Quelques balades locales en janvier, pour démarrer l'année et admirer l'environnement enneigé.

Février m'appelle dans l'Ain pour les obsèques d'un oncle …

La météo s'annonce correcte, avec un froid intense mais j'ai l'équipement adéquat.

Néanmoins, à quelques dizaines de kilomètres du départ je rencontre une neige très fine et Riom-es-montagne commence à blanchir.

Bilan, la traversée du plateau du Cézallier sur la neige fraiche, donc gérable et la descente sur Murat heureusement au noir !

Une pause salvatrice le soir en Ardèche chez les amis Annie et Dédé et départ matinal sous le givre pour être à l'heure à la cérémonie.

Encore quelques kilomètres en fin de journée pour rejoindre une cousine à Bourg en Bresse.

L'occasion de refaire le monde … familial, de balader à pied, mais aussi de partir virevolter sur les routes jurassiennes avec sa fille.

En effet, celle-ci est en phase finale de permis moto et rêve de partir s'encanailler avec l'ancien (depuis, elle roule fort la "petite" avec son permis tout neuf !).

Une pause rapide au lac de Nantua dans la pénombre du soir et retour de nuit, frisquet, avant une rentrée vers Bort les Orgues.

Fin mars, je me dirige vers la Bretagne avec une halte en région nantaise chez l'ami Christian.

Sur place, quelques balades touristiques vers le sillon de Talbert et une rapide visite à Véro et Fred ainsi qu'une escapade à Carnac

Le 10 avril, je reprends la route en direction du Mans pour une folle semaine au sein du TRT27 (Tanésie Racing Team), déjà décrite dans un article sur Mototribu.
(cf. https://mototribu.com/endurance-24h-motos-le-recit-du-team-trt27-2023/)

(Avec de superbes vues de notre photographe Cyril – Balpix)

Après cette fabuleuse première manche du Championnat du Monde d'Endurance, je repars quelques jours en Bretagne avant de me propulser vers Bort avec un détour en région parisienne afin de constater les progrès de mon petit neveu Mathéo d'un an maintenant (le fils de ma grande Manon !).

Cela me permet d'assister, le 16 mai, aux tests décennaux de l'évacuateur de crues … et de converser avec Thibaut venu aussi assister au spectacle !

Le 17 mai, départ pour un long périple dans le sud-ouest, retrouver Laurent sur le Larzac, une cousine à Narbonne, Blanco à Agen, Pierre puis Fabrice dans les Landes et enfin une autre cousine à Angoulême …

D'excellents moments de partage, d'échange, y compris dans son travail. Laurent, avec sa compagne Olivia sont accaparés par leurs activités au sein de "La Jasse Maison du Larzac" !

Toutefois, au moment de mon départ pour Narbonne, un appel téléphonique de mon frère, un autre Laurent, m'annonce le décès de notre mère …

Retour rapide sur Bort pour changer de chargement puis direction la région parisienne.

Néanmoins, ce désagrément me permet d'offrir à ma famille un magnifique plateau de fromages combinant spécialités d'Auvergne et du Larzac !

Début juin, comme je m'y étais engagé, je participe à la fête de la moto à Ussel (19). Celle-ci est déjà relatée dans ce blog (cf. http://div19.over-blog.com/2023/06/la-seconde-fete-de-la-moto-a-ussel-19.html).

Mais je dois rapidement repartir car je dois être le 13 juin en Belgique pour les 24h00 de Spa, seconde manche du Championnat du Monde d'Endurance avec le team TRT27.

Un arrêt d'une nuit chez Bruno (Nonocam) en Champagne puis nous voilà partis vers Spa-Francorchamps pour une fabuleuse semaine, probablement la plus intense en émotions que j'ai pu vivre sur les circuits …

Mais ceci est une histoire que je conterai plus tard, plus en détail …

En attendant, quelques vues de Cyril – Balpix :

Après cette folle semaine, le retour sur Bort est erratique.

