'annonce bien. Grand beau, même si les prévisions ne sont pas excellentes.

Laurence semble vouloir bouger. Elle ne sait pas trop où, mais ce printemps qui annonce enfin son arrivée autrement que par le calendrier, paraît la démanger.

Je lui propose d'aller vérifier le niveau d'enneigement de nos montagnes, mais elle ne s'enthousiasme pas. La blancheur lointaine mais éblouissante ne doit pas réchauffer son ardeur ! ! !

Je passe deux coups de fil aux amis en vadrouille :

  • Pascal qui est au Mans pour le Superbike. Il a accompagné son fils pour sa première grande sortie en 125. Pauvre William, boite bloquée à Rennes et obligé de continuer en passager du ZX12R paternel.
  • André et Patricia. En balade dans le sud-est avec le MC Les Bélugues de Bollène, ils viennent de passer le col de Murs et l'ambiance semble au beau fixe, comme le temps.


Laurence revient de faire quelques courses, ausculte le journal et m'annonce incidemment qu'il y a une brocante à Gimel. De mon côté je vérifie la météo. Correct mais risque d'orage dans l'après midi. Pas grave, un orage c'est local !


Se pose ensuite la question du moyen de locomotion. Elle est d'accord pour partir finir le pneu de la moto si, et seulement si, je roule à un train de sénateur. Pour ceux qui ne la connaissent pas, il est important de préciser qu'il y a bientôt deux ans, Laurence a eu un accident de moto qui s'est traduit par sept fractures artistiquement réparties aux deux jambes et aux deux mains. Cela a de quoi faire réfléchir !

Nous partons donc vers Mauriac. Dans le magnifique enchaînement de la Vallée de la Sumène, j'ai une pensée pour DD07. La dernière fois qu'il est venu, avec Patricia, il trouvait que je "tirais un poil court" sur cette route. Il a vite rabattu ses remarques acerbes et dévalorisantes lorsqu'il a compris que le rythme était dicté par le niveau d'angoisse de Laurence ! ! !


Nous rejoignons le barrage de l'Aigle sur la Dordogne et profitons de tous les points de vues sur les gorges et vallées. Il est vrai que c'est certainement la meilleure période. Dans un mois, les feuilles obtureront grandement la vision qui sera réduite aux seuls points dégagés. Ces petites routes sont étroites, viroleuses, au revêtement parfois incertains et parsemées de gravillons, pierres et branches (une pensée à Speed !). Entre cet environnement et la volonté de profiter du paysage, le rythme est très calme.

Laurence, pensive et détendue, devant la retenue du barrage de l'Aigle.

Cette D978 que je ne connaissais pas retrouve une surface correcte qui me permet d'augmenter la cadence jusqu'au moment ou Laurence se raidit légèrement. Les enchaînements de courbes m'entraînent et j'oublie rapidement mon allure sénatoriale.  Voila une route qu'il faudra partager avec des prochains visiteurs ! ! !

L'arrivée sur Gimel se fait sous quelques gouttes de pluie et la visite est d'autant plus rapide que tout le monde remballe.


Par sécurité, Laurence enfile la combine de pluie et nous repartons en décidant de rallier le pied du plateau de Millevaches.

La pluie s'intensifie et l'horizon vers notre objectif est peu engageant. La route est maintenant détrempée et l'état de mon pneu impose une certaine circonspection. J'emprunte donc la N89 pour me dégager de cet "orage".  En fait, nous restons sur cette route, dans un style très "lopette" pour une cinquantaine de kilomètres sous une pluie diluvienne.


Les trente derniers kilomètres s'effectuent sur le sec et je laisse doubler une moto dans un enchaînement de courbes. Nous avons les mêmes manières. Il se défoule quand ça tournicote et roule très calmement dans les rares lignes droites et les passages de villages. Néanmoins, sous l'effet conjugué de la présence de Laurence et de l'état de mon presque "slick", je ne cherche pas à rouler avec lui.


Son collègue, un peu plus timide, nous rejoint peu avant Bort et nous terminons ensemble jusqu'au barrage où ils font halte. Saluts réciproques et retour maison.




Heureusement que j'ai commandé son successeur !


PS - Spécial Ulrich.

on voit que c'est un pneu d'hiver. Même si il est allé au bout fréquemment (Ah, ces "bandes de peur"), il garde tout de même quelques sculptures ! ! !






Cinq minutes plus tard, le déluge nous rejoint et se maintiendra toute la soirée. Il était temps d'arriver !

 

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 23:05

Vendredi 21 mars 13H30

Appel téléphonique de Ulrich. Il arrive de Paris avec Grégoire (R6 et ER6) et ils font leur plein après 200 km. J’estime qu’ils seront sur Limoges, point de rendez-vous d’ici 2 heures. Je m’équipe pour partir les rejoindre. Heureusement, j’ai tout de suite mis la tenue pluie complète. Les 130 km sont totalement parcourus sous des pluies plus ou moins violentes, associées à quelques vicieuses bourrasques de vent.

J’ai fixé le point de jonction dans un hypermarché qui cumule de nombreux avantages. Situé sur notre parcours à la sortie de la ville, il est bien visible et facilement accessible. Les machines peuvent être abreuvées à la station service et les hommes à la brasserie qui est juste en face, tout en ayant les motos sous les yeux.