Vers Rethel, je dois m'arrêter face à une fatigue devenant dangereuse. En l'absence de bar ouvert, je fais un somme d'une dizaine de minutes au pied de la moto …

Je stoppe à nouveau à Reims pour ingurgiter un café, mais cela s'avère une mauvaise idée car j'essuie ensuite un orage phénoménal dans les dizaines de kilomètres me séparant du domicile de Bruno.

Celui-ci m'attend, rigolard, mais garage grand ouvert dans lequel je m'engouffre.

Après une bonne nuit, nouvelle étape de deux jours dans les Yvelines avant de rentrer au bercail.

2023, une bonne reprise après les repos forcés de ces dernières années …

Et la suite s'annonce tout aussi tonitruante !

A bientôt donc …

Bien que largement baptisée par d'abondantes averses, la première édition de l'année dernière s'était révélée une réussite … (cf. le compte-rendu).

Avec une météo nettement plus clémente, malgré les prévisions de risques d'orage, ce second opus confirme le bienfondé de la démarche !

L'équipe de bénévoles est toujours présente dès le vendredi matin. Le groupe initial de 6 personnes gonfle dans la journée, chacun arrivant dès que ses obligations, surtout professionnelles, le libèrent.

Les matériels prêtés (tables, chaises, barrières, barnums, etc. …) par les communes de Meymac (lieu de résidence de l'auto-école Franck Formation) et Saint Angel sont chargés dans les camions et remorques et rejoignent la piste de formation moto qui, pendant ce temps, voit s'activer le reste de la troupe sur les espaces verts.

A noter, l'engagement sans failles de la commune de Saint Angel qui pourtant ne bénéficie pas directement des activités moto. Un grand merci à Madame le Maire et à son équipe pour leur accueil !

Toute la journée du samedi, dès 7h00, une quinzaine de personnes s'activent fébrilement à rendre le lieu facilement utilisable (parkings, zones de restauration, protections, panneautages, groupe électrogène, etc. …). L'ambiance est autant joyeuse que productive. Tellement productive d'ailleurs que les travaux sont terminés en fin d'après-midi et que le rendez-vous du lendemain est repoussé à 7h30, ceci favorisant le repos de tous.

Dimanche 4 juin au matin.

La journée débute par un café – croissants, alors que les derniers bancs de brume se dissipent.

Delphine et Franck prennent soin de la petite troupe !

Puis les motos remontent sur la piste et rapidement les équipes s'engagent dans les dernières actions : installation finale des barnums, positionnement des food-trucks, accueil des exposants, configuration et mise en route du groupe électrogène.

Le site reçoit les visiteurs les plus matinaux à partir de 9h00, comme prévu, la prairie se garni et le bar reçoit ses premiers clients … parfois déçus de ne bénéficier que de boissons sans alcool, y compris les bières, mais c'est une garantie fondamentale en termes de sécurité … et de gestion d'éventuels débordements ! ! !

Débute alors les premières démonstrations de maniabilité alors que l'équipe de stunter s'installe et prépare son matériel sous l'œil envieux des plus jeunes et que l'afflux de spectateurs s'accroît rapidement.

Pendant les derniers préparatifs, le plus jeune prend la piste …

Il s'agit d'Adam, le jeune fils de Florian, parfaitement équipé et déjà cabotin face aux spectateurs.

Bon sang ne saurait mentir !

Mais le papa arrive, démontrant la maîtrise de l'équilibre … et souvent soucieux de préserver alternativement pneus avant et arrière.

Il enchaîne les figures à un rythme hallucinant, parfois accompagné d'un de ses jeunes compères.

Florian change ensuite de monture pour des démonstrations de "drift". La machine, spécialement préparée, enchaîne les aller et retour en glisse constante du pneu arrière.

Encore une parfaite démonstration de la maîtrise conjointe de gestion de la puissance et de l'équilibre, le résultat d'entraînements intensifs et réguliers !

Ensuite, Samantha est accueillie sur la piste et le duo conquiert la foule par les multiples acrobaties alliant grâce, habileté … et confiance réciproque.

D'ailleurs, il est à noter que l'élégance de Samantha semble naturelle. Il suffit d'aller voir ses travaux dans son activité professionnelle du travail du cuir où elle sait mettre en valeur les objets, notamment motos et voitures avec ses superbes habillages.
Sur sa page Facebook : Sam Pic Leather.

Le soleil, devenu ardent, s'étiole derrière des nuages bienvenus, évitant la surchauffe d'un environnement devenant propice à des agapes bienfaisantes.

Les visiteurs deviennent si nombreux maintenant qu'il faut ouvrir un second parking et créer une nouvelle ligne de motos. Les files s'allongent devant les food-trucks dans une agréable bonne humeur pendant que certains profitent des services et produits offerts par les exposants.

Le début de l'après-midi débute par le concours de lenteur.

L'objectif est simple : juché sur une Suzuki 125 de l'auto-école, avec trois essais, il faut relier deux points marqués par des cônes dans le temps le plus long possible … sans poser le pied à terre bien sûr !

Bravo à tous ces compétiteurs. Certains étaient hors concours, dont Florian, mais assuraient une forme de spectacle en toute décontraction.

De grands moment néanmoins avec Samantha qui détient pendant un temps le record et veut reprendre le guidon lorsque celui-ci est battu, ou ce jeune qui démontre de précoces aptitudes, ou cette femme roulant d'habitude en 3 roues.

Certains iront même pratiquer l'exercice en duo. Du grand art !

Le show de Florian reprend, agrémenté de quelques sauts et facéties des plus jeunes devant une foule devenue particulièrement dense.

Cette intense séance, parfois fumante, se termine par une pause où chacun peut venir admirer le matériel de près, bénéficier des conseils (et messages sécuritaires) du "Maître" et récupérer cartes ou posters dédicacés.

Il est à noter qu'à la fin de chaque présentation, Florian précise bien que ces figures sont le fruit d'un long apprentissage, réalisé avec du matériel adapté et dans un environnement sécurisé. Et il ajoute qu'il se tient à la disposition de ceux qui voudraient tenter l'aventure pour les orienter vers des groupes et structures adaptés !

D'ailleurs, Franck reprend ce message, sans ambiguïté :

La troisième et dernière représentation de stunt prend forme avec de nouvelles figures :

Au cours de ce show, des figures imprévues initialement voient le jour.

Les bénévoles, particulièrement confiants, ont décidé de s'immiscer dans ce spectacle acrobatique.

Néanmoins, Florian veille, comme toujours, à la sécurité.

Mais les marges de sécurité sont telles que de nouveaux bénévoles, rassurés, se joignent au "tapis rouge" pour de nouveaux sauts agrémentés de quelques délires et bonnes crises de rires.

Puis les figures continuent de s'enchaîner :

Enfin, toute l'équipe participe à un final fumant qui met le feu, dans tous les sens du terme :

Cette superbe journée, sans une goutte de pluie malgré les prévisions de risques d'orages qui ont d'ailleurs frappé certaines communes voisines, se conclue avec le tirage de la tombola.

Les dizaines de lots sont attribués, certains remis en jeu par des "bikers" généreux et le premier d'entre eux, un permis moto semble faire la joie de l'heureuse bénéficiaire :

Pour conclure ce compte-rendu, je voudrais m'insurger face à des faits me paraissant particulièrement graves.

Dans les jours précédents cette fête de la moto, des bruits courraient en ville, évoquant à peu près ceci :
 

• Ces "rodéos sauvages" devraient être interdits,
  cela montre le mauvais exemple, ce n'est pas sécuritaire …
   
• Et puis, il y aura des bikers, la porte ouverte à de probables débordements …

Tout d'abord, je m'étonne. Ces personnes ont-elles oubliées leur jeunesse et les innombrables bêtises associées, ou étaient-elles trop sages dans cette période complexe de l'adolescence ?

Dans tous les cas, je les plains sincèrement !
 

D'autre part, ces "rodéos" n'avaient rien de sauvages. Ils étaient exécutés par des professionnels, avec du matériel adapté, dans un environnement sécurisé, et surtout, avec des messages clairs relatif à la sécurité !
 

Enfin, ces bikers, pouvant effectivement paraître intimidants avec leurs cuirs, leurs grosses machines et leurs attitudes peu conventionnelles sont-ils vraiment de "sombres délinquants" ?