 

15H30

Je suis devant mon café depuis ¼ heure lorsque je reçois un nouvel appel des Parisiens. Ils se sont trompés de route et naviguent aux alentours de Poitiers. Ce n’est pas grave, je suis à l’abri et au chaud. Quelques minutes plus tard, appel de Pascal qui arrive de Bretagne. Il n’est pas loin de Poitiers.

 

Il arrive en fourgon dans lequel il a chargé son ZX12R. En effet, les pneus ne sont pas aptes à faire l’aller et retour, surtout avec ces conditions climatiques. Il fera donc ses jonctions dans de meilleures conditions et changera ses pneus au retour.

 

 Je lui signale qu’il risque fort de retrouver les 2 autres compères sur la route. De fait, ½ heure plus tard il m’annonce qu’il vient d’être dépassé par 2 "kékés" immatriculés dans le 92 ! ! ! Il les repassera quelques temps plus tard à l'occasion d'une petite pause des 2 motards.

 

Peu après 17H00 Pascal arrive suivi à quelques minutes des 2 motos. L'ambiance dans le bar n'est pas triste. Les autres consommateurs m'ayant posé des questions, ils sont au courant des difficultés de navigation (ce terme est particulièrement propice en regard des trombes d'eau qui ponctuent les rares apparitions du soleil). Les quolibets fusent, souvent en rapport avec des outils tels que les cartes, les panneaux, le GPS ou les balises Argos. L'ambiance est déjà très chaude et laisse augurer des moments épiques pour ce week-end.

 

J'avais prévu un arrêt café à Meymac pour rencontrer quelques personnalités du MC local. Je préviens Bill19 que nous ne pourrons pas y être.

 

Tout compte fait, le retard des Parisiens s'avère particulièrement positif. Le retour se fait sans pluie et même avec quelques apparitions de ciel bleu et de soleil. Evidemment les routes sont mouillées et les bas côtés saupoudrés de neige au point haut de cette magnifique route sinueuse, mais le rythme peut rester soutenu en toute sécurité.

 

Nous arrivons à Bort les Orgues à la nuit tombante, nous parquons les motos au garage et suspendons les équipements à faire sécher. Ulrich est vraiment content d'avoir acquis une tenue pluie lors de son dernier passage ici l'été dernier.

 

Laurence et ses enfants ont préparé la table et nous pouvons attaquer un léger apéro avant de nous sustenter. Nous en profitons pour appeler DD07 qui regrette d'avoir d'autres obligations et de ne pas être avec nous. La soirée de déroule gentiment, dans la chaleur double du chauffage et de la bonne humeur. La veille ne s'éternise pas, chacun voulant goûter à un douillet repos.

 

Samedi 9H00

 

Départ pour la Creuse. Nous devons récupérer Jessica (pseudo - Androktone) à Felletin vers 10H30. Quelques flocons volettent lorsque nous sortons les motos, mais le temps d'aller faire le plein, le soleil fait une première apparition.

 

Sur les 3 premiers kilomètres, quelques amorces de glisse sur des coulées de gasoil calment toute éventuelle velléité d'arsouille, même gentille. Les courbes s'enchaînent sous des trouées bleues de plus en plus larges et les 4 motos enroulent fermement en un parfait ballet.

 

A la sortie d'Ussel, nous attaquons les contreforts du plateau des et l'horizon s'obscurcit. Rapidement nous atteignons les premiers flocons et la situation dégénère en une puissante tempête de neige. En vue de La Courtine, les bandes noires se rétrécissent au profit du blanc et la descente se fait au pas. Je sais qu'ensuite il faudra encore monter vers le col de Massoubre. Je ne veux pas prendre la responsabilité de continuer et provoque l'arrêt devant un café.

 

Heureusement !

 

En 2 à 3 minutes l'environnement est totalement blanc.

  aa-courtine.JPG





Halte forcée à La Courtine (23)

Motos à l'abri du auvent et

pilotes au chaud devant un café





Un véhicule de Gendarmerie s'approche et je fais mine de faire de l'auto stop. Le militaire s'arrête, descend sa vitre et nous apostrophe, goguenard " Hé les gars, on est motards ou on ne l'est pas ? " Je me retourne vers mes acolytes et crie " Je suis sûr qu'il est en bottes, bien au chaud dans sa voiture ! ". Eclat de rire général, saluts réciproques et nous nous engouffrons dans le café. Malgré tous ses efforts, la météo n'arrive pas à entamer notre bonne humeur, et l'ambiance du café s'élève vite.

 

Néanmoins, à l'extérieur la situation empire. Nous avons le plaisir de voir passer un chasse-neige, mais pour constater que quelques dizaines de secondes plus tard la route est de nouveau totalement blanche.

 

Nous évaluons une stratégie de repli. Faire revenir le fourgon de Bort, charger les motos, rejoindre l'autoroute pour repartir vers le nord du Puy de Dôme. Nous laissons un message à Jessica qui doit nous attendre, prévenons Vincent au camping" Route 99 " que nous viendrons bien manger mais sans maîtriser l'horaire (il me précise que chez lui, les routes sont très difficilement praticables pour l'instant) et mettons Laurence à contribution pour assurer la logistique, mais l'opération va prendre plus de 2 heures.