Pas vraiment, ils œuvrent continuellement pour combattre le harcèlement scolaire, supportent les parents dans leurs démarches et assistent les jeunes pour favoriser un retour à une vie plus équilibrée …

Il doit exister pire comme "mauvais garçons" …

Alors oui, face à ce déchaînement d'absurdités, je m'interroge :
 

Est-ce simplement par méconnaissance des sujets, par volonté délibérée de nuire, par jalousie ou simplement pour participer à ce "sport" de triste actualité de blesser par le harcèlement ?

En tout état de cause, lorsque l'on maîtrise si mal un sujet, il vaut mieux s'abstenir, surtout pour asséner des propos discourtois et foncièrement fallacieux …

Pour terminer, le vieux motard que je suis (50 ans de permis moto et le million de kilomètres allégrement dépassé) préfère l'action à la parole, même si les deux se conjuguent !

Par exemple, participer à l'éducation des néophytes lors de roulages pour jeunes permis afin de leur transmettre une partie de notre expérience, améliorer leurs attitudes routières, favoriser leur maîtrise de la machine …
 

Voilà des actions tangibles telles que les organise, bénévolement, Franck Formation, l'auto-moto-école de Meymac.

Du partage, de la solidarité, de la passion, de l'entraide,
de la joie, de l'encadrement … positif !

En définitive, cette fête de la moto s'est parfaitement déroulée, dans une ambiance chaleureuse et avec une météo particulièrement clémente, seules les communes alentour bénéficiant d'arrosages copieux.

Le coup d'essai de l'année dernière était déjà un coup de maître, mais la confirmation de cette année s'avère une démonstration éloquente.

Un immense merci donc à Delphine et Franck pour avoir initié cette aventure et la faire perdurer de la plus belle des manières.
 

Mais aussi de chaleureux remerciements à tous les acteurs de cette fête, pour leur présence, leurs dons de lots, leurs fournitures de matériels :
 

• Les communes de Saint Angel, Meymac et Confolent-Port-Dieu ;
• Le MC Lag Spirit, Chapitre Vegvisir ;
• La FFMC 19 ;
• M.S.C. Seneze Cathy, bijoux bikers & fantaisie ;
• Morygann Tattoo ;
• Les Frappadoudingues, couteaux et maroquinerie ;
• L'Usselloise ;
• Rock Burger ;
• Le Spizzico Italiano Foodtruck ;
• La Broche de Mich' ;
• Ussel Moto Quad ;
• S.T. Moto (Thibaud Saget) ;
• Monceau Assurances (Ussel) ;
• Garage Citroën (Meymac) ;
• Garage du Lac (Meymac) ;
• Station-Service Total (Meymac) ;
   

Et bien sûr,
 

• Florian Bugs Caraminot et sa joyeuse troupe ;
• Ainsi que tous les bénévoles qui ont accompli un travail phénoménal … sans se départir du goût du gag, des crises de rires ou des chahuts bon enfant.

Un réel plaisir à réitérer !

Ces derniers mois, suite à quelques anomalies offertes par un corps vieillissant, la Tracer s'est beaucoup morfondue dans le fond d'un garage …

Deux ou trois balades dans le massif central dont d'agréables moments avec l'équipe de Franck Formation (auto/moto-école de Delphine et Franck à Meymac-19-) et un peu de "tourisme hospitalier" dans les établissements de Tulle, Mauriac et Ussel.

Hormis ces contraintes médicales, le temps était surtout rythmé par les "marches thérapeutiques" journalières (en moyenne 10 km par jour depuis octobre, soit près de 1700 km à ce jour).

Néanmoins j'ai effectué 2 grandes virées en ce début 2023, générées chacune par des obsèques familiales.

Début janvier, un aller et retour rapide en région parisienne. Retrouvailles fugaces avec tantes, oncles, cousines et cousins.

Mais je peux aussi profiter de ma "petite, devenue grande, Manon" et de son petit gars d'une dizaine de mois, en permanence souriant.

Que du bonheur cette toute jeune génération !

En février, un nouveau décès m'entraine dans l'Ain, pour un périple plus conséquent, voire surprenant …

La météo s'annonce correcte, températures négatives mais sans précipitations, je pars donc emmitouflé mais serein.

Pourtant, à l'approche de Riom es Montagne (une trentaine de kilomètres parcourus) des myriades de scintillements apparaissent dans une trouée de lumière : il neige, très fin mais abondamment !

Dans la traversée de la ville, les trottoirs sont déjà blancs et cela commence à m'inquiéter.

La neige commence à maculer le bitume dans la montée puis s'empare totalement de la chaussée. Je traverse ainsi le plateau du Cézallier sur et sous la neige, à allure particulièrement réduite !

Heureusement, la descente sur Murat se réalise sur une route revenue au noir.

Après Mende, sur la fameuse et virevoltante N106 Le Petit Nize m'offre un havre de chaleur bienvenu, agrémenté d'un plat du jour aussi opportun qu'excellent.

Bien remis en forme, je peux attaquer le col de Montmirat dont la descente s'avère scabreuse avec de copieuses traces de neige dans de nombreux virages.

En fin de journée, me voici arrivé à Saint Martin d'Ardèche où Annie et Dédé m'offrent le gîte et le très agréable couvert.

Le lendemain matin, départ dans le décor glacé de cette Provence frigorifiée, la moto blanchie tant par le sel que par le givre. En route, lors d'une pause, une rencontre épique avec des gendarmes en intervention qui prennent un moment pour converser avec ce motard esseulé.

Ils n'en croisent pas beaucoup en ce moment !

Après les obsèques, je file jusqu'à Bourg en Bresse où réside une cousine. Je remplis ainsi mon engagement de lui rendre visite lors d'un passage dans sa région.

Belle soirée de discussions endiablées portant en particulier sur nos innombrables souvenirs de jeunesse.

Le lendemain, une agréable balade pédestre débute une longue journée de plaisirs partagés. En effet, la fille de ma cousine semble rêver de partir s'encanailler avec le vieux tonton, chose faite en fin de journée …

Mais entendons-nous bien, il s'agit simplement d'aller virevolter sur ces fabuleuses routes jurassiennes pour cette néo-motarde qui vient de réussir son plateau et doit passer son permis dans les jours suivants.

Après une halte spectacle au bout du lac de Nantua dans la nuit tombante, nous rentrons pour un sympathique dîner familial.

Le retour vers Bort s'effectue sous une météo clémente malgré les températures négatives.

Fin mars, le couperet tombe : la situation médicale semble stabilisée et je vais donc pouvoir m'autoriser quelques activités motocycliste !

Et comme je suis un être faible, je succombe rapidement aux injonctions de mon ami Bruno (Nonocam) et m'engage pour la saison du championnat du monde d'endurance (hors Suzuka, donc les 24 heures du Mans, les 24 heures de Spa et le Bol d'or).

Il me faut donc rapidement m'organiser et me rapprocher du Mans par petites étapes …

Une première halte en région nantaise, chez les amis Christiane et Christian, pour de bienfaisantes retrouvailles et une épique soirée de rigolade autour d'un fameux plat de tripes artisanales préparées par un autre motard.

Je retrouve ensuite Laurence dans les Côtes d'Armor et nous profitons de ces quelques jours pour jouer les touristes, souvent sur les traces d'autres copains que j'ai cornaqués dans la région (Kermouster, sillon du Talbert, Carnac, …).

Mais si le bonhomme est remis d'aplomb, il ne faut pas oublier sa monture et rendez-vous est pris pour une grande révision : plaquettes de frein, kit chaîne, vidange des 3 fluides (huile, liquides de refroidissement et de frein), pneu avant.

Presque fin prêt pour le départ ce lundi 10 avril (avec les cloches, mais je ne reviens pas de Rome !) afin de retrouver les geeks de Nonocam et la fort sympathique équipe du TRT 27 qui me sera particulièrement dévolue !

A très bientôt donc pour la narration de ces prochaines aventures … qui s'annoncent avec certains rebondissements !