 

Pendant ce temps, la situation s'améliore et nous décidons de repousser la décision d'1/4 heure. Nous vérifions par téléphone l'état du réseau routier en amont et en aval. Il semble jouable de repartir.

 

En fait, l'action conjuguée du redoux et du sel est exemplaire, et seul le passage du col conserve quelques traces de neige sur la route. L'arrivée à Felletin se réalise sans la moindre difficulté et dans un décor féerique.

 

Jessica nous avait prévenu. Si elle à l'habitude d'être passagère, elle redoute de monter sur la moto équipée d'un top case, vu sa souplesse. La procédure se révèle ubuesque. Les éclats de rires annihilent complètement les premières tentatives et, à 3, nous arriverons finalement "à la charger" . . . En fait, les opérations suivantes seront plus simples, Jessica maîtrisant de mieux en mieux la technique ! ! !

 

J'annule le parcours initialement prévu pour rester sur des routes à plus grande circulation. Nous rejoignons donc Aubusson pour emprunter ensuite la N 141 vers Clermont. En vue de Pontaumur je dois prendre une décision couper par la vallée puis les gorges de la Sioule ou contourner par Volvic. Je scrute l'horizon à ma gauche. Les plateaux complètement blancs apparaissent fugacement entre les écharpes de neige qui se déploient au loin sur tout le panorama. Je décide donc de rester sur la nationale.

 

Le passage du col de la Nugère est splendide. Le ruban noir et brillant d'humidité de la chaussée est littéralement enchâssé dans la gangue immaculée des bas côtés. Les 4 motos sont les seules à venir troubler ce monde de silence. En une ligne fluide, elles s'insèrent sous les frondaisons dont chaque branche, chaque brindille est délicatement surlignée du blanc intense de la neige qui brille de mille feux sous les rayons du soleil. Chacun de notre côté sous nos casques, mais tous ensemble, nous vivons ces instants magiques, laissant gentiment ronronner nos moteurs et nous délectant de cette fantasmagorie.

 

Nous rejoignons " Route 99 " à Saint Rémy de Blot par des routes sèches et pouvons nous attabler devant la magnifique assiette préparée par Vincent.

aa-baster-copie-1.jpg

 

 

 

 

Ratier attelèe,

une des nombreuses et magnifiques

pièces du musée Baster à Riom (63)

 

 

 

 

 

 

Nous repartons ensuite à Riom pour rendre visite au magnifique musée Baster qui comporte, entre autre, une imposante collection d'Indian. Nous y retrouvons Pat et Isa du forum 900 Diversion venus nous saluer en voisins, mais aussi Charlie, Gasoil et P'tit Loup. Nous visitons en même temps qu'un autre groupe venu pour un rassemblement d'anciennes. Ils nous offriront l'enchanteur spectacle visuel et auditif des Ducati, Guzzi, Norton ou Triumph au départ.


Pour rentrer, je m'engouffre dans une petite portion de voie rapide et constate qu'il manque une moto. Nous stoppons sur le bas côté mais la Harley, puisque c'est elle l'absente, n'arrive pas. Je repars seul au prochain rond point pour faire demi tour et retourner sur nos pas. Je retrouve P'tit Loup qui vient de réparer sa béquille (promis je n'invente pas).

 

A mi-chemin du retour, nous nous retrouvons sous une violente averse de neige. La visibilité est d'autant plus réduite que les visières à peine essuyées sont à nouveau opaques ! Néanmoins, la route reste dégagée et nous arrivons sans encombre à " Route 99 ".

 

Toujours un tantinet taquin, j'apostrophe P'tit Loup : " tu vois, même en Harley, je ne t'ai pas abandonné. Pourtant, tous les autres me disaient de laisser tomber car ce n'était qu'une Harley . . ." ! ! !

 

Nous faisons connaissance avec les autres participants qui respirent tous la bonne humeur malgré le contexte. Il est maintenant évident qu'il va falloir remettre en cause tous nos projets.

 

Je me demande si je n'ai pas porté la poisse quelques jours auparavant en postant ces inepties soi disant poétiques :

 

Ce week-end Pascal,
S'annonce comme une hivernale !

Pas grave, la chaleur de l'amitié,
Réchauffera jusqu'au bout des pieds !

En lieu et place des sandalettes,
Pour ton pneu tu prendras de la cordelette !

 

Même Alain69 est venu, bien que sa cour était déjà toute blanche au départ, dans les monts du Lyonnais. Comme il venait avec sa fille, il a préféré prendre sa voiture plutôt que sa moto, mais il ne nous a pas fait faux bond.

Merci à toi Alain !

 

Laurence et ses enfants nous rejoignent pour le dîner et le concert qui s'avère dantesque. Vincent nous avait vanté le groupe SPECTRUM, et les louanges n'étaient pas usurpées. Dehors la neige tombe sans discontinuer et nous décidons . . . de ne rien décider. Analyse de la situation au petit déjeuner !

Les derniers à partir se coucher abandonnent le bar vers 2H30.

  aa-motoneige.JPG






A midi, les motos sont toujours

parées de leurs manteaux blancs,

mais les routes se dégagent.





Au petit matin, il ne neige plus mais il est hors de question de sortir les motos pour l'instant. La DDE a traité les routes mais les effets ne sont pas encore visibles.