En cette fin juillet, il nous faut réaliser une formalité administrative à Plestin les Grèves (22) et nous profitons d'une accalmie des fortes chaleurs pour sortir nos montures …

Une excellente occasion de joindre l'utile à l'agréable et, pour Laurence, d'accroitre la maitrise de sa monture, bien amorcée lors de notre virée Jurassienne !

Pour ce faire, je nous concocte un road-book utilisant maintes petites routes encore inconnues pour nous et qui nous procurent bien des plaisirs … sans vitesses excessives sur ces voies étroites et tortueuses à souhait.

Découvertes de villages, d'églises aux dentelles de pierres, de paysages encore bien verdoyants entre monts et vallées. Un régal pour atteindre notre première étape : la superbe cité de Pontrieux avec ses lavoirs s'étalant le long du Trieux … et le restaurant "La Crêperie des Lavoirs" découvert avec délectation l'année dernière (cf. http://div19.over-blog.com/2021/08/joindre-l-agreable-a-l-agreable-avec-un-soupcon-de-plaisir.html).

Après une déambulation pédestre et une excellente dégustation de moules admirablement préparées, nous reprenons notre périple, les motos virevoltant dans un décor sans cesse renouvelé. Soudain, un panneau attire mon attention et nous bifurquons vers Tonquédec pour découvrir son château, impressionnante place forte surmontant le Léguer et l'un de ses affluent.

A Plestin les Grèves, Laurence gère son administratif, nous faisons une pause terrasse, rafraichissante et, sur la place devant la mairie, je prends une dernière photo avec une profonde pensée pour une famille de potes Corréziens originaire de ce lieu.

Le retour se réalise parfaitement et nous voici donc prêts pour les prochaines aventures, à savoir une virée sur le Belgian Classic Trophy, une course de motos anciennes sur route, dans une chaude ambiance de Continental Circus …

A suivre !

Arrivé le 31 mai 2022 sur le circuit de Spa (cf. l'article), je suis immédiatement à pied d'œuvre pour assurer mes missions :

• Participer à l'installation et aux réglages des matériels (câbles, caméras, micros) et des systèmes informatiques, autant que faire se peut en fonction de mes faibles compétences en ces domaines …
   
• Assurer la communication du groupe Nonocam qui prépare les lives de quatre teams soit, dans l'ordre inverse de leurs numéros, pour une fois :
   

• Falcon Racing – Yamaha #121
• Louit April Moto – Kawasaki # 33
• Tanésie Racing Team (TRT27) – Suzuki #27
• BMRT 3D – Kawasaki #24
   

Me polariser sur le team qui m'est dévolu, à savoir le TRT 27. 

Ce circuit est vraiment magnifique. Enchâssé dans les vallons et la forêt des Ardennes Belges, il déroule ses 7km au gré de ses multiples courbes et de son célèbre et unique raidillon de l'eau rouge …

Mais pour nous, peu d'opportunités de profiter de l'ensemble de ce lieu, nous sommes polarisés sur nos actions et donc confinés dans le paddock. Néanmoins, nous avons notre propre (mini) hospitality équipée d'une tireuse à bière qui nous permet de déguster le nectar de la Brasserie Les Trois Loups, mais aussi de recevoir quelques visites …

En ce qui me concerne, je peux faire le tour des 4 teams et alimenter la page Facebook Nonocam.

Dès le mercredi soir, notre équipe Nonocam est complète (Jade, Bruno, Mathieu et moi) et les systèmes informatiques installés. Nous sommes ainsi à pied d'œuvre pour finir les câblages, installer les caméras et micros en vue de pouvoir démarrer les diffusions lors des premiers essais qualificatifs du lendemain. Ces actions sont facilitées au cours de cette journée de contrôles techniques dans le sens où l'accès à la pit-lane reste sans contraintes.

Jeudi notre organisation se peaufine :

• Jade est en charge du suivi de la #24 mais assure en parallèle les prises de vues vidéo et un montage rapide afin de fournir chaque jour et pour chaque team un mini-film retraçant l'activité majeure de la veille ;
• Bruno se charge de la #33 tout en assurant la surveillance de l'ensemble du réseau des 4 teams ;
• Matthieu est positionné à la #121 mais doit aussi suppléer à la #24 lors des absences de Jade ;
• En ce qui me concerne, j'ai la mission de monter en puissance la communication de la #27 (avec Éric Tanésie, le team manager) et d'assurer l'intégration de toutes les vidéos (celles des 4 teams sur la page Nonocam puis chaque vidéo de team sur leurs pages respectives).

Après les essais libres du matin au cours desquels bien des réglages améliorent les résultats des lives, nous entrons dans nos bulles respectives pour assurer au mieux nos missions lors des premiers essais qualificatifs.

Les premières vidéos de Jade (activités du mercredi) sont postées et j'alimente les réseaux d'un maximum d'informations et de photos relatives au TRT27, facilité par les vues réalisées par Cyril (Balpix) sur la piste.

C'est l'occasion d'un premier "post fleuve" qui présente l'activité de l'équipe cuisine et l'excellence de ses résultats. Un élément primordial dans l'ambiance d'une équipe forte, en général, d'une trentaine de personnes …

La journée est fort longue. Après de multiples drapeaux rouges lors des qualifs, le programme prend du retard et les essais de nuit se terminent dans la première heure du vendredi …

Vendredi, un jour plus calme, au moins officiellement, car dans les faits toute l'équipe est au boulot pour cette journée qui précède le départ de la course.

Les derniers essais qualificatifs le matin et la visite de la voie des stands en fin d'après-midi au cours de laquelle nos quatre pilotes dédicacent leurs posters : Les deux locaux, Belges, Gian Bianco et Gian Mertens, l'Anglais David Shoubridge et le remplaçant français Baptiste Felgerolles.

Une anecdote : Les trois drapeaux rouges ont été brandis lors des passages de David Shoubridge, le pilote anglais … porteur du brassard rouge. Les retours de David dans le box sont devenus la source de bien des boutades et de bonnes rigolades !

Samedi, le grand jour !

Warm-up le matin, diverses procédures officielles et départ de la course à 13h00.

Je ne vais pas vous raconter cette course, d'autres le font mieux que moi. De plus, j'en serais incapable. Je suis dans ma bulle avec la #27, accaparé par l'alimentation et le suivi de la page Facebook, les prises de vues particulièrement lors des ravitaillements et de ce fait, je ne vois le déroulé de la course que par intermittence et par écrans interposés (tableaux des temps et positions et retransmission télé) …

Néanmoins, un fait majeur intervient à la fin du premier quart de course :

Après une chute et un passage par l'hôpital,
Gian Blanco est interdit de piste par le médecin de l'organisation !

Bien qu'abasourdie, toute l'équipe relève le défi et en premier lieu Gian Mertens et David Shoubridge qui enchaînent des doubles relais avec une pugnacité incroyable.

Je suis estomaqué de leurs capacités de récupération. Ils arrivent décomposés, les traits tirés et sont pris en charge par le kiné Alex et leur entourage. Ils parviennent à dormir quelques instants puis s'équipent à nouveau, la mine plus reposée, le couteau entre les dents pour un nouveau relais …

La connivence entre ces deux hommes exceptionnels est remarquable et la symbiose entre tous les membres de l'équipe se perçoit parfaitement dans les échanges de sourires et/ou de regards éloquents, les quelques mots d'encouragement, les amicales tapes dans le dos ou sur l'épaule, voire même les francs délires comme ce moment où David et Éric se retrouvent à "batifoler" au sol.

Et tout le monde assure pour une magnifique et inespérée place de 23^ème scratch et 12^ème stock après bien des rebondissements (piste maculée d'huile et arrêt temporaire de la course pour une reprise une demi-heure avant la fin).

Cette pause est d'ailleurs bienvenue pour nos deux vaillants exténués !

Dimanche à 8h00 l'équipe Nonocam perd une de ses motos. La #33 fait une chute sans gravité apparente mais qui entraîne l'explosion du moteur alors qu'elle était en tête du classement stock depuis samedi 19h00. Dur !
Et en final, la #121 passe le drapeau à damier à la poussette … un moindre mal après les déboires du Mans.