 

Laurence repart vers Bort avec Pascal. En effet, nous avons jugé prudent de rapatrier son fourgon. De ce fait, si lundi nous rencontrons des difficultés, Vincent et Pascal, en quelques rotations, pourront redescendre les motos dans la vallée, à l'entrée de l'autoroute.

 

A 9H30, Pirick me demande mon avis quant au restaurant prévu le midi à La Bourboule. J'abonde dans sons sens d'annuler, les risques étant trop grands dans cette région encore plus montagneuse. Certains, ou plutôt certaines, accueillent avec soulagement cette décision ! ! !

Nous évaluons comment faire manger toute la troupe, mais Vincent n'a pas de mise en place suffisante pour répondre correctement à notre demande. Par contre, il accepte de nous prêter sa cuisine. Pendant ce temps, certains vont faire une marche et profiter de cet air pur et vivifiant.

 

Vers 10H00, Pascal nous conforte dans la décision d'annuler le restaurant. Avec Laurence, ils passent à quelques kilomètres de La Bourboule et la route est difficilement praticable en voiture (une seule voie est ouverte sur l'autoroute). Nous lui demandons d'aller directement au supermarché de Bort ouvert le dimanche matin et de nous rappeler pour prendre la liste des courses que nous allons établir.

 

Il arrive vers 13H00 avec près de 6 kg de rôti, des légumes, du pain, des yaourts et des fruits. Pendant ce temps nous avons préparé un méga apéritif avec toutes les spécialités apportés par chacun. Mitch et sa bande ont accaparé la cuisine. En bon professionnel, il fait ronronner cet environnement devenu ruche.

 

Tout le monde est enchanté, les blagues fusent de tous bords et les chahuts s'amplifient. J'accorde d'ailleurs une mention spéciale à P'tit Loup pour sa bonne humeur. En tant que seul possesseur de Harley, il a bien sûr concentré de nombreuses railleries, toujours bon enfant. Il n'a jamais perdu le sourire, ni sa capacité de répartie !

 

Ce long, pantagruélique et savoureux repas (bravo au boucher et au cuistot) se déroule sur fond de Tourist Trophy. En effet, j'ai fait ramener de la maison mes DVD motos et nous bénéficions de l'écran géant du lieu, aimablement mis à disposition par Vincent pour ces moments très privés (nous sommes les seuls dans l'établissement).

 

A la fin du repas, le bataillon de charme se fait proprement virer de l'univers de prédilection de la femme, j'ai nommé la cuisine ! ! ! Une bande de mecs se relaye à la vaisselle au plus grand étonnement de ces dames. La notion de partage était bien réelle et concrète.

 aa-balade.JPG




Ma super SDS du moment assure

au niveau des prises de vues.



L'autre moitié du groupe n'est

pas encore sortie de la courbe.
 





Pendant ce temps, la route ne s'est pas contentée d'évacuer la neige, mais elle est carrément sèche. De plus, nous apprenons que la route des gorges de la Sioule est parfaitement dégagée. Avec Pirick, nous élaborons rapidement quelques options de Road-book que nous validerons au fur et à mesure. Tout le monde se prépare et nous voilà partis.

 

Contrairement à ce qui avait été initialement prévu, nous ne formons qu'un seul groupe. Je prends la tête d'une vingtaine de bécanes et Pirick ferme la marche. Son phare bleuté est très facilement identifiable et facilite grandement la gestion de l'ensemble.

 

Après avoir dérangé un faisan, nous remontons les gorges de la Sioule jusqu'à Châteauneuf puis grimpons vers Saint Gervais. Les routes étant toujours excellentes, nous partons vers le barrage et le viaduc des Fades où nous faisons une halte photo, cigarette et emerveillement devant ces paysages hivernaux.

 aa-fades.jpg






Sur le barrage des fades,

vue sur les gorges de la Sioule

surplombées du viaduc.







Nous remontons ensuite vers Manzat et des routes plus larges et dégagées. Cela permet à ma passagère de goûter à une petite séance de "pif-paf" qu'elle semble apprécier.

 

Nouvel arrêt au gour de Tazenat pour admirer ce lac lové dans la cratère d'un volcan.

 

L'ambiance est au beau, comme le temps. Chacun semble profiter de toutes les facettes de cette sortie improvisée (paysages, plaisir de rouler en sécurité, rigolades, découvertes, partage, amitié, …) de plus, ce qui pourrait être perçu comme des contraintes est positivement accepté. Je pense ici aux pilotes les plus aguerris ou au guidon des machines les plus puissantes. Ils ont accepté avec bonne humeur ce train de sénateur dicté par la nature des routes, l'hétérogénéité du groupe et le mot d'ordre de la sécurité.

.

A l'arrivée, les deux plus jeunes, Adrien et Ulrich tentent de me soudoyer :

" Il fait beau, les routes sont magnifiques, on va se refaire un petit tour plus rapide ?"

Ce n'est pas l'envie qui me manque d'aller leur faire découvrir quelques spots locaux, et accessoirement, de leur montrer ce que peux encore faire un vieux sur un Diversion de plus de 200 000 bornes.

Malheureusement, mon pneu arrière est fatigué et je veux garder de la réserve pour mon retour qui risque d'être difficile.