Les photos de la #27 le dimanche matin, pluie, arrêt puis reprise de la course pour la dernière demi-heure :

Après le rangement du matériel, l'équipe Nonocam rapatrie son campement dans un box désormais vidé … Judicieuse idée de Bruno validée par des trombes d'eau que nous n'avons pas à subir !

Dîner rapide avec l'équipe du TRT, encore merci à eux pour ces derniers bons moments dont une crise de fou-rire inextinguible avec Mathieu, et gros dodo.

En ce qui me concerne, réveil à 5h30, douche rapide, chargement de la moto, café offert par le TRT et départ à 7h30 laissant mes 3 partenaires dans le sommeil, et rapidement "coincé" entre les deux camions du TRT dans une déviation.

Second café du côté de Namur lors d'un plein de la Tracer avant de faire une bêtise de routage et de me retrouver à Cambrai. C'est un comble ! ! !

Je retrace un nouvel itinéraire et traverse la Picardie. Les lancinantes lignes droites m'offrent tout de même une forme de révision de l'histoire de la première guerre mondiale avec tous ces cimetières militaires et monuments à la gloire de tous ces braves venus de tant de pays …

Le plus dur, trouver un café ouvert !

En dehors des MacDo, peu de salut, et encore aux heures creuses car je fuis devant la foule en attente lorsque je veux manger …

Après Rouen, la fatigue et l'absence d'alimentation aidant, je commence à programmer un arrêt sur Caen, lorsque je tombe, après une nouvelle erreur de routage, sur une boulangerie-café-tabac ouverte et bienvenue. Longue pause salvatrice et reprise de la route en bien meilleure forme.

L'occasion de voir soudain apparaitre dans le ciel, au lointain, un panache de fumée tricolore … bizarre un lundi, ce n'est pas un jour traditionnel pour une présentation de la Patrouille de France. A moins que … oui, nous devons être le 6 juin, commémoration du débarquement. Dur de revenir dans une autre réalité après cette semaine quasiment coupé du monde.

C'est donc maintenant une révision de l'histoire de la seconde guerre mondiale, avec de tristes pensées pour les combats qui se déroulent en Ukraine …

En auscultant le ciel, j'aperçois les avions en formation diamant, le leader excentré, faire un large virage à gauche, probablement au-dessus  d'Ouistreham.

Magnifique !

J'arrive enfin au but après 11h30 de déambulation et un compteur à 1878 km, accueilli par un univers floral enchanteur, juste avant une averse.

A nouveau un grand merci à cette fabuleuse équipe du TRT27 pour tous ces moments de profonde humanité et une immense ovation à chacune et chacun pour son investissement dans la bonne humeur et l'efficacité.

Une mention spéciale pour David et Gian, des "Crazy Warriors" comme je l'ai exprimé à David … suivi d'éclats de rires !

Enfin, un mot pour l'équipe Nonocam, que je remercie aussi ici pour cette ambiance sereine qui nous unit dans l'objectif d'une mission complexe, mais assumée avec brio.

J'apprécie, depuis longtemps déjà le professionnalisme calme, mais parfois bougon, de Bruno et nous avons bâti, au cours des années, une agréable et constructive connivence ;

Avec Matthieu, l'histoire est plus jeune, mais au bout de deux courses, nos relations souvent désopilantes se fortifient dans des échanges savoureux à tel point qu'il estime que je favorise ses abdominaux avec mes âneries entrainant bien des rigolades.

Quant à Jade, elle m'impressionne par sa capacité grandissante à s'adapter et par la qualité de ses œuvres. Découverte encore toute jeune avec sa première vidéo aérienne de l'Hivernale Motocycliste "Les Millevaches" (2017 - cf. vidéo) elle s'est intégrée dans ce monde nouveau de l'endurance moto et offre des visions novatrices de la vie dans les teams.

Vous pouvez d'ailleurs visionner certaines de celles-ci pour les 3 autres teams lors des 24h00 de Spa 2022

Mardi 31 mai 2022 - Essais libres.

Mercredi 1er/06/2022 – Contrôles techniques et balade en ville pour la parade à Malmédy.

Jeudi 2/06/2022 – Première séance de qualification.

Essais de nuit (jeudi 2/06/2022) et seconde séance de qualification (vendredi 3/062022).