 

Je leur prête ma carte et leur suggère de rejoindre Châteauneuf par les gorges puis de rallier Manzat et Châtelguyon. A la nuit tombante ils nous rejoignent avec une banane qui fait plaisir à voir. Les pneus de la Triumph et de la R6 ont enfin chauffé en s'arrondissant ! ! !

 

Les restes de nos agapes de midi nous permettent de démarrer la soirée avec un apéritif très amélioré, dégusté devant le film "Le Cheval de Fer".

Nous n'arriverons pas à bout, ni de l'original buffet de hors d'œuvre, ni du méga-barbecue concoctés Vincent, Valèrie et leur équipe. Pendant ce temps la neige se remet à tomber et à tout recouvrir de son immense manteau blanc.

  aa-repas1.JPG


La chaleur de la pièce est aussi appréciée

que la chaleur de l'accueil.



De plus,

verres et assiettes sont bien remplies.


Lundi matin la DDE est à l'œuvre de bonne heure et les motos commencent à partir dès 9H00. Laurence me téléphone pour m'annoncer qu'il y a 10 cm de neige à Bort. Hors de question de décamper maintenant, je serais bloqué en route. Je démarre finalement à midi pour mettre plus de trois heures à rentrer, en partie par autoroute, alors qu'en temps normal il me faut 1½ heure par les petites routes.

 

 

Pour moi, le bilan est ambigu.

 

D'un côté je suis très déçu.

Pirick s'est décarcassé pour organiser ce week-end. Il s'est déplacé avec Michel et Adrien pour valider les solutions les meilleures et les plus adaptées. De mon côté j'avais préparé des Road book et nous les avons validé et finalisé avec les trois Parisiens.

Nous nous faisions une joie de vous faire découvrir, alternativement, des paysages, des hauts lieux de l'histoire motocycliste, des spots d'arsouilles,des spécialités culinaires, …

 

Toutes ces heures de préparation et de réflexion, ces milliers de kilomètres, anéantis par les caprices de la météo !

 

Ca, c'est la vision pessimiste que je décline. D'ailleurs, ces préparatifs ne sont pas perdus. Je crois savoir que beaucoup d'entre vous veulent se le refaire !

 

Par un autre côté, et c'est ma réalité, je suis enthousiaste.

J'ai passé deux jours avec une petite trentaine de personnes que je ne connaissais pas pour la plupart. Tout le monde avait des raisons d'être dépité et pourtant, la bonne humeur est restée le fil rouge de cette rencontre.

Chacun a su apporter à l'ensemble une attitude constructive, ses compétences, ses moyens, sa joie de vivre. Tous, nous avons mis en œuvre un des credo qui m'est le plus cher :

 

IL N'Y A PAS DE PROBLEMES, MAIS QUE DES SOLUTIONS.

 

A une époque où certains s'interrogent sur la perte de fondamentaux moraux, dans l'absolu comme dans notre petit monde de la moto, nous venons de prouver que cela existe toujours.

 

Chacun a su étouffer ses intérêts purement personnels au profit des intérêts du groupe, de la convivialité, de la bonne humeur, de l'échange, du partage. Les décisions se sont prises au fur et à mesure de l'apparition des contraintes et opportunités sans le moindre flou, la moindre réticence.

 

Donc merci à vous tous, artisans de ces moments fabuleux que je viens de vivre.

 

Et une mention spéciale au team "ROUTE 99".


Si Vincent est un motard qui partage nos valeurs, c'est aussi un professionnel qui nous accueillait.

A ce titre, il n'avait aucunement l'obligation d'aller au-delà des termes du contrat qui nous liait.

Et pourtant, il l'a fait. Et à le lire hier soir, je crois qu'il l'a fait avec plaisir.

 

Bonne route à vous tous et j'espère à très bientôt pour de nouvelles et captivantes aventures.

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 06:00

Samedi 9 mars.

J'ai rendez-vous à 10H00 avec Pirick et 2 de ses acolytes, Michel et Adrien, venus de la région Parisienne pour valider le Road Book du Paquebot (Pâques-Beau, rencontre du forum "Moto Motards").

 

Si la météo s'annonce correcte, le temps est humide et froid. Après quelques hésitations, j'enfile tout de même la tenue de pluie.

 

Bien m'en a pris. La bruine initiale se transforme gentiment en neige légère puis plus intense. La route est mouillée et, avec un peu d'altitude, devient précaire par intermittence. Le rythme ralenti et j'hésite à changer de route.

Ces tergiversations sont vite balayées par une nouvelle mais violente giboulée. Je vais prendre un petit bout d'autoroute entre Laqueuille et Manzat. Les giboulées se succèdent et la vitesse n'est pas très élevée. Néanmoins, les paquets de neige s'accumulent sur le carénage puis viennent régulièrement et sauvagement s'éclater sur le casque ! ! !

 

Arrivé sur le nord du Puy de Dôme, la neige disparaît et les précipitations s'apaisent.

La route qui me mène à Chateauneuf les bains est magnifique, mais je ne peux pas vraiment en profiter car encore très mouillée. Ensuite, les gorges de la Sioule que je déroulent calmement pour arriver au lieu de rendez-vous à Saint Rémy de Blot – Camping Route 99.

 

J'ai déjà préparé un projet de parcours qui alterne les petites routes touristiques et de rapides enfilades de virages, mais nous devons le valider.

 

Café, discussion avec Vincent de l'organisation et, quand nous somme prêts à partir, une violente averse. Nous attendons que cela passe et partons vers 11H45.

  
DSC02129.JPG





Adrien, le "petit jeune" du groupe avec sa Triumph camoulage (blanche) se précipite voir le circuit de Charade.





Les courbes s'enchaînent, ponctuées d'arrêt pour vérifier les lieux touristiques, les points de vues, les stations services, … sur des routes toujours détrempées malgré quelques fugaces apparitions de ciel bleu. La descente vers Chambon le lac nous inquiète. Le massif du Sancy vers lequel nous nous dirigeons est noyé sous d'importantes chutes de neige.

 

Arrêt casse-croûte à Chambon et recherche d'un restaurant pour nous accueillir dans 15 jours. Trop cher ou complet ! Nous en profitons pour nous mettre d'accord sur la stratégie de l'après midi. Nous tentons de rejoindre le col de la Croix Robert si il est ouvert, sinon nous essayons le col de la Croix Morand, mais sans prise de risque excessive. Si la route n'est pas bonne, nous contournerons le massif. Nous avons tout de même une lueur d'espoir car nous sommes maintenant sous un magnifique soleil.

 

Le premier col est fermé, mais la montée du second se déroule parfaitement. Si il faut faire particulièrement attention dans les zones ombragées encore très mouillées, les endroits dégagés nous offre un bitume séchant, et les lunettes de soleil sont appréciées.

 

Pause au col sur un parking dont l'accès demande un passage sur la neige tassée. Comme nous n'avons pas de clous, nous préférons laisser les deux bottes au sol pour prévenir toute tentative de dérobade de nos machines. Mes trois parisiens semblent enchantés par ce parcours et se délectent de ces paysages somptueux ou des prouesses de ces skieurs qui se font tracter par leurs ailes. 
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Trois des quatre furieux devisent au col enneigé. 

Dans le fond, l'on distingue les skieurs avec leurs ailes.




Nous sommes très agréablement étonnés de profiter d'un tel ensoleillement après les affres de la matinée. Néanmoins, j'attire leur attention sur les risques potentiels de la descente, particulièrement dans les zones ombragées.

 

La jonction vers Le Mont Dore se fait d'autant plus calmement que nous rencontrons des gravillons, ou de mini-rails de neige enserrant d'étroites bandes de bitume. 

Par contre, l'arrivée face au versnat est du massif est envoutante. Le cirque blanc scintille de milles feux et nous éblouit de sa majesté.

 

Pause à La Bourboule pour trouver un restaurant désireux de recevoir notre groupe. Nous sélectionnons ce qui nous semble le meilleur rapport offre/prix (12 € - truffade, dessert, café, boisson). Rapport qualité/prix à vérifier dans 15 jours ! ! !

 

L'après midi est bien avancée et nous décidons de repartir par une voie plus directe. Cette décision est d'autant plus facile que j'ai déjà reconnu il y a dix jours le reste du trajet. Nous convenons que j'emmène mes "Parisiens" jusqu'à Rochefort-montagne ou nous prendrons un café avant de nous séparer.

 

Les routes sont maintenant sèches et le rythme s'élève d'autant plus que la Triumph semble apprécier de s'accrocher à la Div. Un super, et particulièrement vicieux, contrôle radar, calme légèrement nos ardeurs qui, sans être très violentes, nous entraînaient à des vitesses futilement prohibées.

 

Rochefort, pas de café. Nous continuons par la vallée de la Sioule, Pontgibaud, Volvic, pour trouver enfin un café à Châtelguyon.

Rapide débriefing de la journée, évocation des points à traiter pour la rencontre avec, en particulier une proposition alternative de retour plus rapide pour l'après midi. La synthèse pourrait-être la suivante :

Objectif, du virolo à gogo et un peu de culture motardesque !

- Un passage au mythique au circuit de Charade, à son apogée lors du Continental Circus ;

- Une visite au lac Chambon. Rien à voir avec les deux frères champions, originaires du sud-est, mais le nom est là ;
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Vue du lac Chambon, du chateau de Murol et de l'enchevêtrement des vallées (photo SANS neige de l'été dernier).









- Un (ou plusieurs ?) passage sur la double spéciale du Dark Dog Tour 2007 (ça sent le souffre, 45 virages en 5 kms !) ;
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Un aperçu du diabolique enchainement du circuit de la course de côte du Mont Dore





- Une pose déjeuner - Truffade – à La Bourboule ;

- Un retour touristique par, entre autre, les contreforts du plateau de Millevaches (célèbre concentration hivernale des années 70).

- Le soir, pour les vaillants, un super concert de Spectrum (rock style Deep-Purple).
http://www.spectrumband.fr/

 

Je quitte mes acolytes après quelques derniers et magnifiques kilomètres en direction de Manzat.

 

Le retour sur Bort est somptueux avec les lumières et couleurs si particulières des couchers de soleil. Ensuite la nuit et un froid qui devient particulièrement pénétrant, mais pas suffisamment longtemps pour devenir gênant.

 

450 kms de plaisir (quelquefois tendu), de franches tranches de rigolade.

Une très longue journée, mais trop vite passée !

Merci à Pirick d'avoir eu cette idée, de l'organiser, de se déplacer pour être certains de réunir tous les ingrédients d'une rencontre qui s'annonce fameuse.

 

A dans deux semaines.
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9 octobre 2007 2 09 /10 /octobre /2007 19:56
5 octobre 2007
Avant de rejoindre Nevers pour cette dernière manche du Supersport/Superbike, j'ai rendez vous vers midi avec Pascal de Bretagne au relais motard de Bourges. Je veux en profiter pour flâner et pars donc au petit matin. Bonne idée. Les prémices de l'automne s'annoncent. Les forêts Corrézienne et Creusoises étincellent de couleurs chaudes, éclatant sous la lumière du jour qui se lève. Le vert sombre des sapins sert d'écrin aux feuillus qui offrent un camaïeux de jaunes et de rouges resplendissants et particulièrement lumineux. Quelques langues de brumes ajoutent de la féerie enchanteresse à ces merveilleux décors.
 
Au bout d'une heure de route l'atmosphère change. La brume se transforme en brouillard parfois épais et la tension de la conduite monte. De trop nombreux véhicules circulent sans lumière ou pire en feu de position (je trouve cela plus grave dans le sens ou ces conducteurs ont bien perçu le problème de visibilité et ils doivent être certains d'être vus – Inconscients ou Abrutis même résultat, des risques décuplés ! ! !). Enfin, ces épisodes ne durent pas trop longtemps et je peux tout de même profiter autant des paysages que de nombreux enchaînements de courbes.
 
11H30, arrivée au "relais Calmos" administré par la FFMC 18. Pascal n'est pas arrivé mais il m'a laissé un message, il est dans les temps. J'en profite pour commencer à chahuter avec les bénévoles présents et prendre un café. L'équipe est bien sympathique et les blagues échangées sont de bon augure pour le week-end à venir. Pascal arrive peu après midi avec son Comanche attelé à un FJ (le fameux aspirateur à minette du TT) et doit se prendre pour une star. Il est un habitué de ce relais et connaît tout le monde. Nous prenons notre repas sur place et ne pouvons qu'en louer le rapport qualité/prix. Une salade de pâtes, une délicieuse andouillette mitonnée aux oignons et vin blanc accompagnées de frites, un morceau de fromage, une pomme, une boisson et un café pour 4 Euros, sourire et bonne humeur compris. Chapeau et un grand merci à toute cette équipe.
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A 16H00, nous avons monté les 4 tentes que nous avions amenées. Ainsi ceux qui arriveront à la nuit auront moins de contraintes.






Nous venons juste de commencer un petit apéro léger quand Zézé et Victor arrivent du Vaucluse sur leurs 2 CBR1000. ils ont pris la journée pour monter et se font chambrer pour leur moyenne qui doit-être inférieure à 50 kms/h. Il faut tout de même préciser qu'ils n'ont pas chevauché leurs montures depuis un moment. De plus, Zézé semble se plaindre de quelques défauts de son GPS prénommé Victor ! ! ! 
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Les 2 CBR arrivent. Zézé a pris le commandement des opérations.
Dans les heures qui suivront Victor reprendra du poil de la bête.






Vers 19H30 Laurence arrive en voiture avec ses enfants et 90% de la logistique. Nous préparons de quoi nous abreuver et nous restaurer. Dédé et Carlos, respectivement En CBR 1100 XX et Versys nous rejoignent une demi heure plus tard. Ils arrivent d'Ardèche et du Vaucluse. Le reste du groupe nous rejoindra demain, mais les deux extrêmes sont là. De 14 à 67 ans. Eclectique dans les âges, les machines, les origines, mais tous fédérés par la moto bien sûr mais aussi la joie et le rire.
 
Nous profitons de la soirée pour faire connaissance avec ZR7-man (Repaire des Motards) qui se trouve être installé à 20 mètres de nous. Il attend ses collègues du Lyonnais.
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Alors Carlo, tu sembles bien fatigué. La journée a été longue peut-être ?





6 octobre 2007
Le petit déjeuner donne déjà une bonne idée de notre petite organisation. Café, thé, chocolat, lait, jus de fruits, pains au lait, quatre quart, confiture maison (merci Zézé). C'est déjà du camping amélioré et Mister ZR7-man qui se morfondait tout seul en attendant le réveil de ses acolytes (Oups, j'allais écrire alcooliques) semble apprécier.
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Toute l'équipe attend les deux derniers arrivants.
Adrien, Laurence,Pascal,Céline, Victor, Zézé, et de dos Carlo et Dédé (RMS !).





Nous essayons de joindre quelques Repairiens par l'entremise de ce bon Falco. Il a beau être déjà fort occupé par le Moto Tour, il prend le temps nécessaire pour nous trouver quelques numéros de téléphones. Nous déployons la bannière du Repaire des Motards sur la voiture en point de repère (sans jeu de mots). Malheureusement, nous ne pourrons pas rencontrer toutes les personnes contactées.
 
Le temps est très brumeux et les séances d'essais sont reportées. Nous en profitons pour balader et faire quelques courses de frais. Avec Laurence et sa fille Céline, nous déambulons pendant près de 2 heures à la recherche d'un hypothétique bureau d'objet trouvé. En effet, nous avons trouvé une pochette contenant des billets d'entrée, mais aussi une carte bancaire. N'ayant pas décelé le malheureux autour du lieux de la perte, nous ne voulions pas remettre ces documents à n'importe qui.
 
Cette recherche me permet de découvrir la salle de contrôle du circuit (impressionnant) et nous offre l'opportunité d'une visite du paddock ou nous croisons quelques pilotes et profitons d'animations. Au passage d'un camion Yamaha, un petit Haga semble bien timide et nous tire la langue ! ! !
Soudain, au milieu de la foule, un jeune et son père, rougeoyants (pas la figure, mais les tenues. Ils sont Ducatistes !) m'apostrophent : "Oh non, pas lui ici !"
Il y à 4 mois nous étions ensemble à Ballaugh Bridge (Tourist Trophy) et avions bien rigolé. Quelques minutes de bons souvenirs et de plaisir à se revoir.
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Fred (ronchon ?) et Marvine (rayonnante !) arrivent de La Rochelle juste pour manger (ils savent y faire ces deux là !) sur le second "aspirateur à minettes".
 




En fin d'après midi, Carlo me met à contribution. Il a besoin d'un pilote sobre (le choix est faible) pour aller chercher des pièces chez Honda à Nevers. Même si il n'a pas fait (encore) d'excès outranciers, il ne veut pas prendre sa machine, autant pour des raisons de sécurité que vis à vis d'un éventuel contrôle d'alcoolémie. Nous profitons de cette sortie avec Dédé pour nous déguster un expresso et faire quelques courses, y compris pour nos jeunes voisins.
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Première mi-temps en fin de repas. Zézé et Carlo partagent les écouteurs et nous laissent tranquilles.






Le début de la soirée est régi par le rugby. Les quelques téléviseurs présents sur le camping attirent les foules qui s'agglutinent autour, tel les insectes dans le halo des réverbères. Chaque phase de jeux peut être suivie les yeux fermés. Les silences, inhabituels dans cet environnement, pendant les périodes de doute. Les grondements désapprobateurs en réaction des points marqués par les Blacks. Les clameurs marquant les avancées des Bleus. Jusqu'à l'explosion finale qui, à l'image d'un feu d'artifice, nous offre un bouquet sonore alliant cris, chants, trompes, klaxons et rupteurs. Cette victoire sera dignement arrosée.
 
Il est dommage que l'organisation n'ait pas profité de son infrastructure. Une projection sur un écran du circuit et quelques milliers de personnes en osmose devant aurait pu être un moment fort de ce week-end.
 
La suite de la soirée est ponctuée par les différentes visites et dégustations diverses. L'ambiance est chaude et les délires et crises de rires se succèdent. La palme reviendra probablement au duo Dédé-Victor. Le premier veut être servi d'une des spécialités liquides de fin de repas et l'autre arrête son mouvement de bouteille juste avant la première goutte sous prétexte de reprendre ses récits, explications ou questions, avec toute la verve et le vocabulaire d'un sudiste. Pendant de longues minutes, l'opération se renouvelle inlassablement. Dédé, qui a toujours son verre vide monte en pression. Victor accentue à outrance et tous les autres benêts que nous sommes étouffons et pleurons de rires devant ce sketch improvisé. Un très grand moment !
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Dédé peut ENFIN déguster le verre que Victor a mis tant de temps à lui servir !
Il semble gouleyant celui-là !




7 octobre 2007
Le réveil se fait dans la brume. Pas seulement celle qui obstrue certaines têtes, mais aussi celle de l'air ambiant chargé d'humidité. Les essais étant reportés du fait de la mauvaise visibilité, nous en profitons pour déambuler dans le village puis nous nous installons dans une tribune, face aux stands. Pascal, Carlo et Dédé retournent au campement pour apporter de quoi pique-niquer sur place. Vu le retard dans le programme, les courses vont s'enchaîner et nous ne voulons pas en perdre. Il ne me revient pas de relater ici toutes ces courses. J'en suis bien incapable et les journalistes professionnel le feront beaucoup mieux.

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Pascal est bien pensif !








 Le soleil commence à percer pour la première manche du Superbike qui démarre sur un coup de théâtre. James Toseland est en tête du championnat, mais deux pilotes peuvent encore prétendre à la couronne, Haga et Biaggi. Le leader se fait "bourrer" dés le premier tour. Il repart mais Haga file en tête suivi par une meute dont Biaggi. De ce fait, le suspens durera jusqu'à la fin de la seconde manche, et le spectacle est dantesque.
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Les trois femmes se regroupent. Est-ce pour parler chiffon,
ou se crêper le chignon ?
Une est fan de Toseland, 
l'autre accro à Biaggi 
et la troisième reste neutre!




Dés la fin de la seconde manche, nous retournons finir de plier le matériel et charger les motos. Les premiers à repartir seront Dédé et Carlo, les derniers Zézé et Victor.
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Dernière photo prise dans la ligne droite avant le 180 ° d'Adélaïde. Dédé et Carlo sont déjà partis.
 





Les deux sides et la Div. Se dirigent sur le relais motard de Bourges. L'accueil de la FFMC 18 est toujours aussi agréable. Nous nous séparons dans la bonne humeur générale.
 
Nous arriverons tous dans nos contrées respectives entre 8H30 et 11H00, fatigués mais heureux et impatients de renouveler encore ces tranches de vies inoubliables.
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